IVRAF FA 0022 : Simal : Différence entre versions

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== '''''Références du dossier documentaire''''' ==
 
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IVRF_FA_0022
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=== Date d'enquête ===
 
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Le 03/10/2012
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03/10/2012
  
 
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===
 
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===Appellations successives===
 
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Simal (inchangée)
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Simal
  
 
===Type de patrimoine===
 
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Senghor
  
 
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Fatick
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Simal
  
 
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Latitude :14°09'02.69 Nord
 
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Longitude :16°38'12.33 Ouest
  
 
=='''''Historique et description'''''==
 
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===Acteur(s)===
 
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Sounkarou KHALISS
  
 
===Date/période de réalisation===
 
===Date/période de réalisation===
  
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''
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XIVème siècle
  
 
===Historique===
 
===Historique===
  
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Le site qui abrite aujourd’hui le village de Simal aurait été habité deux (2) fois. Dans un premier temps, le site aurait été occupé au XIIème siècle par des gens venus de Mbèye (dans l’actuel département de Foundiougne) qui auraient été chassés de chez eux par une famine et une sécheresse endémiques. Mais ces derniers n’ont pas duré sur le site car après un bref séjour, ils ont été obligés de rentrer chez eux à cause d’une impitoyable épidémie qui emporta plusieurs d’entre eux.
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La deuxième vague d’habitation est intervenue au XIVème siècle et est l’œuvre d’un certain Sounkarou KHALISS qui aurait brulé le site et donné au village le nom Simal en référence à sa lignée maternelle dénommée Simala. C’est pourquoi les historiens du village estiment que Sounkarou KHALISS est le véritable fondateur du village de Simal car les premiers occupants étaient seulement de passage.
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Sounkarou KHALISS en tant que premier occupant était devenu un grand lamane (propriétaire terrien traditionnel) et possédait toutes les terres de la localité. C’est ainsi que, conjointement à Simal, Sounkarou avait également créé les villages de Loul Séssène et de Marlodje et c’est dans ce dernier village qu’il s’était définitivement installé. Mais avant de partir, il avait laissé ses terres sous le contrôle d’un certain Yagagne Faye qui avait la charge de  récupérer périodiquement pour lui le tribut que lui devait chaque habitant du village de Simal.
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Du temps de la royauté le village de Simal faisait partie des villages les importants de la contrée surtout en matière de jugement. En effet, tous les litiges survenus dans le village et ses environs étaient jugés en première instance à Simal avant d’être portés à Diakhao lorsque le différend persistait.
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Par ailleurs, Simal fait également partie des lieux qui ont marqué la jeunesse de Senghor comme en témoigne les vers qui suivent : « outre tes cils et les rôniers de Katamague, j’entends déjà les pilons de Simal ».
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Du point de vue administratif, le village de Simal a également beaucoup évolué. En effet, à l’époque coloniale, le village faisait partie du canton de Ndangane et avait un « Diaraf » qui avait entre autres missions de régler les litiges fonciers, de représenter le chef de canton au niveau de la localité et de demander l’impôt au nom de ce dernier (Diaraf : chef coutumier).
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Aujourd’hui le village de Simal fait partie de la communauté rurale de Fimela et fonctionne avec un chef de village et des conseillers ruraux qui siègent à Fimela.
  
 
===Description===
 
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  ''Texte libre''
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Le village de Simal se situe à 4 kilomètres de Fimela. Il est limité au nord par la commune de Diofior, à l’est par le bras de mer Saloum et au sud par le village de Fimela. C’est un gros village de trois mille (3000) habitants qui compte en son sein quatre (4) quartiers que sont : Ngallagne au sud, Gouye Wayou à l’est, Doudame au Nord et le quartier de Darou Salam au centre.
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Du point de vue architectural, Simal est un village qui concilie parfaitement tradition et modernité avec d’une part des maisons en architecture traditionnelle constituées par des cases en pailles et des clôtures qui soit parfois en pailles, en palissades ou en briques cimentées et d’autre part des bâtiments modernes constitués en ciment, en béton et en fer.
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Au plan des services sociaux et des infrastructures, le  village de Simal compte en son sein une école primaire de 518 élèves, un collège construit en 2011, un dispensaire, de l’eau courante et un réseau d’électricité sans compter les infrastructures touristiques (campements et gîtes).
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Les activités économiques du village sont variées mais elles sont dominées en grande partie par l’agriculture notamment celle de l’arachide, du mil et du riz.
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Par ailleurs, Simal est également un village de pangol (génie religieux) qui abrite plusieurs lieux de libations et des totems notamment : le totem Mboulandé (baobab sacré), le totem yamballa, le totem Sagnanème et le marigot de Ngasno Dioul (où les circoncis du village doivent chaque matin se baigner).
  
 
===Croquis (le cas échéant)===
 
===Croquis (le cas échéant)===
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===État sanitaire===
 
===État sanitaire===
  
''Très bon, bon, passable, mauvais.''
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Bon
  
''Valeur patrimoniale :''
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'''Valeur patrimoniale :'''
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D’après Babou DIOUF, directeur de l’école primaire de Simal : «  les habitants tiennent énormément à ce village et quelque soit leur niveau de richesse et d’instruction, ils ne quittent jamais Simal. Cela est d’autant plus vrai que lorsque je pars à Dakar, j’ai du mal à trouver des parents là-bas. Contrairement aux autres villages où les jeunes sont tous partis en exode, ici les jeunes ne sortent pas  ».
  
 
===Lieux associés (autour de la même thématique)===
 
===Lieux associés (autour de la même thématique)===
  
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'''Mbèye :''' village d’origine des premiers occupants de Simal
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'''Gabou :''' royaume d’origine de Sounkarou KHALISS, fondateur du village
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'''Fimela :''' A la création de Fimela, les premières cases ont été confectionnées à Simal
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'''Diakhao :''' Capital royale et lieu de jugement en seconde instance du temps de la royauté
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'''Djilor :''' lien de parenté entre habitants de Djilor et ceux de Fimela
  
 
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==
 
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==
  
 
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===
 
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===
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'''Mythe de la sacralité du village :''' «  Certains marabouts nous rappellent sans cesse que ce village serait béni et tout vœu exprimé ici serait exaucé ». Babou DIOUF
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'''Le mythe du bain sacré de Simal :''' « Ce bain guérirait de toutes les maladies et mauvais sort » Babou DIOUF
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'''Le mythe des habitants de Mbèye :''' « Les ressortissants de Mbèye ne se marient pas au village de Simal et n’y passent jamais une nuit car ils ont peur de subir l’infortune de leur ancêtres (premiers du village). Ils pensent que le village de Simal leur porterait malheur. » Babou DIOUF
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'''Mythe du totem  Sagnanème :''' «  Ce totem est logé dans un benténier mais il s’emblerait que quiconque ramasse une branche ou une feuille sous ce benténier sera obligé de le ramener par une force mystique. C’est pourquoi on ose même pas couper cet arbre ». Babou DIOUF
  
 
===Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial===
 
===Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial===
  
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===
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'''L’école de Simal :''' « Le village de Simal a tardé à avoir une école française car les abbés qui construisaient les écoles dans la contrée n’étaient pas la bienvenue à Simal. On a eu l’école qu’après l’indépendance ». '''Babou DIOUF
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  ''Utilisation de l’espace, gestes associés''
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'''La création de Simal :''' « Sounkarou KHALISS venait du Gabou. Il était accompagné de Sagnane et de Silmang Sassay. Sounkarou a brulé ici pour y habiter, Silmang a brulé le côté Est et Sagnane le côté Ouest ». '''Babou DIOUF'''
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'''L’histoire de la mosquée d’El hadj Omar foutiyou Tall (marabout) :''' « En 1972 alors j’étais collégien, un petit fils de El hadj Omar Tall qui partait sur les traces de son grand père était venu à Simal. Il a déterminé de façon mystérieuse un point comme étant l’endroit exact où son grand père priait lorsque qu’il était de passage à Simal. C’est exactement à l’endroit qu’il avait désigné que la mosquée d’El hadj Omar Tall de Simal a été construite ». '''Badou DIOUF  
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'''Le totem yamballa :''' « Au moment de l’hivernage, avant le désherbage des champs de mil tous les habitants des villages environnants viennent effectuer des libations auprès de ce totem pour augurer de bonnes récoltes ». '''Badou DIOUF'''
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===Fonction (s)initiale (s) et utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===
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'''Fonction (s) initiale (s) :''' Lieu d'habitation
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'''Utilisation (s) actuelles (s) :''' Lieu d'habitation
  
 
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===
 
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===
  
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''
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'''Statut :''' village de la communauté rurale de Fimela
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'''Signification actuelle :''' lieu de mémoire, lieu de libation,  village considéré dans l’empire d’enfance de Senghor
  
 
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===
 
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===
  
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1/ Malgré la loi sur le domaine national de 1964, le lamanat subsiste toujours à Simal, les terres appartiennent à la lignée Simala e quiconque veut occuper un terrain doit d’abord passer par eux.
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2/ Afin de développer la culture du riz une digue de retenue d’eau fluviale a été mise en place depuis 1996 par les villages de Simal et de Benténier. Depuis, la culture du riz dans la zone connait des rendements sans précédent. Le village est devenue un model d’autonomie alimentaire : pratiquement toutes denrées et fruits utilisés par  villageois sont cultivés dans le village (riz, mil, mangues, citron etc.)
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3/ le Sathiour (responsable des libations) organise tous les jeudis et mercredis un bain sacré.  C’est une cérémonie très populaire qui réunit des centaines de personnes qui viennent pour se soigner ou pour réussir dans leurs projets respectifs.
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4/ Au plan touristique, hormis son ouverture maritime, le village abrite de beaux réceptifs et un site magnifique site dénommée les palettes de coquillages. Cependant pour faire bénéficier le village de tous ses atouts, il faudrait au préalable songer à le désenclaver notamment par route goudronnée (les routes sablonneuses qui mènent au village sont souvent impraticable surtout en période d’hivernage).
  
 
=='''''Sources'''''==
 
=='''''Sources'''''==
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===Tradition orale===
 
===Tradition orale===
  
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DIOUF Babou, natif du village et directeur de l’école primaire, Simal
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NDONG Mamadou, conseiller rural, Simal
  
 
===Sources écrites===
 
===Sources écrites===
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[[Catégorie:Village]]

Version actuelle en date du 21 juin 2013 à 10:59

Le village de Simal

Références du dossier documentaire

Numéro du dossier

IVRAF_FA_0022

Date d'enquête

03/10/2012

Nom et prénom de l'enquêteur

SECK Badé

Désignation

Dénomination(s) actuelle(s)

Village

Appellations successives

Simal

Type de patrimoine

Patrimoine matériel

Thématique

Senghor

Localisation

Département

Fatick

Communauté rurale

Fimela

Village

Simal

Adresse

Références cadastrales (le cas échéant)

Section :.......... N° parcelle(s) :..........

Géolocalisation

Latitude :14°09'02.69 Nord

Longitude :16°38'12.33 Ouest

Historique et description

Acteur(s)

Sounkarou KHALISS

Date/période de réalisation

XIVème siècle

Historique

Le site qui abrite aujourd’hui le village de Simal aurait été habité deux (2) fois. Dans un premier temps, le site aurait été occupé au XIIème siècle par des gens venus de Mbèye (dans l’actuel département de Foundiougne) qui auraient été chassés de chez eux par une famine et une sécheresse endémiques. Mais ces derniers n’ont pas duré sur le site car après un bref séjour, ils ont été obligés de rentrer chez eux à cause d’une impitoyable épidémie qui emporta plusieurs d’entre eux.

La deuxième vague d’habitation est intervenue au XIVème siècle et est l’œuvre d’un certain Sounkarou KHALISS qui aurait brulé le site et donné au village le nom Simal en référence à sa lignée maternelle dénommée Simala. C’est pourquoi les historiens du village estiment que Sounkarou KHALISS est le véritable fondateur du village de Simal car les premiers occupants étaient seulement de passage.

Sounkarou KHALISS en tant que premier occupant était devenu un grand lamane (propriétaire terrien traditionnel) et possédait toutes les terres de la localité. C’est ainsi que, conjointement à Simal, Sounkarou avait également créé les villages de Loul Séssène et de Marlodje et c’est dans ce dernier village qu’il s’était définitivement installé. Mais avant de partir, il avait laissé ses terres sous le contrôle d’un certain Yagagne Faye qui avait la charge de récupérer périodiquement pour lui le tribut que lui devait chaque habitant du village de Simal.

Du temps de la royauté le village de Simal faisait partie des villages les importants de la contrée surtout en matière de jugement. En effet, tous les litiges survenus dans le village et ses environs étaient jugés en première instance à Simal avant d’être portés à Diakhao lorsque le différend persistait.

Par ailleurs, Simal fait également partie des lieux qui ont marqué la jeunesse de Senghor comme en témoigne les vers qui suivent : « outre tes cils et les rôniers de Katamague, j’entends déjà les pilons de Simal ».

Du point de vue administratif, le village de Simal a également beaucoup évolué. En effet, à l’époque coloniale, le village faisait partie du canton de Ndangane et avait un « Diaraf » qui avait entre autres missions de régler les litiges fonciers, de représenter le chef de canton au niveau de la localité et de demander l’impôt au nom de ce dernier (Diaraf : chef coutumier). Aujourd’hui le village de Simal fait partie de la communauté rurale de Fimela et fonctionne avec un chef de village et des conseillers ruraux qui siègent à Fimela.

Description

Le village de Simal se situe à 4 kilomètres de Fimela. Il est limité au nord par la commune de Diofior, à l’est par le bras de mer Saloum et au sud par le village de Fimela. C’est un gros village de trois mille (3000) habitants qui compte en son sein quatre (4) quartiers que sont : Ngallagne au sud, Gouye Wayou à l’est, Doudame au Nord et le quartier de Darou Salam au centre.

Du point de vue architectural, Simal est un village qui concilie parfaitement tradition et modernité avec d’une part des maisons en architecture traditionnelle constituées par des cases en pailles et des clôtures qui soit parfois en pailles, en palissades ou en briques cimentées et d’autre part des bâtiments modernes constitués en ciment, en béton et en fer.

Au plan des services sociaux et des infrastructures, le village de Simal compte en son sein une école primaire de 518 élèves, un collège construit en 2011, un dispensaire, de l’eau courante et un réseau d’électricité sans compter les infrastructures touristiques (campements et gîtes). Les activités économiques du village sont variées mais elles sont dominées en grande partie par l’agriculture notamment celle de l’arachide, du mil et du riz.

Par ailleurs, Simal est également un village de pangol (génie religieux) qui abrite plusieurs lieux de libations et des totems notamment : le totem Mboulandé (baobab sacré), le totem yamballa, le totem Sagnanème et le marigot de Ngasno Dioul (où les circoncis du village doivent chaque matin se baigner).

Croquis (le cas échéant)

De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement

État sanitaire

Bon

Valeur patrimoniale :

D’après Babou DIOUF, directeur de l’école primaire de Simal : «  les habitants tiennent énormément à ce village et quelque soit leur niveau de richesse et d’instruction, ils ne quittent jamais Simal. Cela est d’autant plus vrai que lorsque je pars à Dakar, j’ai du mal à trouver des parents là-bas. Contrairement aux autres villages où les jeunes sont tous partis en exode, ici les jeunes ne sortent pas  ».

Lieux associés (autour de la même thématique)

Mbèye : village d’origine des premiers occupants de Simal

Gabou : royaume d’origine de Sounkarou KHALISS, fondateur du village

Fimela : A la création de Fimela, les premières cases ont été confectionnées à Simal

Diakhao : Capital royale et lieu de jugement en seconde instance du temps de la royauté

Djilor : lien de parenté entre habitants de Djilor et ceux de Fimela

Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial

Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)

Mythe de la sacralité du village : «  Certains marabouts nous rappellent sans cesse que ce village serait béni et tout vœu exprimé ici serait exaucé ». Babou DIOUF

Le mythe du bain sacré de Simal : « Ce bain guérirait de toutes les maladies et mauvais sort » Babou DIOUF

Le mythe des habitants de Mbèye : « Les ressortissants de Mbèye ne se marient pas au village de Simal et n’y passent jamais une nuit car ils ont peur de subir l’infortune de leur ancêtres (premiers du village). Ils pensent que le village de Simal leur porterait malheur. » Babou DIOUF

Mythe du totem Sagnanème : «  Ce totem est logé dans un benténier mais il s’emblerait que quiconque ramasse une branche ou une feuille sous ce benténier sera obligé de le ramener par une force mystique. C’est pourquoi on ose même pas couper cet arbre ». Babou DIOUF

Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial

L’école de Simal : « Le village de Simal a tardé à avoir une école française car les abbés qui construisaient les écoles dans la contrée n’étaient pas la bienvenue à Simal. On a eu l’école qu’après l’indépendance ». Babou DIOUF

La création de Simal : « Sounkarou KHALISS venait du Gabou. Il était accompagné de Sagnane et de Silmang Sassay. Sounkarou a brulé ici pour y habiter, Silmang a brulé le côté Est et Sagnane le côté Ouest ». Babou DIOUF

L’histoire de la mosquée d’El hadj Omar foutiyou Tall (marabout) : « En 1972 alors j’étais collégien, un petit fils de El hadj Omar Tall qui partait sur les traces de son grand père était venu à Simal. Il a déterminé de façon mystérieuse un point comme étant l’endroit exact où son grand père priait lorsque qu’il était de passage à Simal. C’est exactement à l’endroit qu’il avait désigné que la mosquée d’El hadj Omar Tall de Simal a été construite ». Badou DIOUF

Le totem yamballa : « Au moment de l’hivernage, avant le désherbage des champs de mil tous les habitants des villages environnants viennent effectuer des libations auprès de ce totem pour augurer de bonnes récoltes ». Badou DIOUF

Fonction (s)initiale (s) et utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial

Fonction (s) initiale (s) : Lieu d'habitation

Utilisation (s) actuelles (s) : Lieu d'habitation

Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial

Statut : village de la communauté rurale de Fimela

Signification actuelle : lieu de mémoire, lieu de libation, village considéré dans l’empire d’enfance de Senghor

Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial

1/ Malgré la loi sur le domaine national de 1964, le lamanat subsiste toujours à Simal, les terres appartiennent à la lignée Simala e quiconque veut occuper un terrain doit d’abord passer par eux.

2/ Afin de développer la culture du riz une digue de retenue d’eau fluviale a été mise en place depuis 1996 par les villages de Simal et de Benténier. Depuis, la culture du riz dans la zone connait des rendements sans précédent. Le village est devenue un model d’autonomie alimentaire : pratiquement toutes denrées et fruits utilisés par villageois sont cultivés dans le village (riz, mil, mangues, citron etc.)

3/ le Sathiour (responsable des libations) organise tous les jeudis et mercredis un bain sacré. C’est une cérémonie très populaire qui réunit des centaines de personnes qui viennent pour se soigner ou pour réussir dans leurs projets respectifs.

4/ Au plan touristique, hormis son ouverture maritime, le village abrite de beaux réceptifs et un site magnifique site dénommée les palettes de coquillages. Cependant pour faire bénéficier le village de tous ses atouts, il faudrait au préalable songer à le désenclaver notamment par route goudronnée (les routes sablonneuses qui mènent au village sont souvent impraticable surtout en période d’hivernage).

Sources

Bibliographie

Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de 
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré

Tradition orale

DIOUF Babou, natif du village et directeur de l’école primaire, Simal

NDONG Mamadou, conseiller rural, Simal

Sources écrites

Archives, édition de textes


Illustrations

Photographies actuelles

Sous plusieurs angles, si justifié

Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)

 Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles

Dessins/croquis