IVRAF FO 151: Ballet "Allah Laké" de Toubacouta : Différence entre versions
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Version du 21 février 2014 à 17:35
Sommaire
- 1 Références du dossier documentaire
- 2 Désignation
- 3 Localisation
- 4 Historique et description
- 5 Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial
- 5.1 Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)
- 5.2 Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial
- 5.3 Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial
- 5.4 Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial
- 5.5 Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial
- 5.6 Bibliographie
- 5.7 Tradition orale
- 5.8 Sources écrites
- 6 Illustrations
Références du dossier documentaire
Numéro du dossier
IVRAF_FO_0151
Date d'enquête
20/11/2013
22/11/2013
Nom et prénom de l'enquêteur
WADE Mame Coumba
Désignation
Dénomination(s) actuelle(s)
Danse folklorique
Appellations successives
Ballets Groupe Sai Sai (groupe coquins)
Ballets Allah Laké (la volonté divine)
Type de patrimoine
immatériel
Thématique
Localisation
Département
Foundiougne
Communauté Rurale
Toubacouta
Village
Toubacouta
Quartier
Doumassou
Adresse
Chez Samba Ndiaye
Références cadastrales (le cas échéant)
Section :.......... N° parcelle(s) :..........
Géolocalisation
Latitude :13°46’58 Nord
Longitude :16°28’26 Ouest
Historique et description
Acteur(s)
Samba Ndiaye
Date/période de réalisation
2002
Historique
Allah Laké est né au lendemain des différends qui opposaient plusieurs artistes au sein de la troupe « Madi Dado » de Toubacouta. En effet, avec plus de 35 ans d’existence, cette troupe composée d’hommes et de femmes fut le premier groupe de danse folklorique du village.
Cependant, au moment où la troupe « Madi dado » portait ses fruits, les encadreurs réussirent à décrocher un contrat de prestation en Belgique qui devrait durer deux(2) mois (de juillet à Aout). Cet accord ficelé en 2002 sema la discorde au sein de la dite troupe. Chaque artiste voulait y pendre part et 21 invitations s’avéraient insuffisantes pour tout le groupe.
Le choix des artistes créa des frustrations et ceux laissés en rade décidèrent de former une nouvelle troupe dénommée plus tard « Allah Laké ».
Cette dernière crée par Samba Ndiaye (ancien de la troupe « Madi Dado ») fut formée dans une dynamique de concurrence et de modernisation de l’art au niveau du village. Ainsi, Samba Ndiaye, président fondateur, réussit à former 22 jeunes (filles et garçons) en l’espace de deux (2) semaines et nomma le groupe « saï saï» (coquins) en référence à son petit orchestre de musique.
Cependant le nom choquait bon nombre de villageois et les jeunes du groupe proposèrent au président de le changer. La troupe fut rebaptisée alors « Allah Laké » (volonté divine).
Toutefois, le groupe connut des débuts difficiles caractérisés par un déficit notoire de logistique (déguisement, instruments de musique, salle de répétition). Il ne fonctionnait qu’avec les moyens du président et leur première répétition fut tenue à Diouf Kounda (Famille Diouf). Ainsi, à l’aide de leurs premiers instruments composés d’un «djémbé», d’un « dioundioung » et d’un « sérouba », la troupe réussit sa première prestation à l’hôtel Palétuviers après une audition aux îles paradis.
En 2003, la troupe « Allah Laké » effectua sa première sortie nationale à l’occasion du festival national des arts et cultures de Ziguinchor. Cette année restera à jamais une date repère car le groupe réussit à remporter le premier prix de danse.
En 2005, la troupe occupa la troisième place lors du festival national des arts et cultures de Kolda.
En 2009 elle fut reconnue par la BSDA (bureau sénégalais des droits d'auteur) avec des cartes de droits d’auteur à l’appui. Cette même année la troupe a participé au festival national des arts et cultures de Saint Louis. En 2010, la troupe « Alla Laké » dansa en premier lors de la cérémonie d’ouverture du FESMAN (festival mondial des arts et cultures nègres) à Yengoulène.
En 2012 il participa au festival « Diakarlo » organisé par des italiens au CCF (centre culturel français).
Du 28 décembre au 02 janvier, la troupe devra participer au festival international de Louga et prépare une sortie à Sagnane en Gambie le 24 janvier 2014.
Par ailleurs, la troupe travaille depuis plusieurs années avec l’ONG Tostan dans le cadre des tournées de sensibilisation contre l’excision des filles et les mariages précoces. « Allah Laké » a eu également plusieurs contrats internationaux mais sans grand succès.
En plus de ses fonctions folkloriques, la troupe participe financièrement au développement social et culturel de Toubacouta. Elle aurait même participé au projet de construction du centre culturel du village.
Description
« Allah Laké » est une troupe de danse folklorique du village de Toubacouta créée en 2002 par Samba Ndiaye.
La troupe comptait à ses débuts 22 personnes, mais sous l’effet de l’émigration et des devoirs conjugaux, elle a enregistré le départ d’une dizaine d’artistes au bout de quelques années. Toutefois, la troupe s’est enrichie avec l’arrivée nouveaux membres, elle compte actuellement 20 artistes (hommes et femmes).
Leurs déguisements, le plus souvent traditionnels et folkloriques, dépendent des thèmes et les répétitions sont actuellement occasionnelles. Les artistes ne répètent que quand ils ont de nouveaux thèmes à véhiculer.
C’est une troupe très sollicitée au niveau des campements et hôtels du village en raison de son folklore et des messages qu’elle véhicule. La troupe y assure des prestations d’une heure en raison de 35000 franc CFA.
De plus, lors des grandes cérémonies au sein du village de Toubacouta, le PCR (président de Communauté Rurale) ou le préfet les engage en raison de 50000francs CFA et pour les manifestations des villages environnants, l’enveloppe tourne le plus souvent autour de 80000 franc CFA.
Mais depuis l’existence de la troupe, elle n’a reçu qu’un seul cachet du BSDA (bureau sénégalais des droits d'auteur) et ceci tournait autour de 20000 et 30000 franc en fonction des artistes. La troupe a également noué un partenariat avec l’ONG Tostan dans le cadre de ses campagnes de sensibilisation.
Cependant, tous les cachets sont versés dans deux comptes d’épargne (Toubacouta et Sokone) et les artistes n’ont droit qu’à l’argent amassé lors des quêtes avant les prestations au niveau des campements et hôtels du village.
Les fonds épargnés servent à gérer certains problèmes sociaux, à acquérir de nouveaux instruments et des tenues mais également de contributions lors des grandes cérémonies religieuses du village.
Croquis (le cas échéant)
De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement
État sanitaire
Très bon, bon, passable, mauvais. Valeur patrimoniale :
Lieux associés (autour de la même thématique)
Ziguinchor : ville où la troupe avait remporté le premier prix du festival national des arts et cultures.
Kolda : ville où la troupe avait remporté la troisième place du festival national des arts et cultures.
Dakar : ville où la troupe Allah Laké avait participé au festival « Diakarlo » et au FESMAN.
Belgique : Pays où résident d’anciens artistes de la troupe Allah Laké.
Italie : Pays où résident d’anciens artistes de la troupe Allah Laké.
Suisse : Pays où résident d’anciens artistes de la troupe Allah Laké.
Kaolack : Lieu de résidence d’un arnaqueur du groupe.
Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial
Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)
Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial
Anecdote 1: «le président de la troupe Allah Laké est le Bilal (muezzin) de la mosquée de Toubacouta». Ndiaye Samba
Anecdote 2: «Avant de participer à un festival, la population effectue des prières à la mosquée pour protéger le groupe». Ndiaye Samba
Anecdote 3: «lors d’une séance de danse, un gendarme est tombé amoureux d’une danseuse de la troupe Allah Laké. Il s’en ouvrit au président du groupe qui s’est chargé à son tour de toutes les démarches. Le gendarme et la fille se sont mariés et vivent en parfaite harmonie ». Ndiaye Samba
Anecdote 4: « En 2006, un artiste d’origine kaolackoise nommé Al khassoum Ndiaye avait intégré le groupe sous prétexte de les aider à se perfectionner sur le plan artistique. Ainsi, par l’intermédiaire des « pirates de Dieupeul » (troupe de danse originaire de Dakar), il voulait trahir le groupe et partir en Hollande avec trois filles des « pirates » séjournaient à Allah Laké. Toutefois ces tentatives ont été vaines et toute la population le regardait d’un mauvais œil. Ne pouvant plus supporter, il quitta le village laissant derrière lui femme et enfant ». Ndiaye Samba
Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial
Fonction(s) initiale(s): Danse folklorique
Fonction(s) actuelle(s): Danse folklorique de renommée internationale
Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial
Statut: Propriété privée du groupe Allah Laké
Signification actuelle: le groupe a une valeur patrimoniale importante car il est le seul groupe de danse du village et reflète toute la culture mandingue lors de ses prestations. Il participe également à l’éducation et la sensibilisation mais aussi à la lutte contre le chômage des jeunes.
Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial
Nous avons noté deux versions concernant le fondateur du groupe. A coté de Samba Ndiaye, un certain Insa Diamé soutient être le fondateur du groupe «Allah Laké».
Bibliographie
Tradition orale
NDIAYE Samba, Président fondateur du groupe Allah Laké , Toubacouta
DIAME Insa, Artiste danseur, Toubacouta
Sources écrites
Diouf Omar, Toubacouta, artisanat, danses, rites et traditions mis en valeur, le soleil : spécial Tourisme Sine Saloum édition 2012, page 14
http://www.ats-belgique.org/atssitebe/atsbelgique2011.pdf
http://www.rewmi.com/Patrimoine-de-l-Humanite-Le-pays-Bassari-et-le-Delta-du-Saloum au-menu_a60952.html
Illustrations
Photographies actuelles
Sous plusieurs angles, si justifié
- Nom de l'image.JPG
Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)
Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles