IVRAF FO 152: Péthiala de Soukouta : Différence entre versions
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Version du 26 mars 2014 à 14:20
Sommaire
Références du dossier documentaire
Numéro du dossier
IVRAF_FO_0152
Date d'enquête
21/11/2013
Nom et prénom de l'enquêteur
WADE Mame Coumba
Désignation
Dénomination(s) actuelle(s)
Forêt
Appellations successives
Soukouta (nouvelle maison)
Péthiala de Soukouta (habitat déserté de Soukouta)
Type de patrimoine
Patrimoine matériel
Thématique
Localisation
Département
Foundiougne
Communauté Rurale
Toubacouta
Village
Soukouta
Adresse
Péthiala
Références cadastrales (le cas échéant)
Section :.......... N° parcelle(s) :..........
Géolocalisation
Latitude: Longitude:
Historique et description
Acteur(s)
Séni DIAME
Date/période de réalisation
Après 1867
Historique
Dans les villages de Gouk et de Ndjoudjou, les habitants de Soukouta s’adonnaient à leurs activités de pêches et de transformation de produits halieutiques. Ainsi, à la suite des bombardements du bateau le «Crocodile», les populations furent contraintes par les blancs de rejoindre la terre ferme afin d’exploiter les atouts agricoles du milieu.
Ils quittèrent ainsi leurs villages d’origines et ont résidés en premier lieu à Dassilamé.
Toutefois, le courant ne passant pas avec les autochtones, Séni Diamé se lança à la recherche d’une zone d’habitation propice au développement de leurs activités économiques.
Au cours de ses explorations, il aurait rencontré un chasseur qui lui demanda de faire des sacrifices. lorsqu’il fit les recommandations de ce dernier, il découvrit le site et s’y installa avec toute sa communauté. Séni Diamé nomma ainsi le village « Soukouta » ou «nouvelle maison» en Socé (langue nationale) et occupa le fauteuil de chef de village.
Après leur installation, le premier imam Saraba Sarr découvrit mystiquement à l’intérieur de Soukouta, un site qui abriterait une mosquée invisible. Des lors, il érigea cet emplacement sacré en lieu de prière.
Les populations vécurent heureuses à Soukouta mais furent plus tard contraintes de se déplacer à cause de l’expansion de la forêt de Sangako.
En effet, leur espace de vie devenant de plus en plus restreint, ils déménagèrent à quelques kilomètres de leur zone d’habitation afin de bénéficier d’un cadre de vie adéquat. Cette désertion donna naissance en 1961 à l’actuel village de Soukouta et leur lieu de départ porta le nom de Péthiala de Soukouta qui signifie habitat déserté.
Les populations exploitèrent les ressources naturelles du milieu (pain de singe, amas coquillers…) et conservèrent leur lieu de prière où aucun étranger n’a le droit de mettre les pieds. Toutefois, à l’exception des lundis et des jeudis, les habitants de Soukouta peuvent y effectuer des prières à chaque fois que le besoin se fait sentir dans le village.
Description
Situé au nord du village de Soukouta, Péthiala couvre une superficie d’environ plusieurs hectares. Ce site déserté par les populations vers 1961, se trouve au milieu d’une végétation composée d’arbres (adansonia digitata ou baobab), d’arbustes mais également d’une strate herbacée très dense en saison pluvieuse. Ce décor environnemental rend difficile l’accès au site en certaines périodes de l’année et favorise le développement d’une faune sauvage composée en grande partie de singes du fait de sa proximité avec la forêt de Sangako.
Toutefois on y retrouve d’importants amas coquilliers, témoins de l’ancienneté du peuplement de la zone et de leurs activités économiques dominantes.
Cependant, toutes les ressources naturelles du milieu sont exploitées par la population locale et la place sacrée est soigneusement conservée.
En effet, les populations y effectuent le plus souvent des prières en raison de trois paquets de biscuits que l’on verse au niveau des quatre angles du site, deux rakas à effectuer et 1000 francs à offrir au vieux accompagnant.
Croquis (le cas échéant)
De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement
État sanitaire
Bon
Valeur patrimoniale :
Lieux associés (autour de la même thématique)
Ndioudjou : Village d’origine des habitants de Péthiala de Soukouta.
Gouck : Village d’origine des habitants de Péthiala de Soukouta.
Dassilamé: Village où les habitants de Péthiala de Soukouta s’étaient installés avant de fonder leur propre village.
Soukouta : Village d’accueil des habitants de l’actuel Péthiala.
Toubacouta : Les habitants venaient exploiter les amas coquilliers de Soukouta.
Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial
Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)
Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial
Anecdote 1 : « personne n’ose couper un arbre ou ramasser du bois mort à Pethiala » NDIAYE Adama
Anecdote 2 : « lors de la seconde guerre mondiale, les habitants de quelques villages environnants avaient coupé des branches d’arbres à Péthiala malgré la mise en garde des populations locales. En effet, toutes leur maisons avaient prit feu du fait qu’ils ont mélangé des branches d’arbre de Péthiala avec du coquillage pour peindre leur maison. ». Dianko Djiby
Anecdote 3 : « une fois que vous versez des biscuits au niveau du site, si vous y retournez en peu de temps vous ne retrouverez rien ». DIAME Ablaye
Anecdote 4 : «malgré l’ampleur des feux de brousse, la zone de prière de Péthiala est toujours écartée ». DIAME Fatou
Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial
Fonction(s) initiale(s) : zone d’habitation
Fonction(s) actuel(s) : forêt, zone d’exploitation de ressources naturelles, lieu de prière
Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial
Statut : propriété privée du village de Soukouta
Signification actuelle : Péthiala à une valeur patrimoniale très importante. C’est un lieu de mémoire, de prières mais également d’exploitation de ressources.
Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial
Sources
Bibliographie
Tradition orale
DIANKO Djiby, Electricien, Soukouta
DIAME Fatou, Habitante, Soukouta
DIAME Ablaye, Gérant campement Bamboug, Soukouta
MANE Mamadou, Chef de village, Soukouta
NDIAYE ADAMA, Président du cadre de concertation du Tourisme, Toubacouta
Sources écrites
V. Martin et C. Becker, Documents pour servir à l’histoire des îles du Saalum, Publié dans le Bulletin de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire, Tome 41, Série B, n° 4, octobre 1979, p. 722-772
Illustrations
Photographies actuelles
Sous plusieurs angles, si justifié
- Nom de l'image.JPG
Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)
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