IVRAF FA 0001 : La maison royale de Diakhao : Différence entre versions

De wiki_fatick_inventaire
Aller à : navigation, rechercher
(Acteur(s))
(Historique)
Ligne 60 : Ligne 60 :
 
===Historique===
 
===Historique===
  
La Maison royale dénommée Mbine No Maad est fondée par le roi Wassilla Faye, roi du Sine, en 1287. A l’origine très vaste avec de nombreux appartements, la résidence est réduite aujourd’hui à sa plus modeste superficie. Cette résidence royale, reconnue patrimoine  classé par arrêté ministériel, témoigne de l’histoire de la royauté dans le Sine avec le passage de 49 rois dans la cour entre 1287 et 1969. Du temps de la royauté, la maison abritait différentes couches sociales et chacune avait un rôle bien défini à jouer. Cette demeure représentait aussi le siège de l’administration royale en servant de résidence au grand Diaraf (adjoint au roi), aux deux Farba (chefs des guerriers), au Fara Mbine Kam (gestionnaire du palais) et au Beuknèk ("bras droit du roi").
+
La Maison royale dénommée Mbine no Maad est fondée par le roi Waassilla Faye, roi du Sine, en 1287. A l’origine très vaste avec de nombreux appartements, la résidence est réduite aujourd’hui à sa plus modeste superficie. Cette résidence royale, reconnue patrimoine  classé par arrêté ministériel, témoigne de l’histoire de la royauté dans le Sine avec le passage de 49 rois dans la cour entre 1287 et 1969. Du temps de la royauté, la maison abritait différentes couches sociales et chacune avait un rôle bien défini à jouer. Cette demeure représentait aussi le siège de l’administration royale en servant de résidence au grand Diaraf (adjoint au roi), aux deux Farba (chefs des guerriers), au Fara Mbine Kam (gestionnaire du palais) et au Beuknèk ("bras droit du roi").
  
 
La reine habitait également la demeure royale au sein d’un appartement appelé Ndambalane où elle vivait avec ses esclaves et servantes. Aucun homme n’avait le droit de franchir cette porte.
 
La reine habitait également la demeure royale au sein d’un appartement appelé Ndambalane où elle vivait avec ses esclaves et servantes. Aucun homme n’avait le droit de franchir cette porte.

Version du 5 novembre 2012 à 12:18

La Maison royale de Diakhao. (c) Niasse, Amadou

Références du dossier documentaire

Numéro du dossier

IVRF_FA_0001

Date d'enquête

12-09-2012

Nom et prénom de l'enquêteur

FAYE, Selbé

Désignation

Dénomination(s) actuelle(s)

Maison

Appellations successives

Mbine o maad (Maison royale).

Type de patrimoine

Patrimoine matériel

Thématique

La royauté

Localisation

Communauté rurale

Diakhao

Quartier

Escale

Adresse

Références cadastrales (le cas échéant)

Section :.......... N° parcelle(s) :..........

Géolocalisation

Latitude :14°27’ 42.76 N

Longitude :16° 17’ 29.29 O

Historique et description

Acteur(s)

Waassila Faye

Date/période de réalisation

13e siècle.

Historique

La Maison royale dénommée Mbine no Maad est fondée par le roi Waassilla Faye, roi du Sine, en 1287. A l’origine très vaste avec de nombreux appartements, la résidence est réduite aujourd’hui à sa plus modeste superficie. Cette résidence royale, reconnue patrimoine classé par arrêté ministériel, témoigne de l’histoire de la royauté dans le Sine avec le passage de 49 rois dans la cour entre 1287 et 1969. Du temps de la royauté, la maison abritait différentes couches sociales et chacune avait un rôle bien défini à jouer. Cette demeure représentait aussi le siège de l’administration royale en servant de résidence au grand Diaraf (adjoint au roi), aux deux Farba (chefs des guerriers), au Fara Mbine Kam (gestionnaire du palais) et au Beuknèk ("bras droit du roi").

La reine habitait également la demeure royale au sein d’un appartement appelé Ndambalane où elle vivait avec ses esclaves et servantes. Aucun homme n’avait le droit de franchir cette porte. Certains des appartements de la maison datant de la période royale subsistent jusqu’à présent même s’ils ont été modifiés. L’histoire de la maison est aussi rattachée aux Dioundioung (tambour des rois du Sine) dont certains sont toujours présents au sein du mausolée de Mahécor, dernier roi du Sine.

En outre, la maison royale abrite les Pangool(génies religieux sérères)Latsouck Faniame et Kanguère. Ces derniers,symbolisés respectivement par un baobab et un celtis intégrifolia, témoignent de l'importance de l'animisme au temps de la royauté. Les rois y faisaient donc leurs libations afin de se préserver de tout mal.

Description

Située à l’ouest du village de Diakhao, juste en face de la place Waassila (fondateur de Diakhao), la maison royale se singularise par son vaste périmètre et son architecture. Elle est clôturée par un long mur jaune entrecoupé par une porte principale et quatre portes secondaires. Juste devant l’entrée principale de la maison est apposée une petite signalétique qui atteste de son classement au patrimoine culturel du Sénégal.

La maison royale compte sept bâtiments dont quatre en architecture moderne. Les trois autres bâtiments sont d’une architecture coloniale avec des murs en briques rouges et des toitures en tuiles mécaniques. Dans la cour se dresse un immense baobab dénommé Latsouck Faniame Faye.

Par ailleurs, sept tombes royales sont disposées de part et autre de la maison. Ainsi distingue-t-on à droite les tombes de Waassila Faye (juste à l’entrée), de Mahécor Diouf, de Diogo Gnilane Diouf et celle de Bour sine Coumba Ndoffène Fa Ndèp (plus loin à droite). A gauche, se situent les tombes de Latsouck Faniame Faye, d’Ama Gnilane Diouf et celle de Mbacké Ndèp Ndiaye (derrière les bâtiments).

Mise à part celles de Mahécor Diouf et de Bour Sine Coumba Ndoffène Fa Ndèp, les cinq autres tombes sont quasi identiques tant du point de vue de leur forme que des matériaux qui les composent : muret en forme rectangulaire, ciment, carreaux de couleur bleu sur lequel est gravé le nom du roi enterré. Les tombes de Mahécor Diouf et de Bour Sine Coumba Ndoffène Fa Ndèp sont beaucoup plus imposantes.

Croquis (le cas échéant)

De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement

État sanitaire

La Maison royale est en bon état.

Valeur patrimoniale : c'est une maison qui compte énormément pour les habitants de Diakhao

Lieux associés (autour de la même thématique)

Ndoffane O Maad (où est enterré Bour Sine Coumba Ndoffène Famaack)

Ndoffène (où se situe la maison paternelle de Mahécor Diouf, dernier roi de Sine)

Diakhao maak (où le roi nouvellement intronisé y passait ses 3 premières nuits)

Les villages de Nguékhokh, Sandock, thioupane, Sane linguère, et Ndiourbel Sine (qui étaient sous le contrôle de la linguère)

Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial

Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)

Mythe du baobab Latsouk Faniame Faye (pangol du roi du même nom) : Des abeilles y sortent parfois et piquent des gens, pour les faire rentrer dans leur niche, un rituel consistant à verser du lait autour du baobab est effectué. La chute mystérieuse du baobab jumeau à celui de Latsouk Faniame Faye : elle s’est effectuée sans bruit ni dégâts.

Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial

Attaque de la Maison royale en 1867 par Lat Dior, Roi du cayor (royaume voisin). En l’absence de Bour Sine Coumba Ndoffène, Lat Dior brûla une partie de la Maison royale avant de le rejoindre au village de Keur Ngor.

Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial

Fonction initiales : demeure royale et centre de décision de tout le royaume du sine.

Fonctions actuelles : lieu d'habitation, lieu de mémoire et de recueillement.

Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial

Propriété privée, classée monument historique par le ministère de la culture du Sénégal

Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial

Sources

Tradition orale

BA Birane, enseignant, Diakhao. DIOUF Mahécor, conservateur et chargé de communication de la Maison royale, Diakhao. NDIAYE Idrissa,communicateur traditionnel, Diakhao

Sources écrites

GRAVRAND Henry, la civilisation Sereer : Cosaan, Abbéville, 1983, 361 p

TOURE Fatou Touth, Rites funéraires et coutumes d’inhumation en pays Seereer du Sine, mémoire de maitrise, Faculté des lettres et sciences humaines, département d’histoire UCAD, 1998-1999, 110 p.

Illustrations

Photographies actuelles

Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)

Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles

Dessins/croquis