IVRAF GO 0061 : Gare ferroviaire de Gossas : Différence entre versions

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RCFS (Régie des Chemin de fer du Sénégal), SNCS (Société Nationale des Chemins de Fer du Sénégal), Transrail
  
 
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1909
  
 
===Historique===
 
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Gossas ou la ville de l’arachide comme on l’appelait communément, a vu naître sur ses terres en 1909, une toute nouvelle gare. Les employés de cette gare étaient tous blancs, il n’y avait pas un seul cheminot noir. La gare était alors une propriété absolue de l’administration coloniale. C’était l’heure où le colonialisme battait son plein.
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La gare de Gossas avait un rôle non négligeable à jouer dans le transport des personnes et des biens que ce soit au niveau national ou international. De plus sa situation géographique, non loin du port de Kaolack très important à l’époque avait favorisé le développement de la localité.
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En effet, la création de la gare de Gossas qui est sur l’axe du chemin de fer Dakar-Bamako (Mali) était stratégiquement nécessaire à cette époque où la ville faisait partie des localités les plus reconnues dans la production et la commercialisation de l’arachide.
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Plus qu’une station de train, la gare de Gossas fut une aubaine pour la commune et les villages environnants. Les trains qui y passaient à cette période où l’économie de traite de l’arachide était à son paroxysme ne désemplissaient et leur passage était fréquent (toutes les trente minutes) . Le fret de l’arachide vers les différents ports du pays et de la sous région était devenu une habitude. A cette époque, Gossas était une ville très dynamique et très animée.
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Par ailleurs, vers les années 1980, les routes ont commencé à se multiplier dans le pays. En effet, le train perdit sa côte et favorisa ainsi le déclin de l’industrie du chemin de fer.
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Aujourd’hui, de cette gare qui faisait la fierté des habitants de Gossas, il ne reste plus que les reliques d’un passé. La gare est fermée depuis 1983 et le train ne passe presque plus sur le rail.
  
 
===Description===
 
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''Texte libre''
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Bâtiment en ruine et lieu déserté, ce sont des herbes sauvages et des bancs délaissés qui fondent le paysage de la gare de Gossas. Le bâtiment abritant la gare est situé au quartier Escale, à l’est de Gossas. La gare fait face au quartier Keur El Haj et est implanté dans un vaste terrain. Fer forgé, briques rouges, tuiles mécaniques, bois, ciment… sont les différents matériaux utilisés pour la construction et la réfection de la gare.
  
===Croquis (le cas échéant)===
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C’est une construction de style colonial de par son architecture et des matériaux utilisés. La toiture est en tuiles mécaniques et sa peinture jaune largement abîmée laisse entrevoir les briques rouges de construction. Ces briques et tuiles mécaniques venaient de la cité phocéenne (Marseille) qui a joué un rôle important dans la vente de matériaux de construction vers les différentes colonies françaises. En  effet, sont imprimées sur les briques les coordonnées de l’entreprise marseillaise de fabrication de matériaux de construction.
  
  ''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''
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Tout semble fatigué dans cette gare où, du faux plafond du perron , l’on aperçoit les tuiles et bois qui sont utilisés pour la toiture. Certains bouts de faux plafond se sont envolés. Le perron pavé a également subi des dégradations liées au temps et au manque d’entretien du lieu.
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Sur la façade, on peut lire Gossas imprimé sur un tableau blanc à l’instar de bon nombre de gares construites dans la même période. Même si le temps est passé par là, on voit afficher sur la façade, les différentes gares desservies sur l’axe Dakar-Bamako.
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Les portes de la gare sont tantôt en bois plein tantôt en persienne tandis que les fenêtres, du moins celles qui en restent sont en persienne de couleurs rouge pour certaines et verte pour d’autres. Elles sont toutes en encadrement en pierre.
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Si nos interlocuteurs n’ont pas été  au courant de travaux de réfection concernant la gare, nous avons pu constater que des modifications ont été apportées puisque des portes et fenêtres ont été éliminées pour être remplacées par du parpaing. De plus des réhabilitations ont été effectuées en 2004 comme l’attestent les écrits sur une des fenêtre située à l’arrière de la gare en face du margousier.
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Le terrain de la gare abrite les toilettes publiques en ruines, des bancs publics, l’ancien logement du personnel de la gare, l’ancien quai de charges lourdes et une antenne d’une société de téléphonie.
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===Lieux associés (autour de la même thématique)===
 
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Rail (lieu de passage du train)
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Petite vitesse (lieu de stockage du matériel de la gare, station des train de marchandises et quai de charges lourdes)
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Bassins d’eau et châteaux d’eau (lieux d’alimentation en eau des trains)
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Logement de style colonial situé derrière la gare (lieu d’habitation du personnel de la gare)
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Guinguinéo (siège de la direction des chemins de fer)
  
 
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==
 
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==

Version du 2 décembre 2012 à 18:29

Références du dossier documentaire

Numéro du dossier

IVRF_GO_0061

Date d'enquête

15/11/2012

Nom et prénom de l'enquêteur

FAYE Selbé

Désignation

Dénomination(s) actuelle(s)

Gare

Appellations successives

Gare de Gossas

Type de patrimoine

Patrimoine matériel

Thématique

Colonialisme

Localisation

Département

Gossas

Commune

Gossas

Quartier

Escale

Adresse

Gare de Gossas, quartier Escale, Gossas

Références cadastrales (le cas échéant)

Section :.......... N° parcelle(s) :..........

