IVRAF FO 155: Village de Toubacouta : Différence entre versions
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Version actuelle en date du 25 mars 2014 à 11:44
Sommaire
Références du dossier documentaire
Numéro du dossier
IVRAF_FO_0155
Date d'enquête
19/11/2013
20/11/2013
Nom et prénom de l'enquêteur
WADE Mame Coumba
Désignation
Dénomination(s) actuelle(s)
Village
Appellations successives
Toubacouta (nouveau Touba)
Type de patrimoine
Patrimoine matériel
Thématique
Localisation
Département
Foundiougne
Communauté Rurale
Toubacouta
Village
Toubacouta
Adresse
Références cadastrales (le cas échéant)
Section :.......... N° parcelle(s) :..........
Géolocalisation
Latitude :13°46’58 Nord
Longitude :16°28’26 Ouest
Historique et description
Acteur(s)
Maaman Soukeyna Diamé
Date/période de réalisation
Après 1867
Historique
L’histoire de la fondation du village de Toubacouta revêt deux versions plus ou moins controverse.
Par d’abord, originaire des îles M’bamboung, Gouk et Guira, les habitants de Toubacouta auraient abandonné leur résidence à la suite des bombardements du bateau le « Crocodile » en 1867. Ces populations, parties dans une dynamique de recherche de terres propices à diverses activités économiques, trouvèrent le village de Toubacouta suivant les indications de Maaman Soukeyna Diamé. Ce dernier, de religion musulmane, fut le premier habitant du village de Toubacouta. Il serait originaire des îles M’Bamboug et fut accompagné par un certain Laamine Yandé avant d’être rejoint par d’autres familles. Ces dernières entamèrent le débroussaillage et s’installèrent dans le village Toubacouta dans le village.
Cependant, il existe une seconde version. Un notable du village raconte que les habitants de Toubacouta seraient originaires de Ndiosso Falle. Ainsi, après avoir quitté ce village, ils s’installèrent durant neuf (9) ans dans le village de Bani où on leur avait alloué un seul quartier.
Toutefois, suite à des feux de brousse récurrents, ils décidèrent de déménager afin de fonder une nouvelle demeure favorable à leur épanouissement et au développement de leurs diverses activités économiques. Ainsi, en 1835, un marabout originaire du Fouta fit des recherches et trouva, de manière mystique, un site favorable aux attentes des populations. Ces dernières s’installèrent sur les lieux et le marabout leur demanda de nommer le village Touba, en référence à sa localité d’origine. Aussi, les populations le dénommèrent Toubacouta, signifiant en Socé (langue locale) nouveau Touba. Arfan Ansou Kena Loli Diamé serait le premier chef de village et Arfan Soumaila Mané le premier Imam de la localité.
Par ailleurs, depuis sa fondation, le village de Toubacouta a connu sept (7) chefs de village, sept (7) imams, trois (3) chefs de canton, un (1) chef d’arrondissement, et sept (7) présidents de Communautés Rurales.
Description
Situé dans la région de Fatick, le village de Toubacouta se trouve à environ 40 km de la Commune de Foundiougne. Il est limité à l’Est par le village de keur Aliou Gueye, à l’Ouest par le village de Bandaga et le bolong, au nord par le village de Soukouta et au sud par le village de Bani. Chef lieu d’arrondissement et de Communauté Rurale, Toubacouta bénéficie d’un climat de type tropical avec une pluviométrique, le plus souvent au dessus de la moyenne régionale. Cette situation climatique de la zone fait que le village bénéficie d’un réseau hydrographique très dense (bolongs et mares temporaires), d’une végétation luxuriante (forêt, mangrove) et d’une faune sauvage composée de diverses espèces.
Par ailleurs, la population de Toubacouta, estimée à environs 3000 habitants (en 2009), est répartie en cinq quartiers que sont : Doumassou, Temassou, Santossou, Escale, Kognou Diola. Ces différents quartiers se caractérisent par une prédominance des ethnies Socés et de Sérères niominka. La religion musulmane est majoritairement présente au niveau de la localité, même si on note une faible représentativité de chrétien.
Du point de vue architectural, Toubacouta est passé de maisons traditionnelles en paille à une architecture beaucoup plus moderne avec près de 60% des maisons en dur.
Du fait de son statut administratif, Toubacouta dispose d’importantes infrastructures. Il compte une (1) case des tous petits, deux (2) écoles primaires dont la première date de 1952, un (1) Collège d’Enseignement Moyen , un (1) collège privé en cours de construction, un (1) lycée en construction, un (1) poste de santé, une (1) mosquée, une (1) église, une (1) sous-préfecture, une (1) maison communautaire, un (1) bureau de Poste et un centre culturel inauguré le 5 mai 2013. Sa proximité avec la frontière Gambienne fait que le village abrite un poste de douane et un camp militaire.
Le village reste un pôle d’attraction touristique avec plus d’une dizaine de campements et hôtels. Toutefois, grâce aux potentialités naturelles du milieu, les activités génératrices de revenus tournent principalement au tour du tourisme, de l’agriculture, de la pêche, de l’exploitation des produits forestiers, de transformation de produits halieutiques et du commerce.
Plusieurs ONG interviennent au niveau de la localité notamment Nébéday et Océanium. Du point de vue ludique, Toubacouta draine des centaines de personnes à l’occasion des séances de luttes traditionnelles organisées chaque année vers le mois de Mai.
Ainsi, la population de Toubacouta reste très organisée à travers des associations sportives et culturelles (ASC), des associations pour la protection de l’environnement et des groupements de promotion féminine (transformation de produits locaux…), des troupes folkloriques (la troupe Allah Laké, les Kagnaleng, les Tollé Kaffo)…
Croquis (le cas échéant)
De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement
État sanitaire
Passable
Valeur patrimoniale :
Lieux associés (autour de la même thématique)
Bani : Village où les habitants de Toubacouta se seraient installés avant de fonder leur propre village
Ndiosso falle, M’bamboung, Gouk,Guira : les habitants de Toubacouta seraient originaires de ces différents villages.
Fouta : localité d’origine du marabout qui avait recommandé l’emplacement du village aux habitants
Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial
Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)
Légende des 1000 poussins : «au delà de 19 heures toute une personne qui s’aventure à Doua Bantang (marigot à Toubacouta), risque de rencontrer le plus souvent une poule avec près de 1000 poussins autour». DIOUF Tahirou
Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial
Anecdote : « Plusieurs habitants de Toubacouta auraient participés à la guerre contre les païens des îles ». DIAME Insa
Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial
Fonction(s) initiale(s) : lieu d’habitation et d’activités économique
Fonction(s) actuelle(s) : lieu d’habitation, zone économique, zone touristique
Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial
Statut : Chef lieu d’arrondissement, Chef lieu de Communauté Rurale, Village
Signification actuelle : le village de Toubacouta reste un riche patrimoine pour les villageois du fait des atouts naturels du milieu. Le village reste propice au développement de l’écotourisme et la diversification d’activités économiques.
Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial
Sources
Bibliographie
Tradition orale
DIOUF Tahirou, auxiliaire de justice à la retraite, Toubacouta
DIENG Mamadou, guide touristique, Toubacouta
DIAME Insa, artiste danseur, Toubacouta
Sources écrites
V. Martin et C. Becker, Documents pour servir à l’histoire des îles du Saalum, Publié dans le Bulletin de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire, Tome 41, Série B, n° 4,octobre 1979, p. 722-772
Communauté rurale de Toubacouta, Plan local de développement de la communauté rurale de Toubacouta 2009-2014, élaboré en partenariat avec l’appui du PNDL de CADDEL CONSULTING et de l’ARD de Fatick, décembre 2009
Illustrations
Photographies actuelles
Sous plusieurs angles, si justifié
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Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)
Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles