IVRAF FA 0040 : Le village de Faoye : Différence entre versions

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Le village de Faoye serait créé par Koor jaam (Diaham) qui, suite à quelques différends avec le roi de sa contrée, quitta son Gabou natal et partit à la recherche d’une terre plus paisible. En effet, Kor DIAM était à la fois un cultivateur et un éleveur qui avait de vastes champs et un bétail aussi nombreux que diversifié.
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Un jour, alors que sa femme faisait de la teinture, un coq tomba dans le récipient contenant le liquide et en ressortit complètement coloré. Quelques temps après, une servante vit le coq et en conclut que Kor DIAM et sa femme étaient devenus arrogants au point de se permettre de teindre des coqs. Ainsi alla-t-elle voir le roi et lui conta la scène. Elle parvint même à soulever l’ire de ce dernier qui, aussitôt, décida de s’en prendre à Kor DIOM. Informé de la colère du roi, Kor DIAM décida de s’exiler pour sauver sa famille et ses biens. C’est ainsi qu’il rassembla tous ses biens et entreprit un long périple avec sa famille. En cours de route, ils s’arrêtèrent dans le village de Soum et s’y installèrent. Mais quelques temps après, Kor DIAM trouva que le village n’était pas assez éloigné pour les mettre à l’abri du roi qui était à leur recherche. Dès lors, il décida de laisser momentanément sa famille à Soum et alla à la recherche d’un nouveau site. Cette quête  le mena à l’actuel village de Faoye. Une fois sur place, il sentit aussitôt que le site répondait exactement à ses besoins, car il était à la fois sûr et propice à ses activités (agriculture, élevage). Seul sur les lieux, il brûla un petit feu pour se réchauffer. Ce feu dégageait une lueur qui alerta deux hommes qui vivait dans les parages ; Sam GOUYAR et Ké SING. Ces derniers, curieux de savoir ce qui se passait, se dirigèrent vers la lueur, et sur place, ils trouvèrent Kor DIAM avec qui ils discutèrent chaleureusement. C’est d’ailleurs de cette lueur que serait dérivé le nom du village de Faoye (en sérère fa’ooy signifie lueur). Après une longue conversation, Sam GOUYAR et Ké SING furent tellement émerveillés par le savoir de Kor DIAM qu’ils décidèrent de le rejoindre dans le site. Ainsi fut fondé le village de Faoye où Kor DIAM fut rejoint aussitôt par les membres de sa famille.
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Au fil du temps, le village devint un véritable carrefour, grâce à ses terres fertiles et son bras de mer poissonneux qui attirait les paysans des villages environnants surtout en période de soudure. Cette ruée vers Faoye entraîna malheureusement un surpeuplement sans précédent du village qui fut déserté par une bonne partie de sa jeunesse. D’ailleurs, l’actuelle commune de Diofior serait fondée par les ressortissants de Faoye.
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Administrativement, le village de Faoye faisait partie de l’ancienne communauté rurale de Diofior. Mais, avec l’érection de Diofior en commune, le village de Faoye est passé dans la communauté rurale de Djilas.
  
 
===Description===
 
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  ''Texte libre''
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Situé dans la région de Fatick, le village de Faoye fait partie de la communauté rurale de Djilass. Géographiquement, Faoye est limité à l’ouest par Diofior, au nord-ouest par Djilass, au nord-est par Ndof, au sud par le village de Simal et au nord par le bras de mer Saloum.
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Le village de Faoye est un très grand village de 1455 habitants répartis dans 157 concessions. Il est constitué de quatre quartiers que sont le quartier Mbind Ndigue situé à l’ouest, le quartier Mbind Diogoye au sud-est, le quartier… au sud-ouest et enfin le quartier Mbind Thialel au Nord. 
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D’un point de vue architectural, Faoye offre un décor mixte constitué à la fois de maisons en matériaux traditionnels (paille, feuilles de rônier, bois etc.) et de constructions modernes (bâtiments en ciment, fer et béton ; murs en ciment parfois carrelés).
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S’agissant des infrastructures, le village de Faoye compte une école élémentaire de 302 élèves, un jardin d’enfants de 102 enfants, un poste de santé, un foyer des jeunes et un campement touristique situé au bord du bras de mer.
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Faoye est également un pole de développement qui regroupe plusieurs activités économiques comme l’agriculture (mil, riz, haricot local, arachide) la pêche (carpe, barracuda, mulet, le « thiof », crevette etc.), l’élevage (de bovins, ovins, caprin etc.), sans oublier les activités touristiques et les puits de sels qui sont d’importantes sources de devises.
  
