IVRAF GO 0078 : SCOA (Société Commerciale de l’Ouest Africain) : Différence entre versions
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− | + | La Société Commerciale de l’Ouest Africain (SCOA) et la Compagnie Française d’Afrique Occidentale (CFAO) furent des entreprises de renommée pendant la période coloniale. En effet, dans les années 1940, les deux entreprises détenaient 30% des investissements commerciaux et près de 10% du total des investissements dans toute l’Afrique Occidentale Française. La SCOA était spécialisée dans la vente de gros, demi-gros et de détails avec ses multitudes de points de vente présents partout au Sénégal. Leurs produits étaient diversifiés, denrées alimentaires, matériaux de construction, produits de beauté…, la SCOA ne désemplissait pas. | |
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+ | C’est dans cette perspective que SCOA Gossas a été créée vers les années 1920 avec comme gérant un français au nom d’Henry Turpin. Il avait son logement dans le bâtiment abritant la société où il vivait avec sa famille. Il fut un chef très réservé et qui ne s’adonnait qu’à son travail. En effet SCOA Gossas eut une certaine particularité puisque l’entreprise s’était également lancée dans la commercialisation de l’arachide sans doute parce que Gossas fut un pôle arachidier très important pendant la colonisation. | ||
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+ | Lorsque Turpin partit à la retraite, ce fut alors un gossassois au nom de Ndong qui le remplaça. Lui également vivait dans l’entreprise avec sa famille dans le logement qui leur était prévu. | ||
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+ | Par ailleurs quand la SCOA ferma sa succursale à Gossas, le lieu resta inoccupé pendant des années. C’est alors en 1977 que l’Etat sénégalais décida de redonner vit à ce site et y fit un tribunal. | ||
===Description=== | ===Description=== | ||
− | + | Le site de la SCOA constitue aujourd’hui, le tribunal départemental de Gossas. L’ancienne société de commerce est située au centre ville de Gossas dans le quartier Escale. Le site est clôturé d’un long mur dont l’accès se fait via deux portes : une piétonne et une cochère. Il suffit de fouler le sol du tribunal départemental de Gossas pour s’apercevoir de sa grande cour dans laquelle se dresse le drapeau tricolore, preuve que le site abrite un établissement public. | |
− | + | Par ailleurs, c’est la bâtisse de style colonial qui attirera plus notre attention. Pierre de taille, fer forgé, tôle ondulée, bois, ciment… sont les différents matériaux utilisés dans la construction de l’ancienne SCOA, aujourd’hui siège du tribunal de Gossas. C’est un bâtiment imposant, de couleur blanche. Elle compte huit pièces dont une salle d’audience. Une pièce réservée au gardien de l’établissement est aménagée dans la cour. Il n’y a pas eu de transformation récente du bâtiment si ce n’est en 1977 lorsque le lieu eut la fonction de tribunal. C’est alors en ce moment que les pièces ont été transformées en bureau. En effet un agrandissement a été opéré vers l’arrière du bâtiment, côté façade en pignon. Cette réfection a eu lieu dans un souci d’apporter plus de confort au bureau du président du tribunal. | |
− | + | Le bâtiment compte deux façades en pignon avec fenestrons et deux en gouttereau. La façade en pignon côté entrée de l’établissement est caractérisée par ses fenêtres persiennes en encadrement de pierre de taille avec appuis saillants. Cette façade est agrémentée d’un perron avec deux bancs permettant d’accueillir du public. Une porte piétonne en persienne permet d’accéder à l’intérieur du bâtiment. On y aperçoit également un panneau dont on peut y lire « Tribunal départemental de Gossas ». C’est une façade à double toiture. | |
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+ | La façade en gouttereau côté cour comprend trois fenêtres et une porte persiennes peintes en vert. Les fenêtres sont en encadrement de pierre de taille et comportent chacune un appui saillant. Un long perron longe la façade. D’autre part, une pièce est accolée à cette façade. Il s’agit de l’agrandissement du bureau du président du tribunal. | ||
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+ | L’ancien bâtiment de la SCOA Gossas, abritant aujourd’hui le tribunal de Gossas a gardé son allure initiale et est bien entretenu. Margousiers, « poftans » ( Celentropis procera), bâtiment colonial imposant, drapeau tricolore au sommet d’un piquet en fer forgé … font le décor du site de l’ancienne SCOA. | ||
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===Lieux associés (autour de la même thématique)=== | ===Lieux associés (autour de la même thématique)=== | ||
+ | France (pays d’origine d’Henry Turpin) | ||
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''== | =='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''== |
Version du 13 décembre 2012 à 14:40
Sommaire
Références du dossier documentaire
Numéro du dossier
IVRF_GO_0078
Date d'enquête
27/11/2012
Nom et prénom de l'enquêteur
FAYE Selbé
Désignation
Dénomination(s) actuelle(s)
Etablissement public
Appellations successives
SCOA (Société Commerciale de l’Ouest Africain)
Tribunal départemental de Gossas
Type de patrimoine
Patrimoine matériel
Thématique
Colonialisme
Localisation
Département
Gossas
Commune
Gossas
Quartier
Escale
Adresse
Quartier Escale, Gossas
Références cadastrales (le cas échéant)
Section :.......... N° parcelle(s) :..........
