IVRAF FO 158: Sérouba ou sabar en pays manding : Différence entre versions

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  ''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''
 
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Version du 26 décembre 2013 à 10:02

Références du dossier documentaire

Numéro du dossier

IVRF_FO_0159

Date d'enquête

2013

Nom et prénom de l'enquêteur

MBENGUE Bodiel

Désignation

Dénomination(s) actuelle(s)

Danse à trois tam-tams

Appellations successives

Sérouba, seruba (sabar)

Type de patrimoine

Patrimoine immatériel

Thématique

Localisation

Commune

Département: Foundiougne

Communauté rurale: Toubacouta

Village: Toubakouta

Lieu-dit/quartier/autre

Adresse

Références cadastrales (le cas échéant)

Section :.......... N° parcelle(s) :..........

Géolocalisation

Latitude : 13°46’58 Nord


Longitude : 16°28’26 Ouest

Historique et description

Acteur(s)

ancêtres mandings

Date/période de réalisation

Indéterminée

Historique

C’est une danse mandingue à trois tam-tams. Terme d’origine mandingue qui désigne à la fois un instrument de percussion, un style de musique, une forme de danse sensuelle et une cérémonie traditionnelle populaire partout au Sénégal où il y a une forte communauté sosé, en Gambie et en Guinée.

C’est une danse, unique danse mandingue, qui remontre à la création de la kora, instrument de musique manding inventé dans le Gabou (Gaabu) du temps des royaumes, lorsque les colons ont fait leur apparition. Sous les règnes de Samory Touré et de Maba Diakhou Ba, le sérouba accompagnait les guerriers qui allaient en guerre. Dans la culture manding, tout rythme obtenu avec trois tams-tams s’appelle sérouba. Le sérouba bat tous les rythmes que les autres tam-tams ne peuvent battre. Le premier batteur de sérouba à Toubacouta s’appelait Arfang Sarr. Il fut succédé par un diola venu de la casamance, Bassana Kadir, encore appelé Sana Sarr. Il appartenait à la famille de Marone kounda, une lignée de batteurs de tam-tam. Lorsque ce dernier quitta Toubacouta pour aller s’installer à Bani, village voisin, c’est son petit fils Kairaba Sarr qui reprit le flambeau. Kairaba passera le flambeau à son oncle Kérémo Sarr. Ce dernier passera le témoin à Landing Sarr, fils de Kairaba. C’est avec Idrissa Diatta, surnommé Badrissa, que s’éteint cette lignée de batteur de sérouba.

Aujourd’hui, n’importe qui peut battre le sérouba. Le sérouba a acquit aujourd’hui une dimension commerciale et les gens en font un métier. Aucune famille n’en est le dépositaire.

Description

Traditionnellement, les instruments du sérouba sont tannés de peau de chèvre sur du bois de veine. Aujourd’hui n’importe quel bois peut servir à la fabrication du sérouba. Des lanières en cuir pendent le long du tronc. Des perlent ornent souvent les instruments de façon à éloigner les mauvais esprits.

Le sérouba ressemble au sabar mais le sabar est plus long et plus effilé. Le sérouba est plus petit à part le dilandjan, « celui qui parle » lequel est long, effilé et se bat debout. Les rythmes utilisent une combinaison de trois instruments. Kutirindin ou « kutiri ndingo », le plus petit, qui tient le rythme ; le « kutiriba », la basse, avec de nombreuses variations et le sabaroo ou dilandjan, qui improvise selon les pas du danseur. Pour battre le sérouba, on utilise la pointe du bâton alors que le sabar est joué avec le coté du bâton que l’on claque latéralement sur la peau.

Les séroubas sont utilisés à l’occasion des fêtes de famille ou de quartier. Ces instruments escortent également le kankourang. Egalement, il se danse au diambadon. Le style de danse du sérouba reflète la connexion avec l’histoire et l’empire du Mali. Les danseurs plient leurs torses et marquent le rythme avec rapidité, tapant du pied dans un jeu de jambes et de pieds allongé. Le tout dans un grand cercle formé d’hommes et de femmes. Les mouvements des femmes sont énergétiques et sensuels. Il s’organise généralement après la prière de 17 heures ou plus tard dans la soirée. Joué dans les hôtels, il est mélangé avec du djembé pour donner une couleur locale.

A Toubacouta, le sérouba s’est toujours joué de la même manière. Mais ailleurs, comme à Mbour, il faut six instruments.

Croquis (le cas échéant)

De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement

État sanitaire

Très bon, bon, passable, mauvais.
Valeur patrimoniale :

Lieux associés (autour de la même thématique)

Gabou : patrie du sérouba

Gambie, Guinée : pays où se pratique également le sérouba

Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial

Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)

Légende de Doua Bantang : dans les temps, il arrivait que les habitants du village entendent des sons de «seruba » provenant du Dua. Les habitants prenaient la direction des sons dans l’intention de prendre part à la fête. Ils se rencontrèrent tous au marigot sans y trouver de sérouba. On raconte que ce sont les Djinns (génies invisibles) qui battaient le tam-tam au « Dua Bantang » et qu’aucune personne humaine ne pouvait y pendre part. (Tahirou Diouf)

Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial

Anecdote du gendarme : un gendarme assistant à une des représentations de la troupe Allah Laké lors de la célébration de la fête de l’indépendance à Toubacouta fut impressionné par la manière dont une des filles de la troupe dansait le sérouba ; à tel point qu’il en tomba amoureux et épousa la fille. (NDIAYE Samba)

Anecdote des vieilles femmes : elles ne ratent jamais une occasion de danser le sérouba surtout à l’occasion des mariages et baptêmes. Les rythmes du sérouba ne laissent personne indifférent. (Kéba Tahirou Diouf)

Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial

Fonction initiale : cérémonie de danse avec trois tam tams

Utilisation actuelle : cérémonie de danse, folklore

Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial

Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)

Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial

Sources

Bibliographie

Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de 
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré

Tradition orale

Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)

Sources écrites

Archives, édition de textes

Illustrations

Photographies actuelles

Sous plusieurs angles, si justifié

Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)

 Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles

Dessins/croquis