IVRAF FO 157: "Tollé kaffo" les folles du roi

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Références du dossier documentaire

Numéro du dossier

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IVRF_FO_0161

Date d'enquête

année de l'enquête

2013

Nom et prénom de l'enquêteur

Nom, prénom

MBENGUE Bodiel

Désignation

Dénomination(s) actuelle(s)

Regroupement folklorique de femmes âgées

Appellations successives

Bawo-naane des tollés

« Tollés kaffos » (les folles en français)

Type de patrimoine

Patrimoine immatériel

Thématique

Localisation

Commune

Commune: Foundiougne

Département: Foundiougne

Communauté rurale: Toubacouta

Village: Toubacouta

Lieu-dit/quartier/autre

Doumassou

Adresse

Références cadastrales (le cas échéant)

Section :.......... N° parcelle(s) :..........

Géolocalisation

Latitude : 13°46’58 Nord

Longitude : 16°28’26 Ouest

Historique et description

Acteur(s)

Femmes de Toubakouta

Date/période de réalisation

Indéterminée

Historique

Les débuts de ces rites sosé ne peuvent être datés avec précision. Selon les personnes interrogées, cela remonte des ancêtres. La génération actuelle a trouvé la pratique sur place et a essayé de la perpétuer. Selon Dieynaba Gnima SARR, responsable des femmes « Tollés Kaffo » de Toubacouta, cela remonte à l’époque de ses grands-parents. L’expression de «Tollé Kaffo » regroupe deux vocables en wolof et en manding. « Tollé » (manding) en français signifie « folle » et « kaffo » (origine wolof) veut dire « plaisanter, s’amuser, rire ». A l’image du bouffon, fou du roi, elles sont des personnages comiques dont le but est de faire rire les gens. Les « folles », comme elles s’appellent, divertissent. Elles prennent la vie à la légère. Leur spectacle a pour but de faire supporter à la population les difficultés de la vie quotidienne.

Par ailleurs, les femmes tollé ont un rôle didactique dans la société mandingue. Elles sensibilisent autour de valeurs qui ont noms humilité, solidarité, amour maternel, le tout dans une ambiance de fête, de gaieté et de danse comme savent le faire les Africaines.

Même si l’accoutrement reste le même, « les folles » sont différentes des Kagnaleng, associations de femmes en mal de fécondité ou en butte à la mortalité infantile. Les tollés interviennent lorsque le village reçoit un invité (accueil du président ou personnalité politique) ou lors des cérémonies familiales. En outre, elles interviennent par des rites de bawnaanes (invocations en vue de provoquer la pluie) lorsque les pluies tardent à venir. Les tranches d’âge varient entre quarante-cinq et soixante-seize ans. Elles ont la liberté du fou, ce qui leur permet de dire la vérité sans crainte d’être punies.

Description

Leur accoutrement est à lui seul tout un spectacle. Elles se travestissent. Elles portent des haillons ou des sacs de riz déchirés, des chaussures et des chaussettes de couleurs différentes à chaque pied. Elles portent aussi des lampes cassées, des chapeaux déchirés, des perles de toutes les couleurs. Elles s’attachent des pots vides pour faire le maximum de boucan. Elles se mettent de la poudre sur le visage, le crispent pour se donner un air sérieux. Un vrai contraste avec le déguisement.

Lors de chaque représentation, elles se regroupent chez leur guide, la plus âgée parmi elles, où elles dégustent repas, boissons, colas et bonbons. Ensuite, elles se déguisent pour, enfin, entamer le spectacle. La scène consiste en une parade agrémentée de chants et de danses propres aux « tollé kaffo ». koumba katio fé koumba miling ba, a fela fela, kouya fouti tollé (en français : nous sommes les folles, celles que rien n’affectent, celles qui répandent la bonne humeur…).

Lorsqu’il s’agit de rites de bawonane, le spectacle est différent. Elles commencent tôt le matin. Dans leur accoutrement habituel, elles s’arment de bâton, elles prennent le chemin des villages voisins en longeant le bolong. Elles frappent tout ce qu’elles trouvent sur leur passage avec le bâton. Une fois dans la forêt, c’est là qu’elles font leurs prières pour que la pluie tombe, puis elles chantent et dansent. Le chemin du retour est le même que celui de l’aller. Le soir, elles se retrouvent autour d’un sérouba qui fait office de cérémonie de clôture.

Les tollés kaffo ne sont pas rémunérées pour leurs spectacles et rites de bawnaan, il suffit de leur donner de quoi s’acheter de la Kola qu’elles se partagent entre elles. Lorsqu’une femme veut intégrer le groupe, elle achète du cola qu’elle donne à la responsable et lui fait part de son désir. Cette dernière l’introduit dans le groupe après en avoir informé tous les membres.

Elles organisent des compétitions avec les femmes tollés kaffo des villages voisins.

Croquis (le cas échéant)

De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement

État sanitaire

Très bon, bon, passable, mauvais.
Valeur patrimoniale :

Lieux associés (autour de la même thématique)

Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial

Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)

Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial

Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial

Utilisation de l’espace, gestes associés

Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial

Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)

Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial

Sources

Bibliographie

Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de 
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré

Tradition orale

Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)

Sources écrites

Archives, édition de textes

Illustrations

Photographies actuelles

Sous plusieurs angles, si justifié

Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)

 Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles

Dessins/croquis