IVRAF FO 161: Maisons coloniales de Toubacouta : Différence entre versions
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+ | avant 1960 | ||
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+ | A l’instar des autres villages côtiers de la colonie du Sénégal, différentes compagnies françaises étaient présentes à Toubakouta. Il y avait, entre autres, la SCOA (Société Commerciale Ouest Africaine), keur Soukaye, CFAO (Compagnie Française de l’Afrique de l’Ouest, Chavanel, Vézia, Maurel et Frères, Maurel et Prom, NOSOCO (Nouvelle Société Commerciale), la Société de Prévoyance etc. Celles qui sont plus restées dans les souvenirs des populations sont les compagnies Maurel & frères, Nosoco et la Société de prévoyance. Certaines de ces compagnies ont subsisté après les indépendances. | ||
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+ | '''NOSOCO''' | ||
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+ | Présente avant la deuxième guerre mondiale dans divers endroits du pays (Gossas, Fatick, Foundiougne…), la compagnie NOSOCO s’occupait du commerce de tissu, de riz, transformait l’arachide en huile…Après son installation à Toubacouta, la compagnie fut gérée par un blanc qui vivait en parfaite harmonie avec tous les habitants. Ainsi, à coté de son magasin et de la boutique, il vivait avec sa famille.. Mais son épouse n’a pas duré longtemps sur le site. Le mari partait la rejoindre en France. Il vivait en parfaite harmonie avec la population locale et leur demandait des services. Le magasin et le logement était côte à côte. | ||
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+ | Après son départ, la compagnie recruta comme premier gérant un habitant de Foundiougne nommé Modou Mboup. Ce dernier, chargé de la traite de l’arachide et de la vente de produits divers du magasin, vivait avec sa femme dans la maison en parfaite harmonie avec les habitants du village. En plus des taches qui lui étaient confiées, Modou Mboup assurait l’intérim du Blanc qui venait lui rendre visite de temps en temps... Le bâtiment était construit uniquement sur un niveau. Au départ des Blancs, après les indépendances, c’est l’Etat qui a récupéré les locaux. Il se chargeait du régis pour le compte des propriétaires. La maison a, ensuite, été vendue. Dans les années 60, un dentiste français en avait fait son camp. | ||
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+ | '''La SP (Société de Prévoyance)''' | ||
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+ | La maison a été construite aux travaux forcés. Jacques de Saint-Seine, l’occupait. Il était peintre à ses heures perdues. Il cultivait le riz jusqu’à Santamba, Diernou et Touba Ndim (petit Touba). En sa qualité de désignataire, il gérait le secco qui se trouvait à coté de la SP. Il logeait sans famille avec ses employés qui étaient tous autochtones. La population voyait en lui un bienfaiteur parce qu’il avait aménagé chez lui, un dispensaire. La SP avait choisi ce site par simple stratégie. En effet, Soukouta était un fort commercial (transformation de l’huile de palme et des fruits du baobab), aussi, il n’était pas loin du bassin arachidier. | ||
+ | Les affaires ne marchaient plus à cause de la sécheresse, il a quitté Toubacouta pour aller à Koundara, près de la frontière malienne, après la deuxième guerre mondiale. | ||
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+ | Avant 1975, un français, Jean Vaste, a occupé les locaux, avec sa copine Nicolette. L’Etat ayant récupéré les locaux, les a loués dans un premier temps à la coopération chinoise qui avait pour mission d’aider les agriculteurs et d’initier les femmes de la localité à la pêche aux fruits de mer. | ||
+ | Entre 1974 et 1975, la mission chinoise a été déplacée vers ce qui fait office de village artisanal aujourd’hui. | ||
+ | Moins de deux ans après, les locaux son rachetés par des particuliers qui en ont fait un hôtel. | ||
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+ | Entre 1962 et 1964, Senghor, Djibo Ka, Moustapha Niasse ou encore Doudou SARR s’en servaient comme maison de vacances et venaient y travailler pour les révisions à l’ENAM. | ||
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+ | Le bâtiment a été prêté aux douaniers, puis transféré au conseil rural après la mise en place de la décentralisation. Un décret de 1982 reversait tous les bâtiments coloniaux dans le domaine public de l’Etat. Ceux qui occupaient déjà certains locaux ont pu les conserver. Dans les années 2000, le logement a été donné en bail à des privés italiens. | ||
+ | Logement de la SP au départ, le bâtiment est devenu un campement pour l’Etat avant de finir en hôtel privé. | ||
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+ | La plupart des maisons coloniales encore sur pieds sont en état de délabrement avancé à l’exception de l’ancienne SP et la NOSOCO, aujourd’hui avec l’ancienne Maurel & Frère. Elles abritent aujourd‘hui des hôtels et campements d’accueil touristique. . | ||
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+ | '''SP/Africa Strike''' : Le bâtiment n’a pas beaucoup changé. Le toit est toujours en tuile et le bâtiment construit avec des briques rouges. Ces briques sont aux dimensions de 20x40 cm ; il fallait être deux pour en porter une. Les tuiles sont de fabrication européenne (cinq usines du sud français). | ||
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+ | Les différentes pièces ont été modifiées. Pour ce qui est des chambres, les salles de bains ont été déplacées vers le côté arrière. Le magasin a été transformé en chambres pour le personnel et le couloir du coté droit transformé en cuisine. | ||
+ | Le couloir opposé, par contre, a été mué en séjour/salle à manger. | ||
+ | Le logement comptait trois chambres au début, aujourd’hui, il en compte six. Des tuyaux en plomb entre la dalle et les tuiles font supposer qu’il y avait des réserves d’eau intégrées dans la dalle. Cependant, il y avait deux puits dans la cour. Ils ont été bouchés. | ||
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+ | '''NOSOCO /Les Palétuviers''' : le bâtiment a subi certaines modifications. Les cloisons qui séparaient les différentes pièces (3 chambres et un magasin) ont été enlevées pour transformer le bâtiment en une seule et grande salle de conférence. Une terrasse a été aménagée sur le coté avant, en plus de l’ancienne qui se trouvait sur le coté droit. | ||
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+ | Portes et fenêtres ont été changées à cause de leur état de dégradation. De la peinture a été rajoutée sur le sol. Pour ce qui est de la toiture, les tuiles ne tenant plus, elles ont du être remplacées par des tôles. Les lieux ont été transformés en hôtel depuis les années soixante-dix, après avoir rattaché le terrain avec celui qui abritait Maurel & frères avec celui de NOSOCO. Dans les années 60, un dentiste français en avait fait son camp. | ||
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+ | Anecdote du riz : « Avec les chinois qui occupaient la maison, il y avait une abondance de riz ; à tel point qu’il était devenu une monnaie d’échange/ qu’on s’en servait comme monnaie/ il était devenu la monnaie locale ».Nom et prénom de l’auteur | ||
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+ | Anecdote de la machine : La machine qui servait à battre le riz était appelé « moto goutte-goutte » par la population à cause du bruit qu’il faisait faisait. | ||
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+ | Anecdote des films : Les chinois projetaient des films les soirs, sur un écran géant, quand ils recevaient un invité. | ||
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+ | Anecdote du Camélia: Les blancs cultivaient le camélia à Toubacouta, ce qui a fait que presque tout le monde fumait dans le village, à l’époque, y compris les vielles. | ||
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+ | Anecdote de l’agent secret : Un autre français, Wirth (ou Woerth) qui habitait un camping-car dans les alentours du logement, fut cueilli par les limiers, soupçonné d’être un agent secret. | ||
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===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial=== | ===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial=== | ||
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+ | '''Fonction initiale''' : Maisons de commerce, siège de l’administration logement personnel | ||
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+ | '''Utilisation (s) actuelle(s)''': complexe hôtelier, campements, résidence, maison abandonnée | ||
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===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial=== | ===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial=== | ||
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+ | '''Statut''': propriété publique de l’Etat, propriété privé | ||
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===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial=== | ===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial=== | ||
=='''''Sources'''''== | =='''''Sources'''''== | ||
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conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré'' | conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré'' | ||
===Tradition orale=== | ===Tradition orale=== | ||
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+ | MANE Mamadou, chef de village de Soukouta | ||
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+ | NDIAYE Adama, membre du syndicat d’initiative du tourisme, gérant de campement et professeur d’université | ||
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+ | SENGHOR Ass, gérant de campement | ||
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+ | DIENE Mbenda, employée de l’hôtel Africa Strike, anciennement maison coloniale | ||
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===Sources écrites=== | ===Sources écrites=== | ||
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+ | Pierre Kipré, Leonhard Harding et Boubacar Barry, ''Commerce et commerçants en Afrique de l'Ouest : l'exemple du Sénégal et de la Côte d'Ivoire'', Paris, L'Harmattan. | ||
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+ | Pierre Félix Barthélemy David, ''Le Sénégal et les îles orientales d’Afrique sous le gouvernement de P. David''. 1729-1752, in P. Margry, Relations et mémoires inédits, etc., 1867, p. 355-376 | ||
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+ | André Delcourt, ''La France et les établissements français au Sénégal entre 1713 et 1763'', ''tome 1 : La Compagnie des Indes et le Sénégal, tome 2 : La Guerre de la gomme'', Dakar-Cahors, Mémoires de l’Institut français d’Afrique noire, 1952, n° 17, 432 p. | ||
+ | |||
+ | Yves-Jean Saint-Martin, ''Le Sénégal sous le Second Empire'', Karthala, 2000, 680 p. | ||
+ | |||
+ | « Bordeaux et l'économie sénégalaise » in G. Wesley Johnson, ''Naissance du Sénégal contemporain : aux origines de la vie politique moderne'' : 1900-1920, Paris, Karthala, 1991, 297 p. | ||
+ | |||
+ | V. Martin et C. Becker, ''Documents pour servir à l’histoire des îles du Saalum'', Bulletin de l’IFAN, Tome 41, Série B, n°4, octobre 1979, p.722-772 | ||
+ | |||
+ | « les Niominkas. Des origines à nos jours : dans les méandres des iles » (dossier de plusieurs articles réunis par Birame Diaw d’après les travaux d’Assane Niane et publiés dans le Quotidien le 22 août 2005) | ||
+ | |||
+ | R. Van Chi Bonnardel, « Exemple de migrations multiformes intégrées : les migrations de Nyominka (îles du Bas-Saloum sénégalais) », ''Bulletin de l'IFAN,'' série B, 1977, vol. 39, n° 4, p. 837-889 | ||
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=='''''Illustrations'''''== | =='''''Illustrations'''''== | ||
===Photographies actuelles=== | ===Photographies actuelles=== | ||
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'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles'' | '' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles'' | ||
===Dessins/croquis=== | ===Dessins/croquis=== | ||
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Version actuelle en date du 26 mars 2014 à 19:23
Sommaire
Références du dossier documentaire
Numéro du dossier
IVRF_FO_161
Date d'enquête
2013
Nom et prénom de l'enquêteur
MBENGUE Bodiel
Désignation
Dénomination(s) actuelle(s)
Maisons
Appellations successives
Maisons coloniales
Type de patrimoine
Patrimoine matériel
Thématique
Colonialisme
Localisation
Commune
Département: Foundiougne
Communauté rurale: Toubacouta
Village: Toubakouta
Quartier: Escale
Adresse
Références cadastrales (le cas échéant)
Section :.......... N° parcelle(s) :..........
Géolocalisation
Latitude : 13°46’58 Nord
Longitude : 16°28’26 Ouest
Historique et description
Acteur(s)
compagnies commerciales
Date/période de réalisation
avant 1960
Historique
A l’instar des autres villages côtiers de la colonie du Sénégal, différentes compagnies françaises étaient présentes à Toubakouta. Il y avait, entre autres, la SCOA (Société Commerciale Ouest Africaine), keur Soukaye, CFAO (Compagnie Française de l’Afrique de l’Ouest, Chavanel, Vézia, Maurel et Frères, Maurel et Prom, NOSOCO (Nouvelle Société Commerciale), la Société de Prévoyance etc. Celles qui sont plus restées dans les souvenirs des populations sont les compagnies Maurel & frères, Nosoco et la Société de prévoyance. Certaines de ces compagnies ont subsisté après les indépendances.
NOSOCO
Présente avant la deuxième guerre mondiale dans divers endroits du pays (Gossas, Fatick, Foundiougne…), la compagnie NOSOCO s’occupait du commerce de tissu, de riz, transformait l’arachide en huile…Après son installation à Toubacouta, la compagnie fut gérée par un blanc qui vivait en parfaite harmonie avec tous les habitants. Ainsi, à coté de son magasin et de la boutique, il vivait avec sa famille.. Mais son épouse n’a pas duré longtemps sur le site. Le mari partait la rejoindre en France. Il vivait en parfaite harmonie avec la population locale et leur demandait des services. Le magasin et le logement était côte à côte.
Après son départ, la compagnie recruta comme premier gérant un habitant de Foundiougne nommé Modou Mboup. Ce dernier, chargé de la traite de l’arachide et de la vente de produits divers du magasin, vivait avec sa femme dans la maison en parfaite harmonie avec les habitants du village. En plus des taches qui lui étaient confiées, Modou Mboup assurait l’intérim du Blanc qui venait lui rendre visite de temps en temps... Le bâtiment était construit uniquement sur un niveau. Au départ des Blancs, après les indépendances, c’est l’Etat qui a récupéré les locaux. Il se chargeait du régis pour le compte des propriétaires. La maison a, ensuite, été vendue. Dans les années 60, un dentiste français en avait fait son camp.
La SP (Société de Prévoyance)
La maison a été construite aux travaux forcés. Jacques de Saint-Seine, l’occupait. Il était peintre à ses heures perdues. Il cultivait le riz jusqu’à Santamba, Diernou et Touba Ndim (petit Touba). En sa qualité de désignataire, il gérait le secco qui se trouvait à coté de la SP. Il logeait sans famille avec ses employés qui étaient tous autochtones. La population voyait en lui un bienfaiteur parce qu’il avait aménagé chez lui, un dispensaire. La SP avait choisi ce site par simple stratégie. En effet, Soukouta était un fort commercial (transformation de l’huile de palme et des fruits du baobab), aussi, il n’était pas loin du bassin arachidier. Les affaires ne marchaient plus à cause de la sécheresse, il a quitté Toubacouta pour aller à Koundara, près de la frontière malienne, après la deuxième guerre mondiale.
Avant 1975, un français, Jean Vaste, a occupé les locaux, avec sa copine Nicolette. L’Etat ayant récupéré les locaux, les a loués dans un premier temps à la coopération chinoise qui avait pour mission d’aider les agriculteurs et d’initier les femmes de la localité à la pêche aux fruits de mer. Entre 1974 et 1975, la mission chinoise a été déplacée vers ce qui fait office de village artisanal aujourd’hui. Moins de deux ans après, les locaux son rachetés par des particuliers qui en ont fait un hôtel.
Entre 1962 et 1964, Senghor, Djibo Ka, Moustapha Niasse ou encore Doudou SARR s’en servaient comme maison de vacances et venaient y travailler pour les révisions à l’ENAM.
Le bâtiment a été prêté aux douaniers, puis transféré au conseil rural après la mise en place de la décentralisation. Un décret de 1982 reversait tous les bâtiments coloniaux dans le domaine public de l’Etat. Ceux qui occupaient déjà certains locaux ont pu les conserver. Dans les années 2000, le logement a été donné en bail à des privés italiens.
Logement de la SP au départ, le bâtiment est devenu un campement pour l’Etat avant de finir en hôtel privé.
Description
La plupart des maisons coloniales encore sur pieds sont en état de délabrement avancé à l’exception de l’ancienne SP et la NOSOCO, aujourd’hui avec l’ancienne Maurel & Frère. Elles abritent aujourd‘hui des hôtels et campements d’accueil touristique. .
SP/Africa Strike : Le bâtiment n’a pas beaucoup changé. Le toit est toujours en tuile et le bâtiment construit avec des briques rouges. Ces briques sont aux dimensions de 20x40 cm ; il fallait être deux pour en porter une. Les tuiles sont de fabrication européenne (cinq usines du sud français).
Les différentes pièces ont été modifiées. Pour ce qui est des chambres, les salles de bains ont été déplacées vers le côté arrière. Le magasin a été transformé en chambres pour le personnel et le couloir du coté droit transformé en cuisine. Le couloir opposé, par contre, a été mué en séjour/salle à manger. Le logement comptait trois chambres au début, aujourd’hui, il en compte six. Des tuyaux en plomb entre la dalle et les tuiles font supposer qu’il y avait des réserves d’eau intégrées dans la dalle. Cependant, il y avait deux puits dans la cour. Ils ont été bouchés.
NOSOCO /Les Palétuviers : le bâtiment a subi certaines modifications. Les cloisons qui séparaient les différentes pièces (3 chambres et un magasin) ont été enlevées pour transformer le bâtiment en une seule et grande salle de conférence. Une terrasse a été aménagée sur le coté avant, en plus de l’ancienne qui se trouvait sur le coté droit.
Portes et fenêtres ont été changées à cause de leur état de dégradation. De la peinture a été rajoutée sur le sol. Pour ce qui est de la toiture, les tuiles ne tenant plus, elles ont du être remplacées par des tôles. Les lieux ont été transformés en hôtel depuis les années soixante-dix, après avoir rattaché le terrain avec celui qui abritait Maurel & frères avec celui de NOSOCO. Dans les années 60, un dentiste français en avait fait son camp.
Croquis (le cas échéant)
De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement
État sanitaire
Très bon, bon, passable, mauvais. Valeur patrimoniale :
Lieux associés (autour de la même thématique)
Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial
Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)
Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial
Anecdote du riz : « Avec les chinois qui occupaient la maison, il y avait une abondance de riz ; à tel point qu’il était devenu une monnaie d’échange/ qu’on s’en servait comme monnaie/ il était devenu la monnaie locale ».Nom et prénom de l’auteur
Anecdote de la machine : La machine qui servait à battre le riz était appelé « moto goutte-goutte » par la population à cause du bruit qu’il faisait faisait.
Anecdote des films : Les chinois projetaient des films les soirs, sur un écran géant, quand ils recevaient un invité.
Anecdote du Camélia: Les blancs cultivaient le camélia à Toubacouta, ce qui a fait que presque tout le monde fumait dans le village, à l’époque, y compris les vielles.
Anecdote de l’agent secret : Un autre français, Wirth (ou Woerth) qui habitait un camping-car dans les alentours du logement, fut cueilli par les limiers, soupçonné d’être un agent secret.
Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial
Fonction initiale : Maisons de commerce, siège de l’administration logement personnel
Utilisation (s) actuelle(s): complexe hôtelier, campements, résidence, maison abandonnée
Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial
Statut: propriété publique de l’Etat, propriété privé
Signification actuelle
Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial
Sources
Bibliographie
Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré
Tradition orale
MANE Mamadou, chef de village de Soukouta
NDIAYE Adama, membre du syndicat d’initiative du tourisme, gérant de campement et professeur d’université
SENGHOR Ass, gérant de campement
DIENE Mbenda, employée de l’hôtel Africa Strike, anciennement maison coloniale
Sources écrites
Pierre Kipré, Leonhard Harding et Boubacar Barry, Commerce et commerçants en Afrique de l'Ouest : l'exemple du Sénégal et de la Côte d'Ivoire, Paris, L'Harmattan.
Pierre Félix Barthélemy David, Le Sénégal et les îles orientales d’Afrique sous le gouvernement de P. David. 1729-1752, in P. Margry, Relations et mémoires inédits, etc., 1867, p. 355-376
André Delcourt, La France et les établissements français au Sénégal entre 1713 et 1763, tome 1 : La Compagnie des Indes et le Sénégal, tome 2 : La Guerre de la gomme, Dakar-Cahors, Mémoires de l’Institut français d’Afrique noire, 1952, n° 17, 432 p.
Yves-Jean Saint-Martin, Le Sénégal sous le Second Empire, Karthala, 2000, 680 p.
« Bordeaux et l'économie sénégalaise » in G. Wesley Johnson, Naissance du Sénégal contemporain : aux origines de la vie politique moderne : 1900-1920, Paris, Karthala, 1991, 297 p.
V. Martin et C. Becker, Documents pour servir à l’histoire des îles du Saalum, Bulletin de l’IFAN, Tome 41, Série B, n°4, octobre 1979, p.722-772
« les Niominkas. Des origines à nos jours : dans les méandres des iles » (dossier de plusieurs articles réunis par Birame Diaw d’après les travaux d’Assane Niane et publiés dans le Quotidien le 22 août 2005)
R. Van Chi Bonnardel, « Exemple de migrations multiformes intégrées : les migrations de Nyominka (îles du Bas-Saloum sénégalais) », Bulletin de l'IFAN, série B, 1977, vol. 39, n° 4, p. 837-889
Illustrations
Photographies actuelles
Sous plusieurs angles, si justifié
- Nom de l'image.JPG
Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)
Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles