IVRAF FA 0036 : Le village de Yayème : Différence entre versions
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− | + | En effet, Ngondé Bass (le fondateur du village de Yayème), originaire du Gabou et résidant à Djilor avec toute sa famille, vivait en parfaite harmonie avec Diogoye Senghor (le père de Léopold Sédar Senghor), un riche commerçant du village. Ce dernier trompait les gens avec l’alcool qu’il vendait et Ngondé, contrairement à beaucoup de sérères à l’époque, ne buvait pas d’alcool. | |
− | En effet, Ngondé Bass(le fondateur du village de Yayème) originaire du Gabou et résidant à Djilor avec toute sa famille vivait en | + | |
− | + | Un jour, Diogoye lui offrit une bouteille d’alcool en guise de cadeau. Après l’insistance de Diogoye, Ngondé accepta le cadeau pour ne pas le frustrer. Sachant que le commerçant n’offrait jamais de l’alcool gratuitement, Ngondé garda soigneusement la bouteille dans un panier au dessus de son toit. | |
− | Un jour, Diogoye | + | Quelques temps après, croyant que la bouteille était consommée, Diogoye réclama à Ngondé un taureau, le prix de la bouteille qu’il lui avait offert. |
− | + | Surpris, Ngondé répondit à Diogoye « qu’une bouteille d’alcool ne peut pas valoir un taureau !» Puis, il se leva, récupéra la bouteille et la remit à Diogoye. | |
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− | Très furieux de l’acte de Ngondé, et | + | Très furieux de l’acte de Ngondé, et convaincu qu’il ne faisait pas parti des gens à escroquer, Diogoye décida de lui faire la guerre en allant se plaindre auprès du Maad Sinig (le roi du Sine). |
− | Ce dernier conscient que | + | Ce dernier, conscient que le mis en cause avait raison sur Diogoye, demanda à Ngondé de tenter de cohabiter avec lui ou de changer de lieu de résidence. |
− | Depuis | + | Depuis ce jour, la discorde s’installa entre les deux(2) familles. Conscient que Diogoye avait les moyens de corrompre le Maa-sinig qui, en retour pourrait lui créer des ennuis, Ngondé décida de quitter les lieux. Désireux de rendre effective sa décision, une femme de la famille Basse mit le feu à la concession. Ainsi, famille Bass en décidant de se réinstaller, choisit un lieu les membres pouvaient vivre en paix et sans oppression. |
− | + | Toutefois, le groupe composé de sept(7) sages dirigés par Ngondé et Djidjack n’a pas choisi au hasard le site de Yayème .C’est un vieux marabout qui demanda aux sages de donner la latitude à Djidjakou Ndew Coumba Sarr, le plus jeune du groupe, de diriger les recherches. | |
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− | Après des jours de | + | Après des jours de recherches, Djidjakou, inspiré par son pouvoir magique, s’arrêta sous un baobab à multiples troncs appelé « Ndiel ». Après un bref répit, il fit savoir au groupe qu’ils étaient arrivés dans un site favorable au destin du lignage. Le groupe entama le débroussaillage et installa deux (2) concessions : celle de Ngondé Basse et celle de Djidiack. |
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Version du 10 octobre 2013 à 18:43
Sommaire
- 1 Références du dossier documentaire
- 2 Désignation
- 3 Localisation
- 4 Historique et description
- 5 Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial
- 5.1 Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)
- 5.2 Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial
- 5.3 Fonction(s) initiale 's) et utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial
- 5.4 Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial
- 5.5 Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial
- 6 Sources
- 7 Illustrations
Références du dossier documentaire
Numéro du dossier
IVRAF_FA_00036
Date d'enquête
18/10/2012
Nom et prénom de l'enquêteur
WADE Mame Coumba
Désignation
Dénomination(s) actuelle(s)
Village
Appellations successives
Village de Yayème
Casamance du Sine
Type de patrimoine
Patrimoine matériel
Thématique
Senghor
Localisation
Département
Fatick
Communauté Rurale
Fimela
Village
Yayème
Adresse
Références cadastrales (le cas échéant)
Section :.......... N° parcelle(s) :..........
Géolocalisation
Latitude :14°07'22.57 Nord
Longitude :16°40'51.61 Ouest
Historique et description
Acteur(s)
Ngondé Bass
Date/période de réalisation
1896
Historique
La fondation de Yayème (en 1896) résulte d’un différend qui avait opposé les familles Basse et Senghor à Djilor. En effet, Ngondé Bass (le fondateur du village de Yayème), originaire du Gabou et résidant à Djilor avec toute sa famille, vivait en parfaite harmonie avec Diogoye Senghor (le père de Léopold Sédar Senghor), un riche commerçant du village. Ce dernier trompait les gens avec l’alcool qu’il vendait et Ngondé, contrairement à beaucoup de sérères à l’époque, ne buvait pas d’alcool.
Un jour, Diogoye lui offrit une bouteille d’alcool en guise de cadeau. Après l’insistance de Diogoye, Ngondé accepta le cadeau pour ne pas le frustrer. Sachant que le commerçant n’offrait jamais de l’alcool gratuitement, Ngondé garda soigneusement la bouteille dans un panier au dessus de son toit. Quelques temps après, croyant que la bouteille était consommée, Diogoye réclama à Ngondé un taureau, le prix de la bouteille qu’il lui avait offert.
Surpris, Ngondé répondit à Diogoye « qu’une bouteille d’alcool ne peut pas valoir un taureau !» Puis, il se leva, récupéra la bouteille et la remit à Diogoye.
Très furieux de l’acte de Ngondé, et convaincu qu’il ne faisait pas parti des gens à escroquer, Diogoye décida de lui faire la guerre en allant se plaindre auprès du Maad Sinig (le roi du Sine). Ce dernier, conscient que le mis en cause avait raison sur Diogoye, demanda à Ngondé de tenter de cohabiter avec lui ou de changer de lieu de résidence.
Depuis ce jour, la discorde s’installa entre les deux(2) familles. Conscient que Diogoye avait les moyens de corrompre le Maa-sinig qui, en retour pourrait lui créer des ennuis, Ngondé décida de quitter les lieux. Désireux de rendre effective sa décision, une femme de la famille Basse mit le feu à la concession. Ainsi, famille Bass en décidant de se réinstaller, choisit un lieu les membres pouvaient vivre en paix et sans oppression. Toutefois, le groupe composé de sept(7) sages dirigés par Ngondé et Djidjack n’a pas choisi au hasard le site de Yayème .C’est un vieux marabout qui demanda aux sages de donner la latitude à Djidjakou Ndew Coumba Sarr, le plus jeune du groupe, de diriger les recherches.
Après des jours de recherches, Djidjakou, inspiré par son pouvoir magique, s’arrêta sous un baobab à multiples troncs appelé « Ndiel ». Après un bref répit, il fit savoir au groupe qu’ils étaient arrivés dans un site favorable au destin du lignage. Le groupe entama le débroussaillage et installa deux (2) concessions : celle de Ngondé Basse et celle de Djidiack.
Description
« Yayème » est un village dont le nom est dérivé du sérère (langue locale) « Yawème » signifiant quelqu’un qui est envié par ses voisins.
Situé dans la communauté rurale de Fimela, le village de Yayème est limité à l’Est par le village de Samba Dia, à l’ouest par le village de Fimela, au nord par Samba Diallo et au sud par Ndangane Sambou. A environ 1km du village de Fimela, Yayème regroupe une population de 2113 habitants et compte 173 carrés (recensement2008).
Du point de vue architecturale Yayème est passé de maisons traditionnelles faites de paille et de feuilles de rôniers à une architecture beaucoup plus moderne avec près de 70% des maisons en dure construites par les premiers fonctionnaires du village.
Contrairement à certains villages de l’arrondissement de Fimela, village de Yayème semble bien etre servi en infrastructure. il compte deux écoles primaires dont la première date de 1980, d’une case de santé et d’un poste en construction, d’une mosquée et d’une église. Toutefois on remarque une absence notoire de voies dégagées reliant Yayème avec ses villages limitrophes. Les activités génératrices de revenus du village reposent essentiellement sur l’agriculture saisonnière, le maraichage, l’élevage (bovins, ovins,…) et la pêche.
Du point de festivité, Yayème draine chaque année des centaines de personnes à l’occasion de deux grandes manifestations : une lutte traditionnelle organisée chaque année au mois de décembre et la cérémonie de circoncision appelée Ndoute qui se tient tous les deux(2) ans. Toutefois la population de Yayème reste très organisée à travers des associations sportives et culturelles (ASC) comme l’association « Diogue May »et des groupements de promotions féminine (teinture, transformation de produits locaux…).
Croquis (le cas échéant)
De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement
État sanitaire
Bon
Valeur patrimoniale :
Lieux associés (autour de la même thématique)
Djilor : village d’origine des populations de Yayème
les villages de Fimela, Samba Dia, Samba Diallo et Baboucar : les habitants de Yayème les avaient prêtés des terres à cultiver quand ils venaient juste de quitter les iles du Saloum.
Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial
Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)
Mythe de l’arbre sacré du village : « les habitants du village voyaient un étranger se promener chaque jours dans les artères du village et rentrée le soir dans l’arbre. Mais, si un habitant s’aventurait de lui demander ce qu’il fait dans le village, il lui jetait du sel dans les yeux » . Omar Bass
Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial
Anecdote : Le président Senghor gardait les troupeaux de son père et chassait des gibiers à Yayème.
Fonction(s) initiale 's) et utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial
Fonctions initiale :lieu d’habitation et d’activités agricoles
Fonctions actuelle : lieu d’habitation, de libation et d’activités agricoles
Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial
Statut : propriété publique
signification actuelle:le village représente une valeur patrimoniale très important du fait que le village est propice au développement de leurs activités génératrices de revenues et à la sécurisation de leurs investissements.
Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial
Sources
Bibliographie
Tradition orale
BASS Omar, adjoint du chef de village de Yayème
Sources écrites
Archives, édition de textes
Illustrations
Photographies actuelles
Sous plusieurs angles, si justifié
Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)
Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles