IVRAF FA 0100 : SP (Société de Prévoyance) de Fatick : Différence entre versions
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− | Construite à Fatick | + | Construite à Fatick vers 1930, la Société de Prévoyance fut un établissement public chargé de promouvoir l’agriculture sénégalaise à travers la distribution de semences sélectionnées. A Fatick, le dernier directeur de la Société de Prévoyance fut un français au nom de Labordeau. A cette époque, des fatickois tels que Ousmane Bâ et Souleye Faye y travaillaient. L’établissement achetait aux agriculteurs leurs récoltes de céréales et d’arachides afin de favoriser une certaine régulation des cours. |
La SP avait également comme mission de prêter des semences aux personnes intéressées. Elle permettait à ses adhérents de se procurer des semences à des taux de prêt raisonnables remboursables en nature ou en argent. La SP sensibilisait les populations sur la nécessité de faire des réserves en semences pour la saison suivante. La société fut alors un véritable grenier de réserve et de distribution des semences au niveau du monde rural. Seuls les contribuables bénéficiaient des prêts de semences de la Société de Prévoyance. En effet, l’établissement public colonial avait en charge les « seccos », ces fameux entrepôts d’arachides qui furent légion dans la capitale du Sine. | La SP avait également comme mission de prêter des semences aux personnes intéressées. Elle permettait à ses adhérents de se procurer des semences à des taux de prêt raisonnables remboursables en nature ou en argent. La SP sensibilisait les populations sur la nécessité de faire des réserves en semences pour la saison suivante. La société fut alors un véritable grenier de réserve et de distribution des semences au niveau du monde rural. Seuls les contribuables bénéficiaient des prêts de semences de la Société de Prévoyance. En effet, l’établissement public colonial avait en charge les « seccos », ces fameux entrepôts d’arachides qui furent légion dans la capitale du Sine. | ||
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===Description=== | ===Description=== | ||
− | L’ancienne société de prévoyance, aujourd’hui un site vacant est | + | L’ancienne société de prévoyance, aujourd’hui un site vacant, est située au centre ville de Fatick dans le quartier Logandème. Le site est clôturé par un mur en maçonnerie agrémenté d’un garage situé à droite de l’entrée. Deux portes cochères et une porte piétonne permettent l’accès de cet ancien établissement colonial. L’une des portes cochères se distingue par l’installation d’un panneau sur sa partie supérieure dont on peut lire « gendarmerie nationale ». Ce site abrite une bâtisse coloniale, de construction à étage caractérisée par sa toiture pentue en tuiles mécaniques et son carrelage d’origine en noir et blanc. Briques rouges, coquillages, tuiles mécanique, ciment, pierres de taille… sont les différents matériaux utilisés dans la construction ou la réfection du site. La position du bâtiment ainsi que sa construction relèvent d’une architecture coloniale vraisemblablement bien réfléchie. |
− | L’état de délabrement du bâtiment nous renseigne sur la provenance de ses tuiles ayant constitué la toiture. En effet, l’on peut lire sur ces tuiles | + | L’état de délabrement du bâtiment nous renseigne sur la provenance de ses tuiles ayant constitué la toiture. En effet, l’on peut lire sur ces tuiles «Saint Henry, Marseille et Arnaud Etienne». Ces tuiles mécaniques étaient alors importées de la cité phocéenne (Marseille) qui a joué un rôle important dans la vente de matériaux de construction vers les différentes colonies françaises. Elles ont donc été fabriquées par l’entreprise Arnaud Étienne & Cie dont le siège se trouvait au quartier Saint Henry du seizième arrondissement de Marseille. |
La façade principale du bâtiment au niveau du rez-de-chaussée est caractérisée par ses baies tantôt en fer, tantôt en bois. Sur l’une des portes, l’on peut lire « station radio », sans doute mise en place au moment où le site abritait la gendarmerie nationale. C’est une façade agrémentée de claustras en maçonnerie. Un escalier situé à l’extérieur du bâtiment permet l’accès à l’étage, un étage rythmé par une galerie dans œuvre. A l’étage, l’élévation antérieure est composée de baies en encadrement de pierre de taille. | La façade principale du bâtiment au niveau du rez-de-chaussée est caractérisée par ses baies tantôt en fer, tantôt en bois. Sur l’une des portes, l’on peut lire « station radio », sans doute mise en place au moment où le site abritait la gendarmerie nationale. C’est une façade agrémentée de claustras en maçonnerie. Un escalier situé à l’extérieur du bâtiment permet l’accès à l’étage, un étage rythmé par une galerie dans œuvre. A l’étage, l’élévation antérieure est composée de baies en encadrement de pierre de taille. | ||
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Par ailleurs, le bâtiment colonial dispose d’un cabinet, construit à l’étage. Il faisait office de cuisine et de toilettes comme l’on peut le constater au vu des installations sur place. | Par ailleurs, le bâtiment colonial dispose d’un cabinet, construit à l’étage. Il faisait office de cuisine et de toilettes comme l’on peut le constater au vu des installations sur place. | ||
− | La vétusté est le leitmotiv de l’ancien site colonial de la Société de Prévoyance. Mur fissuré, lieu non entretenu, fer rouillé, peinture difficilement identifiable, moisissure, déchets, portes cassés… font le décor du lieu qui a pourtant conservé son allure de belle bâtisse coloniale. | + | La vétusté est le leitmotiv de l’ancien site colonial de la Société de Prévoyance. Mur fissuré, lieu non entretenu, fer rouillé, peinture difficilement identifiable, moisissure, déchets, portes cassés… font le décor du lieu qui a pourtant conservé son allure de belle bâtisse coloniale. |
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===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial=== | ===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial=== | ||
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+ | Signification actuelle : L’ancienne société de prévoyance est patrimoine colonial remémorant l'époque où l’industrie arachidière battait son plein dans la capitale du Sine. | ||
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial=== | ===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial=== | ||
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− | + | DIALLO Doudou, adjoint au maire de Fatick | |
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+ | DIOUF Ndèye Codou, agent au conseil régional de Fatick | ||
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+ | GOMAR Ndane, expéditionnaire à la retraite, quartier Ndiaye Ndiaye, Fatick | ||
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+ | NDIAYE Djibril, menuisier à la retraite, quartier Ndiaye Ndiaye, Fatick | ||
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+ | NDIAYE Ngor, deuxième adjoint au maire de Fatick | ||
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+ | SAMB Ablaye, ancien employé municipal et notable à Fatick | ||
===Sources écrites=== | ===Sources écrites=== | ||
− | + | BARRY Boubacar, HARDING Leonhard, Commerce et commerçants en Afrique de l'Ouest : le Sénégal, Volume 1, L'Harmattan, Paris, 993, 378 p. | |
+ | DIALLO Mamadou Aliou, Etude du centre-ville de Rufisque : mutations fonctionnelles et caractéristiques du paysage urbain, mémoire de maîtrise, FLSH, département de Géographie, Université Cheikh Anta Diop, 2009, 106 p. | ||
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+ | MARFAING Laurence, L'évolution du commerce au Sénégal : 1820-1930, L'Harmattan, Paris, 1991, 320 p. | ||
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+ | MARFAING Laurence et SOW Mariam, Les opérateurs économiques au Sénégal: entre le formel et l'informel : 1930-1996, [S.L.], Karthala Editions, 1999, 290 p. | ||
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+ | WESLEY JOHNSON G., Naissance du Sénégal contemporain : aux origines de la vie politique moderne (1900-1920), [S.L.], Karthala Editions, 1991, 297 p. | ||
=='''''Illustrations'''''== | =='''''Illustrations'''''== | ||
===Photographies actuelles=== | ===Photographies actuelles=== | ||
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===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)=== | ===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)=== | ||
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Version actuelle en date du 23 juin 2013 à 22:14
Sommaire
- 1 Références du dossier documentaire
- 2 Désignation
- 3 Localisation
- 4 Historique et description
- 5 Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial
- 5.1 Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)
- 5.2 Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial
- 5.3 Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial
- 5.4 Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial
- 5.5 Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial
- 6 Sources
- 7 Illustrations
Références du dossier documentaire
Numéro du dossier
IVRAF_FA_0100
Date d'enquête
31/01/2013
Nom et prénom de l'enquêteur
FAYE Selbé
Désignation
Dénomination(s) actuelle(s)
Site vacant
Appellations successives
SP (Société de Prévoyance)
ONCAD (Office National de Coopération et D’Assistance au Développement)
Compagnie de gendarmerie
Type de patrimoine
Patrimoine matériel
Thématique
Colonialisme
Localisation
Département
Fatick
Commune
Fatick
Quartier
Logandème
Adresse
Ancienne Société de Prévoyance, quartier Logandème, Fatick
Références cadastrales (le cas échéant)
Section :.......... N° parcelle(s) :..........
Géolocalisation
Latitude : 14° 19’ 00.12 Nord
Longitude : 16° 25’ 00. 12 Ouest
Historique et description
Acteur(s)
Administration coloniale française
Date/période de réalisation
Vers 1930
Historique
Construite à Fatick vers 1930, la Société de Prévoyance fut un établissement public chargé de promouvoir l’agriculture sénégalaise à travers la distribution de semences sélectionnées. A Fatick, le dernier directeur de la Société de Prévoyance fut un français au nom de Labordeau. A cette époque, des fatickois tels que Ousmane Bâ et Souleye Faye y travaillaient. L’établissement achetait aux agriculteurs leurs récoltes de céréales et d’arachides afin de favoriser une certaine régulation des cours.
La SP avait également comme mission de prêter des semences aux personnes intéressées. Elle permettait à ses adhérents de se procurer des semences à des taux de prêt raisonnables remboursables en nature ou en argent. La SP sensibilisait les populations sur la nécessité de faire des réserves en semences pour la saison suivante. La société fut alors un véritable grenier de réserve et de distribution des semences au niveau du monde rural. Seuls les contribuables bénéficiaient des prêts de semences de la Société de Prévoyance. En effet, l’établissement public colonial avait en charge les « seccos », ces fameux entrepôts d’arachides qui furent légion dans la capitale du Sine.
La décolonisation ayant marqué la suppression de la Société de Prévoyance, un nouveau service occupa alors les lieux dans les années 1960. Il s’agit de l’ONCAD (Office National de Coopération et D’Assistance au Développement). Même si la SP n’existait plus au Sénégal, les missions de l’ONCAD s’inscrivirent entre autres dans la même dynamique. En effet l’office était également chargé de la commercialisation de l’arachide à Fatick. Lorsque l’ONCAD avait quitté le site de l’ancienne SP, le lieu resta inoccupé pendant des années jusqu’à ce que l’Etat décida d’en faire un service de la compagnie de gendarmerie nationale. La compagnie de gendarmerie étant transférée vers un autre endroit, aujourd’hui, le site est resté à l’abandon.
Description
L’ancienne société de prévoyance, aujourd’hui un site vacant, est située au centre ville de Fatick dans le quartier Logandème. Le site est clôturé par un mur en maçonnerie agrémenté d’un garage situé à droite de l’entrée. Deux portes cochères et une porte piétonne permettent l’accès de cet ancien établissement colonial. L’une des portes cochères se distingue par l’installation d’un panneau sur sa partie supérieure dont on peut lire « gendarmerie nationale ». Ce site abrite une bâtisse coloniale, de construction à étage caractérisée par sa toiture pentue en tuiles mécaniques et son carrelage d’origine en noir et blanc. Briques rouges, coquillages, tuiles mécanique, ciment, pierres de taille… sont les différents matériaux utilisés dans la construction ou la réfection du site. La position du bâtiment ainsi que sa construction relèvent d’une architecture coloniale vraisemblablement bien réfléchie.
L’état de délabrement du bâtiment nous renseigne sur la provenance de ses tuiles ayant constitué la toiture. En effet, l’on peut lire sur ces tuiles «Saint Henry, Marseille et Arnaud Etienne». Ces tuiles mécaniques étaient alors importées de la cité phocéenne (Marseille) qui a joué un rôle important dans la vente de matériaux de construction vers les différentes colonies françaises. Elles ont donc été fabriquées par l’entreprise Arnaud Étienne & Cie dont le siège se trouvait au quartier Saint Henry du seizième arrondissement de Marseille.
La façade principale du bâtiment au niveau du rez-de-chaussée est caractérisée par ses baies tantôt en fer, tantôt en bois. Sur l’une des portes, l’on peut lire « station radio », sans doute mise en place au moment où le site abritait la gendarmerie nationale. C’est une façade agrémentée de claustras en maçonnerie. Un escalier situé à l’extérieur du bâtiment permet l’accès à l’étage, un étage rythmé par une galerie dans œuvre. A l’étage, l’élévation antérieure est composée de baies en encadrement de pierre de taille.
L’élévation postérieure, faisant face à l’actuel Sonatel de Fatick est marquée par l’irrégularité de ses baies et sa double toiture agrémentée d’un pignon. Des fenestrons et quelques tuiles volées en éclat rythme cette façade.
La façade en gouttereau côté jardin se distingue par ses piliers en maçonnerie et ses baies en encadrement de pierre de taille.
Par ailleurs, le bâtiment colonial dispose d’un cabinet, construit à l’étage. Il faisait office de cuisine et de toilettes comme l’on peut le constater au vu des installations sur place.
La vétusté est le leitmotiv de l’ancien site colonial de la Société de Prévoyance. Mur fissuré, lieu non entretenu, fer rouillé, peinture difficilement identifiable, moisissure, déchets, portes cassés… font le décor du lieu qui a pourtant conservé son allure de belle bâtisse coloniale.
Croquis (le cas échéant)
État sanitaire
Mauvais
Lieux associés (autour de la même thématique)
France (pays d’origines des administrateurs coloniaux)
Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial
Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)
Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial
Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial
Fonctions initiales : établissement public colonial, établissement public sénégalais
Utilisation actuelle : lieu de mémoire
Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial
Statut : propriété publique de l’Etat
Signification actuelle : L’ancienne société de prévoyance est patrimoine colonial remémorant l'époque où l’industrie arachidière battait son plein dans la capitale du Sine.
Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial
Sources
Bibliographie
Tradition orale
DIALLO Doudou, adjoint au maire de Fatick
DIOUF Ndèye Codou, agent au conseil régional de Fatick
GOMAR Ndane, expéditionnaire à la retraite, quartier Ndiaye Ndiaye, Fatick
NDIAYE Djibril, menuisier à la retraite, quartier Ndiaye Ndiaye, Fatick
NDIAYE Ngor, deuxième adjoint au maire de Fatick
SAMB Ablaye, ancien employé municipal et notable à Fatick
Sources écrites
BARRY Boubacar, HARDING Leonhard, Commerce et commerçants en Afrique de l'Ouest : le Sénégal, Volume 1, L'Harmattan, Paris, 993, 378 p.
DIALLO Mamadou Aliou, Etude du centre-ville de Rufisque : mutations fonctionnelles et caractéristiques du paysage urbain, mémoire de maîtrise, FLSH, département de Géographie, Université Cheikh Anta Diop, 2009, 106 p.
MARFAING Laurence, L'évolution du commerce au Sénégal : 1820-1930, L'Harmattan, Paris, 1991, 320 p.
MARFAING Laurence et SOW Mariam, Les opérateurs économiques au Sénégal: entre le formel et l'informel : 1930-1996, [S.L.], Karthala Editions, 1999, 290 p.
WESLEY JOHNSON G., Naissance du Sénégal contemporain : aux origines de la vie politique moderne (1900-1920), [S.L.], Karthala Editions, 1991, 297 p.