IVRAF FA 0034 : Banna : Différence entre versions

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Le puits nommé  Bana fut creusé par Wagane Gnilane Faye le sixième ou le septième Sathiour (responsable des libations)  du village de Djilor.
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Le puits nommé  Banna fut creusé par Wagane Gnilane Faye, le sixième ou le septième « Sacuur » (desservant des cultes)  du village de Djilor.
L’eau de ce puits peu profond et d’une rare abondance était disponible en toutes saisons en vu de satisfaire  la demande en eau de la population villageoise (consommation domestique, abreuvement du bétail, maraichage…).
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Cette disponibilité de l’eau avait poussé Diogoye Senghor(le père de Léopold Sédar Senghor) à cultiver et à élever aux alentours du puits  de Bana afin de faciliter  l’abreuvement de son bétail.
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En effet, vu le rôle que jouait Bana dans le développement des activités économiques villageoise (agriculture et élevage), Diogoye  avait décidé en 1880 de le mettre en valoriser. Dans sa logique, il avait érigé  une margelle en dure  tout  autour du trou avec des tuiles de neuf(9) trous. Ces trous facilitaient le passage de l’eau de ruissellement  vers le puits en période pluvieuse et le  protégeait  contre  l’invasion des déchets solides et l’ensablement.
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L’eau de ce puits peu profond et d’une rare abondance était disponible en toutes saisons en vu de satisfaire la demande de la population du village (consommation domestique, abreuvement du bétail, maraichage…)
Cependant, Léopold Sédar Senghor fréquentait le puits de Bana comme tous bons jeunes garçons sérère et y abreuvait le bétail de son père. Devenu très  passionné par cette activité, il aurait même fait l’école buissonnière à plusieurs reprises afin de rejoindre  les bergers de son papa à Bana.
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Cette disponibilité poussa Diogoye Senghor (le père de Léopold Sédar Senghor) à cultiver et à élever son bétail aux alentours du puits.  
  
Des années plus tard, le ministre Adrien Senghor avait remplacé les tuiles de Diogoye par un mur en dure.
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En effet, vu le rôle que jouait Banna dans le développement des activités (agriculture et élevage), Diogoye décida en 1880 de protéger le puits contre l'envahissement des déchets solides et l'ensablement.Ainsi,il construisit une margelle en ciment et perça neuf (9) trous avec des tuiles. Ces trous facilitaient le ruissellement de l’eau de pluie vers Banna durant l’hivernage.
  
Actuellement l’eau de Bana n’est plus exploitée suite à deux événements :
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Léopold Sédar Senghor fréquentait le puits de Banna, comme tout bon jeune garçon sérère et il y abreuvait le bétail de son père. Passionné pour cette activité, il aurait même fait l’école buissonnière à plusieurs reprises pour rejoindre les bergers de son papa à Banna.
  
Le premier est relatif aux  effets du changement climatique. Ainsi  la surélévation du niveau de la mer, l’intrusion d’eau salée dans les aquifères d’eau douces n’ont pas épargné le puits de Bana.
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Des années plus tard, le ministre Adrien Senghor avait remplacé les tuiles de Diogoye par un mur en dur.
En second lieu, la construction d’une route en coquillage à quelques mètres du puits vers les années 70 (coquillages mélangées avec l’eau de mer) a beaucoup influé sur la dégradation de la qualité de l’eau du puits.
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Ces deux(2)  situations ont eu pour conséquence une forte salinisation des eaux de Bana la rendant  impropre à la consommation.
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Aujourd’hui, l’eau de Banna n’est plus exploitée pour deux raisons :
  
En effet la population villageoise dépendante entièrement de ce  puits était obligée de se tourner vers les puits de Nilon et de Bakhalak afin de se mettre à l’abri des besoins en eau.
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-      La première est relative aux effets du changement climatique. Ainsi, le relèvement du niveau de la marin, l'infiltration de l’eau salée dans les aquifères d’eau douces n’ont pas épargné le puits de Banna.
  
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- La seconde, la construction d’une  route en coquillages, à quelques mètres du puits, vers les années 70 (un mélange de coquillages et d’eau de mer) a contribué à la détérioration de la qualité de l’eau du puits.
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Ces deux(2) situations ont eu pour conséquence une forte salinisation des eaux de Bana  rendues  impropres à la consommation.
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En effet, la population du village qui dépendait entièrement de ce  puits, était obligée de se tourner vers les puits de Nilon et de Bakhalak pour se ravitailler.
  
 
===Description===
 
===Description===
  
Bana est un puits situé au nord du village de Djilor sur  la route de Yayéme. De forme circulaire, le puits « Bana »est protégé par un mur en brique dur. Il  mesure environ deux(2) mètres de diamètres et sa hauteur ne fait même pas un (1) mètres.
 
  
Si par le passé le puits était très fréquenté par  la population villageoise, aujourd’hui il est totalement abandonné au milieu d’une végétation composée d’herbes et de baobabs (adansonia digitata).
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Banna est un puits situé au nord du village de Djilor, sur  la route de Yayéme. De forme circulaire, le puits « Banna » est protégé par un mur en brique dur. Il  mesure environ deux(2) mètres de diamètre et environ un (1) mètre de hauteur. Si par le passé le puits était très fréquenté par  la population du village, aujourd’hui, il est totalement abandonné au milieu d’une végétation composée d’herbes et de baobabs (adansonia digitata).
  
L’eau a perdu sa qualité et se caractérise actuellement par une forte teneur en sel depuis les années 70.
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L’eau a perdu sa qualité et se caractérise  par une forte teneur en sel depuis les années 70.
  
 
===Croquis (le cas échéant)===
 
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===Fonction(s) initiale(s)et utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===
 
===Fonction(s) initiale(s)et utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===
  
Fonction initiale :lieu de rencontre et d’approvisionnement en eau des villageois.
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Fonction initiale : lieu de rencontre des villageois et d’approvisionnement en eau.
 
   
 
   
Utilisation actuelle:Dépotoir d'ordures pour certains villageois et passants.
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Utilisation actuelle: Dépotoir d'ordures pour certains villageois et passants.
  
 
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===
 
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===
  
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''
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Statut : propriété publique
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'''Signification actuelle''': lieu de souvenir des moments les plus vivaces du village
Signification actuelle: lieu de souvenir des moments les plus vivaces du village
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===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===
 
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===
 
  
 
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=='''''Sources'''''==
  
 
===Bibliographie===
 
===Bibliographie===
 
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de
 
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''
 
  
 
===Tradition orale===
 
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BASS Nicolas Ngor, ancien président de la Communauté Rurale de Fimela, Djilor
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FAYE Jean Pierre, ancien militaire, Djilor
  
 
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Version actuelle en date du 12 novembre 2013 à 12:04

Bana

Références du dossier documentaire

Numéro du dossier

IVRAF_FA_00034

Date d'enquête

18 /10/2012

Nom et prénom de l'enquêteur

WADE Mame Coumba

Désignation

Dénomination(s) actuelle(s)

Puits

Appellations successives

Banna :bonté et abondance en sérère(langue locale)

Type de patrimoine

Patrimoine matériel

Thématique

Senghor

Localisation

Département

Fatick

Communauté Rurale

Fimela

Village

Djilor

Adresse

Références cadastrales (le cas échéant)

Section :.......... N° parcelle(s) :..........

Géolocalisation

Latitude : 14°06’53.18 Nord

Longitude : 16°39’20.60 Ouest

Historique et description

Acteur(s)

Wagane Gnilane Faye

Date/période de réalisation

Non déterminée


Historique

Le puits nommé Banna fut creusé par Wagane Gnilane Faye, le sixième ou le septième « Sacuur » (desservant des cultes) du village de Djilor.

L’eau de ce puits peu profond et d’une rare abondance était disponible en toutes saisons en vu de satisfaire la demande de la population du village (consommation domestique, abreuvement du bétail, maraichage…) Cette disponibilité poussa Diogoye Senghor (le père de Léopold Sédar Senghor) à cultiver et à élever son bétail aux alentours du puits.

En effet, vu le rôle que jouait Banna dans le développement des activités (agriculture et élevage), Diogoye décida en 1880 de protéger le puits contre l'envahissement des déchets solides et l'ensablement.Ainsi,il construisit une margelle en ciment et perça neuf (9) trous avec des tuiles. Ces trous facilitaient le ruissellement de l’eau de pluie vers Banna durant l’hivernage.

Léopold Sédar Senghor fréquentait le puits de Banna, comme tout bon jeune garçon sérère et il y abreuvait le bétail de son père. Passionné pour cette activité, il aurait même fait l’école buissonnière à plusieurs reprises pour rejoindre les bergers de son papa à Banna.

Des années plus tard, le ministre Adrien Senghor avait remplacé les tuiles de Diogoye par un mur en dur.

Aujourd’hui, l’eau de Banna n’est plus exploitée pour deux raisons :

- La première est relative aux effets du changement climatique. Ainsi, le relèvement du niveau de la marin, l'infiltration de l’eau salée dans les aquifères d’eau douces n’ont pas épargné le puits de Banna.

- La seconde, la construction d’une route en coquillages, à quelques mètres du puits, vers les années 70 (un mélange de coquillages et d’eau de mer) a contribué à la détérioration de la qualité de l’eau du puits.

Ces deux(2) situations ont eu pour conséquence une forte salinisation des eaux de Bana rendues impropres à la consommation. En effet, la population du village qui dépendait entièrement de ce puits, était obligée de se tourner vers les puits de Nilon et de Bakhalak pour se ravitailler.

Description

Banna est un puits situé au nord du village de Djilor, sur la route de Yayéme. De forme circulaire, le puits « Banna » est protégé par un mur en brique dur. Il mesure environ deux(2) mètres de diamètre et environ un (1) mètre de hauteur. Si par le passé le puits était très fréquenté par la population du village, aujourd’hui, il est totalement abandonné au milieu d’une végétation composée d’herbes et de baobabs (adansonia digitata).

L’eau a perdu sa qualité et se caractérise par une forte teneur en sel depuis les années 70.

Croquis (le cas échéant)

De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement

État sanitaire

Passable

Lieux associés (autour de la même thématique)

Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial

Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)

Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial

Fonction(s) initiale(s)et utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial

Fonction initiale : lieu de rencontre des villageois et d’approvisionnement en eau.

Utilisation actuelle: Dépotoir d'ordures pour certains villageois et passants.

Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial

Statut : propriété publique.

Signification actuelle: lieu de souvenir des moments les plus vivaces du village

Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial

Sources

Bibliographie

Tradition orale

BASS Nicolas Ngor, ancien président de la Communauté Rurale de Fimela, Djilor

FAYE Jean Pierre, ancien militaire, Djilor

Sources écrites

Archives, édition de textes


Illustrations

Photographies actuelles

Sous plusieurs angles, si justifié

Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)

 Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles

Dessins/croquis