IVRAF FA 0030 : Mbind Toko Waly (la maison de Toko Waly) : Différence entre versions
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− | + | De son vrai nom Wally Gnilane Bakhoum, Toko Waly (« Toko » signifie en sérère oncle) est né au XIXème siècle à Djilass, un village situé à quelques kilomètres de Fimela. Fils de Diène BAKHOUM et de Mayé FAYE, Toko Wally est le cadet d’une fratrie de cinq enfants (Gnilane, Birame, Ngor, Hama djiguène et Waly). Il grandit à Djilass et se fit remarqué très tôt par ses qualités de rassembleur. En effet selon les témoignages de Hama Djiguène BAKHOUM, sa seule fille vivante, Toko waly était un leader d’opinion qui défendait à chaque fois les droits des classes démunies. C’est à la mort de son père qu’il décida de rejoindre sa lignée maternelle (les Taabor) basée en majorité à Djilor. A Djilor, il s’installa juste à coté de la mer et fonda progressivement un très grand foyer de quatre femmes et de plusieurs enfants. Après quelques années à Djilor, il fut rejoint par sa sœur Gnilane Bakhoum (mère de Senghor) qui venait juste de divorcer de son premier mari. C’est d’ailleurs dans cette maison que Diogoye, le père de Senghor, fit la rencontre de Gnilane qu’il maria aussitôt sur consentement de Toko Waly. | |
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+ | C’est également dans cette maison que Senghor venait régulièrement s’imprégner des préceptes de la culture sérère auprès de Toko Waly, son seul oncle à Djilor. En effet, SENGHOR était très attaché à son oncle comme en témoignent ces vers extraits de Chant D’ombre : « Toko’ Waly mon oncle te souviens tu des nuits de jadis quand s’appesantissait ma tête sur ton dos de patience ? Ou que me tenant par la main, ta main me guidait par ténèbres et signes ? | ||
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+ | Par ailleurs, selon Pierre BASSE, c’est à cause de son attachement à son oncle que Diogoye, qui ne voulait pas que son fils devienne paysan, décida d’envoyer le petit Léopold à Ngasobil auprès des sœurs catholiques pour qu’il y reçoive une éducation stricte. Mais cela n’a diminué en rien son dévouement envers son oncle car, à chaque fois que l’occasion se présentait, il n’hésitait pas à marcher à pied de Ngasobil à Djilor juste pour voir Toko Wally ; parfois à l’insu de son père. | ||
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+ | Plus tard et malgré ses responsabilités politiques (député à l’époque) SENGHOR venait régulièrement voir son oncle pour apprendre davantage de sa culture. A la fin de sa vie Toko Wally ne sortait pratiquement plus de la maison à cause d’une cécité qui l’a handicapé jusqu’à sa mort. | ||
+ | A l’époque, la structuration de la maison était toute autre. En effet, selon les témoignages recueillis sur place, la maison était composée de quatre appartements en paille. A gauche se situait l’appartement de Moussa Diamé Famaak (cousin de Toko Wally) et celui de Toko Waly plus loin à gauche. Juste en face de l’entrée principale se dressait la case de Moussa Diamé Ndép (un autre cousin de Toko Wally). Enfin, l’appartement de Gnilane Bakhoum se situait sur la partie droite de la maison. La maison avait deux portes : une porte principale qui faisait face au village et une porte secondaire qui s’ouvrait sur le bras de mer Saloum. Depuis, la maison a connu une très nette évolution ; l’architecture actuelle est le fruit d’un long processus de modification et de réfection qui a mis à contribution la famille toute entière (cousins, fils et petits fils de Toko Wally). | ||
===Description=== | ===Description=== |
Version du 11 novembre 2012 à 16:30
Sommaire
Références du dossier documentaire
Numéro du dossier
IVRF_FA_0030
Date d'enquête
Le 11/10/2012
Nom et prénom de l'enquêteur
SECK Badé
Désignation
Dénomination(s) actuelle(s)
Maison
Appellations successives
Mbine Toko Wally (inchangée)
Type de patrimoine
Patrimoine matériel
Thématique
SENGHOR
Localisation
Communauté rurale
Fimela
Lieu-dit/quartier/autre
Adresse
Références cadastrales (le cas échéant)
Section :.......... N° parcelle(s) :..........
Géolocalisation
Latitude :
Longitude :
Historique et description
Acteur(s)
Toko Waly et ses descendants
Date/période de réalisation
XIXème siècle
Historique
De son vrai nom Wally Gnilane Bakhoum, Toko Waly (« Toko » signifie en sérère oncle) est né au XIXème siècle à Djilass, un village situé à quelques kilomètres de Fimela. Fils de Diène BAKHOUM et de Mayé FAYE, Toko Wally est le cadet d’une fratrie de cinq enfants (Gnilane, Birame, Ngor, Hama djiguène et Waly). Il grandit à Djilass et se fit remarqué très tôt par ses qualités de rassembleur. En effet selon les témoignages de Hama Djiguène BAKHOUM, sa seule fille vivante, Toko waly était un leader d’opinion qui défendait à chaque fois les droits des classes démunies. C’est à la mort de son père qu’il décida de rejoindre sa lignée maternelle (les Taabor) basée en majorité à Djilor. A Djilor, il s’installa juste à coté de la mer et fonda progressivement un très grand foyer de quatre femmes et de plusieurs enfants. Après quelques années à Djilor, il fut rejoint par sa sœur Gnilane Bakhoum (mère de Senghor) qui venait juste de divorcer de son premier mari. C’est d’ailleurs dans cette maison que Diogoye, le père de Senghor, fit la rencontre de Gnilane qu’il maria aussitôt sur consentement de Toko Waly.
C’est également dans cette maison que Senghor venait régulièrement s’imprégner des préceptes de la culture sérère auprès de Toko Waly, son seul oncle à Djilor. En effet, SENGHOR était très attaché à son oncle comme en témoignent ces vers extraits de Chant D’ombre : « Toko’ Waly mon oncle te souviens tu des nuits de jadis quand s’appesantissait ma tête sur ton dos de patience ? Ou que me tenant par la main, ta main me guidait par ténèbres et signes ?
Par ailleurs, selon Pierre BASSE, c’est à cause de son attachement à son oncle que Diogoye, qui ne voulait pas que son fils devienne paysan, décida d’envoyer le petit Léopold à Ngasobil auprès des sœurs catholiques pour qu’il y reçoive une éducation stricte. Mais cela n’a diminué en rien son dévouement envers son oncle car, à chaque fois que l’occasion se présentait, il n’hésitait pas à marcher à pied de Ngasobil à Djilor juste pour voir Toko Wally ; parfois à l’insu de son père.
Plus tard et malgré ses responsabilités politiques (député à l’époque) SENGHOR venait régulièrement voir son oncle pour apprendre davantage de sa culture. A la fin de sa vie Toko Wally ne sortait pratiquement plus de la maison à cause d’une cécité qui l’a handicapé jusqu’à sa mort. A l’époque, la structuration de la maison était toute autre. En effet, selon les témoignages recueillis sur place, la maison était composée de quatre appartements en paille. A gauche se situait l’appartement de Moussa Diamé Famaak (cousin de Toko Wally) et celui de Toko Waly plus loin à gauche. Juste en face de l’entrée principale se dressait la case de Moussa Diamé Ndép (un autre cousin de Toko Wally). Enfin, l’appartement de Gnilane Bakhoum se situait sur la partie droite de la maison. La maison avait deux portes : une porte principale qui faisait face au village et une porte secondaire qui s’ouvrait sur le bras de mer Saloum. Depuis, la maison a connu une très nette évolution ; l’architecture actuelle est le fruit d’un long processus de modification et de réfection qui a mis à contribution la famille toute entière (cousins, fils et petits fils de Toko Wally).
Description
Texte libre
Croquis (le cas échéant)
De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement
État sanitaire
Très bon, bon, passable, mauvais.
Valeur patrimoniale :
Lieux associés (autour de la même thématique)
Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial
Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)
Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial
Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial
Utilisation de l’espace, gestes associés
Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial
Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)
Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial
Sources
Bibliographie
Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré
Tradition orale
Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)
Sources écrites
Archives, édition de textes
Illustrations
Photographies actuelles
Sous plusieurs angles, si justifié
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Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)
Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles