IVRAF FA 0016 : Village de Sanghaïe : Différence entre versions

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[[Fichier:IVRF 2012FA00081NUCA P.JPG|right|600px|''Village de Sanghaï'']]
 
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==
 
===Numéro du dossier===
 
  
IVRF_FA_0016
 
 
=== Date d'enquête ===
 
 
26/09/2012
 
 
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===
 
 
SECK Badé
 
 
== '''''Désignation''''' ==
 
 
===Dénomination(s) actuelle(s)===
 
 
Village
 
 
===Appellations successives===
 
 
Sanghaï
 
 
===Type de patrimoine===
 
 
Patrimoine matériel
 
 
===Thématique===
 
 
Royauté
 
 
=='''''Localisation'''''==
 
 
===Département===
 
 
Fatick
 
 
===Communauté rurale===
 
 
Niakhar
 
 
===Village===
 
 
Sanghaï
 
 
===Adresse===
 
 
===Références cadastrales (le cas échéant)===
 
 
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''
 
 
===Géolocalisation===
 
 
Latitude : 14°26'25.85 Nord
 
 
Longitude : 16°21'47.85 Ouest
 
 
=='''''Historique et description'''''==
 
 
===Acteur(s)===
 
 
Diomaye Niane (sixième roi du Sine)
 
 
===Date/période de réalisation===
 
 
XIIIème siècle
 
 
===Historique===
 
 
Le village de Sanghaï fut fondé par le sixième roi du Sine, Diomaye Niane, au XIIIème siècle. Ce dernier, une fois intronisé, partit à la recherche de sa « terre promise » à l’instar de plusieurs rois du Sine. Dans sa quête, il aurait été guidé par une ombre qui l’amena sous un arbre dénommé Sanghaï, à coté duquel il s’installa avec sa cour dans l'actuel village de Sanghaï Diolof. Mais, après quelques temps, sa femme nommée Siga lui fit savoir qu’il n’était pas encore au bon endroit car toutes les nuits elle voyait l’ombre d’un baobab qui venait envahir sa chambre. Diomaye Niane, un peu dubitatif, lui demanda alors d’en fournir la preuve. La nuit suivante, à l’apparition de l’ombre, Siga usa de tout son pouvoir mystique et réussit à y attacher un foulard en guise de repère. Dès l’aube, le roi, informé par sa femme, ordonna à ses esclaves d’aller à la recherche dudit baobab. Après moult recherches, les esclaves arrivèrent à trouver le baobab sur lequel était attaché le foulard. C’est ainsi qu’est né le village que le roi baptisa automatiquement Sanghaï, en référence à l’arbre du même nom qui se situait dans leur résidence de l'actuel village de Sanghaï Diolof.
 
 
Le village de Sanghaï a connu plusieurs modifications. En 1921, suite à une épidémie qui frappait cruellement le village, les habitants déménagèrent non loin dans un autre site. Quelques années plus tard, le Satiour (titre porté par le responsable des libations) du village, nommé Ndiack Diouf, décida de regagner l’ancien site car les pangool (génies religieux) y seraient trop seuls. Après lui, quelques familles rentrèrent à leur tour, dont celle du Diaraf. 
 
 
Sur le plan administratif, le village de Sanghaï fut chef lieu du canton Sanghaï-Ngayokhème. Il est désormais un simple village de la communauté rurale de Niakhar.
 
 
Par ailleurs, le village compte aujourd’hui six (6) quartiers suite à l’éviction des quartiers de Bibane et de Mème qui sont devenus des villages autonomes.
 
 
===Description===
 
 
Le village de Sanghaï se situe dans le département de Fatick, plus précisément dans la communauté rurale de Niakhar. C’est un village enclavé situé à environ quatre kilomètres de la route goudronnée Fatick-Niakhar (à partir de Saagne).
 
 
Sanghaï est un village composé de six quartiers que sont : Péthiaka, Sanghaï, Ndioudiouf, Yaye ka, Mbine Ndongo Tine et Tella. 
 
 
Le quartier Péthiaka est le quartier des pangool et des libations : il abrite le fangool Siga Yétiyame, le « Nguel maak » (place publique du village et lieu de libation) et le puits Kamate dont l’eau fut pendant longtemps utilisée par les rois du Sine pour leurs bains mystiques.
 
 
Le quartier Sanghaï se singularise par sa modernité : il est constitué d’une vingtaine de maisons majoritairement en construction moderne. De même, il abrite l’école du village ainsi que la maison du chef de village.
 
 
Par ailleurs, il faut préciser que, les quartiers de Sanghaï ne forment pas un bloc uni ; ils sont distants les uns des autres et séparés entre eux par des champs de mil, d’arachide et de  niébé (haricot local).
 
 
===Croquis (le cas échéant)===
 
 
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''
 
 
===État sanitaire===
 
 
Valeur patrimoniale :
 
 
===Lieux associés (autour de la même thématique)===
 
 
Languème (village d’origine d’une des femmes de Diomaye Niane dénommée Ndiémé), Mbouma Niane (village où la sœur de Diomaye Niane nommée Ma Niane était donnée en mariage), Saagne Foolo, Tofaye et Ndol ( du temps de Diomaye Niane, ces village étaient les seuls à disposer du feu, les gens faisaient des kilomètres pour en chercher), Diakhao (village que le roi  Mahécor quittait pour venir se laver à Sanghaï avec l’eau du puits Kamate), Bibane et Mème (villages qui faisaient partie de Sanghaï)
 
 
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==
 
 
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===
 
 
Mythe de la création de Sanghaï : Une ombre mystérieuse aurait guidé Diomaye Niane et sa cour jusqu’à la découvert du village de Sanghaï.
 
 
Mythe de l’arbre du village de Sanghaï Diolof : On dit que cet arbre était verdoyant et plein de feuilles en toute saison. Il semblerait qu’aucune de ses feuilles ne tombait. Et ceci en dépit des vents et des orages. 
 
 
Mythe du puits Kamate : « les animaux qui buvaient l’eau du puits Kamate n’avaient plus faim ni soif ». Boucar DIOUF.
 
 
===Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial===
 
 
«  A l’approche de chaque hivernage, le Bour Sine Mahécor  Diouf venait ici pour se laver avec l’eau du puits Kamate. Il y tenait vraiment et même lorsqu’il avait des empêchements, il envoyait quelqu’un pour lui puiser de l’eau. L’eau de ce puits est protectrice ». Boucar DIOUF
 
 
« Toute personne ou animal qui tombait dans le puits Kamate en sortait mystérieusement indemne. » Boucar DIOUF
 
 
«  Au tout début de l’hivernage les habitants de Sanghaï devaient être les premiers à semer leur mil. Personne n’osait le faire avant eux  ». Ngor SARR
 
 
===Fonction(s) initiale(s)et utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===
 
 
Fonction (s) initiale (s) : capitale royale, lieu d’habitation
 
 
Utilisation(s) actuel(s) : lieu d’habitation, lieu de mémoire
 
 
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===
 
 
Statut : village de la communauté rurale de Niakhar
 
 
Signification actuelle : les habitants de Sanghaï vouent un grand respect à leur village et à leurs traditions qu’ils évoquent toutefois avec prudence.
 
 
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===
 
 
=='''''Sources'''''==
 
 
===Tradition orale===
 
 
DIOUF Bouca Ndjira, Satiour du village (responsable des libations), Sanghaï
 
 
DIOUF Boucar, chef de village, Sanghaï
 
 
NDAW Diagone, notable, Sanghaï
 
 
SARR Ngor, journaliste, Fatick
 
 
===Sources écrites===
 
 
DIOUF Niokhobaye, ''chronique du royaume de Sine'', in Bulletin de l’I.F.A.N n°4 1972, DAKAR
 
 
=='''''Illustrations'''''==
 
 
===Photographies actuelles===
 
 
''Sous plusieurs angles, si justifié''
 
 
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Fichier:IVRF 2012FA00081NUCA P.JPG|
 
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===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===
 
 
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''
 
 
===Dessins/croquis===
 
 
 
[[Catégorie:ancienne capitale royale]]
 

Version du 17 juin 2013 à 12:39