IVRAF FO 0177 : Commune de Sokone : Différence entre versions
(→Date/période de réalisation) |
(→Historique) |
||
Ligne 56 : | Ligne 56 : | ||
===Historique=== | ===Historique=== | ||
− | + | ||
+ | Dans la seconde moitié du XIXème siècle, les guerres fratricides engendrées par la dislocation de l’empire du Mali entraînèrent la migration de plusieurs Socés vers le sud. En suivant le littoral, ces derniers se sont arrêtés sur un terroir inhabité qui appartenait à l’ancien royaume du Saloum. Ce terroir représentait l’arrière-pays du village de Ndiaffé Ndiaffé, village fondé au XIVème siècle. Le site était excentré et limité à l’est par le Ndiaffé, à l’ouest par la province Saloumoise du Gandoune, au nord par le djonick, au sud par le royaume de Niomi. | ||
+ | |||
+ | Arrivés à l’actuel Sokone vers 1860, les Socés s’installèrent sur le site actuel du marché car ils avaient trouvé dans la zone tout ce dont ils avaient besoin: la paix, la prospérité, l’agriculture, la pêche, l’élevage, la chasse au gibier… . Ainsi, les premières familles à s’installer portaient les patronymes : Sonko, Touré, Mané, Cissé, Camara, traoré, Sané… | ||
+ | |||
+ | Ces habitants travaillaient les champs non loin de leurs habitations et dès le coucher du soleil, ils disaient : « mbéta sokono » (rentrons à la maison). C’est alors, l’expression déformée par les sérères autochtones du Ndiaffé Ndiaffé qui donna le nom de « Sokone ». | ||
+ | Une autre version souligne que le nom Sokone vient de la salutation en Mandingue soumolé et dont la réponse est souhokone. Ainsi, en répondant aux salutations, les sérères du Ndiaffé Ndiaffé déformèrent le mot ; ce qui donna Sokone. | ||
+ | |||
+ | Plus tard la situation géographique de Sokone (entre des provinces) qui s’est apparenté à un no man’s land (terrain neutre) donna le terme de Djiguili ou terrain neutre. D’où le slogan des Sokonois : « Djiguili arame boucar, dégu bagne guiss nangou ». | ||
+ | |||
+ | Après leur installation, les Socès fondateurs n’allaient pas demeurer seuls durant longtemps vu le développement rapide de la zone. Ainsi, les Sérères autochtones de Ndiaffé Ndiaffé se rapprochèrent et constituèrent la deuxième vague de peuplement du terroir. | ||
+ | En 1867, les bombardements des îles du Saloum par le bateau des colons, le crocodile, entraina la troisième vague de peuplement. En effet, les populations locales, affolées et désespérés sortirent de l’eau pour rejoindre la terre ferme en fondant certains villages côtiers (Toubacouta, Bani…). Certains d’entre eux se refugièrent à Sokone et fondèrent le quartier Ndangane. | ||
+ | |||
+ | Aussi, les mouvements d’islamisation entrepris par Maba Diakhou Ba à partir de 1861-1862 déclenchèrent aussi une vague de peuplement à Sokone. Des non musulmans, durent fuir de leur localité pour se refugier vers le sud du royaume du Saloum. C’est ainsi que certains d’entre eux se fixèrent dans le djiguili plus précisément à Sokone. | ||
+ | |||
+ | Entre 1887 et 1892, on note un grand rush de migration vers le Djiguili à cause de la signature du processus de protectorat entre le roi du Saloum Gédal Coumba Daga Mbodji et le Président français Sady Carnot. | ||
+ | En effet , suite à ces différentes vagues de peuplement, Sokone connut un accroissement rapide de sa population et un développement fulgurant des activités économiques (agriculture, élevage, pêche…) s’en suivit. Cette situation favorisa l’installation de grandes maisons de commerce (chavanel, Nosoko, Vezia…) vers les années 30 et l’établissement de traitants sénégalais venus de Saint-Louis, du Cap vert, du Baol, et du Saloum. | ||
+ | |||
+ | Par ailleurs, après la dislocation des royaumes, Sokone a subi l’effet de cantonisation du royaume du Saloum. Il changea de statut et devient en 1916 chef-lieu de canton avec comme premier chef de canton, Ndiogou Diama Ba, petit-fils de Maba Diakhou Ba. | ||
+ | Avec l’avènement des arrondissements au début des indépendances, Sokone changea à nouveau de statut pour devenir chef -lieu d’arrondissement avec comme premier chef d’arrondissement Abdou Boury Ba, petit-fils de Maba Diakhou Ba qui joua un rôle très important sur le plan administratif, économique et culturel. | ||
+ | |||
+ | Toutefois, l’année 1969 reste une date repère. Sokone devient une commune de plein exercice suite au décret 69-444 du 14 Avril 1969 mais le fonctionnement effectif a démarré en 1970. | ||
+ | |||
===Description=== | ===Description=== | ||
''Texte libre'' | ''Texte libre'' |
Version du 2 septembre 2014 à 14:11
Sommaire
Références du dossier documentaire
Numéro du dossier
IVRAF_FO_0177
Date d'enquête
12/03/2014
Nom et prénom de l'enquêteur
WADE Mame Coumba
Désignation
Dénomination(s) actuelle(s)
Commune
Appellations successives
Sokono, Djiguili (terrain neutre), Sokone Diop, Sokone Diouf…
Type de patrimoine
Patrimoine matériel
Thématique
Localisation
Département
Foundiougne
Commune
Sokone
Lieu-dit/quartier/autre
Adresse
Références cadastrales (le cas échéant)
Section :.......... N° parcelle(s) :..........
Géolocalisation
Latitude : 13°52’51
Longitude : 16°22’13
Historique et description
Acteur(s)
Ancêtres Socès
Date/période de réalisation
Vers 1860
Historique
Dans la seconde moitié du XIXème siècle, les guerres fratricides engendrées par la dislocation de l’empire du Mali entraînèrent la migration de plusieurs Socés vers le sud. En suivant le littoral, ces derniers se sont arrêtés sur un terroir inhabité qui appartenait à l’ancien royaume du Saloum. Ce terroir représentait l’arrière-pays du village de Ndiaffé Ndiaffé, village fondé au XIVème siècle. Le site était excentré et limité à l’est par le Ndiaffé, à l’ouest par la province Saloumoise du Gandoune, au nord par le djonick, au sud par le royaume de Niomi.
Arrivés à l’actuel Sokone vers 1860, les Socés s’installèrent sur le site actuel du marché car ils avaient trouvé dans la zone tout ce dont ils avaient besoin: la paix, la prospérité, l’agriculture, la pêche, l’élevage, la chasse au gibier… . Ainsi, les premières familles à s’installer portaient les patronymes : Sonko, Touré, Mané, Cissé, Camara, traoré, Sané…
Ces habitants travaillaient les champs non loin de leurs habitations et dès le coucher du soleil, ils disaient : « mbéta sokono » (rentrons à la maison). C’est alors, l’expression déformée par les sérères autochtones du Ndiaffé Ndiaffé qui donna le nom de « Sokone ». Une autre version souligne que le nom Sokone vient de la salutation en Mandingue soumolé et dont la réponse est souhokone. Ainsi, en répondant aux salutations, les sérères du Ndiaffé Ndiaffé déformèrent le mot ; ce qui donna Sokone.
Plus tard la situation géographique de Sokone (entre des provinces) qui s’est apparenté à un no man’s land (terrain neutre) donna le terme de Djiguili ou terrain neutre. D’où le slogan des Sokonois : « Djiguili arame boucar, dégu bagne guiss nangou ».
Après leur installation, les Socès fondateurs n’allaient pas demeurer seuls durant longtemps vu le développement rapide de la zone. Ainsi, les Sérères autochtones de Ndiaffé Ndiaffé se rapprochèrent et constituèrent la deuxième vague de peuplement du terroir. En 1867, les bombardements des îles du Saloum par le bateau des colons, le crocodile, entraina la troisième vague de peuplement. En effet, les populations locales, affolées et désespérés sortirent de l’eau pour rejoindre la terre ferme en fondant certains villages côtiers (Toubacouta, Bani…). Certains d’entre eux se refugièrent à Sokone et fondèrent le quartier Ndangane.
Aussi, les mouvements d’islamisation entrepris par Maba Diakhou Ba à partir de 1861-1862 déclenchèrent aussi une vague de peuplement à Sokone. Des non musulmans, durent fuir de leur localité pour se refugier vers le sud du royaume du Saloum. C’est ainsi que certains d’entre eux se fixèrent dans le djiguili plus précisément à Sokone.
Entre 1887 et 1892, on note un grand rush de migration vers le Djiguili à cause de la signature du processus de protectorat entre le roi du Saloum Gédal Coumba Daga Mbodji et le Président français Sady Carnot. En effet , suite à ces différentes vagues de peuplement, Sokone connut un accroissement rapide de sa population et un développement fulgurant des activités économiques (agriculture, élevage, pêche…) s’en suivit. Cette situation favorisa l’installation de grandes maisons de commerce (chavanel, Nosoko, Vezia…) vers les années 30 et l’établissement de traitants sénégalais venus de Saint-Louis, du Cap vert, du Baol, et du Saloum.
Par ailleurs, après la dislocation des royaumes, Sokone a subi l’effet de cantonisation du royaume du Saloum. Il changea de statut et devient en 1916 chef-lieu de canton avec comme premier chef de canton, Ndiogou Diama Ba, petit-fils de Maba Diakhou Ba. Avec l’avènement des arrondissements au début des indépendances, Sokone changea à nouveau de statut pour devenir chef -lieu d’arrondissement avec comme premier chef d’arrondissement Abdou Boury Ba, petit-fils de Maba Diakhou Ba qui joua un rôle très important sur le plan administratif, économique et culturel.
Toutefois, l’année 1969 reste une date repère. Sokone devient une commune de plein exercice suite au décret 69-444 du 14 Avril 1969 mais le fonctionnement effectif a démarré en 1970.
Description
Texte libre
Croquis (le cas échéant)
De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement
État sanitaire
Très bon, bon, passable, mauvais. Valeur patrimoniale :
Lieux associés (autour de la même thématique)
Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial
Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)
Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial
Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial
Utilisation de l’espace, gestes associés
Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial
Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)
Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial
Sources
Bibliographie
Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré
Tradition orale
Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)
Sources écrites
Archives, édition de textes
Illustrations
Photographies actuelles
Sous plusieurs angles, si justifié
- Nom de l'image.JPG
Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)
Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles