IVRAF FA 0022 : Simal
Sommaire
Références du dossier documentaire
Numéro du dossier
IVRF_FA_0022
Date d'enquête
Le 03/10/2012
Nom et prénom de l'enquêteur
SECK Badé
Désignation
Dénomination(s) actuelle(s)
Village
Appellations successives
Simal (inchangée)
Type de patrimoine
Patrimoine matériel
Thématique
Royauté/Senghor
Localisation
Commune
Fimela
Village
Simal
Adresse
Références cadastrales (le cas échéant)
Section :.......... N° parcelle(s) :..........
Géolocalisation
Latitude :
Longitude :
Historique et description
Acteur(s)
Sounkarou KHALISS
Date/période de réalisation
XIVème siècle
Historique
Le site qui abrite aujourd’hui le village de Simal aurait été habité deux (2) fois. Dans un premier temps, le site aurait été occupé au XIIème siècle par des gens venus de Mbèye (dans l’actuel département de Foundiougne) qui ont été chassés de chez eux par une famine et une sécheresse endémiques. Mais ces derniers n’ont pas duré sur le site car après un bref séjour, ils ont été obligés de rentrer chez eux à cause d’une impitoyable épidémie qui emporta plusieurs d’entre eux. La deuxième vague d’habitation est intervenue au XIVème siècle et est l’œuvre d’un certain Sounkarou KHALISS qui aurait brulé le site et donné au village le nom Simal en référence à sa lignée maternelle dénommée Simala. C’est pourquoi les historiens du village estiment que Sounkarou KHALISS est le véritable fondateur du village de Simal car les premiers occupants étaient seulement de passage.
Sounkarou KHALISS en tant que premier occupant était devenu un grand lamane et exerçait un droit de feu sur toute la localité. C’est ainsi que, conjointement à Simal, Sounkarou avait également crée les villages de Loul Séssène et de Marlioth et c’est dans ce dernier village qu’il s’était définitivement installé. Mais avant de partir, il avait laissé ses terres sous le contrôle d’un certain Yagagne Faye qui devait périodiquement récupérer pour lui le tribut que devait chaque habitant du village de Simal.
Du temps de la royauté le village de Simal faisait partie des villages les importants de la contrée surtout en matière de jugement. En effet, tous les litiges survenus dans le village et ses environs étaient jugés en première instance à Simal avant d’être portés à Diakhao lorsque le différend persistait.
Par ailleurs, Simal fait également partie des lieux qui ont marqué la jeunesse de Senghor comme en témoigne les vers qui suivent : « outre tes cils et les rôniers de Katamague, j’entends déjà les pilons de Simal ».
Du point de vue administratif, le village de Simal a également beaucoup évolué. En effet, à l’époque coloniale, le village faisait partie du canton de Ndangane et avait un « Diaraf » qui avait entre autres missions de régler les litiges fonciers, de représenter le chef de canton au niveau de la localité et de demander l’impôt au nom de ce dernier (Diaraf : chef coutumier). Aujourd’hui le village de Simal fait partie de la communautaire rurale de Fimela et fonctionne avec un chef de village et des conseillers ruraux qui siègent à Fimela.
Description
Le village de Simal se situe à 4 kilomètres de Fimela. Il est limité au nord par la commune de Diofior, à l’est par le bras de mer Saloum et au sud par le village de Fimela. C’est un gros village de trois mille (3000) habitants qui compte en son sein quatre (4) quartiers que sont : Ngallagne au sud, Gouye Wayou à l’est, Doudame au Nord et le quartier de Darou Salam au centre.
Du point de vue architectural, Simal est un village qui concilie parfaitement tradition et modernité avec d’une part des maisons en architecture traditionnelle constituées par des cases en pailles et des clôtures qui soit parfois en pailles, en palissades ou en briques cimentées et d’autre part des bâtiments modernes constitués en ciment, en béton et en fer.
Au plan des services sociaux et des infrastructures, le village de Simal compte en son sein une école primaire de 518 élèves, un collège construit en 2011, un dispensaire, de l’eau courante et un réseau d’électricité sans compter les infrastructures touristiques (campements et gîtes). Les activités économiques du village sont variées mais elles sont dominées en grande partie par l’agriculture notamment celle de l’arachide, du mil et du riz.
Par ailleurs, Simal est également un village de pangol (génie religieux) qui abrite plusieurs lieux de libations et des totems notamment : le totem Mboulandé (baobab sacré), le totem yamballa, le totem Sagnanème et le marigot de Ngasno Dioul (où les circoncis du village doivent chaque matin se baigner).
Croquis (le cas échéant)
De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement
État sanitaire
Bon
Valeur patrimoniale :
D’après M. DIOUF, directeur de l’école primaire de Simal : « les habitants tiennent énormément à ce village et quelque soit leur niveau de richesse et d’instruction, ils ne quittent jamais Simal. Cela est d’autant plus vrai que lorsque je pars à Dakar, j’ai du mal à trouver des parents là-bas. Contrairement aux autres villages où les jeunes sont tous partis en exode, ici les jeunes ne sortent pas ».
Lieux associés (autour de la même thématique)
Mbèye : village d’origine des premiers occupants de Simal
Gabou : royaume d’origine de Sounkarou KHALISS, fondateur du village
Fimela : A la création de Fimela, les premières cases ont été confectionnées à Simal
Diakhao : Capital royale et lieu de jugement en seconde instance du temps de la royauté
Djilor : lien de parenté entre habitants de Djilor et ceux de Fimela
Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial
Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)
Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial
Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial
Utilisation de l’espace, gestes associés
Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial
Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)
Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial
Sources
Bibliographie
Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré
Tradition orale
Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)
Sources écrites
Archives, édition de textes
Illustrations
Photographies actuelles
Sous plusieurs angles, si justifié
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Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)
Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles