IVRAF FA 0135 : Cimetière des princes guelwaar : Différence entre versions

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Version du 20 juin 2013 à 23:17

Références du dossier documentaire

Numéro du dossier

IVRF_FA_0135

Date d'enquête

22/04/2013

Nom et prénom de l'enquêteur

FAYE Selbé

Désignation

Dénomination(s) actuelle(s)

Cimetière

Appellations successives

Diormos

Cimetière des princes guelwaar

Type de patrimoine

Patrimoine matériel

Thématique

Royauté

Localisation

Département

Fatick

Communauté rurale

Diakhao

Village

Diakhao

Quartier

Ngaraaf

Adresse

Cimetière des princes guelwaar, quartier Ngaraaf, Diakhao

Références cadastrales (le cas échéant)

Section :.......... N° parcelle(s) :..........

Géolocalisation

Latitude : 14°27’ 42.76 Nord

Longitude : 16° 17’ 29.29 Ouest

Historique et description

Acteur(s)

Waassila Faye, fondateur de Diakhao

Date/période de réalisation

1287

Historique

Lorsque Waassila Faye, le roi fondateur de Diakhao s’installa dans la dernière capitale du Sine, il y exigea une organisation géographique murement réfléchie. L’on note une subdivision par caste, par métier ou encore par fonction.

Le quartier Soombème qui vient du mot sérère Somb (arbre local, prosopis africana). Le nom a été choisi du fait du nombre important de somb dans le quartier d’origine. Il était occupé par les griots, communicateurs traditionnels et chanteurs de louange de la cour royale. A Mbaalème, les faal ou paal au singulier (forgerons et cordonniers en sérère) y érigeaient domicile. Ils avaient la charge de confectionner entre autres gris-gris et armes pour le roi. Le quartier Ngoulanguème était habité par les esclaves des rois. Quant au quartier Thioupane, il fut le fief de la linguère, titre attribué par le roi à sa mère sa sœur ou encore sa tante maternelle. Elle avait la charge de l’éducation des princesses.

L’on sait que la famille royale était au sommet de la société et évidemment ne se mélangeait pas toujours aux autres strates sociales ni dans les quartiers ni dans les cimetières. Il existait alors des cimetières pour la maison royale, pour les gens de castes, pour les étrangers… Diakhao est alors sans doute le village du Sine où il y a le plus de cimetières. S’il existait une suprématie de la famille royale sur le reste de la société, il faut noter qu’au sein même de cette famille royale il y a des inégalités même entre les enfants d’un même roi.

En effet, en pays sérère, la royauté était de type matriarcal (tim en sérère) même si le kourtiala (le lignage paternel) y est très important. Le guelwaar était alors la dynastie régnante. Ce furent les mandingues du Gaabou (actuelle Guinée Bissau) qui introduisirent la dynastie guelwaar dans les royaumes sérères du Sine et du Saloum, et c’était la femme guelwaar qui transmettait le titre de guelwar. Les hommes guelwaar n’avaient pas ce pouvoir. Les rois étant pour la plupart polygame, l’on notait une disparité entre les enfants du roi puisque seuls ceux de mère guelwaar avaient le pouvoir de régner. Ainsi on note même au sein de la famille royale une séparation des lieux de sépultures en fonction du rang occupé et de son lignage maternel. Les princes guelwaar n’ayant pas accédé au trône se trouvent alors inhumés à Diormos. Aujourd’hui, l’ancien quartier Diormos est noyé dans le quartier Ngaraaf (ancien quartier du diaraaf, l’adjoint du roi).

Description

Situé à l’actuel quartier Ngaraaf de Diakhao, le cimetière des princes guelwaar est clôturé par un mur en maçonnerie agrémenté d’une porte cochère en fer forgé. A l’intérieur, les tombes se distinguent par leurs murets rectangulaires en maçonnerie. En effet, pour un cimetière de princes de la dynastie la plus noble, l’entretien des lieux reste à désirer et les tombes sont pour la majorité en mauvais état.

Croquis (le cas échéant)

État sanitaire

Passable

Lieux associés (autour de la même thématique)

Maison royale

Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial

Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)

Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial

Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial

Fonction initiale : lieu d’inhumation

Utilisation actuelle : lieu d’inhumation, lieu de mémoire

Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial

Statut : propriété privée de la maison royale de Diakhao

Signification actuelle : Le cimetière est un patrimoine historique lié à la division administrative royale de Diakhao.

Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial

Sources

Bibliographie

Tradition orale

DIOUF Mahécor, conservateur de la maison royale, Diakhao

NDIAYE Idrissa, communicateur traditionnel, Diourbel

Sources écrites

DIOP Abdoulaye Sokhna, L'impact de la civilisation manding au Sénégal. La genèse de la royauté gelwar au Siin et au Saalum, Bulletin de l'IFAN, série B, 1978, vol. 40, n° 4.

GOSSELIN Gabriel, Ordres, castes et États en pays Sérèr (Sénégal): Essai d'interprétation d'un système politique en transition, Revue Canadienne des Études Africaines, vol. 8, n° 1, 1974.

GOSSELIN Gabriel, L'Afrique désenchantée : théorie et politique du développement, Paris, Anthropos, vol. 1980, 351p.

TOURE Fatou Touth, Rites funéraires et coutumes d’inhumation en Pays seereer du Siin, mémoire de maîtrise, département d’histoire, UCAD. 1998-1999. 110 p.

Illustrations

Photographies actuelles

Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)

Dessins/croquis