IVRAF FO 154: Doua Bantang (marigot) : Différence entre versions
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Version du 20 décembre 2013 à 10:35
Sommaire
Références du dossier documentaire
Numéro du dossier
IVRAF_FO_0154
Date d'enquête
20/11/2013
Nom et prénom de l'enquêteur
WADE Mame Coumba
Désignation
Dénomination(s) actuelle(s)
Marigot
Appellations successives
«Dua bantang» (Doua Bantang): fromager des vautours
Type de patrimoine
Patrimoine matériel
Thématique
Localisation
Département
Foundiougne
Communauté Rurale
Toubacouta
Village
Toubacouta
Adresse
Quartier : Doumassou
Références cadastrales (le cas échéant)
Section :.......... N° parcelle(s) :..........
Géolocalisation
Latitude :13°46’58 Nord
Longitude:16°28’26 Ouest
Historique et description
Acteur(s)
Inconnu
Date/période de réalisation
Avant 1835
Historique
Lors de la fondation du village de Toubacouta, les habitants avaient trouvés sur place une source d’eau douce qui sera dénommée plus tard «Doua Bantang». A cette époque, le Sénégal ne disposait pas de beaucoup de forages et, la nappe étant très basse, les puits tarissaient trop vite ; il y avait alors dans le village ce marigot qui était rempli en toutes saisons.
Du fait du niveau bas de la nappe souterraine et du tarissement précoce des puits, dans la zone, «Doua Bantang» occupait une fonction vitale dans le village en fournissant une eau de bonne qualité capable de satisfaire tous les besoins des populations locales. Au début des années 70, le marigot connut un assèchement spectaculaire du fait de la longue période de sécheresse qu’a connue le Sénégal.
Ainsi, malgré le retour de la pluviométrie, les populations préférèrent ne plus s’approvisionner à «Doua Batang» à cause de l’installation d’un forage dans le village depuis une trentaine d’années.
Considérée comme un marigot par les villageois, cette source d’eau douce fut entourée par de grands fromagers sur lesquels se nichaient un nombre important de vautours d’où le nom «Dua» (vautour) «Batang» (fromager) qui signifie fromager à vautour.
Toutefois, l’endroit avait la réputation d’abriter des Djinns à tel point que personne n’osait y mettre les pieds au delà de dix neuf heures (19h).
Actuellement, cette eau douce et limpide reste l’apanage des bergers qui s’en servent pour l’abreuvement de leur bétail parce que le marigot n’est plus utilisé par la population locale.
Description
Situé au niveau du village de Toubacouta, précisément, au niveau du quartier Doumassou, «Doua Bantang» est un marigot dont la source impressionne tous les habitants du village.
Toutefois, le marigot se trouve au milieu d’un décor végétatif plus ou moins touffu, dominé par un tapis herbacé très dense et de grands fromagers, retrouvés de part et d’autre du site. Malgré la douceur du site, les vautours ont complètement disparu de la zone laissant la place à de petits oiseaux qui survolent le milieu en longueur de journée.
L’eau du «Doua Bantang» est une source réputée pour sa limpidité et sa douceur du fait qu’elle jaillit d’une roche.
Aujourd’hui, cette source qui était destinée à différents usages avait fait le bonheur tous les habitants de Toubacouta. Aujourd’hui, ce marigot intarissable est destiné uniquement à l’abreuvement du bétail.
Croquis (le cas échéant)
De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement
État sanitaire
Bon
Valeur patrimoniale :
Lieux associés (autour de la même thématique)
Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial
Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)
Légende des 1000 poussins : « au delà de 19 heures toute une personne qui s’aventurait à « Dua bantang », risquait de rencontrer le plus souvent une poule avec près de 1000 poussins autour » DIOUF Tahirou
Légende du véhicule : « A certaines heures de la journée ou du crépuscule, toute personne fréquentant le « Dua » pouvait voir derrière elle une lumière correspondant à des phares de véhicule. Une fois qu’elle se retournait pour céder le passage, la lumière disparaissait aussitôt ». Diouf Tahirou
Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial
Anecdote : « Dans les villages de Toubacouta et de Bani, on entendait souvent du «séruba » (rythme et dance chez les mandingues) provenant du Dua. Les habitants prirent la direction du lieu de provenance des sons dans l’intention de prendre part à la fête. Finalement les habitants des deux villages se rencontrèrent sans pour autant assister à un Séruba. On raconte que ce sont les Djinns (êtres, génies invisibles) qui battaient le tam-tam à « Doua Bantang » et qu’aucune personne humaine ne pouvait y pendre part. » DIOUF Tahirou
Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial
Fonction(s) initiale(s) : Marigot destiné à tout usage
Utilisation(s) actuelle(s) : Marigot destiné à l’abreuvage du bétail
Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial
Statut : Propriété publique du village de Toubacouta
Signification actuelle: selon Tahirou Diouf, le « Doua Bantang » n’a plus cette grande valeur patrimoniale du fait qu’il ne sert plus qu’à l’abreuvage du bétail
Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial
Sources
Bibliographie
Tradition orale
DIOUF Tahirou, auxiliaire de justice à la retraite, Notable, Toubacouta
DIENG Mamadou, guide touristique, Toubacouta
Sources écrites
Illustrations
Photographies actuelles
Sous plusieurs angles, si justifié
- Nom de l'image.JPG
Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)
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