IVRAF FA 0037 : Thiour de Yayème (Rituel) : Différence entre versions

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La cérémonie de libation du village de Yayème se tient autour d’un arbre  appelé « Ngakh na ».Cet arbre local appelé Ngiguis en wolof (lange locale) était considéré  par  les  sages comme étant  l’arbre à palabre où ils  buvaient et échangeaient. Ce site était en même temps un lieu de rassemblement  et de  règlement des conflits sociaux qui hantait le village. Cette vocation initiale avait  valu à l’arbre le nom de « Ngol Né Yarang Khathia »  durant  près de  quarante ans.
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Finalement l’arbre était devenu intouchable et commençait  à susciter l’attention des villageois.
  
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Suite à une succession d’événements mystérieux qui s’y  produisait, les sages du village décidèrent de rebaptiser en le nommant l’ « arbre sacré » du village de Yayème.
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Dès lors, les villageois sous la direction du Sathiour (responsable des libations) avaient commencé à faire des libations individuelles et collectives autour de cet  arbre.
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En effet, l’impact positif de ces libations sur les habitants de Yayème avait attiré l’attention  du Président Léopold Sédar Senghor. Ce dernier  envoyait une personne  lui récupérer de temps en temps des libations, mais en  face d’une  situation critique, il se déplaçait personnellement  jusqu'au village  afin d’accomplir  des libations au tour de l’arbre.
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Cependant, ces cérémonies de libations inscrites  dans l’agenda culturel du village ne sont plus organisées depuis un certains temps. Cette situation s’explique par le fait que  la Sathiour a  décidé d’abandonner cette pratique suite à des événements mystérieux  qui ont entrainé la folie puis la disparition d’un de  ses fils.
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Organisées au sud du village, les cérémonies de libations à Yayème se tenaient  autour d’un  arbre local plus connu  en wolof (langue local) sous le nom de «Nguiguis » (Piliostigma reticulatum).
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Ainsi, sous la direction du Sathiour (responsable des libations du village),  les libations autour de  « Ngakh  Na » étaient  célébrées  aussi bien collectivement qu’à titre individuel.
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Les libations collectives étaient organisées en deux grande périodes : La première cérémonie  à l’approche de la période pluvieuse (entre mai et juin) afin de promouvoir une bonne récolte  et  prévenir les calamités naturelles ; la seconde  au début  des récoltes et a pour vocation de prier pour une consommation saine et durable des produits agricoles.
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Ces deux cérémonies étaient identiques du point de vue rituel et  organisationnel et il appartient au «Sathiour » de définir à chaque fois  le jour  et l’heure des libations.
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En effet, pour marquer le début  de la cérémonie, un bœuf  blanc  est abattu au niveau de la place publique du village et des repas sont préparés en guise d’offrande. Mais si la cérémonie à pour but de prévenir  les catastrophes naturelles c’est un bœuf  noir qui est sacrifié.
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A la suite de ce sacrifice, le Sathiour prépare un mélange appelé « O Gaf » (boules de mil mélangées avec  du lait caillé et du  sucre) en sérère (langue locale).
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En récitant des incantations, elle verse le mélange sur «l’arbre sacré» en présence de toute la population villageoise.
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Cependant, les libations individuelles s’avèrent être plus simples que les libations collectives. Elles étaient célébrées en dehors des dates  de libations prévues dans le village. En effet, au lieu d’abattre un bœuf, le Sathiour, en compagnie de l’intéressé, se contentait seulement de verser le mélange sur l’arbre en récitant des incantations en faveur des vœux de ce dernier.
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=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==
 
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Version du 22 novembre 2012 à 23:31

Le thiour de Yayème

Références du dossier documentaire

Numéro du dossier

IVRF_FA_00037

Date d'enquête

18/10/2012

Nom et prénom de l'enquêteur

WADE Mame Coumba

Désignation

Dénomination(s) actuelle(s)

Rituel de libation

Appellations successives

Thiour de Yayème (libation de Yayème)

Type de patrimoine

immatériel

Thématique

Senghor

Localisation

Département : Fatick

Communauté Rurale : Fimela

Village : Yayème

Adresse

Références cadastrales (le cas échéant)

Section :.......... N° parcelle(s) :..........

Géolocalisation

Latitude : 14°07’22.57 Nord

Longitude : 16°40’56.42 Ouest

Historique et description

Acteur(s)

Les villageois

Date/période de réalisation

Historique

La cérémonie de libation du village de Yayème se tient autour d’un arbre appelé «  Ngakh na ».Cet arbre local appelé Ngiguis en wolof (lange locale) était considéré par les sages comme étant l’arbre à palabre où ils buvaient et échangeaient. Ce site était en même temps un lieu de rassemblement et de règlement des conflits sociaux qui hantait le village. Cette vocation initiale avait valu à l’arbre le nom de « Ngol Né Yarang Khathia » durant près de quarante ans. Finalement l’arbre était devenu intouchable et commençait à susciter l’attention des villageois.

Suite à une succession d’événements mystérieux qui s’y produisait, les sages du village décidèrent de rebaptiser en le nommant l’ « arbre sacré » du village de Yayème.

Dès lors, les villageois sous la direction du Sathiour (responsable des libations) avaient commencé à faire des libations individuelles et collectives autour de cet arbre.

En effet, l’impact positif de ces libations sur les habitants de Yayème avait attiré l’attention du Président Léopold Sédar Senghor. Ce dernier envoyait une personne lui récupérer de temps en temps des libations, mais en face d’une situation critique, il se déplaçait personnellement jusqu'au village afin d’accomplir des libations au tour de l’arbre.

Cependant, ces cérémonies de libations inscrites dans l’agenda culturel du village ne sont plus organisées depuis un certains temps. Cette situation s’explique par le fait que la Sathiour a décidé d’abandonner cette pratique suite à des événements mystérieux qui ont entrainé la folie puis la disparition d’un de ses fils.


Description

Organisées au sud du village, les cérémonies de libations à Yayème se tenaient autour d’un arbre local plus connu en wolof (langue local) sous le nom de «Nguiguis » (Piliostigma reticulatum). Ainsi, sous la direction du Sathiour (responsable des libations du village), les libations autour de « Ngakh Na » étaient célébrées aussi bien collectivement qu’à titre individuel.

Les libations collectives étaient organisées en deux grande périodes : La première cérémonie à l’approche de la période pluvieuse (entre mai et juin) afin de promouvoir une bonne récolte et prévenir les calamités naturelles ; la seconde au début des récoltes et a pour vocation de prier pour une consommation saine et durable des produits agricoles.

Ces deux cérémonies étaient identiques du point de vue rituel et organisationnel et il appartient au «Sathiour » de définir à chaque fois le jour et l’heure des libations.

En effet, pour marquer le début de la cérémonie, un bœuf blanc est abattu au niveau de la place publique du village et des repas sont préparés en guise d’offrande. Mais si la cérémonie à pour but de prévenir les catastrophes naturelles c’est un bœuf noir qui est sacrifié.

A la suite de ce sacrifice, le Sathiour prépare un mélange appelé « O Gaf » (boules de mil mélangées avec du lait caillé et du sucre) en sérère (langue locale).

En récitant des incantations, elle verse le mélange sur «l’arbre sacré» en présence de toute la population villageoise.

Cependant, les libations individuelles s’avèrent être plus simples que les libations collectives. Elles étaient célébrées en dehors des dates de libations prévues dans le village. En effet, au lieu d’abattre un bœuf, le Sathiour, en compagnie de l’intéressé, se contentait seulement de verser le mélange sur l’arbre en récitant des incantations en faveur des vœux de ce dernier.




Croquis (le cas échéant) :

De l’élément patrimonial et/ou de sa position dans son environnement.



Croquis (le cas échéant)

De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement

État sanitaire

Très bon, bon, passable, mauvais.
Valeur patrimoniale :

Lieux associés (autour de la même thématique)

Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial

Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)

Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial

Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial

Utilisation de l’espace, gestes associés

Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial

Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)

Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial

Sources

Bibliographie

Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de 
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré

Tradition orale

Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)

Sources écrites

Archives, édition de textes


Illustrations

Photographies actuelles

Sous plusieurs angles, si justifié

Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)

 Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles

Dessins/croquis