IVRAF FA 0146 : Le cousinage à plaisanterie chez les sérères : Différence entre versions

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Pour beaucoup d’observateurs (nationaux et internationaux), si le Sénégal a su resté stable socialement, c’est en grande partie lié au travail de nos aïeuls qui, par le biais de certaines pratiques, ont réussi à jeter les bases d’un véritable Etat-nation. En effet, nos aïeuls ont réussi à instaurer et consolider une certaine paix sociale à travers le culte du pardon et de la tolérance. Ainsi, contrairement à d’autres pays Africains, le Sénégal a su avoir le génie de transformer la différence ethnique en richesse culturelle à travers un certain nombre de coutumes et d’usages. Parmi ces pratiques garantes de notre paix sociale, le cousinage à plaisanterie occupe une place de choix.
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Le cousinage à plaisanterie est une sorte de taquinerie que certaines ethnies sénégalaises s’autorisent entre eux. En effet, par ce pacte, deux ethnies cousins s’autorisent mutuellement à se chambrer et même parfois à se critiquer sans que personne ne se fâche. C’est un moyen de stabilisation sociale dans la mesure où il est rare de voir au Sénégal deux personnes issus de deux ethnies cousins s’affronter et ce, quelques soient les intérêts en cause. Au contraire lorsque deux personnes découvrent qu’elles sont issues d’ethnies cousins, elles développent spontanément une amitié et une solidarité au nom de ce pacte.
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Le cousinage à plaisanterie est dès lors présent dans tous les segments de la société sénégalaise et même dans les lieux de travail où il est souvent mis à profit pour développer une solidarité entre collègues et pour faciliter l’intégration de certains travailleurs.   
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Dans la société sérère, le cousinage à plaisanterie occupe une place extrêmement importante. Chez les sérères, le cousinage à plaisanterie se présente sous quatre formes différentes à savoir : un cousinage interethnique, un cousinage entre patronymes, un cousinage entre lignée maternelle et un cousinage entre villages. Le cousinage interethnique se pratique entre l’ethnie Sérère et les ethnies Diolas et Poular. Historiquement, les personnes interrogées n’ont pas pu déterminer de manière exacte ce qui serait à l’origine du cousinage entre patronyme, entre lignée et entre village. Par contre, pour ce qui est du cousinage entre les sérères et les ethnies Diolas et Poular, les versions historiques sont unanimes.
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S’agissant tout d’abord du cousinage entre diolas et sérères, les historiens l’associent à la légende d’Aguène et Diambogne. En effet, ces derniers seraient deux frères qui auraient voyagé ensemble à pirogue. Arrivée aux environs de Sangomar (île située dans la région de Fatick), la pirogue aurait chaviré et les deux frères se seraient perdus de vue. Diambogne se serait dirigé vers les îles du Saloum et Aguène vers le sud du pays. Et d’après cette même légende, Diambogne serait l’ancêtre des sérères et Aguène celui des Diolas. C’est en référence à cette histoire que le cousinage entre sérères et diolas serait né. 
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Pour ce qui est ensuite du cousinage entre sérères et Peuls, il est rattaché historiquement à la migration que les deux ethnies auraient effectuée ensemble de l’Egypte jusqu’à la vallée du fleuve Sénégal. En effet, selon certaines versions, après avoir quitté l’Egypte, Sérères et Poulars auraient atterri à la vallée du fleuve Sénégal où ils auraient vécu pendant une certaine durée avant que les sérères ne prolongèrent leur voyage vers l’intérieur du pays. C’est de cette cohabitation que serait né le cousinage entre Poulars et sérères.
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  ''Texte libre''
 
  ''Texte libre''

Version du 9 octobre 2013 à 18:13

Références du dossier documentaire

Numéro du dossier

numéroter chaque dossier selon la règle adoptée (IVRF_GO ou FA ou FO_0001 à 9999)

Date d'enquête

année de l'enquête

Nom et prénom de l'enquêteur

Badé Seck

Désignation

Dénomination(s) actuelle(s)

Appellations successives

Type de patrimoine

Patrimoine matériel, immatériel ou autre

Thématique

Localisation

Commune

Lieu-dit/quartier/autre

Adresse

Références cadastrales (le cas échéant)

Section :.......... N° parcelle(s) :..........

Géolocalisation

Latitude :
Longitude :

Historique et description

Acteur(s)

Aïeuls des Sérères, des Poulars et des Diolas

Date/période de réalisation

Date portée, inscription, tradition orale, autre

Historique

Pour beaucoup d’observateurs (nationaux et internationaux), si le Sénégal a su resté stable socialement, c’est en grande partie lié au travail de nos aïeuls qui, par le biais de certaines pratiques, ont réussi à jeter les bases d’un véritable Etat-nation. En effet, nos aïeuls ont réussi à instaurer et consolider une certaine paix sociale à travers le culte du pardon et de la tolérance. Ainsi, contrairement à d’autres pays Africains, le Sénégal a su avoir le génie de transformer la différence ethnique en richesse culturelle à travers un certain nombre de coutumes et d’usages. Parmi ces pratiques garantes de notre paix sociale, le cousinage à plaisanterie occupe une place de choix.

Le cousinage à plaisanterie est une sorte de taquinerie que certaines ethnies sénégalaises s’autorisent entre eux. En effet, par ce pacte, deux ethnies cousins s’autorisent mutuellement à se chambrer et même parfois à se critiquer sans que personne ne se fâche. C’est un moyen de stabilisation sociale dans la mesure où il est rare de voir au Sénégal deux personnes issus de deux ethnies cousins s’affronter et ce, quelques soient les intérêts en cause. Au contraire lorsque deux personnes découvrent qu’elles sont issues d’ethnies cousins, elles développent spontanément une amitié et une solidarité au nom de ce pacte.

Le cousinage à plaisanterie est dès lors présent dans tous les segments de la société sénégalaise et même dans les lieux de travail où il est souvent mis à profit pour développer une solidarité entre collègues et pour faciliter l’intégration de certains travailleurs.

Dans la société sérère, le cousinage à plaisanterie occupe une place extrêmement importante. Chez les sérères, le cousinage à plaisanterie se présente sous quatre formes différentes à savoir : un cousinage interethnique, un cousinage entre patronymes, un cousinage entre lignée maternelle et un cousinage entre villages. Le cousinage interethnique se pratique entre l’ethnie Sérère et les ethnies Diolas et Poular. Historiquement, les personnes interrogées n’ont pas pu déterminer de manière exacte ce qui serait à l’origine du cousinage entre patronyme, entre lignée et entre village. Par contre, pour ce qui est du cousinage entre les sérères et les ethnies Diolas et Poular, les versions historiques sont unanimes.

S’agissant tout d’abord du cousinage entre diolas et sérères, les historiens l’associent à la légende d’Aguène et Diambogne. En effet, ces derniers seraient deux frères qui auraient voyagé ensemble à pirogue. Arrivée aux environs de Sangomar (île située dans la région de Fatick), la pirogue aurait chaviré et les deux frères se seraient perdus de vue. Diambogne se serait dirigé vers les îles du Saloum et Aguène vers le sud du pays. Et d’après cette même légende, Diambogne serait l’ancêtre des sérères et Aguène celui des Diolas. C’est en référence à cette histoire que le cousinage entre sérères et diolas serait né.

Pour ce qui est ensuite du cousinage entre sérères et Peuls, il est rattaché historiquement à la migration que les deux ethnies auraient effectuée ensemble de l’Egypte jusqu’à la vallée du fleuve Sénégal. En effet, selon certaines versions, après avoir quitté l’Egypte, Sérères et Poulars auraient atterri à la vallée du fleuve Sénégal où ils auraient vécu pendant une certaine durée avant que les sérères ne prolongèrent leur voyage vers l’intérieur du pays. C’est de cette cohabitation que serait né le cousinage entre Poulars et sérères.

Description

Texte libre

Croquis (le cas échéant)

De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement

État sanitaire

Très bon, bon, passable, mauvais.
Valeur patrimoniale :

Lieux associés (autour de la même thématique)

Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial

Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)

Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial

Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial

Utilisation de l’espace, gestes associés

Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial

Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)

Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial

Sources

Bibliographie

Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de 
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré

Tradition orale

Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)

Sources écrites

Archives, édition de textes

Illustrations

Photographies actuelles

Sous plusieurs angles, si justifié

Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)

 Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles

Dessins/croquis