IVRAF FA 0029 : La commune de Diofior : Différence entre versions

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Version du 14 novembre 2012 à 21:59

Références du dossier documentaire

Numéro du dossier

IVRF_FA_0029

Date d'enquête

12/10/2012

Nom et prénom de l'enquêteur

FAYE Selbé


Désignation

Dénomination(s) actuelle(s)

Commune

Appellations successives

Ndiofoor, Diofior

Type de patrimoine

Patrimoine matériel

Thématique

Senghor

Localisation

Département

Fatick

Commune

Diofior

Lieu-dit/quartier/autre

Adresse

Références cadastrales (le cas échéant)

Section :.......... N° parcelle(s) :..........

Géolocalisation

Latitude :
Longitude :


Historique et description

Acteur(s)

Ndongo Niane

Date/période de réalisation

Entre le XVIe et le XIXe siècle

Historique

Venu du Gaabou avec Maïssa Waly Dione, Ndongo NIANE créa le village de Diofior au XVIe siècle après avoir fondé le village de Kobongoye qu’il finirait par quitter suite à un mauvais hivernage.

L’installation de Ndongo NIANE à Diofior lui avait été tellement bénéfique qu’il rapporta à Maïssa Waly son enthousiasme à habiter un tel lieu. Il lui aurait dit en sérère : « lang ka ndiofoor a fami » (les terres me sont favorables). C’est dans cette optique qu’il décida d’appeler le village par le mot sérère « Ndiofoor » qui signifie entente afin que la terre soit en accord avec ses besoins. En outre, Ndongo NIANE souhaitait que l’entente règne dans son village d’où le choix d’un tel patronyme. En effet, Diofior est une déformation du mot sérère « ndiofoor ».

Au temps de Ndongo NIANE, le village de Diofior était formé en habitats dispersés. C’est alors au XIXe siècle, pendant le règne de Coumba Ndoffène fa Ndeb DIOUF qu’un des descendants de Ndongo NIANE nommé Diombo THIANG, originaire de Faoye décida de faire cesser une telle organisation de l’habitat. Il recréa alors le village en un seul bloc.

Les habitants de Faoye étaient venu participer à la reconstruction du village. Dans ce contexte, Diombo THIANG avait gardé le nom Ndiofoor pour exprimer l’entente qui existait entre le village de Diofior et celui de Faoye. Cette double organisation du village crée un amalgame sur le nom du fondateur du village. Néanmoins, cette confusion peut vite être écartée puis que les fondateur des villages sérère laissaient toujours leur empreintes au village par leur Fangool (génie religieux sérère). Evidemment le Fangool de Diofior porte le nom de Ndongo NIANE et non de Diombo THIANG.

Il est à noter qu’en 1925, le village de Diofior dépendait du canton de Ndangane. En 1972, il fut le chef lieu de la communauté rurale du même nom. Depuis 1990, Diofior est érigé en commune et fait aujourd’hui partie de la communauté rurale de Fimela.

D’autre part, le village de Diofior est en lien direct avec Senghor. Beaucoup de membres de sa famille maternelle était de Diofior. C’était le village de sa lignée maternelle et il s’y rendrait souvent avec sa mère. A cette époque, la lignée maternelle valait plus que la lignée paternelle en Pays sérère. Le village a toujours voté majoritairement pour le Parti Socialiste en hommage à Senghor. Pour illustrer un tel engouement en l’honneur de Senghor, les diofiorois utilisent une expression sérère très connue « sérère fo ligoume » (pour dire que le sérère reste toujours fidèle à son parent sérère).


Description

Diofior est une commune faisant partie de l’arrondissement de Fimela dans le département de Fatick. Elle compte environ 15 000 habitants. Diofior est située au nord de Fimela et au sud des villages de Djillass et Loul Séssène. Elle est composée de deux quartiers administratifs que sont Sindianeka et Ndiongfa et de plusieurs sous quartiers tels que : Garage, HLM, Diamaguène, Ndouck, Sicap, Darou, Médina… Le village se développe et connait une urbanisation accélérée avec des constructions de plus en plus moderne. L’extension géographique est accentuée par le rattachement à la commune d’une partie des villages de Thiabourane, Nguessine, Faoye, Soudiane et Ngarine. La commune est essentiellement agricole mais on y pratique d’autres activités telles que le commerce, la pêche et l’élevage.

Diofior est à majorité musulmane (99%). Cette forte population musulmane se fait sentir dans toute la commune avec l’existence de six grandes mosquées et de plusieurs salles de prières. La commune ne dispose pas d’église mais un foyer y a été aménagé afin d’accueillir les élèves catholiques. De 1949 à nos jours, sept écoles ont vu le jour à Diofior. En outre, cinq collèges y sont construits dont trois privés. Diofior dispose de deux garderies d’enfant, d’une case des tous petits et d’un grand dara (école coranique). D’autre part, la lutte étant très ancrée dans la tradition locale, une arène a été aménagée afin d’organiser le plus souvent des compétitions de lutte.


Croquis (le cas échéant)

De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement

État sanitaire

Valeur patrimoniale :

Lieux associés (autour de la même thématique)

Yayème, Nguessine, Faoye, Djilor (tous ces village sont apparentés à Diofior).

Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial

Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)

Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial

Pour ses campagnes électorales, Senghor était accueilli à la place publique de la commune qui porte aujourd’hui son nom. Selon M. Lamine Sarr, Senghor avait dit lors de ces meetings a Diofior qu’il aimerait qu’à partir de leurs champs, les paysans sérère puissent lire ses lettres. Cette phrase expliquerait sa volonté de voir les sérères instruits et cela avait influencé la scolarisation massive des jeunes.

Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial

Fonction initiale : lieu d’habitation

Utilisation actuelle : lieu d’habitation, lieu de mémoire dans le royaume d’enfance du poète-président Senghor

Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial

Statut : propriété publique de la commune de Diofior

Signification actuelle : la population diofioroise est fière de sa commune du fait des origines guelwaar (dynastie de nobles guerriers) de son fondateur mais également de la sérénité qui règne et dont les habitants l’expliquent par l’installation dans la commune de plusieurs chefs religieux.


Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial

Sources

Bibliographie

Tradition orale

Sources écrites

Illustrations

Photographies actuelles

Sous plusieurs angles, si justifié

Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)

 Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles

Dessins/croquis