IVRAF FA 0043 : Kamb Ndiamé (marigot de Ndiamé) : Différence entre versions

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Kamb Ndiamé (marigot de Ndiamé) est un marigot situé à 500 mètres à l’ouest du village de Djilor dans la zone marécageuse de la vallée de Bakhalaa. La population de Djilor y cultivait beaucoup de riz et l’eau y était permanente. C’est un cadre exceptionnel surtout en période hivernal où le marigot est très florissant. Le marigot était considéré comme un lieu d’initiation des jeunes. C’est à Kamb Ndiamé que chaque jeune de Djilor apprenait à faire des courses à dos d’âne ou à dos de cheval. Senghor y participait, il avait été initié au code de conduite imposé lors des regroupements des jeunes sur le site. Il y allait paître les animaux et participait également aux combats de lutte que les jeunes de son âge y organisaient. Senghor se baignait souvent au marigot et buvait son eau qu’il qualifiait de mystique comme dans un de ses poèmes intitulé ''Que m’accompagnent koras et balafong'', dans son recueil ''Chants d’Ombre''. Afin de laisser une empreinte du poète-président Senghor sur les lieux, une stèle avec le poème précédemment cité a été posée à côté du marigot.
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''Kamb Ndiamé'' (l’étang de Ndiamé) est situé à 500 mètres à l’ouest du village de Djilor, dans la zone marécageuse de la vallée de Bakhalaa. La population de Djilor y cultivait beaucoup de riz et l’eau y était en permanence. Le site forme un cadre exceptionnel surtout en hivernage quand l’herbe du marigot fleurit. L’étang était considéré comme un lieu d’initiation des jeunes. C’est à Kamb Ndiamé que chaque adolescent de Djilor apprenait à livrer des courses à dos d’âne ou à dos de cheval. Senghor y participait ; il avait été initié au code de conduite lors des regroupements des jeunes sur le site. Il y allait faire paître les animaux et participait également aux combats de lutte que les jeunes de son âge y organisaient. Senghor se baignait souvent dans l’étang et buvait de son eau qu’il qualifie de mystique comme dans un de ses poèmes intitulé « Que m’accompagnent koras et balafongs, » dans son recueil Chants d’Ombre. Afin de laisser l’empreinte du poète-président Senghor sur les lieux, une stèle avec le poème précédemment cité est érigée à côté de l’étang.
  
 
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===Lieux associés (autour de la même thématique)===

Version du 11 octobre 2013 à 10:59

Le marigot de Ndiamé

Références du dossier documentaire

Numéro du dossier

IVRAF_FA_0043

Date d'enquête

06/11/2012

Nom et prénom de l'enquêteur

FAYE Selbé

Désignation

Dénomination(s) actuelle(s)

Etang

Appellations successives

Kamb Ndiamé (l’étang de Ndiamé : de gamb qui signifie étang)

Type de patrimoine

Patrimoine matériel

Thématique

Senghor

Localisation

Département

Fatick

Communauté rurale

Fimela

Village

Djilor

Adresse

Vallée de Bakhalaa, Djilor

Références cadastrales (le cas échéant)

Section :.......... N° parcelle(s) :..........

Géolocalisation

Latitude :14°06’53.18 Nord

Longitude :16°39’20.60 Ouest

Historique et description

Acteur(s)

Non identifié

Date/période de réalisation

Non déterminée

Historique

Djidiack Selbé, le fondateur du village de Djilor a trouvé sur place l’étang quand il a choisi d’habiter sur les lieux. Le toponyme du marigot vient du patronyme du propriétaire des terres où est situé l’étang.

L’étang occupait une partie de la vallée mais aujourd’hui, le niveau de son eau a baissé à cause des sécheresses de ces dernières années. Senghor s’y rendait souvent dans sa jeunesse et pendant ses visites de courtoisie au village.

Description

Kamb Ndiamé (l’étang de Ndiamé) est situé à 500 mètres à l’ouest du village de Djilor, dans la zone marécageuse de la vallée de Bakhalaa. La population de Djilor y cultivait beaucoup de riz et l’eau y était en permanence. Le site forme un cadre exceptionnel surtout en hivernage quand l’herbe du marigot fleurit. L’étang était considéré comme un lieu d’initiation des jeunes. C’est à Kamb Ndiamé que chaque adolescent de Djilor apprenait à livrer des courses à dos d’âne ou à dos de cheval. Senghor y participait ; il avait été initié au code de conduite lors des regroupements des jeunes sur le site. Il y allait faire paître les animaux et participait également aux combats de lutte que les jeunes de son âge y organisaient. Senghor se baignait souvent dans l’étang et buvait de son eau qu’il qualifie de mystique comme dans un de ses poèmes intitulé « Que m’accompagnent koras et balafongs, » dans son recueil Chants d’Ombre. Afin de laisser l’empreinte du poète-président Senghor sur les lieux, une stèle avec le poème précédemment cité est érigée à côté de l’étang.

Lieux associés (autour de la même thématique)

Yayème, les jeunes de ce village venaient paître leurs animaux au marigot et participaient aux rituels d’initiation.

Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial

Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)

Un diable habiterait les lieux et aurait fait du creux d’un baobab, son refuge. Le diable aurait engendré un grand vent qui aurait fait volé tout sur son passage.

Il y aurait un ndoune (arbre local) qui illuminerait la zone de façon ponctuelle pendant la nuit.

Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial

Personne n’osait passer à côté du marigot la nuit à cause de sa mysticité et surtout à cause de l’illumination mystérieuse favorisée par le ndoune.

Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial

Fonctions initiales : abreuvoir des animaux, lieu de baignade, lieu de rituels d’initiation pour les jeunes, lieu où les femmes faisaient la lessive, lieu de palabre et de repos des bergers, lieu d’initiation aux courses à dos d’âne ou à dos de cheval

Utilisations actuelles : abreuvoir des animaux, lieu de baignade, lieu de palabre et de repos des bergers, lieu de mémoire

Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial

Statut : propriété publique du village de Djilor

Signification actuelle : Kamb Ndiamé est un patrimoine reconnu par les habitants de Djilor du fait de la mysticité du lieu et de son rôle dans les rituels d’initiation.

Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial

Sources

Bibliographie

Tradition orale

BASSE Nicolas, notable à Djilor et ancien PCR de Fimela

FAYE Jean-Pierre, notable à Djilor

Sources écrites

NDIAYE Alfonse Raphaël, Léopold Sédar SENGHOR et son enracinement dans le terroir d'origine, Dakar,1996, 32 p.

Illustrations

Photographies actuelles

Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)

Dessins/croquis