Géolocalisation

Latitude : 14°29’28.63 Nord
Longitude : 16°04’02.19 Ouest

Historique et description

Acteur(s)

RCFS (Régie des Chemin de fer du Sénégal), SNCS (Société Nationale des Chemins de Fer du Sénégal), Transrail

Date/période de réalisation

1909

Historique

Gossas ou la ville de l’arachide comme on l’appelait communément, a vu naître sur ses terres en 1909, une toute nouvelle gare. Les employés de cette gare étaient tous blancs, il n’y avait pas un seul cheminot noir. La gare était alors une propriété absolue de l’administration coloniale. C’était l’heure où le colonialisme battait son plein.

La gare de Gossas avait un rôle non négligeable à jouer dans le transport des personnes et des biens que ce soit au niveau national ou international. De plus sa situation géographique, non loin du port de Kaolack très important à l’époque avait favorisé le développement de la localité.

En effet, la création de la gare de Gossas qui est sur l’axe du chemin de fer Dakar-Bamako (Mali) était stratégiquement nécessaire à cette époque où la ville faisait partie des localités les plus reconnues dans la production et la commercialisation de l’arachide.

Plus qu’une station de train, la gare de Gossas fut une aubaine pour la commune et les villages environnants. Les trains qui y passaient à cette période où l’économie de traite de l’arachide était à son paroxysme ne désemplissaient et leur passage était fréquent (toutes les trente minutes) . Le fret de l’arachide vers les différents ports du pays et de la sous région était devenu une habitude. A cette époque, Gossas était une ville très dynamique et très animée.

Par ailleurs, vers les années 1980, les routes ont commencé à se multiplier dans le pays. En effet, le train perdit sa côte et favorisa ainsi le déclin de l’industrie du chemin de fer.

Aujourd’hui, de cette gare qui faisait la fierté des habitants de Gossas, il ne reste plus que les reliques d’un passé. La gare est fermée depuis 1983 et le train ne passe presque plus sur le rail.

Description

Bâtiment en ruine et lieu déserté, ce sont des herbes sauvages et des bancs délaissés qui fondent le paysage de la gare de Gossas. Le bâtiment abritant la gare est situé au quartier Escale, à l’est de Gossas. La gare fait face au quartier Keur El Haj et est implanté dans un vaste terrain. Fer forgé, briques rouges, tuiles mécaniques, bois, ciment… sont les différents matériaux utilisés pour la construction et la réfection de la gare.

C’est une construction de style colonial de par son architecture et des matériaux utilisés. La toiture est en tuiles mécaniques et sa peinture jaune largement abîmée laisse entrevoir les briques rouges de construction. Ces briques et tuiles mécaniques venaient de la cité phocéenne (Marseille) qui a joué un rôle important dans la vente de matériaux de construction vers les différentes colonies françaises. En effet, sont imprimées sur les briques les coordonnées de l’entreprise marseillaise de fabrication de matériaux de construction.

Tout semble fatigué dans cette gare où, du faux plafond du perron , l’on aperçoit les tuiles et bois qui sont utilisés pour la toiture. Certains bouts de faux plafond se sont envolés. Le perron pavé a également subi des dégradations liées au temps et au manque d’entretien du lieu.

Sur la façade, on peut lire Gossas imprimé sur un tableau blanc à l’instar de bon nombre de gares construites dans la même période. Même si le temps est passé par là, on voit afficher sur la façade, les différentes gares desservies sur l’axe Dakar-Bamako.

Les portes de la gare sont tantôt en bois plein tantôt en persienne tandis que les fenêtres, du moins celles qui en restent sont en persienne de couleurs rouge pour certaines et verte pour d’autres. Elles sont toutes en encadrement en pierre.

Si nos interlocuteurs n’ont pas été au courant de travaux de réfection concernant la gare, nous avons pu constater que des modifications ont été apportées puisque des portes et fenêtres ont été éliminées pour être remplacées par du parpaing. De plus des réhabilitations ont été effectuées en 2004 comme l’attestent les écrits sur une des fenêtre située à l’arrière de la gare en face du margousier.

Le terrain de la gare abrite les toilettes publiques en ruines, des bancs publics, l’ancien logement du personnel de la gare, l’ancien quai de charges lourdes et une antenne d’une société de téléphonie.

Croquis (le cas échéant)

État sanitaire

Mauvais
Valeur patrimoniale :

Lieux associés (autour de la même thématique)

Rail (lieu de passage du train)

Petite vitesse (lieu de stockage du matériel de la gare, station des train de marchandises et quai de charges lourdes)

Bassins d’eau et châteaux d’eau (lieux d’alimentation en eau des trains)

Logement de style colonial situé derrière la gare (lieu d’habitation du personnel de la gare)

Guinguinéo (siège de la direction des chemins de fer)

Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial

Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)

Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial

Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial

Utilisation de l’espace, gestes associés

Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial

Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)

Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial

Sources

Bibliographie

Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de 
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré

Tradition orale

Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)

Sources écrites

Archives, édition de textes


Illustrations

Photographies actuelles

Sous plusieurs angles, si justifié

Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)

 Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles

Dessins/croquis