 
===Croquis (le cas échéant)===
 
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===Lieux associés (autour de la même thématique)===
 
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'''Gabou :''' royaume d'origine de kor DIAM (fondateur du village de Faoye)
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'''Soum :''' village où Kor DIAM s'était momentanément installé lorsqu'il était à la recherche du site de Faoye
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'''Diofior :''' village crée par des ressortissants de Faoye
  
 
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==
 
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==
  
 
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===
 
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===
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'''Mythe du village :''' « A un moment donné de l’histoire, les habitants des environs se sont rués vers Faoye. Cette ruée vers Faoye s’explique par le fait que Faoye aurait été une terre bénite ». FAYE Mamadou
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« Un jour, on était parti à la pêche. En mer, notre pirogue a été miraculeusement bloquée par quelque chose d’invisible. Il a fallu l’intervention de ma grand-mère qui a dû verser du lait sur l’eau avec quelques incantations pour que la pirogue puisse se débloquer ». FAYE Mamadou
  
 
===Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial===
 
===Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial===
  
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===
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« A un moment donné, le village était surpeuplé ; certains de ses fils ont ainsi préféré migrer et fonder le village de Diofior. »  FAYE Mamadou
  
  ''Utilisation de l’espace, gestes associés''
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« On cultivait beaucoup de coton, dans l’île de Dionda, qui est en face du village. Au moment de la récolte du coton tous les habitants des environs venaient participer. C’était un évènement grandiose très attendu dans la localité. Chacun emportait avec lui la moitié de ce qu’il récoltait. C’était le même principe avec les puits de sel ». FAYE Mamadou
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« Les fonctionnaires de l’administration craignent le village de Faoye. Quiconque vient ici pour poser des problèmes au village en aura énormément et ne reviendra plus jamais. Un jour, le sous-préfet a voulu sanctionner tous les habitants de Faoye qui n’avait pas payé l’impôt. Face à cela, les notables du village se sont rassemblés et ont fait des libations et le sous-préfet n’a plus parlé de cela. » FAYE Mamadou
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« SENGHOR venait se laver fréquemment dans les bains sacrés du village : par exemple, le bain sacré de Loumboudje et le bois sacré dénommé Khourédia » WADE Birame
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« Abdou DIOUF, Docteur Samba GUEYE et bien d’autres sommités sont venus se laver au bain sacré de Loumboudje. Une fois sur place, le desservant des cultes récite des incantations avant de les laver ». WADE Birame
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===Fonction (s)initiale (s)et utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===
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'''Fonction (s) initiale (s) :''' village
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'''Utilisation (s) actuelle (s) :''' village, lieu de libations et de bain sacré
  
 
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===
 
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===
  
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''
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'''Statut :''' village de la communauté rurale de Djilas
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'''Signification actuelle :''' Le village de Faoye est un village traditionnel très respecté dans la contrée. C'est également un village qui comptait énormément pour SENGHOR, qui n'a cessé de le mentionner dans ses écrits. Faoye est aujourd'hui une fierté pour la population locale en raison de son passé glorieux et de ses traditions qui continuent d’être perpétuées.
  
 
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===
 
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===
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===Bibliographie===
 
===Bibliographie===
 
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de
 
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''
 
  
 
===Tradition orale===
 
===Tradition orale===
  
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''
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FAYE Mamadou, chef du village de Faoye, interrogé à Faoye
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BASSE Ngor Diégane, responsable du bain sacré Loumboudje
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WADE Birame, notable du village
  
 
===Sources écrites===
 
===Sources écrites===
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  ''Archives, édition de textes''
 
  ''Archives, édition de textes''
  
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FAYE Mamadou, le thème de l’espace dans les mythes de fondation seereer, mémoire de maîtrise de Lettres Modernes, UCAD, 2004.
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FAYE Amade, la littérature orale seereer. Typologie des genres et problématiques d’analyse, thèse de doctorat d’Etat, lettres Modernes, UCAD, 2011-2012, voir p. 987, p.1107
  
 
=='''''Illustrations'''''==
 
=='''''Illustrations'''''==
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[[Catégorie:Modèle_dossier]]
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[[Catégorie:Village]]

Version actuelle en date du 11 octobre 2013 à 10:38

Le village de Faoye

Références du dossier documentaire

Numéro du dossier

IVRAF_FA_0040

Date d'enquête

Le 19/10/2012

Nom et prénom de l'enquêteur

SECK Badé

Désignation

Dénomination(s) actuelle(s)

Village

Appellations successives

Faoye

Type de patrimoine

Patrimoine matériel

Thématique

SENGHOR

Localisation

Département

Fatick

Communauté rurale

Djilass

Village

Faoye

Adresse

Références cadastrales (le cas échéant)

Section :.......... N° parcelle(s) :..........

Géolocalisation

Latitude : 14°13'37.77N

Longitude : 16°34'34.84O

Historique et description

Acteur(s)

Kor DIAM

Date/période de réalisation

Non déterminée

Historique

Le village de Faoye serait créé par Koor jaam (Diaham) qui, suite à quelques différends avec le roi de sa contrée, quitta son Gabou natal et partit à la recherche d’une terre plus paisible. En effet, Kor DIAM était à la fois un cultivateur et un éleveur qui avait de vastes champs et un bétail aussi nombreux que diversifié.

Un jour, alors que sa femme faisait de la teinture, un coq tomba dans le récipient contenant le liquide et en ressortit complètement coloré. Quelques temps après, une servante vit le coq et en conclut que Kor DIAM et sa femme étaient devenus arrogants au point de se permettre de teindre des coqs. Ainsi alla-t-elle voir le roi et lui conta la scène. Elle parvint même à soulever l’ire de ce dernier qui, aussitôt, décida de s’en prendre à Kor DIOM. Informé de la colère du roi, Kor DIAM décida de s’exiler pour sauver sa famille et ses biens. C’est ainsi qu’il rassembla tous ses biens et entreprit un long périple avec sa famille. En cours de route, ils s’arrêtèrent dans le village de Soum et s’y installèrent. Mais quelques temps après, Kor DIAM trouva que le village n’était pas assez éloigné pour les mettre à l’abri du roi qui était à leur recherche. Dès lors, il décida de laisser momentanément sa famille à Soum et alla à la recherche d’un nouveau site. Cette quête le mena à l’actuel village de Faoye. Une fois sur place, il sentit aussitôt que le site répondait exactement à ses besoins, car il était à la fois sûr et propice à ses activités (agriculture, élevage). Seul sur les lieux, il brûla un petit feu pour se réchauffer. Ce feu dégageait une lueur qui alerta deux hommes qui vivait dans les parages ; Sam GOUYAR et Ké SING. Ces derniers, curieux de savoir ce qui se passait, se dirigèrent vers la lueur, et sur place, ils trouvèrent Kor DIAM avec qui ils discutèrent chaleureusement. C’est d’ailleurs de cette lueur que serait dérivé le nom du village de Faoye (en sérère fa’ooy signifie lueur). Après une longue conversation, Sam GOUYAR et Ké SING furent tellement émerveillés par le savoir de Kor DIAM qu’ils décidèrent de le rejoindre dans le site. Ainsi fut fondé le village de Faoye où Kor DIAM fut rejoint aussitôt par les membres de sa famille.

Au fil du temps, le village devint un véritable carrefour, grâce à ses terres fertiles et son bras de mer poissonneux qui attirait les paysans des villages environnants surtout en période de soudure. Cette ruée vers Faoye entraîna malheureusement un surpeuplement sans précédent du village qui fut déserté par une bonne partie de sa jeunesse. D’ailleurs, l’actuelle commune de Diofior serait fondée par les ressortissants de Faoye. Administrativement, le village de Faoye faisait partie de l’ancienne communauté rurale de Diofior. Mais, avec l’érection de Diofior en commune, le village de Faoye est passé dans la communauté rurale de Djilas.

Description

Situé dans la région de Fatick, le village de Faoye fait partie de la communauté rurale de Djilass. Géographiquement, Faoye est limité à l’ouest par Diofior, au nord-ouest par Djilass, au nord-est par Ndof, au sud par le village de Simal et au nord par le bras de mer Saloum.

Le village de Faoye est un très grand village de 1455 habitants répartis dans 157 concessions. Il est constitué de quatre quartiers que sont le quartier Mbind Ndigue situé à l’ouest, le quartier Mbind Diogoye au sud-est, le quartier… au sud-ouest et enfin le quartier Mbind Thialel au Nord. D’un point de vue architectural, Faoye offre un décor mixte constitué à la fois de maisons en matériaux traditionnels (paille, feuilles de rônier, bois etc.) et de constructions modernes (bâtiments en ciment, fer et béton ; murs en ciment parfois carrelés).

S’agissant des infrastructures, le village de Faoye compte une école élémentaire de 302 élèves, un jardin d’enfants de 102 enfants, un poste de santé, un foyer des jeunes et un campement touristique situé au bord du bras de mer. Faoye est également un pole de développement qui regroupe plusieurs activités économiques comme l’agriculture (mil, riz, haricot local, arachide) la pêche (carpe, barracuda, mulet, le « thiof », crevette etc.), l’élevage (de bovins, ovins, caprin etc.), sans oublier les activités touristiques et les puits de sels qui sont d’importantes sources de devises.

Croquis (le cas échéant)

De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement

État sanitaire

Très bon, bon, passable, mauvais.

Valeur patrimoniale :

Lieux associés (autour de la même thématique)

Gabou : royaume d'origine de kor DIAM (fondateur du village de Faoye)

Soum : village où Kor DIAM s'était momentanément installé lorsqu'il était à la recherche du site de Faoye

Diofior : village crée par des ressortissants de Faoye

Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial

Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)

Mythe du village : « A un moment donné de l’histoire, les habitants des environs se sont rués vers Faoye. Cette ruée vers Faoye s’explique par le fait que Faoye aurait été une terre bénite ». FAYE Mamadou

« Un jour, on était parti à la pêche. En mer, notre pirogue a été miraculeusement bloquée par quelque chose d’invisible. Il a fallu l’intervention de ma grand-mère qui a dû verser du lait sur l’eau avec quelques incantations pour que la pirogue puisse se débloquer ». FAYE Mamadou

Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial

« A un moment donné, le village était surpeuplé ; certains de ses fils ont ainsi préféré migrer et fonder le village de Diofior. » FAYE Mamadou

« On cultivait beaucoup de coton, dans l’île de Dionda, qui est en face du village. Au moment de la récolte du coton tous les habitants des environs venaient participer. C’était un évènement grandiose très attendu dans la localité. Chacun emportait avec lui la moitié de ce qu’il récoltait. C’était le même principe avec les puits de sel ». FAYE Mamadou

« Les fonctionnaires de l’administration craignent le village de Faoye. Quiconque vient ici pour poser des problèmes au village en aura énormément et ne reviendra plus jamais. Un jour, le sous-préfet a voulu sanctionner tous les habitants de Faoye qui n’avait pas payé l’impôt. Face à cela, les notables du village se sont rassemblés et ont fait des libations et le sous-préfet n’a plus parlé de cela. » FAYE Mamadou

« SENGHOR venait se laver fréquemment dans les bains sacrés du village : par exemple, le bain sacré de Loumboudje et le bois sacré dénommé Khourédia » WADE Birame

« Abdou DIOUF, Docteur Samba GUEYE et bien d’autres sommités sont venus se laver au bain sacré de Loumboudje. Une fois sur place, le desservant des cultes récite des incantations avant de les laver ». WADE Birame

Fonction (s)initiale (s)et utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial

Fonction (s) initiale (s) : village

Utilisation (s) actuelle (s) : village, lieu de libations et de bain sacré

Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial

Statut : village de la communauté rurale de Djilas

Signification actuelle : Le village de Faoye est un village traditionnel très respecté dans la contrée. C'est également un village qui comptait énormément pour SENGHOR, qui n'a cessé de le mentionner dans ses écrits. Faoye est aujourd'hui une fierté pour la population locale en raison de son passé glorieux et de ses traditions qui continuent d’être perpétuées.

Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial

Sources

Bibliographie

Tradition orale

FAYE Mamadou, chef du village de Faoye, interrogé à Faoye

BASSE Ngor Diégane, responsable du bain sacré Loumboudje

WADE Birame, notable du village

Sources écrites

Archives, édition de textes

FAYE Mamadou, le thème de l’espace dans les mythes de fondation seereer, mémoire de maîtrise de Lettres Modernes, UCAD, 2004.

FAYE Amade, la littérature orale seereer. Typologie des genres et problématiques d’analyse, thèse de doctorat d’Etat, lettres Modernes, UCAD, 2011-2012, voir p. 987, p.1107

Illustrations

Photographies actuelles

Sous plusieurs angles, si justifié

Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)

 Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles

Dessins/croquis