IVRAF FA 0145 : Les rites de mariage chez les sérères : Différence entre versions

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Historiquement, l’apparition du mariage dans la société sérère est très difficile à dater. Pour beaucoup d’historiens interrogés sur la question, le mariage sérère remonterait bien avant l’islamisation du Sine. Ce qu’il faudrait juste retenir, c’est que le mariage a toujours été érigé en institution chez les sérères de sorte que sa célébration est devenue au fil du temps une partie intégrante du contrat social sérère.
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Pour le sérère, le mariage revêt plusieurs significations :
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D’abord, le mariage est perçu dans la société sérère comme un moyen de légitimation de la procréation. S’il en est ainsi, c’est parce que, dans la culture sérère, la procréation n’est socialement admise que si elle intervient dans les liens du mariage. En effet, comme dans plusieurs traditions négro-africaines, les sérères admettent difficilement la naissance d’un enfant en dehors d’un lien matrimonial.
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Ensuite, dans un contexte où prédominaient principalement les activités agricoles et pastorales, il fallait se marier, avoir des enfants et se garantir ainsi une main d’œuvre dans les champs.   
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De plus, le mariage était également un acte à travers lequel, l’individu se réalisait socialement. En effet, après la circoncision (chez les hommes) et l’initiation (chez les hommes et les femmes), le mariage restait l’ultime étape qui permettait à l’individu d’accéder totalement au monde des adultes. C’est la raison pour laquelle, dans la culture sérère, le mariage était d’abord une convention sociale avant d’être un engagement individuel. L’individu se mariait pour être en phase avec sa tradition mais aussi et surtout pour pérenniser le nom de sa famille et celui de sa lignée d’une façon générale.
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En raison de ce caractère social, le mariage était soumis à un ensemble de règles dont la teneur variait en fonction du village et de la famille des mariés. Ces règles qui ceinturaient rigoureusement les liens matrimoniaux avaient pour principal objectif de protéger l’institution du mariage de la malveillance et des caprices des uns et des autres. Ainsi dans chaque village Sérère prévalait un corpus de règles coutumières qui faisait office de droit matrimonial et dont la stricte application était garantie par les institutions sociales d’alors.
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C’est dans ce sens qu’il faudrait comprendre l’importance et la place des parents dans la célébration du mariage Sérère. En effet, les parents des deux mariés étaient au début et à la fin du mariage. Même le choix du futur conjoint (ou conjointe) était généralement de la prérogative des parents eux même et non du concerné. Ce choix était fait sur la base d’un certain nombre critères :
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Le premier critère était lié au rang social de la famille de la fille. En effet, la question des castes, de la noblesse et même de l’ethnie étant extrêmement importante à l’époque, l’endogamie était la forme de mariage la plus répandue dans la société sérère. Les mariages se célébraient ainsi entre cousins et membres d’une même famille ou d’une même caste. C’est pour ces mêmes raisons que le mariage d’étrangers était rarement admis. En effet, les rares étrangers qui parvenaient à se marier dans leurs villages d’accueils étaient ceux qui y faisaient preuve d’une parfaite intégration et qui à force d’y résider finissaient par gagner la confiance des habitants du village.
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En plus de ce critère du rang social, les parents passaient au crible le comportement du futur partenaire de leur enfant afin de vérifier s’il avait toutes les qualités requises pour un ménage paisible et viable. Ainsi pour ce qui est de la fille, les parents du garçon vérifiaient si elle disposait de toutes les qualités dignes d’une bonne mère de famille c'est-à-dire être sociable, généreuse et être toujours prête à servir son mari. Etant dans une société structurée sur des valeurs, la virginité de la jeune fille était aussi un élément particulièrement important pour la stabilité du lien matrimonial. C’est pourquoi, les parents choisissaient généralement des filles dont le comportement pouvait logiquement permettre de présumer de leur virginité. Une fois leur choix porté sur une des filles du village ou des environs, ce sont les parents eux même qui se chargeaient d’aller demander la main de la fille.
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Quant à la famille de la fille, elle ne donnait son consentement qu’après avoir vérifié si l’homme répondait à un certain nombre de valeurs. En effet, pour pouvoir légitimement prétendre épouser une fille dans la culture sérère, l’homme devait être courageux, responsable, travailleur et apte à gérer une famille.
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Une fois ces préalables posés, une date était retenue pour la célébration du mariage.
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La célébration du mariage en pays est un moment de fête marqué par des cérémonies et rites qui font toute sa particularité. Cependant, il faudrait noter que cette célébration au fil du temps, a connu des modifications très profondes et tend de plus en plus à être modernisée.
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  ''Texte libre''
 
  ''Texte libre''

Version du 25 septembre 2013 à 17:33

Références du dossier documentaire

Numéro du dossier

Les rites de mariage chez les sérères

Date d'enquête

18/07/2013

Nom et prénom de l'enquêteur

Badé SECK

Désignation

Dénomination(s) actuelle(s)

Mariage

Appellations successives

Mariage, ngoulok en sérère

Type de patrimoine

Patrimoine immatériel

Thématique

Localisation

Commune

Fatick

Lieu-dit/quartier/autre

Ndiaye-Ndiaye

Adresse

Références cadastrales (le cas échéant)

Section :.......... N° parcelle(s) :..........

Géolocalisation

Latitude :
Longitude :

Historique et description

Acteur(s)

Aïeuls des sérères

Date/période de réalisation

Non déterminée

Historique

Historiquement, l’apparition du mariage dans la société sérère est très difficile à dater. Pour beaucoup d’historiens interrogés sur la question, le mariage sérère remonterait bien avant l’islamisation du Sine. Ce qu’il faudrait juste retenir, c’est que le mariage a toujours été érigé en institution chez les sérères de sorte que sa célébration est devenue au fil du temps une partie intégrante du contrat social sérère.

Pour le sérère, le mariage revêt plusieurs significations : D’abord, le mariage est perçu dans la société sérère comme un moyen de légitimation de la procréation. S’il en est ainsi, c’est parce que, dans la culture sérère, la procréation n’est socialement admise que si elle intervient dans les liens du mariage. En effet, comme dans plusieurs traditions négro-africaines, les sérères admettent difficilement la naissance d’un enfant en dehors d’un lien matrimonial.

Ensuite, dans un contexte où prédominaient principalement les activités agricoles et pastorales, il fallait se marier, avoir des enfants et se garantir ainsi une main d’œuvre dans les champs. De plus, le mariage était également un acte à travers lequel, l’individu se réalisait socialement. En effet, après la circoncision (chez les hommes) et l’initiation (chez les hommes et les femmes), le mariage restait l’ultime étape qui permettait à l’individu d’accéder totalement au monde des adultes. C’est la raison pour laquelle, dans la culture sérère, le mariage était d’abord une convention sociale avant d’être un engagement individuel. L’individu se mariait pour être en phase avec sa tradition mais aussi et surtout pour pérenniser le nom de sa famille et celui de sa lignée d’une façon générale.

En raison de ce caractère social, le mariage était soumis à un ensemble de règles dont la teneur variait en fonction du village et de la famille des mariés. Ces règles qui ceinturaient rigoureusement les liens matrimoniaux avaient pour principal objectif de protéger l’institution du mariage de la malveillance et des caprices des uns et des autres. Ainsi dans chaque village Sérère prévalait un corpus de règles coutumières qui faisait office de droit matrimonial et dont la stricte application était garantie par les institutions sociales d’alors.

C’est dans ce sens qu’il faudrait comprendre l’importance et la place des parents dans la célébration du mariage Sérère. En effet, les parents des deux mariés étaient au début et à la fin du mariage. Même le choix du futur conjoint (ou conjointe) était généralement de la prérogative des parents eux même et non du concerné. Ce choix était fait sur la base d’un certain nombre critères :

Le premier critère était lié au rang social de la famille de la fille. En effet, la question des castes, de la noblesse et même de l’ethnie étant extrêmement importante à l’époque, l’endogamie était la forme de mariage la plus répandue dans la société sérère. Les mariages se célébraient ainsi entre cousins et membres d’une même famille ou d’une même caste. C’est pour ces mêmes raisons que le mariage d’étrangers était rarement admis. En effet, les rares étrangers qui parvenaient à se marier dans leurs villages d’accueils étaient ceux qui y faisaient preuve d’une parfaite intégration et qui à force d’y résider finissaient par gagner la confiance des habitants du village.

En plus de ce critère du rang social, les parents passaient au crible le comportement du futur partenaire de leur enfant afin de vérifier s’il avait toutes les qualités requises pour un ménage paisible et viable. Ainsi pour ce qui est de la fille, les parents du garçon vérifiaient si elle disposait de toutes les qualités dignes d’une bonne mère de famille c'est-à-dire être sociable, généreuse et être toujours prête à servir son mari. Etant dans une société structurée sur des valeurs, la virginité de la jeune fille était aussi un élément particulièrement important pour la stabilité du lien matrimonial. C’est pourquoi, les parents choisissaient généralement des filles dont le comportement pouvait logiquement permettre de présumer de leur virginité. Une fois leur choix porté sur une des filles du village ou des environs, ce sont les parents eux même qui se chargeaient d’aller demander la main de la fille.

Quant à la famille de la fille, elle ne donnait son consentement qu’après avoir vérifié si l’homme répondait à un certain nombre de valeurs. En effet, pour pouvoir légitimement prétendre épouser une fille dans la culture sérère, l’homme devait être courageux, responsable, travailleur et apte à gérer une famille.

Une fois ces préalables posés, une date était retenue pour la célébration du mariage. La célébration du mariage en pays est un moment de fête marqué par des cérémonies et rites qui font toute sa particularité. Cependant, il faudrait noter que cette célébration au fil du temps, a connu des modifications très profondes et tend de plus en plus à être modernisée.

Description

Texte libre

Croquis (le cas échéant)

De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement

État sanitaire

Très bon, bon, passable, mauvais.
Valeur patrimoniale :

Lieux associés (autour de la même thématique)

Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial

Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)

Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial

Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial

Utilisation de l’espace, gestes associés

Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial

Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)

Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial

Sources

Bibliographie

Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de 
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré

Tradition orale

Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)

Sources écrites

Archives, édition de textes

Illustrations

Photographies actuelles

Sous plusieurs angles, si justifié

Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)

 Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles

Dessins/croquis