IVRAF FA 0029 : La commune de Diofior : Différence entre versions
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− | + | En 1925, le village de Diofior dépendait du canton de Ndangane. En 1972, il fut chef lieu de la communauté rurale du même nom. Depuis 1990, Diofior est une commune et fait aujourd’hui partie de la communauté rurale de Fimela.( ???) | |
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− | + | D’autre part, le village de Diofior a un lien direct avec Léopold Sédar Senghor. Beaucoup de membres de sa famille maternelle sont originaires de Diofior. C’est le village de sa lignée maternelle où il se rendait souvent avec sa mère. A cette époque, la lignée maternelle valait plus que la lignée paternelle en pays sérère. Le village a toujours majoritairement voté pour le Parti Socialiste, en hommage à Senghor. Pour illustrer cet engouement en faveur de Senghor, les gens de Diofior utilisent une expression sérère très connue « seereer fo o lig um » (le sérère reste toujours fidèle à son lien maternel). | |
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− | Diofior est une commune | + | Diofior est une commune de l’arrondissement de Fimela dans le département de Fatick. Elle compte environ 15 000 habitants. Diofior est située au nord de Fimela et au sud des villages de Djilas et Loul Sessène. Elle est composée de deux quartiers administratifs, Sindianeka et Ndiongfa, et de plusieurs sous-quartiers tels que : Garage, HLM, Diamaguène, Ndouck, Sicap, Darou, Médina… Le village se développe et connait une urbanisation accélérée avec des constructions de plus en plus modernes. L’extension géographique est accentuée par le rattachement à la commune d’une partie des villages de Thiabourane, Nguessine, Faoye, Soudiane et Ngarine. La commune est essentiellement agricole mais on y pratique d’autres activités telles que le commerce, la pêche et l’élevage. |
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+ | De 1949 à nos jours, sept écoles ont vu le jour à Diofior. En outre, cinq collèges y sont construits dont trois privés. Diofior dispose de deux garderies d’enfants, d’une « case des tous petits » et d’un grand daara (école coranique). | ||
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===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial=== | ===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial=== | ||
− | Statut : | + | Statut : village de la communauté rurale de Fimela |
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+ | Signification actuelle : la population de Diofior est fière de sa commune du fait de ses origines ''guelwaar'' (dynastie de nobles guerriers), de son fondateur mais également de la sérénité qui y règne et que les habitants expliquent par l’installation, dans la commune, de plusieurs chefs religieux. | ||
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===Photographies actuelles=== | ===Photographies actuelles=== | ||
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===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)=== | ===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)=== | ||
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[[Catégorie:Village]] | [[Catégorie:Village]] |
Version actuelle en date du 10 octobre 2013 à 14:36
Sommaire
Références du dossier documentaire
Numéro du dossier
IVRAF_FA_0029
Date d'enquête
12/10/2012
Nom et prénom de l'enquêteur
FAYE Selbé
Désignation
Dénomination(s) actuelle(s)
Commune
Appellations successives
Ndiofoor, Diofior
Type de patrimoine
Patrimoine matériel
Thématique
Senghor
Localisation
Département
Fatick
Communauté rurale
Fimela
Commune
Diofior
Références cadastrales (le cas échéant)
Section :.......... N° parcelle(s) :..........
Géolocalisation
Latitude : 14°11'29.24 Nord
Longitude : 16°39'37.97 Ouest
Historique et description
Acteur(s)
Ndongo Niane
Date/période de réalisation
XIIe siècle première fondation
XIXe siècle deuxième fondation où réaménagement
Historique
Venu du Gaabou avec Maïssa Waly Dione, Ndongo NIANE fonda le village de Diofior au XVIe siècle, après avoir fondé le village de Kobongoye qu’il finit par quitter suite à un mauvais hivernage. L’installation de Ndongo NIANE à Diofior lui avait été tellement bénéfique qu’il rapporta à Maïssa Waly son enthousiasme à habiter un tel lieu. Il lui aurait dit en sérère : « lanq kaa jofyoor a fami » (la terre de Diofior m’est favorable). C’est dans cette optique qu’il décida d’appeler le village par le mot sérère « Njofoor » qui signifie entente, afin que la terre soit en accord avec ses besoins. Ndongo NIANE souhaitait l’entente dans son village d’où le choix d’une telle dénomination. En effet, Diofior est une déformation du mot sérère « njofoor ». Au temps de Ndongo NIANE, le village de Diofior était formé d’habitats dispersés. C’est alors au XIXe siècle, pendant le règne de Coumba Ndoffène fa Ndeb DIOUF qu’un des descendants de Ndongo NIANE nommé Diombo THIANG, originaire de Faoye, décida de changer la configuration de l’habitat. Il reconstitua alors le village en un seul bloc. Les habitants de Faoye étaient venus participer à la reconstruction du village. Diombo THIANG avait gardé le nom « Ndiofoor » pour exprimer l’entente entre le village de Diofior et celui de Faoye. Cette double constitution du village crée une controverse sur le nom du fondateur du village. Néanmoins, cette confusion peut vite être levée car les fondateurs des villages sérères laissaient toujours leurs empreintes grâce à leurs Pangools (génies religieux sérères). Le Pangool de Diofior porte le nom de Ndongo NIANE et non de Diombo THIANG.
En 1925, le village de Diofior dépendait du canton de Ndangane. En 1972, il fut chef lieu de la communauté rurale du même nom. Depuis 1990, Diofior est une commune et fait aujourd’hui partie de la communauté rurale de Fimela.( ???)
D’autre part, le village de Diofior a un lien direct avec Léopold Sédar Senghor. Beaucoup de membres de sa famille maternelle sont originaires de Diofior. C’est le village de sa lignée maternelle où il se rendait souvent avec sa mère. A cette époque, la lignée maternelle valait plus que la lignée paternelle en pays sérère. Le village a toujours majoritairement voté pour le Parti Socialiste, en hommage à Senghor. Pour illustrer cet engouement en faveur de Senghor, les gens de Diofior utilisent une expression sérère très connue « seereer fo o lig um » (le sérère reste toujours fidèle à son lien maternel).
Description
Diofior est une commune de l’arrondissement de Fimela dans le département de Fatick. Elle compte environ 15 000 habitants. Diofior est située au nord de Fimela et au sud des villages de Djilas et Loul Sessène. Elle est composée de deux quartiers administratifs, Sindianeka et Ndiongfa, et de plusieurs sous-quartiers tels que : Garage, HLM, Diamaguène, Ndouck, Sicap, Darou, Médina… Le village se développe et connait une urbanisation accélérée avec des constructions de plus en plus modernes. L’extension géographique est accentuée par le rattachement à la commune d’une partie des villages de Thiabourane, Nguessine, Faoye, Soudiane et Ngarine. La commune est essentiellement agricole mais on y pratique d’autres activités telles que le commerce, la pêche et l’élevage.
Diofior est à majorité musulmane (99%). Ce fort pourcentage se fait sentir dans toute la commune avec l’existence de six grandes mosquées et de plusieurs salles de prières. La commune ne dispose pas d’église mais un foyer y est aménagé afin d’accueillir les élèves catholiques. De 1949 à nos jours, sept écoles ont vu le jour à Diofior. En outre, cinq collèges y sont construits dont trois privés. Diofior dispose de deux garderies d’enfants, d’une « case des tous petits » et d’un grand daara (école coranique).
D’autre part, la lutte étant une tradition locale, une arène a été aménagée accueillant, le plus souvent, des compétitions de lutte.
Lieux associés (autour de la même thématique)
Yayème, Nguessine, Faoye, Djilor (tous ces village sont apparentés à Diofior).
Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial
Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial
A l’occasion de ses campagnes électorales, Senghor était accueilli à la place publique de la commune qui porte aujourd’hui son nom. Selon Lamine Sarr, Senghor a dit lors de ces meetings à Diofior, qu’il aimerait qu’à partir de leurs champs, les paysans sérères puissent lire ses lettres. Cette phrase expliquerait sa volonté de voir les sérères instruits, et sa politique de scolarisation massive des jeunes.
Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial
Fonction initiale : lieu d’habitation
Utilisation actuelle : lieu d’habitation, lieu de mémoire dans le royaume d’enfance du poète-président Senghor
Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial
Statut : village de la communauté rurale de Fimela
Signification actuelle : la population de Diofior est fière de sa commune du fait de ses origines guelwaar (dynastie de nobles guerriers), de son fondateur mais également de la sérénité qui y règne et que les habitants expliquent par l’installation, dans la commune, de plusieurs chefs religieux.
Sources
Bibliographie
Tradition orale
BAKHOUM Niokhor, notable à Diofior
BAKHOUM Ousmane Waly, enseignant à Diofior
SARR Lamine, adjoint au maire de Diofior