Géolocalisation
Latitude : 14°29’28.63 Nord
Longitude : 16°04’02.19 Ouest
Historique et description
Acteur(s)
M. RYFF
Date/période de réalisation
XXe siècle
Historique
La Société Commerciale de l’Ouest Africain (SCOA) et la Compagnie Française d’Afrique Occidentale (CFAO) furent des entreprises de renommée pendant la période coloniale. En effet, dans les années 1940, les deux entreprises détenaient 30% des investissements commerciaux et près de 10% du total des investissements dans toute l’Afrique Occidentale Française. La SCOA était spécialisée dans la vente de gros, demi-gros et de détails avec ses multitudes de points de vente présents partout au Sénégal. Leurs produits étaient diversifiés, denrées alimentaires, matériaux de construction, produits de beauté…, la SCOA ne désemplissait pas.
C’est dans cette perspective que SCOA Gossas a été créée vers les années 1920 avec comme gérant un français au nom d’Henry Turpin. Il avait son logement dans le bâtiment abritant la société où il vivait avec sa famille. Il fut un chef très réservé et qui ne s’adonnait qu’à son travail. En effet SCOA Gossas eut une certaine particularité puisque l’entreprise s’était également lancée dans la commercialisation de l’arachide sans doute parce que Gossas fut un pôle arachidier très important pendant la colonisation.
Lorsque Turpin partit à la retraite, ce fut alors un gossassois au nom de Ndong qui le remplaça. Lui également vivait dans l’entreprise avec sa famille dans le logement qui leur était prévu.
Par ailleurs quand la SCOA ferma sa succursale à Gossas, le lieu resta inoccupé pendant des années. C’est alors en 1977 que l’Etat sénégalais décida de redonner vit à ce site et y fit un tribunal.
Description
Le site de la SCOA constitue aujourd’hui, le tribunal départemental de Gossas. L’ancienne société de commerce est située au centre ville de Gossas dans le quartier Escale. Le site est clôturé d’un long mur dont l’accès se fait via deux portes : une piétonne et une cochère. Il suffit de fouler le sol du tribunal départemental de Gossas pour s’apercevoir de sa grande cour dans laquelle se dresse le drapeau tricolore, preuve que le site abrite un établissement public.
Par ailleurs, c’est la bâtisse de style colonial qui attirera plus notre attention. Pierre de taille, fer forgé, tôle ondulée, bois, ciment… sont les différents matériaux utilisés dans la construction de l’ancienne SCOA, aujourd’hui siège du tribunal de Gossas. C’est un bâtiment imposant, de couleur blanche. Elle compte huit pièces dont une salle d’audience. Une pièce réservée au gardien de l’établissement est aménagée dans la cour. Il n’y a pas eu de transformation récente du bâtiment si ce n’est en 1977 lorsque le lieu eut la fonction de tribunal. C’est alors en ce moment que les pièces ont été transformées en bureau. En effet un agrandissement a été opéré vers l’arrière du bâtiment, côté façade en pignon. Cette réfection a eu lieu dans un souci d’apporter plus de confort au bureau du président du tribunal.
Le bâtiment compte deux façades en pignon avec fenestrons et deux en gouttereau. La façade en pignon côté entrée de l’établissement est caractérisée par ses fenêtres persiennes en encadrement de pierre de taille avec appuis saillants. Cette façade est agrémentée d’un perron avec deux bancs permettant d’accueillir du public. Une porte piétonne en persienne permet d’accéder à l’intérieur du bâtiment. On y aperçoit également un panneau dont on peut y lire « Tribunal départemental de Gossas ». C’est une façade à double toiture.
La façade en gouttereau côté cour comprend trois fenêtres et une porte persiennes peintes en vert. Les fenêtres sont en encadrement de pierre de taille et comportent chacune un appui saillant. Un long perron longe la façade. D’autre part, une pièce est accolée à cette façade. Il s’agit de l’agrandissement du bureau du président du tribunal.
L’ancien bâtiment de la SCOA Gossas, abritant aujourd’hui le tribunal de Gossas a gardé son allure initiale et est bien entretenu. Margousiers, « poftans » ( Celentropis procera), bâtiment colonial imposant, drapeau tricolore au sommet d’un piquet en fer forgé … font le décor du site de l’ancienne SCOA.
Croquis (le cas échéant)
État sanitaire
Passable
Valeur patrimoniale :
Lieux associés (autour de la même thématique)
France (pays d’origine d’Henry Turpin)
Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial
Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)
Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial
Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial
Utilisation de l’espace, gestes associés
Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial
Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)
Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial
Sources
Bibliographie
Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré
Tradition orale
Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)
Sources écrites
Archives, édition de textes
Illustrations
Photographies actuelles
Sous plusieurs angles, si justifié
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Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)
Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles