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<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0189<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
05/06/2014<br />
<br />
06/06/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
WADE Mame Coumba<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Centre et quai de pêche <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Communauté rurale===<br />
<br />
Toubacouta<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Missirah<br />
<br />
===Lieu-dit===<br />
<br />
Tefess<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°40’49 nord<br />
<br />
Longitude : 16°30’15 ouest<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
L’Etat du Sénégal et la Jica (Agence Japonaise de Coopération Internationale)<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
1989<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Au Sénégal la pêche occupe une place de choix dans le développement économique du pays. Qu’elle soit artisanale ou moderne, elle fournit des résultats satisfaisants sur le plan économique par l’intermédiaire des exportations, sur le plan alimentaire grâce à la satisfaction des besoins nutritionnels des populations locales et enfin sur le plan social par la création d’emplois.<br />
<br />
Cependant, durant ces dernières décennies, la surexploitation des ressources, les mauvaises pratiques de pêche et les changements climatiques ont entrainé une tendance à la baisse des captures plongeant le secteur dans de nombreuses difficultés aussi bien internes qu’externes.<br />
<br />
En effet, pour mieux gérer ce secteur et lutter contre la malnutrition et le chômage dans les zones de pêche, le gouvernement du Sénégal avait envisagé la construction d’un centre de pêche à Missirah et trois autres dans le cadre du 7e programme de développement socio-économique (1985 à 1989) du Sénégal. En réponse à la requête du gouvernement du Sénégal, le gouvernement japonais apporta son soutien dans le cadre de la coopération. Toutefois, les aides concernant Missirah reposaient sur une coopération financière non remboursable ayant pour but de construire le centre de pêche (CPM) et une coopération technique dans plusieurs secteurs.<br />
<br />
Le choix de Missirah pour la construction du centre de pêche n’est pas fortuit. Missirah est un milieu potentiellement riche en ressource halieutique et représente géographiquement un carrefour pour plusieurs îles du Saloum. Malgré son potentiel, la population villageoise s’adonnait plus à l’agriculture et peu de gens faisaient de la pêche leur activité dominante. Ainsi les japonais décidèrent de moderniser la pêche artisanale afin d’impliquer davantage les populations locales et les inciter à jouer leur partition dans l’autosuffisance alimentaire en produits halieutiques. <br />
<br />
C’est dans ce contexte que le centre de pêche, le quai de pêche et l’aire de transformation sont construits en 1989 mais leur fonctionnement fut effectif en 1990. <br />
<br />
Au début, les locaux du centre de pêche abritaient le centre de formation des pêcheurs de Missirah et environs. Quelques temps après le début de son fonctionnement , la pêche au niveau de Missirah, Bossinkang, Betentty, Djinack… a connu un développement fulgurant sur le plan de la distribution des produits de la mer dans la région , l’expédition de poissons frais vers les grands marchés et l’amélioration de la qualité des produits transformés par l’introduction de la table de séchage. Du coté de la population locale un impact positif est reconnu grâce à la création d’emplois et l’augmentation de leurs revenus. <br />
<br />
Par conséquent, on note une multiplication des GIE (Groupement d’Intérêt Economique) de mareyeurs, de pêcheurs, de transformatrices de produits halieutiques. <br />
<br />
Cependant, malgré la subvention du gouvernement du Sénégal, le centre de pêche de Missirah a enregistré des années déficitaires. Cette situation s’explique le plus souvent par l’influence du tarissement de ressources halieutiques observée depuis les années 90 dans les côtes sénégalaises, la diminution des captures, l’augmentation des frais d’exploitation…<br />
<br />
Malgré ces difficultés observées, le centre et le quai de pêche ont continué leurs activités et le centre a réussi à former 4 GIE de femmes transformatrices qui sont en train d’évoluer en union locale vu le nombre actuel. Toutefois, les moyens actuels du centre ne lui permettent plus d’allouer des crédits de roulement à ces groupements de femmes; de ce fait il se contente juste de les appuyer en logistique. <br />
<br />
Depuis le début le centre gérait le quai de pêche en même temps l’aire de transformation jusqu’en 2004-2005. A partir de cette date, la population locale et le chef du poste de contrôle de pêche ont mis en place un comité de gestion provisoire du quai de pêche en attendant la mise en place d’un comité de gestion avec des contrats de concession.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Dans le cadre de la promotion de la pêche artisanale dans les îles du Saloum, un centre et un quai de pêche sont construits dans le village de Missirah (Communauté Rurale de Toubacouta).<br />
<br />
Ces infrastructures réalisées par la JICA se situent à l’ouest du village précisément à tefess (plage). <br />
<br />
Le quai de pêche s’étend sur une distance d’environ 300 m de long avec une largeur de quelques mètres. Sur cet espace de nombreux de pêcheurs Niominka et Mandingues se côtoient nuit et jour et leurs pirogues sont garées tout autour. Aussi, une dizaine de tentes établies par les mareyeurs se dressent à l’entrée du quai afin de faciliter les échanges avec les clients. <br />
<br />
Quant au centre, sa superficie avoisine près de 1000m². A l’intérieur du bâtiment, on y retrouve une fabrique de glace à deux machines, 3 groupes électrogènes, 3 chambres de conservation à froid positif 0°, un atelier de transformation amélioré, 45 boxes de stockage. Toutefois, ces boxes sont mis à la disposition des pêcheurs soit gratuitement pour les anciens ou en raison de 1000 francs CFA par mois pour les autres.<br />
<br />
Le centre dispose aussi d’un parc de 12 pirogues dont 5 sont fonctionnelles, un camion citerne, 2 véhicules pick-up pour le transport des produits halieutiques. <br />
<br />
Ces pirogues effectuent chacune 4 sorties par mois et leur cible reste le plus souvent les poissons à haute valeurs marchandes comme les Barracuda, Capitaine, soles…dont le kilo ne fait pas moins de 1600 francs CFA. Chacune de ces pirogues peuvent apporter 60 à 200 kg de poisson par sortie. Toutefois les Soles sont achetées par l’usine de Mbour pour le compte de l’exportation et les autres variétés sont vendues dans les grands marchés comme Dakar.<br />
<br />
Au cours de leur sortie, les pirogues peuvent ramener des poissons intermédiaires comme les Sompate, Carangue vendu le plus souvent à Kaolack, des poissons pélagiques comme les ethomatoses, sardinelles destinés directement à la population locale et à la transformation. <br />
<br />
En cas de manque de poisson sur le marché local, les pirogues du centre effectuent des sorties pour avoir des espèces pélagiques à mettre à la disposition des populations locales. Dès fois, le centre loue aussi ces pirogues moyennant une part du butin. <br />
<br />
Par ailleurs, depuis l’avènement du centre on a noté une multiplication de GIE (mareyeurs, transformatrices, de pêcheurs…). Ainsi, le centre a réussi à former 4 GIE de femmes transformatrices de produits halieutiques dont le nombre a augmenté et évolue actuellement vers une union locale (285 membres au total en 2003). <br />
<br />
Cependant, la pêche à Missirah est confrontée à un problème de vétusté du matériel, de conservation, de manque d’électricité, de l’étroitesse du quai, de camion frigorifique (les mareyeurs transportent leurs produits par des transports en commun).<br />
<br />
L’hygiène du quai est assuré par le comité de gestion du quai avec comme président Souleymane Sarr.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Kaolack''': Ville où une bonne partie des poisons de Missirah est vendue.<br />
<br />
'''Mbour''': Les Soles sont achetés par l’usine de Mbour avant d’être exportées.<br />
<br />
'''Bossinkang, Betentty, Djinack''': Le centre et le quai ont été construits dans le cadre du développement de la pêche à Missirah et dans ces localités.<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Anecdote 1''' : « le véhicule du centre de pêche sert parfois d’ambulance à la population locale ».Lamine Diagne<br />
<br />
'''Anecdote 2''' : « les mareyeurs, par manque de camion frigorifique, transportent leur produits halieutiques à l’aide de transport en commun » .Mamadou Ndour <br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Développement de la pêche artisanale à Missirah et environs.<br />
<br />
'''Fonction actuelle''' : Développement de la pêche artisanale à Missirah et environs.<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : Propriété privée de l’Etat du Sénégal.<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : pour la population locale ces infrastructures sont des bijoux voire un patrimoine d’une très grande valeur car ils ont permis le développement de la pêche artisanale dans la zone et ont beaucoup contribué à l’autosuffisance alimentaire, à l’amélioration des revenus des populations et à la lutte contre le chômage des jeunes.<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
Diagne lamine, coordonnateur du centre de pêche de Missirah <br />
<br />
Diouf Mamadou, comptable à la retraite, mareyeur et chef du personnel du centre, Missirah<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
DIOP Mamadou et al, projet d’Intégration de l’Adaptation au Changement Climatique dans le développement durable au Sénégal (intac) : étude de la vulnérabilité de la biodiversité dans la zone côtière du parc national du delta du Saloum, Ministère de l’environnement et de la protection de la nature, mars 2011,70 pages <br />
<br />
Réseau sur les politiques de pêches au Sénégal, Analyse des pratiques, des politiques et des<br />
institutions de pêche et changements climatiques au Sénégal, juin 2011,178 pages<br />
<br />
===Sitographie===<br />
<br />
http://www.jica.go.jp/english/our_work/evaluation/tech_and_grant/program/country/fr_senegal/pdf/2003_senegal_f_05.pdf<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0189:_Centre_et_quai_de_p%C3%AAche_de_Missirah&diff=4972IVRAF FO 0189: Centre et quai de pêche de Missirah2014-09-23T17:21:07Z<p>Wade : /* Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0189<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
05/06/2014<br />
<br />
06/06/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
WADE Mame Coumba<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Centre et quai de pêche <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Communauté rurale===<br />
<br />
Toubacouta<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Missirah<br />
<br />
===Lieu-dit===<br />
<br />
Tefess<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°40’49 nord<br />
<br />
Longitude : 16°30’15 ouest<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
L’Etat du Sénégal et la Jica (Agence Japonaise de Coopération Internationale)<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
1989<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Au Sénégal la pêche occupe une place de choix dans le développement économique du pays. Qu’elle soit artisanale ou moderne, elle fournit des résultats satisfaisants sur le plan économique par l’intermédiaire des exportations, sur le plan alimentaire grâce à la satisfaction des besoins nutritionnels des populations locales et enfin sur le plan social par la création d’emplois.<br />
<br />
Cependant, durant ces dernières décennies, la surexploitation des ressources, les mauvaises pratiques de pêche et les changements climatiques ont entrainé une tendance à la baisse des captures plongeant le secteur dans de nombreuses difficultés aussi bien internes qu’externes.<br />
<br />
En effet, pour mieux gérer ce secteur et lutter contre la malnutrition et le chômage dans les zones de pêche, le gouvernement du Sénégal avait envisagé la construction d’un centre de pêche à Missirah et trois autres dans le cadre du 7e programme de développement socio-économique (1985 à 1989) du Sénégal. En réponse à la requête du gouvernement du Sénégal, le gouvernement japonais apporta son soutien dans le cadre de la coopération. Toutefois, les aides concernant Missirah reposaient sur une coopération financière non remboursable ayant pour but de construire le centre de pêche (CPM) et une coopération technique dans plusieurs secteurs.<br />
<br />
Le choix de Missirah pour la construction du centre de pêche n’est pas fortuit. Missirah est un milieu potentiellement riche en ressource halieutique et représente géographiquement un carrefour pour plusieurs îles du Saloum. Malgré son potentiel, la population villageoise s’adonnait plus à l’agriculture et peu de gens faisaient de la pêche leur activité dominante. Ainsi les japonais décidèrent de moderniser la pêche artisanale afin d’impliquer davantage les populations locales et les inciter à jouer leur partition dans l’autosuffisance alimentaire en produits halieutiques. <br />
<br />
C’est dans ce contexte que le centre de pêche, le quai de pêche et l’aire de transformation sont construits en 1989 mais leur fonctionnement fut effectif en 1990. <br />
<br />
Au début, les locaux du centre de pêche abritaient le centre de formation des pêcheurs de Missirah et environs. Quelques temps après le début de son fonctionnement , la pêche au niveau de Missirah, Bossinkang, Betentty, Djinack… a connu un développement fulgurant sur le plan de la distribution des produits de la mer dans la région , l’expédition de poissons frais vers les grands marchés et l’amélioration de la qualité des produits transformés par l’introduction de la table de séchage. Du coté de la population locale un impact positif est reconnu grâce à la création d’emplois et l’augmentation de leurs revenus. <br />
<br />
Par conséquent, on note une multiplication des GIE (Groupement d’Intérêt Economique) de mareyeurs, de pêcheurs, de transformatrices de produits halieutiques. <br />
<br />
Cependant, malgré la subvention du gouvernement du Sénégal, le centre de pêche de Missirah a enregistré des années déficitaires. Cette situation s’explique le plus souvent par l’influence du tarissement de ressources halieutiques observée depuis les années 90 dans les côtes sénégalaises, la diminution des captures, l’augmentation des frais d’exploitation…<br />
<br />
Malgré ces difficultés observées, le centre et le quai de pêche ont continué leurs activités et le centre a réussi à former 4 GIE de femmes transformatrices qui sont en train d’évoluer en union locale vu le nombre actuel. Toutefois, les moyens actuels du centre ne lui permettent plus d’allouer des crédits de roulement à ces groupements de femmes; de ce fait il se contente juste de les appuyer en logistique. <br />
<br />
Depuis le début le centre gérait le quai de pêche en même temps l’aire de transformation jusqu’en 2004-2005. A partir de cette date, la population locale et le chef du poste de contrôle de pêche ont mis en place un comité de gestion provisoire du quai de pêche en attendant la mise en place d’un comité de gestion avec des contrats de concession.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Dans le cadre de la promotion de la pêche artisanale dans les îles du Saloum, un centre et un quai de pêche sont construits dans le village de Missirah (Communauté Rurale de Toubacouta).<br />
<br />
Ces infrastructures réalisées par la JICA se situent à l’ouest du village précisément à tefess (plage). <br />
<br />
Le quai de pêche s’étend sur une distance d’environ 300 m de long avec une largeur de quelques mètres. Sur cet espace de nombreux de pêcheurs Niominka et Mandingues se côtoient nuit et jour et leurs pirogues sont garées tout autour. Aussi, une dizaine de tentes établies par les mareyeurs se dressent à l’entrée du quai afin de faciliter les échanges avec les clients. <br />
<br />
Quant au centre, sa superficie avoisine près de 1000m². A l’intérieur du bâtiment, on y retrouve une fabrique de glace à deux machines, 3 groupes électrogènes, 3 chambres de conservation à froid positif 0°, un atelier de transformation amélioré, 45 boxes de stockage. Toutefois, ces boxes sont mis à la disposition des pêcheurs soit gratuitement pour les anciens ou en raison de 1000 francs CFA par mois pour les autres.<br />
<br />
Le centre dispose aussi d’un parc de 12 pirogues dont 5 sont fonctionnelles, un camion citerne, 2 véhicules pick-up pour le transport des produits halieutiques. <br />
<br />
Ces pirogues effectuent chacune 4 sorties par mois et leur cible reste le plus souvent les poissons à haute valeurs marchandes comme les Barracuda, Capitaine, soles…dont le kilo ne fait pas moins de 1600 francs CFA. Chacune de ces pirogues peuvent apporter 60 à 200 kg de poisson par sortie. Toutefois les Soles sont achetées par l’usine de Mbour pour le compte de l’exportation et les autres variétés sont vendues dans les grands marchés comme Dakar.<br />
<br />
Au cours de leur sortie, les pirogues peuvent ramener des poissons intermédiaires comme les Sompate, Carangue vendu le plus souvent à Kaolack, des poissons pélagiques comme les ethomatoses, sardinelles destinés directement à la population locale et à la transformation. <br />
<br />
En cas de manque de poisson sur le marché local, les pirogues du centre effectuent des sorties pour avoir des espèces pélagiques à mettre à la disposition des populations locales. Dès fois, le centre loue aussi ces pirogues moyennant une part du butin. <br />
<br />
Par ailleurs, depuis l’avènement du centre on a noté une multiplication de GIE (mareyeurs, transformatrices, de pêcheurs…). Ainsi, le centre a réussi à former 4 GIE de femmes transformatrices de produits halieutiques dont le nombre a augmenté et évolue actuellement vers une union locale (285 membres au total en 2003). <br />
<br />
Cependant, la pêche à Missirah est confrontée à un problème de vétusté du matériel, de conservation, de manque d’électricité, de l’étroitesse du quai, de camion frigorifique (les mareyeurs transportent leurs produits par des transports en commun).<br />
<br />
L’hygiène du quai est assuré par le comité de gestion du quai avec comme président Souleymane Sarr.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Kaolack''': Ville où une bonne partie des poisons de Missirah est vendue.<br />
<br />
'''Mbour''': Les Soles sont achetés par l’usine de Mbour avant d’être exportées.<br />
<br />
'''Bossinkang, Betentty, Djinack''': Le centre et le quai ont été construits dans le cadre du développement de la pêche à Missirah et dans ces localités.<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Anecdote 1''' : « le véhicule du centre de pêche sert parfois d’ambulance à la population locale ».Lamine Diagne<br />
<br />
'''Anecdote 2''' : « les mareyeurs, par manque de camion frigorifique, transportent leur produits halieutiques à l’aide de transport en commun » .Mamadou Ndour <br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Développement de la pêche artisanale à Missirah et environs.<br />
<br />
'''Fonction actuelle''' : Développement de la pêche artisanale à Missirah et environs.<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : Propriété privée de l’Etat du Sénégal.<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : pour la population locale ces infrastructures sont des bijoux voire un patrimoine d’une très grande valeur car ils ont permis le développement de la pêche artisanale dans la zone et ont beaucoup contribué à l’autosuffisance alimentaire, à l’amélioration des revenus des populations et à la lutte contre le chômage des jeunes.<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0189:_Centre_et_quai_de_p%C3%AAche_de_Missirah&diff=4971IVRAF FO 0189: Centre et quai de pêche de Missirah2014-09-23T17:15:11Z<p>Wade : /* Historique et description */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0189<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
05/06/2014<br />
<br />
06/06/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
WADE Mame Coumba<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Centre et quai de pêche <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Communauté rurale===<br />
<br />
Toubacouta<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Missirah<br />
<br />
===Lieu-dit===<br />
<br />
Tefess<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°40’49 nord<br />
<br />
Longitude : 16°30’15 ouest<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
L’Etat du Sénégal et la Jica (Agence Japonaise de Coopération Internationale)<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
1989<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Au Sénégal la pêche occupe une place de choix dans le développement économique du pays. Qu’elle soit artisanale ou moderne, elle fournit des résultats satisfaisants sur le plan économique par l’intermédiaire des exportations, sur le plan alimentaire grâce à la satisfaction des besoins nutritionnels des populations locales et enfin sur le plan social par la création d’emplois.<br />
<br />
Cependant, durant ces dernières décennies, la surexploitation des ressources, les mauvaises pratiques de pêche et les changements climatiques ont entrainé une tendance à la baisse des captures plongeant le secteur dans de nombreuses difficultés aussi bien internes qu’externes.<br />
<br />
En effet, pour mieux gérer ce secteur et lutter contre la malnutrition et le chômage dans les zones de pêche, le gouvernement du Sénégal avait envisagé la construction d’un centre de pêche à Missirah et trois autres dans le cadre du 7e programme de développement socio-économique (1985 à 1989) du Sénégal. En réponse à la requête du gouvernement du Sénégal, le gouvernement japonais apporta son soutien dans le cadre de la coopération. Toutefois, les aides concernant Missirah reposaient sur une coopération financière non remboursable ayant pour but de construire le centre de pêche (CPM) et une coopération technique dans plusieurs secteurs.<br />
<br />
Le choix de Missirah pour la construction du centre de pêche n’est pas fortuit. Missirah est un milieu potentiellement riche en ressource halieutique et représente géographiquement un carrefour pour plusieurs îles du Saloum. Malgré son potentiel, la population villageoise s’adonnait plus à l’agriculture et peu de gens faisaient de la pêche leur activité dominante. Ainsi les japonais décidèrent de moderniser la pêche artisanale afin d’impliquer davantage les populations locales et les inciter à jouer leur partition dans l’autosuffisance alimentaire en produits halieutiques. <br />
<br />
C’est dans ce contexte que le centre de pêche, le quai de pêche et l’aire de transformation sont construits en 1989 mais leur fonctionnement fut effectif en 1990. <br />
<br />
Au début, les locaux du centre de pêche abritaient le centre de formation des pêcheurs de Missirah et environs. Quelques temps après le début de son fonctionnement , la pêche au niveau de Missirah, Bossinkang, Betentty, Djinack… a connu un développement fulgurant sur le plan de la distribution des produits de la mer dans la région , l’expédition de poissons frais vers les grands marchés et l’amélioration de la qualité des produits transformés par l’introduction de la table de séchage. Du coté de la population locale un impact positif est reconnu grâce à la création d’emplois et l’augmentation de leurs revenus. <br />
<br />
Par conséquent, on note une multiplication des GIE (Groupement d’Intérêt Economique) de mareyeurs, de pêcheurs, de transformatrices de produits halieutiques. <br />
<br />
Cependant, malgré la subvention du gouvernement du Sénégal, le centre de pêche de Missirah a enregistré des années déficitaires. Cette situation s’explique le plus souvent par l’influence du tarissement de ressources halieutiques observée depuis les années 90 dans les côtes sénégalaises, la diminution des captures, l’augmentation des frais d’exploitation…<br />
<br />
Malgré ces difficultés observées, le centre et le quai de pêche ont continué leurs activités et le centre a réussi à former 4 GIE de femmes transformatrices qui sont en train d’évoluer en union locale vu le nombre actuel. Toutefois, les moyens actuels du centre ne lui permettent plus d’allouer des crédits de roulement à ces groupements de femmes; de ce fait il se contente juste de les appuyer en logistique. <br />
<br />
Depuis le début le centre gérait le quai de pêche en même temps l’aire de transformation jusqu’en 2004-2005. A partir de cette date, la population locale et le chef du poste de contrôle de pêche ont mis en place un comité de gestion provisoire du quai de pêche en attendant la mise en place d’un comité de gestion avec des contrats de concession.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Dans le cadre de la promotion de la pêche artisanale dans les îles du Saloum, un centre et un quai de pêche sont construits dans le village de Missirah (Communauté Rurale de Toubacouta).<br />
<br />
Ces infrastructures réalisées par la JICA se situent à l’ouest du village précisément à tefess (plage). <br />
<br />
Le quai de pêche s’étend sur une distance d’environ 300 m de long avec une largeur de quelques mètres. Sur cet espace de nombreux de pêcheurs Niominka et Mandingues se côtoient nuit et jour et leurs pirogues sont garées tout autour. Aussi, une dizaine de tentes établies par les mareyeurs se dressent à l’entrée du quai afin de faciliter les échanges avec les clients. <br />
<br />
Quant au centre, sa superficie avoisine près de 1000m². A l’intérieur du bâtiment, on y retrouve une fabrique de glace à deux machines, 3 groupes électrogènes, 3 chambres de conservation à froid positif 0°, un atelier de transformation amélioré, 45 boxes de stockage. Toutefois, ces boxes sont mis à la disposition des pêcheurs soit gratuitement pour les anciens ou en raison de 1000 francs CFA par mois pour les autres.<br />
<br />
Le centre dispose aussi d’un parc de 12 pirogues dont 5 sont fonctionnelles, un camion citerne, 2 véhicules pick-up pour le transport des produits halieutiques. <br />
<br />
Ces pirogues effectuent chacune 4 sorties par mois et leur cible reste le plus souvent les poissons à haute valeurs marchandes comme les Barracuda, Capitaine, soles…dont le kilo ne fait pas moins de 1600 francs CFA. Chacune de ces pirogues peuvent apporter 60 à 200 kg de poisson par sortie. Toutefois les Soles sont achetées par l’usine de Mbour pour le compte de l’exportation et les autres variétés sont vendues dans les grands marchés comme Dakar.<br />
<br />
Au cours de leur sortie, les pirogues peuvent ramener des poissons intermédiaires comme les Sompate, Carangue vendu le plus souvent à Kaolack, des poissons pélagiques comme les ethomatoses, sardinelles destinés directement à la population locale et à la transformation. <br />
<br />
En cas de manque de poisson sur le marché local, les pirogues du centre effectuent des sorties pour avoir des espèces pélagiques à mettre à la disposition des populations locales. Dès fois, le centre loue aussi ces pirogues moyennant une part du butin. <br />
<br />
Par ailleurs, depuis l’avènement du centre on a noté une multiplication de GIE (mareyeurs, transformatrices, de pêcheurs…). Ainsi, le centre a réussi à former 4 GIE de femmes transformatrices de produits halieutiques dont le nombre a augmenté et évolue actuellement vers une union locale (285 membres au total en 2003). <br />
<br />
Cependant, la pêche à Missirah est confrontée à un problème de vétusté du matériel, de conservation, de manque d’électricité, de l’étroitesse du quai, de camion frigorifique (les mareyeurs transportent leurs produits par des transports en commun).<br />
<br />
L’hygiène du quai est assuré par le comité de gestion du quai avec comme président Souleymane Sarr.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Kaolack''': Ville où une bonne partie des poisons de Missirah est vendue.<br />
<br />
'''Mbour''': Les Soles sont achetés par l’usine de Mbour avant d’être exportées.<br />
<br />
'''Bossinkang, Betentty, Djinack''': Le centre et le quai ont été construits dans le cadre du développement de la pêche à Missirah et dans ces localités.<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0189:_Centre_et_quai_de_p%C3%AAche_de_Missirah&diff=4970IVRAF FO 0189: Centre et quai de pêche de Missirah2014-09-23T17:07:08Z<p>Wade : /* Localisation */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0189<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
05/06/2014<br />
<br />
06/06/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
WADE Mame Coumba<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Centre et quai de pêche <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Communauté rurale===<br />
<br />
Toubacouta<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Missirah<br />
<br />
===Lieu-dit===<br />
<br />
Tefess<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°40’49 nord<br />
<br />
Longitude : 16°30’15 ouest<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0189:_Centre_et_quai_de_p%C3%AAche_de_Missirah&diff=4969IVRAF FO 0189: Centre et quai de pêche de Missirah2014-09-23T17:04:02Z<p>Wade : /* Désignation */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0189<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
05/06/2014<br />
<br />
06/06/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
WADE Mame Coumba<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Centre et quai de pêche <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0189:_Centre_et_quai_de_p%C3%AAche_de_Missirah&diff=4968IVRAF FO 0189: Centre et quai de pêche de Missirah2014-09-23T17:01:12Z<p>Wade : /* Références du dossier documentaire */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0189<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
05/06/2014<br />
<br />
06/06/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
WADE Mame Coumba<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
===Appellations successives===<br />
===Type de patrimoine===<br />
''Patrimoine matériel, immatériel ou autre''<br />
===Thématique===<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0189:_Centre_et_quai_de_p%C3%AAche_de_Missirah&diff=4967IVRAF FO 0189: Centre et quai de pêche de Missirah2014-09-23T16:58:05Z<p>Wade : Page créée avec « ''Légende de l'image'' == '''''Références du dossier documentaire''''' == ===Numéro du dossier=== ''numéroter chaque doss... »</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
''numéroter chaque dossier selon la règle adoptée (IVRF_GO ou FA ou FO_0001 à 9999)''<br />
=== Date d'enquête ===<br />
''année de l'enquête''<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
''Nom, prénom''<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
===Appellations successives===<br />
===Type de patrimoine===<br />
''Patrimoine matériel, immatériel ou autre''<br />
===Thématique===<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=Toubacouta&diff=4966Toubacouta2014-09-23T16:53:56Z<p>Wade : </p>
<hr />
<div><br />
[[IVRAF FO 150: Rites de fécondité et folklore chez les Kagnaleng à Toubacouta]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 151: Ballet "Allah Laké" de Toubacouta]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 152: Péthiala de Soukouta]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 153: Le Diambadon ou danse des feuilles]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 154: Doua Bantang (marigot)]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 155: Village de Toubacouta]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 156: Kankourang, le masque mythique]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 157: "Tollé kaffo" les folles du roi]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 158: Sérouba ou sabar en pays manding]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 159: Soukouta, le refuge des déplacés]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 160: Keur Figué (chez Figuier)]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 161: Maisons coloniales de Toubacouta]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 163: La foret classée de Sangako]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 164: La place sacrée de Baria]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 165: Le dragon de Néma-bah]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 166: Le reposoir aux oiseaux]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 167: Le village(l’île)de Sipo]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 168: Les îles aux coquillages]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 169: Les rites d'initiation à Toubacouta,la circoncision]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 170: Les savoirs-faire locaux et le village artisanal]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 171: Excision ou initiation des filles à Sipo]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 172: Guidola, la source sacrée de Néma Baa]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 173: La reine de Sipo]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 174: Village de Médina Sangako]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 175: Village de Néma Baa]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 0192: Le fromager du millénaire]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 0189: Centre et quai de pêche de Missirah]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0186_:_Baak_o_mbetiane_(les_coins_myst%C3%A9rieux_de_Sokone)&diff=4965IVRAF FO 0186 : Baak o mbetiane (les coins mystérieux de Sokone)2014-09-19T16:06:30Z<p>Wade : /* Dessins/croquis */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0186<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Baobab, arbre <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
''Baak o mbecaan ou Baak o mbétiane'' (Baobab de la danse) <br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
Sokone<br />
<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
Sur la route de Bambougar<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres des sérères<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Indéterminée<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Le baobab est l'emblème du Sénégal. En dehors des fréquentes rencontres avec cet arbre dans la nature, son image se trouve mêlée de façon étroite à la vie du pays : logos en tous genres, publicités de produits divers, références, citations, emblème de tampons administratifs... Il a inspiré les poètes, les écrivains, les peintres, les photographes, les scientifiques, les médecins... On lui a découvert mille usages... C'est donc un être déjà peu banal. Mais en plus, il flotte autour de lui un parfum de mystère, de légendes...C’est un symbole présent dans de nombreux mythes africains où il est associé aux mystères des génies comme celui qui nous est conté à Sokone. <br />
<br />
D'après les mythes, sur la route de Bambougar, en sortant de Sokone, le baobab qui s’y dresse (imposant sa domination sur tous les arbres environnants) serait habité par un génie farceur lequel imposait aux étrangers qui passaient, d’esquisser des pas de danses en traversant au risque d’avoir maille à partir avec lui. Ainsi les récalcitrants se voyaient-ils immobilisés des heures durant jusqu’à ce qu’ils sacrifient à la tradition. C’est une force mystique qui les retenait. Ils ont appelé ce mystérieux arbre en langue sérère « Baak o mbecaan », baobab de la danse (en français). Personne à Sokone ne peut dire l’origine de ce mythe et pourtant tout le monde s’y conforme. Le génie ne ferait subir sa punition qu’aux étrangers, les sokonois de souche étant épargnés.<br />
<br />
Ainsi existe-t-il plein de coins mystérieux à Sokone inspirateurs de mille et une légendes et mythes mettant en scène des arbres.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Symbole présent dans de nombreux mythes africains où il est associé aux mystères des génies, le Baobab est aujourd’hui, dans le monde entier, devenu un symbole moderne avec un nouveau contenu plus simple : la grandeur de l’Afrique, de sa culture et de sa pérennité. Pérenne, baak o mbetiane l’est car son histoire n’a pas d’âge. <br />
<br />
C’est dans la commune de Sokone, sur la route de Bambougar, que se dresse le majestueux baobab au milieu du tann. L’arbre a un diamètre d’une dizaine de mètres pour une hauteur de 25 m environs. Un arbuste s’enroule telle une liane sur l’énorme tronc du baobab, divisé en deux tels des siamois. Le devant du tronc présente un orifice qui pourrait faire pénétrer un adulte dans dedans.<br />
<br />
En cette période de l’année, il a perdu toutes ses feuilles. L’air gauche des branches forme un arc qui touche presque le sol et l’eau en marée basse. Ses différentes branches et ramifications donnent, de loin, l’image d’un épouvantail.<br />
<br />
Cependant le milieu subit de plus en plus l’influence des changements climatiques avec une forte salinisation du sol. Cette situation est à l’origine de la faible présence de végétation aux environs du baobab. Seuls de petits arbustes dispersés ça et là ornent le décor. Derrière le baobab, sous son ombre, se trouve Prosopis africana.<br />
<br />
Pour les peuples d’Afrique, bien que l’attachement aux mythes traditionnels semble en déclin, le baobab reste un symbole important du savoir ancestral et de la réflexion philosophique.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Le Taba au tam-tam''' : un tam-tam descendait d’un taba et demandait à être tapé, si la personne refusait de battre le tam-tam (refusait d’obtempérer, le génie me tuait. Un jour, c’est tombé sur un forgeron celui-ci le battit jusqu’à en trouer la peau avec un marteau et depuis lors, plus personne n’a revue le génie.<br />
<br />
'''Le Soto au bébé''' : un bébé portant une ceinture de perles (bine-bine) descendait brusquement d’un soto (Ficus Capensis) et barrait le chemin au passant, il grandissait à vue d’œil. Un laobé qui est tombé sur lui un jour l’a battu et il a disparu depuis. <br />
<br />
'''La Djinn toubabesse''' : un génie avec l’apparence d’une jeune femme blanche descendait du soto (Ficus Capensis) de l’école des filles et demandait à avoir des rapports sexuels avec le passant. Son partenaire, chanceux ou malchanceux, mourrait aussitôt après le rapport.<br />
<br />
'''La légende Ndiantanté''' : deux baobabs de part et d’autre de la rue et qui étreignaient à mort les téméraires qui y passaient la nuit.<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : lieu de passage et arbre nourricier.<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : cueillette de feuilles pour préparation culinaire et consommation des fruits. <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : symbole des mystères du monde invisible<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : tradition à laquelle il faut sacrifier sous peine de sanction<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
MBAYE Abdoulaye, ancien maire de Sokone<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
===Sitographie===<br />
<br />
http://chenobab.blogspot.com/2011/04/le-symbolisme-du-baobab.html consulté le 27/06/2014<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Arbre]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0186_:_Baak_o_mbetiane_(les_coins_myst%C3%A9rieux_de_Sokone)&diff=4964IVRAF FO 0186 : Baak o mbetiane (les coins mystérieux de Sokone)2014-09-19T16:06:00Z<p>Wade : /* Sources */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0186<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Baobab, arbre <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
''Baak o mbecaan ou Baak o mbétiane'' (Baobab de la danse) <br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
Sokone<br />
<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
Sur la route de Bambougar<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres des sérères<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Indéterminée<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Le baobab est l'emblème du Sénégal. En dehors des fréquentes rencontres avec cet arbre dans la nature, son image se trouve mêlée de façon étroite à la vie du pays : logos en tous genres, publicités de produits divers, références, citations, emblème de tampons administratifs... Il a inspiré les poètes, les écrivains, les peintres, les photographes, les scientifiques, les médecins... On lui a découvert mille usages... C'est donc un être déjà peu banal. Mais en plus, il flotte autour de lui un parfum de mystère, de légendes...C’est un symbole présent dans de nombreux mythes africains où il est associé aux mystères des génies comme celui qui nous est conté à Sokone. <br />
<br />
D'après les mythes, sur la route de Bambougar, en sortant de Sokone, le baobab qui s’y dresse (imposant sa domination sur tous les arbres environnants) serait habité par un génie farceur lequel imposait aux étrangers qui passaient, d’esquisser des pas de danses en traversant au risque d’avoir maille à partir avec lui. Ainsi les récalcitrants se voyaient-ils immobilisés des heures durant jusqu’à ce qu’ils sacrifient à la tradition. C’est une force mystique qui les retenait. Ils ont appelé ce mystérieux arbre en langue sérère « Baak o mbecaan », baobab de la danse (en français). Personne à Sokone ne peut dire l’origine de ce mythe et pourtant tout le monde s’y conforme. Le génie ne ferait subir sa punition qu’aux étrangers, les sokonois de souche étant épargnés.<br />
<br />
Ainsi existe-t-il plein de coins mystérieux à Sokone inspirateurs de mille et une légendes et mythes mettant en scène des arbres.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Symbole présent dans de nombreux mythes africains où il est associé aux mystères des génies, le Baobab est aujourd’hui, dans le monde entier, devenu un symbole moderne avec un nouveau contenu plus simple : la grandeur de l’Afrique, de sa culture et de sa pérennité. Pérenne, baak o mbetiane l’est car son histoire n’a pas d’âge. <br />
<br />
C’est dans la commune de Sokone, sur la route de Bambougar, que se dresse le majestueux baobab au milieu du tann. L’arbre a un diamètre d’une dizaine de mètres pour une hauteur de 25 m environs. Un arbuste s’enroule telle une liane sur l’énorme tronc du baobab, divisé en deux tels des siamois. Le devant du tronc présente un orifice qui pourrait faire pénétrer un adulte dans dedans.<br />
<br />
En cette période de l’année, il a perdu toutes ses feuilles. L’air gauche des branches forme un arc qui touche presque le sol et l’eau en marée basse. Ses différentes branches et ramifications donnent, de loin, l’image d’un épouvantail.<br />
<br />
Cependant le milieu subit de plus en plus l’influence des changements climatiques avec une forte salinisation du sol. Cette situation est à l’origine de la faible présence de végétation aux environs du baobab. Seuls de petits arbustes dispersés ça et là ornent le décor. Derrière le baobab, sous son ombre, se trouve Prosopis africana.<br />
<br />
Pour les peuples d’Afrique, bien que l’attachement aux mythes traditionnels semble en déclin, le baobab reste un symbole important du savoir ancestral et de la réflexion philosophique.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Le Taba au tam-tam''' : un tam-tam descendait d’un taba et demandait à être tapé, si la personne refusait de battre le tam-tam (refusait d’obtempérer, le génie me tuait. Un jour, c’est tombé sur un forgeron celui-ci le battit jusqu’à en trouer la peau avec un marteau et depuis lors, plus personne n’a revue le génie.<br />
<br />
'''Le Soto au bébé''' : un bébé portant une ceinture de perles (bine-bine) descendait brusquement d’un soto (Ficus Capensis) et barrait le chemin au passant, il grandissait à vue d’œil. Un laobé qui est tombé sur lui un jour l’a battu et il a disparu depuis. <br />
<br />
'''La Djinn toubabesse''' : un génie avec l’apparence d’une jeune femme blanche descendait du soto (Ficus Capensis) de l’école des filles et demandait à avoir des rapports sexuels avec le passant. Son partenaire, chanceux ou malchanceux, mourrait aussitôt après le rapport.<br />
<br />
'''La légende Ndiantanté''' : deux baobabs de part et d’autre de la rue et qui étreignaient à mort les téméraires qui y passaient la nuit.<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : lieu de passage et arbre nourricier.<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : cueillette de feuilles pour préparation culinaire et consommation des fruits. <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : symbole des mystères du monde invisible<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : tradition à laquelle il faut sacrifier sous peine de sanction<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
MBAYE Abdoulaye, ancien maire de Sokone<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
===Sitographie===<br />
<br />
http://chenobab.blogspot.com/2011/04/le-symbolisme-du-baobab.html consulté le 27/06/2014<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0186_:_Baak_o_mbetiane_(les_coins_myst%C3%A9rieux_de_Sokone)&diff=4963IVRAF FO 0186 : Baak o mbetiane (les coins mystérieux de Sokone)2014-09-19T16:03:49Z<p>Wade : /* Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0186<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Baobab, arbre <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
''Baak o mbecaan ou Baak o mbétiane'' (Baobab de la danse) <br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
Sokone<br />
<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
Sur la route de Bambougar<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres des sérères<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Indéterminée<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Le baobab est l'emblème du Sénégal. En dehors des fréquentes rencontres avec cet arbre dans la nature, son image se trouve mêlée de façon étroite à la vie du pays : logos en tous genres, publicités de produits divers, références, citations, emblème de tampons administratifs... Il a inspiré les poètes, les écrivains, les peintres, les photographes, les scientifiques, les médecins... On lui a découvert mille usages... C'est donc un être déjà peu banal. Mais en plus, il flotte autour de lui un parfum de mystère, de légendes...C’est un symbole présent dans de nombreux mythes africains où il est associé aux mystères des génies comme celui qui nous est conté à Sokone. <br />
<br />
D'après les mythes, sur la route de Bambougar, en sortant de Sokone, le baobab qui s’y dresse (imposant sa domination sur tous les arbres environnants) serait habité par un génie farceur lequel imposait aux étrangers qui passaient, d’esquisser des pas de danses en traversant au risque d’avoir maille à partir avec lui. Ainsi les récalcitrants se voyaient-ils immobilisés des heures durant jusqu’à ce qu’ils sacrifient à la tradition. C’est une force mystique qui les retenait. Ils ont appelé ce mystérieux arbre en langue sérère « Baak o mbecaan », baobab de la danse (en français). Personne à Sokone ne peut dire l’origine de ce mythe et pourtant tout le monde s’y conforme. Le génie ne ferait subir sa punition qu’aux étrangers, les sokonois de souche étant épargnés.<br />
<br />
Ainsi existe-t-il plein de coins mystérieux à Sokone inspirateurs de mille et une légendes et mythes mettant en scène des arbres.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Symbole présent dans de nombreux mythes africains où il est associé aux mystères des génies, le Baobab est aujourd’hui, dans le monde entier, devenu un symbole moderne avec un nouveau contenu plus simple : la grandeur de l’Afrique, de sa culture et de sa pérennité. Pérenne, baak o mbetiane l’est car son histoire n’a pas d’âge. <br />
<br />
C’est dans la commune de Sokone, sur la route de Bambougar, que se dresse le majestueux baobab au milieu du tann. L’arbre a un diamètre d’une dizaine de mètres pour une hauteur de 25 m environs. Un arbuste s’enroule telle une liane sur l’énorme tronc du baobab, divisé en deux tels des siamois. Le devant du tronc présente un orifice qui pourrait faire pénétrer un adulte dans dedans.<br />
<br />
En cette période de l’année, il a perdu toutes ses feuilles. L’air gauche des branches forme un arc qui touche presque le sol et l’eau en marée basse. Ses différentes branches et ramifications donnent, de loin, l’image d’un épouvantail.<br />
<br />
Cependant le milieu subit de plus en plus l’influence des changements climatiques avec une forte salinisation du sol. Cette situation est à l’origine de la faible présence de végétation aux environs du baobab. Seuls de petits arbustes dispersés ça et là ornent le décor. Derrière le baobab, sous son ombre, se trouve Prosopis africana.<br />
<br />
Pour les peuples d’Afrique, bien que l’attachement aux mythes traditionnels semble en déclin, le baobab reste un symbole important du savoir ancestral et de la réflexion philosophique.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Le Taba au tam-tam''' : un tam-tam descendait d’un taba et demandait à être tapé, si la personne refusait de battre le tam-tam (refusait d’obtempérer, le génie me tuait. Un jour, c’est tombé sur un forgeron celui-ci le battit jusqu’à en trouer la peau avec un marteau et depuis lors, plus personne n’a revue le génie.<br />
<br />
'''Le Soto au bébé''' : un bébé portant une ceinture de perles (bine-bine) descendait brusquement d’un soto (Ficus Capensis) et barrait le chemin au passant, il grandissait à vue d’œil. Un laobé qui est tombé sur lui un jour l’a battu et il a disparu depuis. <br />
<br />
'''La Djinn toubabesse''' : un génie avec l’apparence d’une jeune femme blanche descendait du soto (Ficus Capensis) de l’école des filles et demandait à avoir des rapports sexuels avec le passant. Son partenaire, chanceux ou malchanceux, mourrait aussitôt après le rapport.<br />
<br />
'''La légende Ndiantanté''' : deux baobabs de part et d’autre de la rue et qui étreignaient à mort les téméraires qui y passaient la nuit.<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : lieu de passage et arbre nourricier.<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : cueillette de feuilles pour préparation culinaire et consommation des fruits. <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : symbole des mystères du monde invisible<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : tradition à laquelle il faut sacrifier sous peine de sanction<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0186_:_Baak_o_mbetiane_(les_coins_myst%C3%A9rieux_de_Sokone)&diff=4962IVRAF FO 0186 : Baak o mbetiane (les coins mystérieux de Sokone)2014-09-19T15:57:26Z<p>Wade : /* Description */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0186<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Baobab, arbre <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
''Baak o mbecaan ou Baak o mbétiane'' (Baobab de la danse) <br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
Sokone<br />
<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
Sur la route de Bambougar<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres des sérères<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Indéterminée<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Le baobab est l'emblème du Sénégal. En dehors des fréquentes rencontres avec cet arbre dans la nature, son image se trouve mêlée de façon étroite à la vie du pays : logos en tous genres, publicités de produits divers, références, citations, emblème de tampons administratifs... Il a inspiré les poètes, les écrivains, les peintres, les photographes, les scientifiques, les médecins... On lui a découvert mille usages... C'est donc un être déjà peu banal. Mais en plus, il flotte autour de lui un parfum de mystère, de légendes...C’est un symbole présent dans de nombreux mythes africains où il est associé aux mystères des génies comme celui qui nous est conté à Sokone. <br />
<br />
D'après les mythes, sur la route de Bambougar, en sortant de Sokone, le baobab qui s’y dresse (imposant sa domination sur tous les arbres environnants) serait habité par un génie farceur lequel imposait aux étrangers qui passaient, d’esquisser des pas de danses en traversant au risque d’avoir maille à partir avec lui. Ainsi les récalcitrants se voyaient-ils immobilisés des heures durant jusqu’à ce qu’ils sacrifient à la tradition. C’est une force mystique qui les retenait. Ils ont appelé ce mystérieux arbre en langue sérère « Baak o mbecaan », baobab de la danse (en français). Personne à Sokone ne peut dire l’origine de ce mythe et pourtant tout le monde s’y conforme. Le génie ne ferait subir sa punition qu’aux étrangers, les sokonois de souche étant épargnés.<br />
<br />
Ainsi existe-t-il plein de coins mystérieux à Sokone inspirateurs de mille et une légendes et mythes mettant en scène des arbres.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Symbole présent dans de nombreux mythes africains où il est associé aux mystères des génies, le Baobab est aujourd’hui, dans le monde entier, devenu un symbole moderne avec un nouveau contenu plus simple : la grandeur de l’Afrique, de sa culture et de sa pérennité. Pérenne, baak o mbetiane l’est car son histoire n’a pas d’âge. <br />
<br />
C’est dans la commune de Sokone, sur la route de Bambougar, que se dresse le majestueux baobab au milieu du tann. L’arbre a un diamètre d’une dizaine de mètres pour une hauteur de 25 m environs. Un arbuste s’enroule telle une liane sur l’énorme tronc du baobab, divisé en deux tels des siamois. Le devant du tronc présente un orifice qui pourrait faire pénétrer un adulte dans dedans.<br />
<br />
En cette période de l’année, il a perdu toutes ses feuilles. L’air gauche des branches forme un arc qui touche presque le sol et l’eau en marée basse. Ses différentes branches et ramifications donnent, de loin, l’image d’un épouvantail.<br />
<br />
Cependant le milieu subit de plus en plus l’influence des changements climatiques avec une forte salinisation du sol. Cette situation est à l’origine de la faible présence de végétation aux environs du baobab. Seuls de petits arbustes dispersés ça et là ornent le décor. Derrière le baobab, sous son ombre, se trouve Prosopis africana.<br />
<br />
Pour les peuples d’Afrique, bien que l’attachement aux mythes traditionnels semble en déclin, le baobab reste un symbole important du savoir ancestral et de la réflexion philosophique.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0186_:_Baak_o_mbetiane_(les_coins_myst%C3%A9rieux_de_Sokone)&diff=4961IVRAF FO 0186 : Baak o mbetiane (les coins mystérieux de Sokone)2014-09-19T15:56:07Z<p>Wade : /* Historique et description */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0186<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Baobab, arbre <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
''Baak o mbecaan ou Baak o mbétiane'' (Baobab de la danse) <br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
Sokone<br />
<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
Sur la route de Bambougar<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres des sérères<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Indéterminée<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Le baobab est l'emblème du Sénégal. En dehors des fréquentes rencontres avec cet arbre dans la nature, son image se trouve mêlée de façon étroite à la vie du pays : logos en tous genres, publicités de produits divers, références, citations, emblème de tampons administratifs... Il a inspiré les poètes, les écrivains, les peintres, les photographes, les scientifiques, les médecins... On lui a découvert mille usages... C'est donc un être déjà peu banal. Mais en plus, il flotte autour de lui un parfum de mystère, de légendes...C’est un symbole présent dans de nombreux mythes africains où il est associé aux mystères des génies comme celui qui nous est conté à Sokone. <br />
<br />
D'après les mythes, sur la route de Bambougar, en sortant de Sokone, le baobab qui s’y dresse (imposant sa domination sur tous les arbres environnants) serait habité par un génie farceur lequel imposait aux étrangers qui passaient, d’esquisser des pas de danses en traversant au risque d’avoir maille à partir avec lui. Ainsi les récalcitrants se voyaient-ils immobilisés des heures durant jusqu’à ce qu’ils sacrifient à la tradition. C’est une force mystique qui les retenait. Ils ont appelé ce mystérieux arbre en langue sérère « Baak o mbecaan », baobab de la danse (en français). Personne à Sokone ne peut dire l’origine de ce mythe et pourtant tout le monde s’y conforme. Le génie ne ferait subir sa punition qu’aux étrangers, les sokonois de souche étant épargnés.<br />
<br />
Ainsi existe-t-il plein de coins mystérieux à Sokone inspirateurs de mille et une légendes et mythes mettant en scène des arbres.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Symbole présent dans de nombreux mythes africains où il est associé aux mystères des génies, le Baobab est aujourd’hui, dans le monde entier, devenu un symbole moderne avec un nouveau contenu plus simple : la grandeur de l’Afrique, de sa culture et de sa pérennité. Pérenne, baak o mbetiane l’est car son histoire n’a pas d’âge. q<br />
<br />
C’est dans la commune de Sokone, sur la route de Bambougar, que se dresse le majestueux baobab au milieu du tann. L’arbre a un diamètre d’une dizaine de mètres pour une hauteur de 25 m environs. Un arbuste s’enroule telle une liane sur l’énorme tronc du baobab, divisé en deux tels des siamois. Le devant du tronc présente un orifice qui pourrait faire pénétrer un adulte dans dedans.<br />
<br />
En cette période de l’année, il a perdu toutes ses feuilles. L’air gauche des branches forme un arc qui touche presque le sol et l’eau en marée basse. Ses différentes branches et ramifications donnent, de loin, l’image d’un épouvantail.<br />
<br />
Cependant le milieu subit de plus en plus l’influence des changements climatiques avec une forte salinisation du sol. Cette situation est à l’origine de la faible présence de végétation aux environs du baobab. Seuls de petits arbustes dispersés ça et là ornent le décor. Derrière le baobab, sous son ombre, se trouve Prosopis africana.<br />
<br />
Pour les peuples d’Afrique, bien que l’attachement aux mythes traditionnels semble en déclin, le baobab reste un symbole important du savoir ancestral et de la réflexion philosophique.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0188_:_Le_village_de_Ndiaff%C3%A9_Ndiaff%C3%A9&diff=4960IVRAF FO 0188 : Le village de Ndiaffé Ndiaffé2014-09-19T13:44:39Z<p>Wade : /* Localisation */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0188<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
11/03/2014<br />
<br />
13/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
WADE Mame Coumba<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Village <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Ndiaffé Ndiaffé <br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
Sokone<br />
<br />
===Communauté Rurale===<br />
<br />
Diossong<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Ndiaffé Ndiaffé<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°53’29 <br />
<br />
Longitude :16°19’38<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Diaffé Sarr <br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Vers XIVème siècle <br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Le village de Ndiaffé Ndiaffé fut fondé vers le XIVème siècle par deux originaires du Gabou : Diaffé Sarr et Layti Senghor. Ces derniers, après avoir quitté leur Gabou natal, s’installèrent tout d’abord avec leurs sœurs maternelles dans le royaume du Sine où ils vécurent durant quelques temps. Après ce court séjour, les deux cousins quittèrent ce terroir et s’installèrent à nouveau dans le village de Diossong où ils quittaient tous les jours pour aller à la chasse à Dabou Ngaay. <br />
<br />
Prenant chaque matin deux chemins différents, les deux cousins traversaient tous l’actuel village de Ndiaffé Ndiaffé: Diaffé Sarr passait par le puits Sambame Sarr et Layti Senghor par l’actuel Nguel maack (place publique).<br />
<br />
Cependant, dès sa première journée de chasse, Diaffé Sarr découvrit des traces de vie humaine par l’intermédiaire d’outils aratoires accrochés sur un jujubier. Les jours qui suivent, il choisit un arbre dit santan (arbre local: Daniella olivieri) à coté d’une termitière pour se reposer au beau milieu de la journée. <br />
<br />
Ainsi, au cours de sa sieste, il remarqua à deux reprises un oiseau du nom « thiik thior » qui chantait entre les branches de l’arbre et se cachait par la suite dans un petit trou de la termitière. En ressortant, l’oiseau éclaboussait quelques gouttes d’eau sur le corps de Diaffé Sarr.<br />
<br />
Très curieux, ce dernier vint le lendemain avec une arme et agrandit le trou. Diaffé lança une pierre dedans et pointa son oreille sur le trou. Soudain, il entendit un bruit qui renseigne de la présence d’eau de cette termitière. <br />
<br />
Le jour suivant, Diaffé Sarr élargit encore le trou de la termitière et puisa de l’eau à l’aide d’un bac. De retour à la maison, il le présenta à son cousin, Layti Senghor en le proposant de s’installer ensemble dans ce site car il a découvert un puits et les ressources naturelles étaient disponibles. <br />
Ainsi, Layti accepta et lui proposa de choisir comme place publique un grand arbre qu’il avait découvert sur le chemin. Ce site appelé « Ngel Maack » abrite jusqu’à présent la place publique du village et le puits nommé Sambame Sarr a durant plusieurs années fait le bonheur des populations de Ndiaffé.<br />
Par ailleurs, en quittant Diossong pour s’installer à l’actuel village de Ndiaffé Ndiaffé, les deux cousins s’arretèrent sous un arbre dit Soto (Ficus capensis) pour se reposer et en profiter pour aborder ensemble la question du chef de village. Au cours de la discussion, Layti Senghor proposa à Diaffé Sarr le fauteuil de chef de village car il était déjà chef de famille et de plus il avait découvert le puits Sambame Sarr. Mais cette proposition fut rejetée par Diaffé qui voulait toujours faire valoir le droit d’aînesse. Se renvoyant la balle, Diaffé Sarr finit par accepter et devint le chef de village de Ndiaffé Ndiaffé.<br />
<br />
Des années durant, le village de Ndiaffé Ndiaffé s’agrandissait petit à petit. Par conséquent, Layti Senghor et Diadié Sarr (frère de Diaffé Sarr) décidèrent de fonder chacun son propre village. Dans cette dynamique, Diaffé Sarr délimita son terroir pour le droit de feu. Il alluma un feu de part et d’autre du village de Ndiaffé Ndiaffé et chacun d’entre eux (Layti et Diadié) s’installa là où la flamme s’est éteinte.<br />
<br />
Layti Senghor fonda l’actuel village de Djinack et Diadié Sarr le village de Mboudaay<br />
<br />
En somme, plusieurs villages environnants et même de la Gambie sont originaires de Ndiaffé Ndiaffé.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Ndiaffé Ndiaffé est un ancien village Sérère situé à environ cinq kilomètres (5Km) de la Commune de Sokone (département de Foundiougne). Le village est limité à l’Est par Mbowène et Ndiobène, à l’Ouest par Sokone et Mbouloum, au Nord par Darou et Diameguene et au Sud par Thiamène et Ndiayène Ndiaffé.<br />
Ce village traditionnel, fondé au XIVème siècle, doit son toponyme à son fondateur et chef de village Diaffé Sarr. <br />
<br />
Sur une superficie d’environ plusieurs mètres carrés, le village compte 127 carrés et abrite en son sein une végétation essentiellement composée de khaya senegalensis (Khay), de Cola cordifolia (Taba), de Rônier, de combrétum glutinosum (Rat), Ficus capensis (Soto), Guiera senegalensis (Nguer), Acacia albida (kadd),…<br />
<br />
Le village dispose aussi d’une forêt classée de 280 ha partagée entre les villages de Mbouloum, Ndiaffé Ndiaffé, Keur Aliou Gueye, Ndiayène Wolof, ….<br />
Avec une population d’environ 935 âmes, le village est peuplé à 99% de Sérères autochtones et 100% de musulmans comme en atteste la présence d’une grande et de trois petites mosquées.<br />
<br />
L’architecture de Ndiaffé Ndiaffé est largement dominée par des maisons tradi- moderne. Ces dernières sont en général des cases en dur (ciment) avec des toitures en feuilles de rônier et des clôtures en palissages.<br />
<br />
En outre, le village reste très enclavé et souffre d’un manque crucial d’infrastructures. Hormis l’existence d’une école primaire qui date de 1961 et d’une case de santé, il ne dispose d’aucune route praticable et souffre d’absence d’électricité et d’eau courante. L’approvisionnement en eau potable se fait à partir des puits du village car le forage de Mbowène ne fournit pas une eau de très bonne qualité. <br />
<br />
Néanmoins, la population de Ndiaffé semble très organisée à travers deux associations de jeunes et des groupements d’intérêt économique. <br />
<br />
Les hommes s’activent en majorité dans l’agriculture, le transport, le commerce… et les femmes dans la transformation de noix d’acajou, le maraîchage. Ces dernières se sont en majorité regroupées au sein d’un GIE donné Natangué et qui compte près 120 membres.<br />
<br />
Par ailleurs, le village de Ndiaffé Ndiaffé abrite annuellement un gala de lutte traditionnelle organisé par les associations de jeunes. Cette manifestation par sa richesse et sa diversité réunit l’ensemble des fils du terroir pendant plusieurs jours.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Gabou''' : Pays d’origine des fondateurs du village.<br />
<br />
'''Le royaume du Sine''': terroir où les fondateurs se sont installés en premier après avoir quitté le Gabou.<br />
<br />
'''Diossong''' : Village où Diaffé Sarr et Layti Senghor résidaient avant de découvrir Ndiaffé Ndiaffé.<br />
<br />
'''Djinack''' : Village fondé par Layti Senghor.<br />
<br />
'''Mboudaay''' : Village fondé par Diadié Sarr (frère de Diaffé Sarr).<br />
<br />
'''Ba doudou, Diaglé et Keur Aliou Gueye''' : sont tous originaires de Ndiaffé.<br />
<br />
'''Keur abdou Yacine''' : Village plus ancien que Ndiaffé Ndiaffé.<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Anecdote de « Mbame no Khone » ou Taba (Cola cordifolia) des morts''' : Cet arbre fut une escale pour les habitants de Ba doudou, Diaglé , Aliou Gueye qui venaient enterrer leurs morts à Ndiaffé Ndiaffé Ndiaffé.<br />
<br />
'''Anecdote de « Baack no Ngawlou » (baobab griot)''': c’est dans ce baobab qu’on enterrait des griots sérères du village ou ceux ayant leur origine dans le village de Ndiaffé Ndiafé. Ainsi, pour les sérères de ce village, cet acte était une obligation car dit-on qu’un griot enterré à ciel ouvert entrainerait un rhume grave pouvant même être mortelle pour la population.<br />
<br />
'''Légende de «Takhar no Saint Louis» ou «garing no Ndar»'''. Cet arbre local a quitté la ville de Saint-Louis pour s’implanter dans le village de Ndiaffé Ndiaffé. Après son arrivée, un vieux originaire de Saint-Louis le reconnu et l’annonça à la population de Ndiaffé. Après cette information, les villageois très émus organisèrent une fête pour souhaiter bienvenu à la l’arbre. <br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'élément patrimonial===<br />
<br />
'''Anecdote de Maba''' : les anciens du village, empêchèrent mystiquement Maba Diakhou Ba de rentrer dans le village lors de ses mouvements d’islamisation. Il est juste passé devant le Taba (arbre local) à l’entrée du village.<br />
<br />
'''Anecdote 2''' : « Les anciens de Ndiaffé avaient des pouvoirs surnaturels qui les permettaient de sentir un danger et trouver des solutions à la question » . Mamadou Koo<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''': Lieu d’habitation et d’activité agricole<br />
<br />
'''Fonction actuelle''': Lieu d’habitation et d’activités économiques <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'élément patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : Village de la communauté Rurale de … <br />
<br />
'''Signification actuelle''' : Les habitants du village se glorifie de leur appartenance à ce terroir à cause de la bravoure et des connaissances mystiques des anciennes générations<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
Concernant la fondation du village de Ndiaffé Ndiaffé, une autre source souligne qu’il a été fondé vers 1700 après les village de Diossong et Keur abdou Yacine.<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
Koor Gnambo , Doyenne, Ndiaffé Ndiaffé <br />
<br />
Koor Mamadou (fils), chef de Village Ndiaffé Ndiaffé<br />
<br />
KOR Mamadou, Doyen du village, Ndiaffé Ndiaffé <br />
<br />
KOR Ndig, Issa, Ibou et Daouda, Habitants du Village<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
===Sitographie===<br />
<br />
https://sites.google.com/site/tourisjokkoo1/a-propos<br />
<br />
https://sites.google.com/site/tourisjokkoo1/nos-activites<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie: Village]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0187_:_Les_sites_sacr%C3%A9s_de_Ndiaff%C3%A9_Ndiaff%C3%A9&diff=4959IVRAF FO 0187 : Les sites sacrés de Ndiaffé Ndiaffé2014-09-19T13:42:43Z<p>Wade : /* Localisation */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0187<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
11/03/2014<br />
<br />
13/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
WADE Mame Coumba<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Sites<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Sites Mythiques de Ndiaffé Ndiaffé <br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
Sokone<br />
<br />
===Communauté Rurale===<br />
<br />
Diossong<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Ndiaffé Ndiaffé<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°53’29<br />
<br />
Longitude :16°19’38<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres du village <br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
indéterminée<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Les lieux mythiques témoignent des pratiques animistes préhistoriques des peuples d’Afrique, d’Asie et même d’Europe. Très ancrés dans la culture des populations locales, ces lieux rythment la vie de certaines communautés particulièrement celles d’Afrique noire.<br />
<br />
Au Sénégal, ces sites mythiques jouent un rôle essentiel dans certains villages comme Ndiaffé Ndiaffé où ils sont, la plupart du temps, considérés comme lieux de mémoires et véritables vecteurs identitaires. <br />
<br />
Dans ce village sérère du département de Foundiougne, l’importance de ces sites symbolise la richesse du patrimoine historique et l’attachement aux valeurs ancestrales. Par conséquent, la population villageoise présente ces lieux comme des sites historiques, magiques, religieux et culturels, et qui sont habités par un ou plusieurs génies, dieux ou ancêtres. Ils représentent aussi des intermédiaires incontournables entre les habitants et leurs ancêtres ou divinité. Ceci pousse les populations de Ndiaffé Ndiaffé à y effectuer des sacrifices ou prières pour la santé, la prospérité, la maternité, une bonne saison pluvieuse, les calamités naturelles, les personnes mal intentionnées,…<br />
<br />
Toutefois, à Ndiaffé Ndiaffé, ces pratiques animistes continuent de jouer un rôle important dans le village comme en atteste la présence de près d’une dizaine de sites sacrés. Ces derniers, répertoriés par la population locale, sont étroitement liés à l’histoire du village. A titre d’exemples on peut citer:<br />
<br />
-« Mbame no Khone » : Appelé Mbame no Khone ou Taba (Cola cordifolia) des morts, cet arbre fut une escale pour les habitants de Ba doudou, Diaglé , Aliou Gueye qui venaient enterrer leurs morts à Ndiaffé Ndiaffé. Arrivés au niveau de cet arbre, les accompagnants déposaient la dépouille et observaient une pause en battant des tam-tams pour annoncer la nouvelle aux populations de Ndiaffé Ndiaffé. Ainsi ces derniers les rejoignaient avec des claquements de mains et ensemble ils accompagnaient le défunt jusqu’à sa dernière demeure. <br />
<br />
-« Mbame nou rew » (Taba des femmes): Ce site sacré, très tôt découvert par Yandé Dabo Maack plus connue sous le nom de Mame Yandé, regorge d’énormes secrets mystiques. Sachant que le djinn de l’arbre ne s’intéresse qu’aux femmes, Mame Yandé, usant de ses pouvoirs de saltigué (mystiques), convia pour la première fois toutes les femmes du village à une cérémonie de prière autour de cet arbre appelé Taba (Cola cordifolia). <br />
<br />
Après le décès de Mame Yandé, les femmes du village assurèrent la pérennisation de cette cérémonie sous la direction d’une femme saltigué nommé Gangoumel (responsable des prières). Cette dernière, respectée par toutes les femmes, devrait être une femme dotée de pouvoir surnaturel afin de communiquer avec le djinn du lieu.<br />
<br />
Cette rencontre à « Mbame nou Rew » avaient lieu à l’approche de l’hivernage et permettaient aux dames de régler leurs problèmes personnels et ceux du village. Cette cérémonie rythmée de chants, danses et prédictions, voyait en plus des femmes de Ndiaffé Ndiaffé, la participation d’autres femmes ayant leur d’origine dans le village et résidant dans les villages environnants ou en Gambie.<br />
<br />
-« Nguel Maack » : Avant la fondation du village de Ndiaffé Ndiaffé, Layti Senghor, cousin de Diaffé Sarr (fondateur du village) passait par l’actuel Nguel maack pour partir à la chasse. Ainsi, après que Diaffé Sarr lui a proposé de s’installer dans ce village, Layti Senghor lui proposa que ce site soit retenu pour abriter la place publique. Depuis, ce lieu fut un des lieux d’intronisation des rois et une place où se réunissaient tous les hommes initiés pour résoudre certains problèmes du village ou pour prier. <br />
<br />
-« Baack no Ngawlou » (baobab griot): c’est un baobab traditionnel où l’on enterrait des griots sérères du village ou ceux ayant leur origine dans le village de Ndiaffé Ndiafé. Ainsi, pour les sérères de ce village, cet acte était une obligation car dit-on qu’un griot enterré à ciel ouvert entrainerait un rhume grave pouvant même être mortel pour la population.<br />
<br />
Toutefois, après l’annonce du décès d’un griot, un responsable saltigué se chargeait de rassembler tous les villageois pour accompagner le défunt. Devant le baobab parents et amis, assistaient à une véritable démonstration de force physique et mystique avant l’enterrement du défunt. Chacun voulant être le héros du jour, seul le plus mystique et le plus courageux des griots parvenait à entrer le défunt dans le baobab. Les non griots n’avaient que le droit d’assister à la scène. L’enterrement était rythmé de beuverie, de tam-tams, de chants et danses…<br />
<br />
A l’intérieur du baobab, le défunt devait s’adosser au tronc de l’arbre et garder une position verticale. Une porte en zinc fermait l’entrée du Baobab.<br />
« Sambame Sarr » : Sambame Sarr est un puits dont toute la population de Ndiaffé Ndiaffé ignore l’acteur. Néanmoins, Diaffé Sarr au cours de ses opérations de chasses, se reposait au milieu de la journée, sous un arbre local (santanc ou Danniellia Oliveri) à côté d’une termitière. Ainsi, il remarqua à deux reprises un oiseau du nom « thiik thior » qui chantait entre les branches et se cachait sous un petit trou de la termitière. En ressortant, l’oiseau éclaboussait quelques gouttes d’eau sur le corps de Diaffé Sarr.<br />
<br />
Très curieux de découvrir ce qui se cache dedans, Diaffé vint le lendemain avec une arme blanche et agrandit le trou. Ainsi, il lança une pierre dedans et pointa son oreille sur le trou. Soudain, il entendit un bruit qui renseigne de la présence d’eau de cette termitière. Depuis il a été la principale source d’approvisionnement du village jusqu’à son tarissement. <br />
<br />
-«Takhar no Saint Louis» ou «garing no Ndar» est un arbre local qui a migré de Saint-Louis au village de Ndiaffé Ndiaffé. Cependant, après son implantation dans le village de Ndiaffé Ndiaffé , un vieux originaire de Saint-Louis le reconnu et affirma à la population autochtone que cet arbre est venu de Saint-Louis pour s’installer dans le village. Après cette information, les villageois très émus organisèrent une fête pour lui souhaiter la bienvenue. Depuis l’arbre joua un rôle important dans le village car il renseignait toujours sur le déroulement de la saison pluvieuse.<br />
<br />
-« Forêt classée de Ndiaffé Ndiaffé » : Avant le classement de la forêt de Ndiaffé, la famille de Layti Senghor fondateur du village de Djinack y effectuait des Cuur (libations). Ce Cuur avait pour vocation de démanteler toute personne ou esprit maléfique autour des villages. le dernier sa cuur à y avoir effectué des libations est Diaffé Senghor de Diongone. Le Cuur se situait au niveau de la forêt de Senghor.<br />
<br />
-Teenou Bour (Ngass no maad) ou puits du roi : en partant pour un voyage, la population de Ndiaffé préférait passer à cheval devant ce puits afin d’avoir une idée sur l’issue de leur séjour. Et selon la réaction du cheval, l’intéressé saura si son séjour se passera comme prévu ou non. Si l’animal passe tranquillement devant le puits, la personne peut être rassurée mais au cas contraire, le cheval galopait jusqu’à le faire tomber. <br />
<br />
En outre, à ces sites pris à titre d’exemple, s’ajoutent d’autres comme Kaaraano : qui appartient à la famille diouf, Loungougne… <br />
<br />
Toutefois, ces sites sacrés, dont certains font l’objet d’attraction touristique, revêtent à la fois une dimension mystique et culturelle. Par conséquent ces lieux sont préservés grâce au respect des traditions, à la crainte qu'inspirent les esprits qu'ils hébergent et aux interdits religieux qui réglementent leurs abords. <br />
<br />
Cependant, les pratiques religieuses associées à ces sites sacrés subissent la concurrence de l’islam, le recul de la tradition animiste et la scolarisation dans le village de Ndiaffé. Ainsi, ces sites sacrés tendent de plus en plus à disparaître sous l’influence du recul de la tradition.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
''Texte libre''<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
Passable<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Foundiougne''' : Département abritant ces sites sacrés.<br />
<br />
'''Sokone''' : Le village de Ndiaffé Ndiaffé fait partit de la commune de Sokone.<br />
<br />
Les villages de '''Ba doudou, Diaglé , Aliou Gueye''' : Ils quittaient leur villages pour enterrer leurs morts à Ndiaffé Ndiaffé.<br />
<br />
'''Gambie''' : Les femmes de Ndiaffé Ndiaffé résidant dans cette république viennent assister à la cérémonie des femmes à ''Mbame no rew''.<br />
<br />
'''Saint Louis''' : Un arbre local a quitté cette ville pour venir s’implanter à Ndiaffé Ndiaffé.<br />
<br />
'''Djinack''' : Village où réside la famille de Layti Senghor qui effectuait des ''Cuur'' (libations) dans la forêt classée de Ndiaffé Ndiaffé.<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : lieux de recueillement, de prières, de prédiction, de libation … <br />
<br />
'''Fonction actuelle''' : lieux de prières, de libation, lieu de mémoire <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'élément patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : Patrimoine culturel du village de Ndiaffé Ndiaffé <br />
<br />
'''Signification actuelle''' : Les sites sacrés de Ndiaffé Ndiaffé constituent un patrimoine culturel très riche faisant la particularité du village de Ndiaffé Ndiaffé. Ainsi, même si certaines pratiques autour de quelques sites sacrés sont abandonnées, la population en garde toujours les souvenirs et préserve soigneusement les vestiges.<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
Koor Gnambo , Doyenne, Ndiaffé Ndiaffé <br />
<br />
Koor Mamadou (fils), chef de Village Ndiaffé Ndiaffé<br />
<br />
KOR Mamadou, Doyen du village, Ndiaffé Ndiaffé <br />
<br />
KOR Ndig, Issa, Ibou et Daouda, Habitants du Village<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Arbonnier Michel, « Arbres, arbustes et lianes des zones sèches d'Afrique de l'Ouest »,<br />
Editions Quae, 2002 - 573 pages<br />
<br />
Juhé-Beaulaton Dominique, « Forêts sacrées et sanctuaires boisés: des créations culturelles et biologiques (Burkina Faso, Togo, Bénin) », KARTHALA Editions, 2010 - 280 pages<br />
<br />
Kapiten Didier Mupaya, « Mystère du Christ et expérience africaine: rites et histoire du Congo comme témoignage de vérité chrétienne », L'Harmattan, 2008 - 492 pages<br />
<br />
===Sitographie===<br />
<br />
http://suite101.fr/article/bois-sacres-en-afrique-louest-animisme-tourisme-et-ecologie-a24968#.U4Bt4dIhCbE<br />
<br />
http://www.buddhachannel.tv/portail/spip.php?article1533<br />
<br />
http://www.mediaterre.org/actu,20140415111001,5.html<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie: Site]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0176_:_For%C3%AAt_class%C3%A9e_de_Ndiaff%C3%A9_Ndiaff%C3%A9&diff=4958IVRAF FO 0176 : Forêt classée de Ndiaffé Ndiaffé2014-09-19T13:33:35Z<p>Wade : /* Localisation */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0176<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
07/01/2014<br />
<br />
11/03/2014<br />
<br />
13/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
WADE Mame Coumba<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Forêt<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Forêt classée de Ndiaffé Ndiaffé, Forêt classée de Sokone<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
Sokone<br />
<br />
===Communauté Rurale===<br />
<br />
Diossong<br />
<br />
===Villages===<br />
<br />
Ndoffane, Thiamène, Diogone bambara, Diossong, Lérane Sambou, Diaguelé, Sokone, Tallène, Ndiaffé Ndiaffé...<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°53' nord <br />
<br />
Longitude : 16° 21' ouest<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Les colonisateurs<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
1936<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Le Sénégal, à l’instar de beaucoup de pays du Sahel, est confronté à un processus de désertification et de dégradation de son environnement. Cette situation résultant des effets péjoratifs du changement climatique, combinés aux actions anthropiques néfastes (défrichement agricole, feux de brousse répétitifs, surexploitation surpâturage, braconnage etc.) a poussé les colonisateurs à adopter un système de classement de certaines forêts durant cette période. <br />
<br />
Ainsi, entre 1932 et 1960, 87 forêts ont été classées dans le pays. Suivant cette logique le gouvernement sénégalais enregistre actuellement près de 213 forêts classées (CSE) placées sous le contrôle du service des eaux, forêts, chasse et conservation des sols au niveau des différentes régions.<br />
<br />
Ainsi, le secteur de Sokone, fut parmi les premières zones forestières à avoir bénéficié d’un classement d’une dizaine de forêts entre 1930 et 1950. La forêt classée de Sokone communément appelé à tort forêt classée de Ndiaffé Ndiaffé (du fait de sa proximité avec ce village) en fait partie. <br />
<br />
Toutefois, cette dernière fut dans le passé un riche patrimoine culturel, économique et pharmaceutique que les habitants des villages environnants exploitaient rationnellement suivant un principe de cogestion et de respect des lieux de mémoires de chaque communauté. Aussi, elle fut un lieu de méditation, de culte et d'initiation mais aussi un lieu permettant aux communautés autochtones de maintenir la solidarité intra et intergénérationnelle. <br />
<br />
Cette forêt participait économiquement à l’amélioration des conditions de vie des populations villageoises surtout en période de soudure grâce à la fourniture d’une large gamme de produits forestiers (charbon de bois, bois, fruits…).<br />
<br />
Du coté de la pharmacopée, la forêt de Ndiaffé Ndiaffé jouait un rôle important car les ressources naturelles (écorces d'arbres, racines, plantes, feuilles, sève) étaient utilisées suivant pour soigner tous types de maladie. <br />
<br />
Cependant, en 1936 le colonisateur décida de classer ce patrimoine forestier de Ndiaffé-Ndiaffé suite à l’arrêté 1124 du 05 mai 1936. Au lendemain des indépendances, le gouvernement sénégalais confia la forêt classée de Ndiaffé au service des eaux et forets. Ainsi, la gestion échappait donc à la population riveraine, or ces agents forestiers n’avaient ni les moyens humains, ni les moyens financiers nécessaires pour lutter contre la régression des espaces. <br />
<br />
En 1996, les textes sur la décentralisation, notamment la Loi n° 96–07 du 22 mars 1996 qui transfère certaines compétences aux collectivités locales en matière d’environnement et de gestion des ressources naturelles, ainsi que le Code forestier de 1998, changèrent la donne en prônant une large responsabilisation des populations locales à la gestion de ces forêts. <br />
<br />
Depuis cette date, le service des eaux et forets de Sokone assurent au niveau de la forêt de Ndiaffé-Ndiaffé le service technique, détermine les aires de culture, procède à des aménagements et à une surveillance beaucoup plus stricte de la forêt. <br />
<br />
L’usage d'usufruit (coupe du bois domestique, le ramassage du bois mort, plante médicinale, alimentaire, palissade) est accordé aux populations riveraines de cette forêt. En dehors de ces quelques droits d'usage accordés aux populations riveraines, l'exploitation des forêts classées est interdite.<br />
<br />
Toutefois des actions de reboisement dans forêt pour la restauration d’espèces locales et le brûlage précoce son effectués au sein de la forêt de Ndiaffé par les agents des eaux et forets en collaboration avec les populations locales. Le brûlage précoce (entre novembre et décembre) consiste à mettre le feu sur le tapis herbacé dès la fin de la saison des pluies (alors que l’herbe est encore humide )afin de réduire l’importance du tapis et diminuer l’ampleur des feux tardifs qui surviennent en général entre les mois de Mai-juin. Ces feux de brousse précoces sont toujours sécurisées et maitrisées par des pares-feu et les populations locales sont avisées dans un délai de 15 jours pour la sécurisation de leurs produits agricoles.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
La forêt classée Sokone est situé dans le département de Foundiougne, précisément dans la commune de Sokone. Entre13°53' de latitude nord et16° 21' de longitude ouest, cette forêt communément appelée à tort forêt classée de Ndiaffé-Ndiaffé est une réserve forestière d’une superficie de 280 ha. Elle a été classée en 1936 suite à l’arrêté 1124 du 05 mai 1936.<br />
<br />
Ainsi, à 18 kilomètres d’altitude la forêt classée de Ndiaffé Ndiaffé polarise environ onze (11) villages que sont : Ndoffane, Thiamène, Diogone bambara, Diossong, Lérane Sambou, Diaguelé, Sokone, Tallène, Ndiaffé-Ndiaffé…<br />
<br />
Une savane arborée domine la végétation de la forêt avec une forte présence Combretum micranthum (kinkéliba), d’adansonia digitata (baobab), Piliostigma reticulatum(guiguis), Faidherbia albida (kaad), de combrétum glutinosum (rat), guiera senegalensis (Nguer)... <br />
Un tapis herbacé dense en saison pluvieuse et clairsemé en saison sèche se dissimule dans cette savane.<br />
<br />
A coté de cette végétation, on retrouve d’importantes superficies des vergers d’anacardier (anacardium occidentale), plantés par les populations locales avec l’aide du projet sénégalo-allemand (PASA).<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
Passable<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Ndoffane, Thiamène, Diogone bambara, Diossong, Lérane Sambou, Diaguelé, Sokone, Talène, Ndiaffé Ndiaffé''' : tous ces villages exploitent la forêt sous le contrôle des agents des eaux et forêts.<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Anecdote 1''': « Quand il y a feu de brousse on m’appelle souvent pour me dire que ta forêt a pris feu. Or la forêt nous appartient tous ». Sané<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : forêt accessible et exploitable par tous les villages environnants <br />
<br />
'''Fonction actuelle''': utilisation contrôlée, sauvegarde de la biodiversité, préservation de l’environnement<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'élément patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : Forêt classée <br />
<br />
'''Signification actuelle''' : la forêt revêt une importante valeur patrimoniale du fait qu’elle représente un potentiel environnemental et une diversité de bois sacrés<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
Koor Gnambo , Doyenne, Ndiaffé Ndiaffé <br />
<br />
Koor Mamadou (fils), chef de Village Ndiaffé Ndiaffé<br />
<br />
KOR Mamadou, Doyen du village, Ndiaffé Ndiaffé<br />
<br />
KOR Ndig, Issa, Ibou et Daouda, Habitants du Village<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Alissoutin Rosnert Ludovic, Les défis du développement local au Sénégal, African Books Collective, 2008 – 176 pages<br />
<br />
Boutinot Laurence, la décentralisation de la gestion des ressources forestières au Sénégal : un processus contraint par le marché ?, bulletin de l’APAD, 2003, 13 pages<br />
<br />
Diouf Diégane et al, Le Plan d’action forestier du Sénégal : bilan et perspectives des activités de reboisement de 1993 à 1998, 2001, 9 pages<br />
<br />
Fanchette Sylvie, au pays des peuls de haute-Casamance : l’intégration territoriale en question, édition Karthala, 2011, 391 pages <br />
<br />
Sénégal, Décret d’application du Code forestier Loi n°98-164 du 20 février 1998, 10 pages<br />
<br />
Sénégal, les tendances en matière de propriété forestière de modes de faire-valoir des ressources forestières et d’arrangements institutionnels: ces systèmes contribuent-ils à l’amélioration de la gestion des forêts et à la lutte contre la pauvreté? rapport national, dakar, novembre 2006, 26 pages <br />
<br />
Touré S.M, glossines et trypanosomiases au Sénégal, forets classées de Velor et de Djiior, 33 pages<br />
<br />
===Sitographie===<br />
<br />
http://www.geomondiale.fr/noms_geographiques/name.php?uni=-3138728&fid=5746&c=senegal<br />
<br />
http://sn.geoview.info/foret_classee_de_sokone,2245239<br />
<br />
http://www.seneweb.com/news/Environnement/plaidoyer-pour-une-requalification-des-forets-classees_n_84633.html<br />
<br />
http://kre-kinkua.net/les_feux_de_brousse_222.htm<br />
<br />
http://ns.cse.sn/fao/couveget.htm<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
<br />
<br />
[[Catégorie: Forêt]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=Sokone&diff=4957Sokone2014-09-19T13:25:55Z<p>Wade : </p>
<hr />
<div>[[IVRAF_FO_0177 : Commune de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0178 : Le marché hebdomadaire de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0179 : Les journées culturelles de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0180 : La mosquée d'El Hadji Amadou Dème]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0181 : Le "Téré" d'El Hadji Amadou Dème]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0182 : La ziarra de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0183 : La place de prière de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0184 : Les puits sacrés de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0185 : Le Kumpo ou la danse des ethnies du sud]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0186 : Baak o mbetiane (les coins mystérieux de Sokone)]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=Diossong&diff=4956Diossong2014-09-19T13:25:22Z<p>Wade : </p>
<hr />
<div>[[IVRAF_FO_0176 : Forêt classée de Ndiaffé Ndiaffé]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0187 : Les sites sacrés de Ndiaffé Ndiaffé]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0188 : Le village de Ndiaffé Ndiaffé]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0193 : Le baobab sacré de Ndiaffé]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=Diossong&diff=4955Diossong2014-09-19T13:22:54Z<p>Wade : </p>
<hr />
<div>[[IVRAF_FO_0176 : Forêt classée de Ndiaffé Ndiaffé]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0187 : Les sites sacrés de Ndiaffé Ndiaffé]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0193 : Le baobab sacré de Ndiaffé]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0188 : Le village de Ndiaffé Ndiaffé]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=Diossong&diff=4954Diossong2014-09-19T13:10:05Z<p>Wade : </p>
<hr />
<div>[[IVRAF_FO_0176 : Forêt classée de Ndiaffé Ndiaffé]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0193 : Le baobab sacré de Ndiaffé]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0192:_Le_fromager_du_mill%C3%A9naire&diff=4953IVRAF FO 0192: Le fromager du millénaire2014-09-19T12:45:47Z<p>Wade : /* Dessins/croquis */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0192<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
04/06/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
WADE Mame Coumba<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Arbre<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Fromager de Missirah, Kapokier, Fromager géant de Missirah, Fromager du millénaire, Ceiba pentandra, Piroguier, "arbre aux esclaves" <br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Département=== <br />
<br />
Foundiougne <br />
<br />
===Communauté Rurale===<br />
<br />
Toubacouta<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Missirah <br />
<br />
===Quartier===<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°40’49 Nord<br />
<br />
Longitude : 16°30’04 Ouest<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ansoumana Ndour <br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Vers le XIIème siècle<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
En Afrique, il existe un lien profond entre l’arbre et la tradition. Les africains le considèrent comme l’élément moteur de la croissance, de la prospérité et de la vie. Par conséquent, planter un arbre est une source indéniable de richesse spirituelle, faunique et un héritage pour des générations. Toutefois un arbre comme le fromager est aussi un élément qui inspire respect et soumission, étant donné qu’il est rattaché à l’homme par un certain nombre de faisceaux mystiques (esprits et fétiches). Cet arbre dit kapokier est probablement connu en Afrique noir comme l’espèce forestière la plus remarquable. <br />
<br />
A cause de son caractère sacré, cet arbre trône majestueusement dans les villages et dans l'environnement immédiat des habitats tel le cas du fromager géant de Missirah. Selon le conservateur de ce site, cet arbre est planté par son 4ème arrière grand-père et serait le plus vieux d’Afrique occidental. Ce fromager aurait vécu environ 1000 ans d’où sa dénomination de fromager du millénaire. <br />
<br />
En outre, l’acteur du nom d’Ansoumana Ndour était un grand cultivateur originaire de l’Ile de Ndoffane. A peine âgé de 25 ans, il décida de planter ce fromager afin de trouver un lieu pas très éloigné de ses périmètres rizicoles pour se reposer. Décédé à l’âge de 135 ans, son fromager, considéré dans le village comme un lieu sacré est toujours géré par ses descendants. <br />
<br />
Planté avant la fondation du village, le fromager est témoin de l'histoire de Missirah et semble veiller sur le village qu’il embellit. Ainsi, l’actuel conservateur, Modou Ndour, soutient que le fromager est habité par un djinn et aurait enregistré des libations de sept (7) ancêtres d’où des traces de lait caillé visibles par endroit sur l’arbre. En effet, les esprits de cet arbre veillent sur le village en prodiguant des offrandes afin d’éviter certains malheurs mais n’hésitent pas de manifester leurs colères par des sanctions au cas où la communauté serait tentée d’oublier ses compagnons ou de transgresser les pactes qui leur lient. Par conséquent, la population lui accorde une attention particulière et en prend soin. Ce mythique arbre est devenu un sanctuaire de prière en cas de tension et accueille tous les rituels traditionnels du village de Missirah et de ses environs. Aussi, en période de pluies tardives ou de sécheresse, les vieilles personnes s’y rendent pour implorer les esprits. <br />
<br />
Par ailleurs, ce grand fromager fut durant des décennies l’une des destinations privilégiées des touristes. Les hôteliers du delta du Saloum (les Palétuviers, CDVE Kairaba, Africa strike, Caïman…), viennent en excursion avec leurs clients de même que leurs homologues de la Gambie (Gambia tours, Sagam Tours, Sénégal Tours,…). <br />
<br />
Aujourd’hui le fromager reçoit de moins en moins de touristes à cause de la réserve de Fathala ouvert depuis 2003 et qui copte la quasi-totalité de leurs clients Gambiens.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Dans le village de Missirah trône majestueusement un arbre au sud du village. Cet arbre plus connu sous le nom de fromager ou kapokier se situe à proximité du bolong Bandiala et appartient au domaine de la réserve de la biosphère du delta du Saloum. <br />
<br />
Faisant parti de la famille des Bombacaceae (ou Malvaceae), ce fromager est originaire des zones tropicales, particulièrement d’Amérique du Sud, d’Amérique Centrale, du Mexique, des Antilles et peut-être de l’Afrique de l'ouest. Plus connu sous le nom scientifique de Ceiba pentandra, le fromager devrait son nom au fait que leur bois était utilisé dans la fabrication de boîtes pour les fromages ou pourrait aussi être expliquée par la déformation de l'expression "forme âgée" inspirée par les reliefs du tronc évoquant des rides.<br />
<br />
Toutefois, le fromager géant de Missirah ou fromager du millénaire serait âgé d’environ1000 ans. Imposant et majestueux, cet arbre sacrée abrite des esprits et serait le plus vieux d’Afrique de l’ouest. Sa circonférence avoisine 30 à 40m et sa hauteur pourrait atteindre jusqu'à 60 m. <br />
Arbre à tronc épineux en âge jeune, les branches horizontales sont en général étagées et très étalées et portent des feuilles palmées. Les racines disposées en contrefort laissent apparaitre des images impressionnantes de même que le tronc. Ainsi remarque-t-on un signe de crucifixion visible sur l’imposant tronc, une racine sortie de terre donne l’image d’un crocodile qui sort de l’eau, à moitié immergé avec ses yeux bien distincts, de même que sa gueule ou sa queue qui s’enfonce de façon prolongée dans le sable. D’un coté de l’arbre on voit une sorte de main qui semble inviter et de l’autre, la tête bien dessinée d’une personne et enfin l’image no comment. Aussi, au sommet, à la croisée de plusieurs branches se trouve un creux, une source d’eau intarissable qui ne peut être puisée que par les gardiens des lieux, les seuls autorisés par les esprits à y accéder.<br />
<br />
En outre, dans certaines régions du Sénégal, le fromager, en plus d’être sacré, est devenu aujourd'hui un besoin économique, d'autant plus, que chacun cherche à en posséder. Les populations utilisent toutes les parties de l'arbre, (des racines en passant par le tronc, jusqu'aux feuilles et fruits) pour les besoins domestiques et spirituels. Les troncs et les racines du fromager sont utilisés dans la fabrication de portes, de fenêtres voire même de charpentes de maison. Ils sont aussi utilisés en Casamance dans la construction de pirogues, de cercueils et la confection de plateaux sur lesquels des mets sont servis aux populations lors des cérémonies du grand fétiche. La coque du fruit sert aussi à aromatiser le tabac tout comme le Kapok qui est utilisé dans la confection de coussins (oreillers).<br />
<br />
Sur le plan social, les grands problèmes qui peinent à trouver une solution dans le village de Missirah font l’objet de prières par un groupe désigné à l’ombre de l’arbre et subitement tout s’apaise sous la bénédiction des esprits et du grand fétiche. Les prières peuvent aussi être individuelles ce qui fait qu’on y retrouve des offrandes de toute sorte (sucre…). <br />
<br />
Aussi, le fromager de Missirah est un lieu de prière et de préparation spirituelle pour les futurs initiés qui représente une étape décisive dans le processus de circoncision.<br />
<br />
Par ailleurs, la fréquentation varie par saison touristique entre 100 et 300 visiteurs. Les tarifs sont fixés à 500 francs par personnes et chaque photo coûte 500f cfa. Ainsi, selon le conservateur du site, les recettes issues de ces visites au cours de la saison touristique, sont gardées soigneusement au sein de la famille et distribuées après à l’ensemble des descendants d’Ansoumana Ndour (l’acteur du fromager).<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
Très bon<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Îles du Saloum''' : Contrée où vivent certains descendants d’ Ansoumana Ndour.<br />
<br />
'''Ziguinchor''' Région du Sénégal où l’on retrouve un nombre important de fromager<br />
<br />
'''Amérique Mexique, les Antilles…''' lieux ou le fromager est originaire<br />
<br />
'''Île de Ndoffane''' : Île d’origine d’Ansoumana Ndour <br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Légende des esprits''' : « On dit que le fromager abrite les âmes des ancêtres et que celui qui le coupe meurt dans les trois jours, trois mois ou trois ans après ».<br />
<br />
'''Légende de l’arbre du diable:''' « En Martinique ou en Guadeloupe, on dit que c'est l'arbre du diable. On l'appelle l'arbre aux Soucougnans car c'est de cet arbre que ces esprits prendraient leur envol après avoir accroché leur peau aux épines des branches ».<br />
<br />
http://notrechemindevie.forumactif.com/t17-l-arbre-a-fromager#38<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Anecdote du fromager de Missirah:''' « Ce fromager est un arbre sacré et personne n’a le droit d’effectuer ses besoins naturels tout au autour (Pisser ou kaka) ». Modou Ndour <br />
<br />
'''Anecdote de la pluie :''' En période de pluies tardives ou de sécheresse, les vieilles personnes Se rendent au fromager pour implorer les esprits et jamais elles n’ont été priéer pour la pluie sans en être arrosées avant leur retour. Adama Ndiaye <br />
<br />
'''Anecdote des étrangers''' : « le fromager aime les étrangers, il lui arrive même d’offrir beaucoup d’argent à un des leurs qui rod sur les parages » Modou Ndour<br />
<br />
'''Anecdote de la dame de Missirah :''' Une fois, une dame qui habitait le village partie faire ses besoins naturels aux environs du fromager et a trouvé sur place beaucoup d’argent. Surprise, elle courut et appela son mari. Arrivés, ils ne trouvèrent rien sur place. La dame tomba malade et mourut quelques temps après». Modou Ndour<br />
<br />
'''Anecdote du nettoiement''' : « Celui qui nettoie le fromager, voit toujours ses affaires aller de l’avant mais ne recule jamais ». Modou Ndour <br />
<br />
'''Anecdote d’Ansoumana Ndour :''' « Quand Ansoumana Ndour plantait cet arbre, un voisin lui aurait dit que tu as planté un arbre qui ne sert à rien. Ainsi, il lui aurait répondu qu’un jour cet arbre servira mes descendants ». Modou Ndour <br />
<br />
'''Anecdote des soucougnans :''' "Si vous passez à coté d'un fromager et que vous rencontrez un soucougnan, retournez vite votre veste ou tenez le bas de votre robe à l'envers. Ce n'est qu'ainsi qu'on peut les éloigner" http://notrechemindevie.forumactif.com/t17-l-arbre-a-fromager#38<br />
<br />
'''Anecdote des esclaves''' : « Le fromager est appelé "arbre aux esclaves" aux Antilles, car les esclaves déclarés coupables d'un quelconque méfait étaient ligotés par leur propriétaire sur le tronc de cet arbre, supplice horrible s'il en est ». http://imhotepdjehouty.blogspot.com/2011/05/arbre-sacre-kapokier-ou-fromager.html <br />
<br />
<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Arbre destiné au repos de l’acteur<br />
<br />
'''Fonctions actuelles''' : Arbre sacrée qui accueille tous les rituels du village de Missirah, attraction touristique, Source économique de la famille Ndour <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''': Propriété privée de la famille Ndour<br />
<br />
'''Signification actuelle''': Le fromager a une valeur patrimoniale dans le village de Missirah et ses environs. En plus d’être sacré, il joue un rôle fondamental dans le domaine touristique, exauce les vœux des villageois et maintient la cohésion sociale <br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
DIOUF Modou Volontaire Fannabara, Missirah<br />
<br />
NDOUR Modou, conservateur du fromager et Ecoguide, Missirah<br />
<br />
SARR Ibrahima, Ecologiste Fannabara, Missirah <br />
<br />
SENGHOR El hadji Sadio, Chef de village Missirah <br />
<br />
TRAORE Landing, Ecologiste animateur Fannabara, Missirah<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
Abossolo Pierre Martial « De la symbolique plurielle de l’arbre sacré dans le roman et la nouvelle d’Afrique francophone », Interfrancophonies - n° 5, 2012, 22 pages.<br />
<br />
Communauté rurale de Toubacouta, Plan local de développement de la communauté rurale de Toubacouta 2009-2014, élaboré en partenariat avec l’appui du PNDL de CADDEL CONSULTING et de l’ARD de Fatick, décembre 2009.<br />
<br />
De Bomare Jacques Christophe Valmont « Dictionnaire raisonné universel d'histoire naturelle, contenant l'histoire des animaux, des végétaux et des minéraux, et celle des corps célestes, des météores et autres principaux phénomènes de la nature, avec l'histoire et la description des drogues simples tirées des trois règnes et le détail de leurs usages dans la médecine, dans l'économie domestique et champêtre et dans les arts et métiers » 4e éd (Livre numérique Google), chez Bruyset frères, 1791, 906 pages<br />
<br />
Gomgnimbou Moustapha, Gayibor Nicoué Lodjou, Juhé-Beaulaton Dominique, « L'écriture de l'histoire en Afrique: l'oralité toujours en question », KARTHALA Editions, 2013 - 454 pages<br />
.<br />
R. Van Chi Bonnardel, « Exemple de migrations multiformes intégrées : les migrations de Nyominka (îles du Bas-Saloum sénégalais) », Bulletin de l'IFAN, série B, 1977, vol. 39, n° 4, p. 837-889.<br />
<br />
Tchero Joachim, « Santé et développement en Afrique subsaharienne: La maladie : approche historique, d'hier à aujourd'hui », Harmattan Côte d'Ivoire, 1 sept. 2014 - 248 pages.<br />
<br />
V. Martin & C. Becker, « Documents pour servir à l’histoire des iles du Saloum », Bulletin de l’IFAN, Tome 41, Série B, n°4, Octobre 1979 ; p. 722-772<br />
<br />
<br />
'''Sitographie'''<br />
<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ceiba_pentandra<br />
<br />
http://www.latelierdescouleurs.net/article-le-fromager-et-le-kapok-68675394.html<br />
<br />
http://www.ecotour-voyage-nature.com/le-senegal-nature-et-culture/merveilles-naturelles-et-culturelles/210-les-fromagers-centenaires-de-mlomp-et-de-diembering-a-l-ombre-des-arbres-protecteurs <br />
<br />
http://imhotepdjehouty.blogspot.com/2011/05/arbre-sacre-kapokier-ou-fromager.html <br />
<br />
http://delaunay-kourou.over-blog.com/2014/05/l-arbre-fromager-ou-kapokier-ceiba-pentandra.html<br />
<br />
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jatba_0370-3681_1937_num_17_188_5729 <br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Arbre]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0192:_Le_fromager_du_mill%C3%A9naire&diff=4952IVRAF FO 0192: Le fromager du millénaire2014-09-19T12:44:50Z<p>Wade : /* Références cadastrales (le cas échéant) */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0192<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
04/06/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
WADE Mame Coumba<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Arbre<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Fromager de Missirah, Kapokier, Fromager géant de Missirah, Fromager du millénaire, Ceiba pentandra, Piroguier, "arbre aux esclaves" <br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Département=== <br />
<br />
Foundiougne <br />
<br />
===Communauté Rurale===<br />
<br />
Toubacouta<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Missirah <br />
<br />
===Quartier===<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°40’49 Nord<br />
<br />
Longitude : 16°30’04 Ouest<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ansoumana Ndour <br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Vers le XIIème siècle<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
En Afrique, il existe un lien profond entre l’arbre et la tradition. Les africains le considèrent comme l’élément moteur de la croissance, de la prospérité et de la vie. Par conséquent, planter un arbre est une source indéniable de richesse spirituelle, faunique et un héritage pour des générations. Toutefois un arbre comme le fromager est aussi un élément qui inspire respect et soumission, étant donné qu’il est rattaché à l’homme par un certain nombre de faisceaux mystiques (esprits et fétiches). Cet arbre dit kapokier est probablement connu en Afrique noir comme l’espèce forestière la plus remarquable. <br />
<br />
A cause de son caractère sacré, cet arbre trône majestueusement dans les villages et dans l'environnement immédiat des habitats tel le cas du fromager géant de Missirah. Selon le conservateur de ce site, cet arbre est planté par son 4ème arrière grand-père et serait le plus vieux d’Afrique occidental. Ce fromager aurait vécu environ 1000 ans d’où sa dénomination de fromager du millénaire. <br />
<br />
En outre, l’acteur du nom d’Ansoumana Ndour était un grand cultivateur originaire de l’Ile de Ndoffane. A peine âgé de 25 ans, il décida de planter ce fromager afin de trouver un lieu pas très éloigné de ses périmètres rizicoles pour se reposer. Décédé à l’âge de 135 ans, son fromager, considéré dans le village comme un lieu sacré est toujours géré par ses descendants. <br />
<br />
Planté avant la fondation du village, le fromager est témoin de l'histoire de Missirah et semble veiller sur le village qu’il embellit. Ainsi, l’actuel conservateur, Modou Ndour, soutient que le fromager est habité par un djinn et aurait enregistré des libations de sept (7) ancêtres d’où des traces de lait caillé visibles par endroit sur l’arbre. En effet, les esprits de cet arbre veillent sur le village en prodiguant des offrandes afin d’éviter certains malheurs mais n’hésitent pas de manifester leurs colères par des sanctions au cas où la communauté serait tentée d’oublier ses compagnons ou de transgresser les pactes qui leur lient. Par conséquent, la population lui accorde une attention particulière et en prend soin. Ce mythique arbre est devenu un sanctuaire de prière en cas de tension et accueille tous les rituels traditionnels du village de Missirah et de ses environs. Aussi, en période de pluies tardives ou de sécheresse, les vieilles personnes s’y rendent pour implorer les esprits. <br />
<br />
Par ailleurs, ce grand fromager fut durant des décennies l’une des destinations privilégiées des touristes. Les hôteliers du delta du Saloum (les Palétuviers, CDVE Kairaba, Africa strike, Caïman…), viennent en excursion avec leurs clients de même que leurs homologues de la Gambie (Gambia tours, Sagam Tours, Sénégal Tours,…). <br />
<br />
Aujourd’hui le fromager reçoit de moins en moins de touristes à cause de la réserve de Fathala ouvert depuis 2003 et qui copte la quasi-totalité de leurs clients Gambiens.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Dans le village de Missirah trône majestueusement un arbre au sud du village. Cet arbre plus connu sous le nom de fromager ou kapokier se situe à proximité du bolong Bandiala et appartient au domaine de la réserve de la biosphère du delta du Saloum. <br />
<br />
Faisant parti de la famille des Bombacaceae (ou Malvaceae), ce fromager est originaire des zones tropicales, particulièrement d’Amérique du Sud, d’Amérique Centrale, du Mexique, des Antilles et peut-être de l’Afrique de l'ouest. Plus connu sous le nom scientifique de Ceiba pentandra, le fromager devrait son nom au fait que leur bois était utilisé dans la fabrication de boîtes pour les fromages ou pourrait aussi être expliquée par la déformation de l'expression "forme âgée" inspirée par les reliefs du tronc évoquant des rides.<br />
<br />
Toutefois, le fromager géant de Missirah ou fromager du millénaire serait âgé d’environ1000 ans. Imposant et majestueux, cet arbre sacrée abrite des esprits et serait le plus vieux d’Afrique de l’ouest. Sa circonférence avoisine 30 à 40m et sa hauteur pourrait atteindre jusqu'à 60 m. <br />
Arbre à tronc épineux en âge jeune, les branches horizontales sont en général étagées et très étalées et portent des feuilles palmées. Les racines disposées en contrefort laissent apparaitre des images impressionnantes de même que le tronc. Ainsi remarque-t-on un signe de crucifixion visible sur l’imposant tronc, une racine sortie de terre donne l’image d’un crocodile qui sort de l’eau, à moitié immergé avec ses yeux bien distincts, de même que sa gueule ou sa queue qui s’enfonce de façon prolongée dans le sable. D’un coté de l’arbre on voit une sorte de main qui semble inviter et de l’autre, la tête bien dessinée d’une personne et enfin l’image no comment. Aussi, au sommet, à la croisée de plusieurs branches se trouve un creux, une source d’eau intarissable qui ne peut être puisée que par les gardiens des lieux, les seuls autorisés par les esprits à y accéder.<br />
<br />
En outre, dans certaines régions du Sénégal, le fromager, en plus d’être sacré, est devenu aujourd'hui un besoin économique, d'autant plus, que chacun cherche à en posséder. Les populations utilisent toutes les parties de l'arbre, (des racines en passant par le tronc, jusqu'aux feuilles et fruits) pour les besoins domestiques et spirituels. Les troncs et les racines du fromager sont utilisés dans la fabrication de portes, de fenêtres voire même de charpentes de maison. Ils sont aussi utilisés en Casamance dans la construction de pirogues, de cercueils et la confection de plateaux sur lesquels des mets sont servis aux populations lors des cérémonies du grand fétiche. La coque du fruit sert aussi à aromatiser le tabac tout comme le Kapok qui est utilisé dans la confection de coussins (oreillers).<br />
<br />
Sur le plan social, les grands problèmes qui peinent à trouver une solution dans le village de Missirah font l’objet de prières par un groupe désigné à l’ombre de l’arbre et subitement tout s’apaise sous la bénédiction des esprits et du grand fétiche. Les prières peuvent aussi être individuelles ce qui fait qu’on y retrouve des offrandes de toute sorte (sucre…). <br />
<br />
Aussi, le fromager de Missirah est un lieu de prière et de préparation spirituelle pour les futurs initiés qui représente une étape décisive dans le processus de circoncision.<br />
<br />
Par ailleurs, la fréquentation varie par saison touristique entre 100 et 300 visiteurs. Les tarifs sont fixés à 500 francs par personnes et chaque photo coûte 500f cfa. Ainsi, selon le conservateur du site, les recettes issues de ces visites au cours de la saison touristique, sont gardées soigneusement au sein de la famille et distribuées après à l’ensemble des descendants d’Ansoumana Ndour (l’acteur du fromager).<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
Très bon<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Îles du Saloum''' : Contrée où vivent certains descendants d’ Ansoumana Ndour.<br />
<br />
'''Ziguinchor''' Région du Sénégal où l’on retrouve un nombre important de fromager<br />
<br />
'''Amérique Mexique, les Antilles…''' lieux ou le fromager est originaire<br />
<br />
'''Île de Ndoffane''' : Île d’origine d’Ansoumana Ndour <br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Légende des esprits''' : « On dit que le fromager abrite les âmes des ancêtres et que celui qui le coupe meurt dans les trois jours, trois mois ou trois ans après ».<br />
<br />
'''Légende de l’arbre du diable:''' « En Martinique ou en Guadeloupe, on dit que c'est l'arbre du diable. On l'appelle l'arbre aux Soucougnans car c'est de cet arbre que ces esprits prendraient leur envol après avoir accroché leur peau aux épines des branches ».<br />
<br />
http://notrechemindevie.forumactif.com/t17-l-arbre-a-fromager#38<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Anecdote du fromager de Missirah:''' « Ce fromager est un arbre sacré et personne n’a le droit d’effectuer ses besoins naturels tout au autour (Pisser ou kaka) ». Modou Ndour <br />
<br />
'''Anecdote de la pluie :''' En période de pluies tardives ou de sécheresse, les vieilles personnes Se rendent au fromager pour implorer les esprits et jamais elles n’ont été priéer pour la pluie sans en être arrosées avant leur retour. Adama Ndiaye <br />
<br />
'''Anecdote des étrangers''' : « le fromager aime les étrangers, il lui arrive même d’offrir beaucoup d’argent à un des leurs qui rod sur les parages » Modou Ndour<br />
<br />
'''Anecdote de la dame de Missirah :''' Une fois, une dame qui habitait le village partie faire ses besoins naturels aux environs du fromager et a trouvé sur place beaucoup d’argent. Surprise, elle courut et appela son mari. Arrivés, ils ne trouvèrent rien sur place. La dame tomba malade et mourut quelques temps après». Modou Ndour<br />
<br />
'''Anecdote du nettoiement''' : « Celui qui nettoie le fromager, voit toujours ses affaires aller de l’avant mais ne recule jamais ». Modou Ndour <br />
<br />
'''Anecdote d’Ansoumana Ndour :''' « Quand Ansoumana Ndour plantait cet arbre, un voisin lui aurait dit que tu as planté un arbre qui ne sert à rien. Ainsi, il lui aurait répondu qu’un jour cet arbre servira mes descendants ». Modou Ndour <br />
<br />
'''Anecdote des soucougnans :''' "Si vous passez à coté d'un fromager et que vous rencontrez un soucougnan, retournez vite votre veste ou tenez le bas de votre robe à l'envers. Ce n'est qu'ainsi qu'on peut les éloigner" http://notrechemindevie.forumactif.com/t17-l-arbre-a-fromager#38<br />
<br />
'''Anecdote des esclaves''' : « Le fromager est appelé "arbre aux esclaves" aux Antilles, car les esclaves déclarés coupables d'un quelconque méfait étaient ligotés par leur propriétaire sur le tronc de cet arbre, supplice horrible s'il en est ». http://imhotepdjehouty.blogspot.com/2011/05/arbre-sacre-kapokier-ou-fromager.html <br />
<br />
<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Arbre destiné au repos de l’acteur<br />
<br />
'''Fonctions actuelles''' : Arbre sacrée qui accueille tous les rituels du village de Missirah, attraction touristique, Source économique de la famille Ndour <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''': Propriété privée de la famille Ndour<br />
<br />
'''Signification actuelle''': Le fromager a une valeur patrimoniale dans le village de Missirah et ses environs. En plus d’être sacré, il joue un rôle fondamental dans le domaine touristique, exauce les vœux des villageois et maintient la cohésion sociale <br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
DIOUF Modou Volontaire Fannabara, Missirah<br />
<br />
NDOUR Modou, conservateur du fromager et Ecoguide, Missirah<br />
<br />
SARR Ibrahima, Ecologiste Fannabara, Missirah <br />
<br />
SENGHOR El hadji Sadio, Chef de village Missirah <br />
<br />
TRAORE Landing, Ecologiste animateur Fannabara, Missirah<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
Abossolo Pierre Martial « De la symbolique plurielle de l’arbre sacré dans le roman et la nouvelle d’Afrique francophone », Interfrancophonies - n° 5, 2012, 22 pages.<br />
<br />
Communauté rurale de Toubacouta, Plan local de développement de la communauté rurale de Toubacouta 2009-2014, élaboré en partenariat avec l’appui du PNDL de CADDEL CONSULTING et de l’ARD de Fatick, décembre 2009.<br />
<br />
De Bomare Jacques Christophe Valmont « Dictionnaire raisonné universel d'histoire naturelle, contenant l'histoire des animaux, des végétaux et des minéraux, et celle des corps célestes, des météores et autres principaux phénomènes de la nature, avec l'histoire et la description des drogues simples tirées des trois règnes et le détail de leurs usages dans la médecine, dans l'économie domestique et champêtre et dans les arts et métiers » 4e éd (Livre numérique Google), chez Bruyset frères, 1791, 906 pages<br />
<br />
Gomgnimbou Moustapha, Gayibor Nicoué Lodjou, Juhé-Beaulaton Dominique, « L'écriture de l'histoire en Afrique: l'oralité toujours en question », KARTHALA Editions, 2013 - 454 pages<br />
.<br />
R. Van Chi Bonnardel, « Exemple de migrations multiformes intégrées : les migrations de Nyominka (îles du Bas-Saloum sénégalais) », Bulletin de l'IFAN, série B, 1977, vol. 39, n° 4, p. 837-889.<br />
<br />
Tchero Joachim, « Santé et développement en Afrique subsaharienne: La maladie : approche historique, d'hier à aujourd'hui », Harmattan Côte d'Ivoire, 1 sept. 2014 - 248 pages.<br />
<br />
V. Martin & C. Becker, « Documents pour servir à l’histoire des iles du Saloum », Bulletin de l’IFAN, Tome 41, Série B, n°4, Octobre 1979 ; p. 722-772<br />
<br />
<br />
'''Sitographie'''<br />
<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ceiba_pentandra<br />
<br />
http://www.latelierdescouleurs.net/article-le-fromager-et-le-kapok-68675394.html<br />
<br />
http://www.ecotour-voyage-nature.com/le-senegal-nature-et-culture/merveilles-naturelles-et-culturelles/210-les-fromagers-centenaires-de-mlomp-et-de-diembering-a-l-ombre-des-arbres-protecteurs <br />
<br />
http://imhotepdjehouty.blogspot.com/2011/05/arbre-sacre-kapokier-ou-fromager.html <br />
<br />
http://delaunay-kourou.over-blog.com/2014/05/l-arbre-fromager-ou-kapokier-ceiba-pentandra.html<br />
<br />
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jatba_0370-3681_1937_num_17_188_5729 <br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0192:_Le_fromager_du_mill%C3%A9naire&diff=4951IVRAF FO 0192: Le fromager du millénaire2014-09-19T12:39:23Z<p>Wade : </p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0192<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
04/06/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
WADE Mame Coumba<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Arbre<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Fromager de Missirah, Kapokier, Fromager géant de Missirah, Fromager du millénaire, Ceiba pentandra, Piroguier, "arbre aux esclaves" <br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Département=== <br />
<br />
Foundiougne <br />
<br />
===Communauté Rurale===<br />
<br />
Toubacouta<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Missirah <br />
<br />
===Quartier===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°40’49 Nord<br />
<br />
Longitude : 16°30’04 Ouest<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ansoumana Ndour <br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Vers le XIIème siècle<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
En Afrique, il existe un lien profond entre l’arbre et la tradition. Les africains le considèrent comme l’élément moteur de la croissance, de la prospérité et de la vie. Par conséquent, planter un arbre est une source indéniable de richesse spirituelle, faunique et un héritage pour des générations. Toutefois un arbre comme le fromager est aussi un élément qui inspire respect et soumission, étant donné qu’il est rattaché à l’homme par un certain nombre de faisceaux mystiques (esprits et fétiches). Cet arbre dit kapokier est probablement connu en Afrique noir comme l’espèce forestière la plus remarquable. <br />
<br />
A cause de son caractère sacré, cet arbre trône majestueusement dans les villages et dans l'environnement immédiat des habitats tel le cas du fromager géant de Missirah. Selon le conservateur de ce site, cet arbre est planté par son 4ème arrière grand-père et serait le plus vieux d’Afrique occidental. Ce fromager aurait vécu environ 1000 ans d’où sa dénomination de fromager du millénaire. <br />
<br />
En outre, l’acteur du nom d’Ansoumana Ndour était un grand cultivateur originaire de l’Ile de Ndoffane. A peine âgé de 25 ans, il décida de planter ce fromager afin de trouver un lieu pas très éloigné de ses périmètres rizicoles pour se reposer. Décédé à l’âge de 135 ans, son fromager, considéré dans le village comme un lieu sacré est toujours géré par ses descendants. <br />
<br />
Planté avant la fondation du village, le fromager est témoin de l'histoire de Missirah et semble veiller sur le village qu’il embellit. Ainsi, l’actuel conservateur, Modou Ndour, soutient que le fromager est habité par un djinn et aurait enregistré des libations de sept (7) ancêtres d’où des traces de lait caillé visibles par endroit sur l’arbre. En effet, les esprits de cet arbre veillent sur le village en prodiguant des offrandes afin d’éviter certains malheurs mais n’hésitent pas de manifester leurs colères par des sanctions au cas où la communauté serait tentée d’oublier ses compagnons ou de transgresser les pactes qui leur lient. Par conséquent, la population lui accorde une attention particulière et en prend soin. Ce mythique arbre est devenu un sanctuaire de prière en cas de tension et accueille tous les rituels traditionnels du village de Missirah et de ses environs. Aussi, en période de pluies tardives ou de sécheresse, les vieilles personnes s’y rendent pour implorer les esprits. <br />
<br />
Par ailleurs, ce grand fromager fut durant des décennies l’une des destinations privilégiées des touristes. Les hôteliers du delta du Saloum (les Palétuviers, CDVE Kairaba, Africa strike, Caïman…), viennent en excursion avec leurs clients de même que leurs homologues de la Gambie (Gambia tours, Sagam Tours, Sénégal Tours,…). <br />
<br />
Aujourd’hui le fromager reçoit de moins en moins de touristes à cause de la réserve de Fathala ouvert depuis 2003 et qui copte la quasi-totalité de leurs clients Gambiens.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Dans le village de Missirah trône majestueusement un arbre au sud du village. Cet arbre plus connu sous le nom de fromager ou kapokier se situe à proximité du bolong Bandiala et appartient au domaine de la réserve de la biosphère du delta du Saloum. <br />
<br />
Faisant parti de la famille des Bombacaceae (ou Malvaceae), ce fromager est originaire des zones tropicales, particulièrement d’Amérique du Sud, d’Amérique Centrale, du Mexique, des Antilles et peut-être de l’Afrique de l'ouest. Plus connu sous le nom scientifique de Ceiba pentandra, le fromager devrait son nom au fait que leur bois était utilisé dans la fabrication de boîtes pour les fromages ou pourrait aussi être expliquée par la déformation de l'expression "forme âgée" inspirée par les reliefs du tronc évoquant des rides.<br />
<br />
Toutefois, le fromager géant de Missirah ou fromager du millénaire serait âgé d’environ1000 ans. Imposant et majestueux, cet arbre sacrée abrite des esprits et serait le plus vieux d’Afrique de l’ouest. Sa circonférence avoisine 30 à 40m et sa hauteur pourrait atteindre jusqu'à 60 m. <br />
Arbre à tronc épineux en âge jeune, les branches horizontales sont en général étagées et très étalées et portent des feuilles palmées. Les racines disposées en contrefort laissent apparaitre des images impressionnantes de même que le tronc. Ainsi remarque-t-on un signe de crucifixion visible sur l’imposant tronc, une racine sortie de terre donne l’image d’un crocodile qui sort de l’eau, à moitié immergé avec ses yeux bien distincts, de même que sa gueule ou sa queue qui s’enfonce de façon prolongée dans le sable. D’un coté de l’arbre on voit une sorte de main qui semble inviter et de l’autre, la tête bien dessinée d’une personne et enfin l’image no comment. Aussi, au sommet, à la croisée de plusieurs branches se trouve un creux, une source d’eau intarissable qui ne peut être puisée que par les gardiens des lieux, les seuls autorisés par les esprits à y accéder.<br />
<br />
En outre, dans certaines régions du Sénégal, le fromager, en plus d’être sacré, est devenu aujourd'hui un besoin économique, d'autant plus, que chacun cherche à en posséder. Les populations utilisent toutes les parties de l'arbre, (des racines en passant par le tronc, jusqu'aux feuilles et fruits) pour les besoins domestiques et spirituels. Les troncs et les racines du fromager sont utilisés dans la fabrication de portes, de fenêtres voire même de charpentes de maison. Ils sont aussi utilisés en Casamance dans la construction de pirogues, de cercueils et la confection de plateaux sur lesquels des mets sont servis aux populations lors des cérémonies du grand fétiche. La coque du fruit sert aussi à aromatiser le tabac tout comme le Kapok qui est utilisé dans la confection de coussins (oreillers).<br />
<br />
Sur le plan social, les grands problèmes qui peinent à trouver une solution dans le village de Missirah font l’objet de prières par un groupe désigné à l’ombre de l’arbre et subitement tout s’apaise sous la bénédiction des esprits et du grand fétiche. Les prières peuvent aussi être individuelles ce qui fait qu’on y retrouve des offrandes de toute sorte (sucre…). <br />
<br />
Aussi, le fromager de Missirah est un lieu de prière et de préparation spirituelle pour les futurs initiés qui représente une étape décisive dans le processus de circoncision.<br />
<br />
Par ailleurs, la fréquentation varie par saison touristique entre 100 et 300 visiteurs. Les tarifs sont fixés à 500 francs par personnes et chaque photo coûte 500f cfa. Ainsi, selon le conservateur du site, les recettes issues de ces visites au cours de la saison touristique, sont gardées soigneusement au sein de la famille et distribuées après à l’ensemble des descendants d’Ansoumana Ndour (l’acteur du fromager).<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
Très bon<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Îles du Saloum''' : Contrée où vivent certains descendants d’ Ansoumana Ndour.<br />
<br />
'''Ziguinchor''' Région du Sénégal où l’on retrouve un nombre important de fromager<br />
<br />
'''Amérique Mexique, les Antilles…''' lieux ou le fromager est originaire<br />
<br />
'''Île de Ndoffane''' : Île d’origine d’Ansoumana Ndour <br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Légende des esprits''' : « On dit que le fromager abrite les âmes des ancêtres et que celui qui le coupe meurt dans les trois jours, trois mois ou trois ans après ».<br />
<br />
'''Légende de l’arbre du diable:''' « En Martinique ou en Guadeloupe, on dit que c'est l'arbre du diable. On l'appelle l'arbre aux Soucougnans car c'est de cet arbre que ces esprits prendraient leur envol après avoir accroché leur peau aux épines des branches ».<br />
<br />
http://notrechemindevie.forumactif.com/t17-l-arbre-a-fromager#38<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Anecdote du fromager de Missirah:''' « Ce fromager est un arbre sacré et personne n’a le droit d’effectuer ses besoins naturels tout au autour (Pisser ou kaka) ». Modou Ndour <br />
<br />
'''Anecdote de la pluie :''' En période de pluies tardives ou de sécheresse, les vieilles personnes Se rendent au fromager pour implorer les esprits et jamais elles n’ont été priéer pour la pluie sans en être arrosées avant leur retour. Adama Ndiaye <br />
<br />
'''Anecdote des étrangers''' : « le fromager aime les étrangers, il lui arrive même d’offrir beaucoup d’argent à un des leurs qui rod sur les parages » Modou Ndour<br />
<br />
'''Anecdote de la dame de Missirah :''' Une fois, une dame qui habitait le village partie faire ses besoins naturels aux environs du fromager et a trouvé sur place beaucoup d’argent. Surprise, elle courut et appela son mari. Arrivés, ils ne trouvèrent rien sur place. La dame tomba malade et mourut quelques temps après». Modou Ndour<br />
<br />
'''Anecdote du nettoiement''' : « Celui qui nettoie le fromager, voit toujours ses affaires aller de l’avant mais ne recule jamais ». Modou Ndour <br />
<br />
'''Anecdote d’Ansoumana Ndour :''' « Quand Ansoumana Ndour plantait cet arbre, un voisin lui aurait dit que tu as planté un arbre qui ne sert à rien. Ainsi, il lui aurait répondu qu’un jour cet arbre servira mes descendants ». Modou Ndour <br />
<br />
'''Anecdote des soucougnans :''' "Si vous passez à coté d'un fromager et que vous rencontrez un soucougnan, retournez vite votre veste ou tenez le bas de votre robe à l'envers. Ce n'est qu'ainsi qu'on peut les éloigner" http://notrechemindevie.forumactif.com/t17-l-arbre-a-fromager#38<br />
<br />
'''Anecdote des esclaves''' : « Le fromager est appelé "arbre aux esclaves" aux Antilles, car les esclaves déclarés coupables d'un quelconque méfait étaient ligotés par leur propriétaire sur le tronc de cet arbre, supplice horrible s'il en est ». http://imhotepdjehouty.blogspot.com/2011/05/arbre-sacre-kapokier-ou-fromager.html <br />
<br />
<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Arbre destiné au repos de l’acteur<br />
<br />
'''Fonctions actuelles''' : Arbre sacrée qui accueille tous les rituels du village de Missirah, attraction touristique, Source économique de la famille Ndour <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''': Propriété privée de la famille Ndour<br />
<br />
'''Signification actuelle''': Le fromager a une valeur patrimoniale dans le village de Missirah et ses environs. En plus d’être sacré, il joue un rôle fondamental dans le domaine touristique, exauce les vœux des villageois et maintient la cohésion sociale <br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
DIOUF Modou Volontaire Fannabara, Missirah<br />
<br />
NDOUR Modou, conservateur du fromager et Ecoguide, Missirah<br />
<br />
SARR Ibrahima, Ecologiste Fannabara, Missirah <br />
<br />
SENGHOR El hadji Sadio, Chef de village Missirah <br />
<br />
TRAORE Landing, Ecologiste animateur Fannabara, Missirah<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
Abossolo Pierre Martial « De la symbolique plurielle de l’arbre sacré dans le roman et la nouvelle d’Afrique francophone », Interfrancophonies - n° 5, 2012, 22 pages.<br />
<br />
Communauté rurale de Toubacouta, Plan local de développement de la communauté rurale de Toubacouta 2009-2014, élaboré en partenariat avec l’appui du PNDL de CADDEL CONSULTING et de l’ARD de Fatick, décembre 2009.<br />
<br />
De Bomare Jacques Christophe Valmont « Dictionnaire raisonné universel d'histoire naturelle, contenant l'histoire des animaux, des végétaux et des minéraux, et celle des corps célestes, des météores et autres principaux phénomènes de la nature, avec l'histoire et la description des drogues simples tirées des trois règnes et le détail de leurs usages dans la médecine, dans l'économie domestique et champêtre et dans les arts et métiers » 4e éd (Livre numérique Google), chez Bruyset frères, 1791, 906 pages<br />
<br />
Gomgnimbou Moustapha, Gayibor Nicoué Lodjou, Juhé-Beaulaton Dominique, « L'écriture de l'histoire en Afrique: l'oralité toujours en question », KARTHALA Editions, 2013 - 454 pages<br />
.<br />
R. Van Chi Bonnardel, « Exemple de migrations multiformes intégrées : les migrations de Nyominka (îles du Bas-Saloum sénégalais) », Bulletin de l'IFAN, série B, 1977, vol. 39, n° 4, p. 837-889.<br />
<br />
Tchero Joachim, « Santé et développement en Afrique subsaharienne: La maladie : approche historique, d'hier à aujourd'hui », Harmattan Côte d'Ivoire, 1 sept. 2014 - 248 pages.<br />
<br />
V. Martin & C. Becker, « Documents pour servir à l’histoire des iles du Saloum », Bulletin de l’IFAN, Tome 41, Série B, n°4, Octobre 1979 ; p. 722-772<br />
<br />
<br />
'''Sitographie'''<br />
<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ceiba_pentandra<br />
<br />
http://www.latelierdescouleurs.net/article-le-fromager-et-le-kapok-68675394.html<br />
<br />
http://www.ecotour-voyage-nature.com/le-senegal-nature-et-culture/merveilles-naturelles-et-culturelles/210-les-fromagers-centenaires-de-mlomp-et-de-diembering-a-l-ombre-des-arbres-protecteurs <br />
<br />
http://imhotepdjehouty.blogspot.com/2011/05/arbre-sacre-kapokier-ou-fromager.html <br />
<br />
http://delaunay-kourou.over-blog.com/2014/05/l-arbre-fromager-ou-kapokier-ceiba-pentandra.html<br />
<br />
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jatba_0370-3681_1937_num_17_188_5729 <br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0193_:_Le_baobab_sacr%C3%A9_de_Ndiaff%C3%A9&diff=4950IVRAF FO 0193 : Le baobab sacré de Ndiaffé2014-09-19T11:57:37Z<p>Wade : /* Dessins/croquis */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0193<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
11/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Arbre, sanctuaire <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
''baak no gawul, guy gewël'', baobab-sépulture, baobab-cimetière<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Communauté rurale===<br />
<br />
Diossong<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Ndiaffé-Ndiaffé<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres griots sérères de Ndiaffé-Ndiaffé <br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Aux alentours du XVIe siècle <br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
L’adansonia digitata, communément appelé baobab, est bien connu des africains et principalement des sénégalais du fait de ses nombreuses vertus. Il possède une énorme valeur sociale, culturelle et symbolique. C’est un arbre à usage multiple et à la longévité exceptionnelle (jusqu’à 1000 ans). Partout en Afrique, ses différentes parties (racines, écorces, feuilles, pulpe et graines) sont utilisées à des fins thérapeutiques, nutritionnelles, voire commerciales. Cependant, le baobab revêt un statut particulier dans les ethnies Sérères avant la période post indépendance. Dans plusieurs provinces sérères, ces arbres géants abritaient les tombeaux d'une certaine caste, notamment celle des griots. En effet, le griot occupe en pays sérère comme dans une bonne partie de l’Afrique noire, le bas de l’échelle sociale. Nonobstant son statut de dépositaire de la tradition orale, il est considéré comme un parasite dans la mentalité sérère saafi. Ainsi, redoutés et méprisés, ils n’étaient pas enterrés en pleine terre. Parce que, dit-on à Ndiaffé-Ndiaffé, si on enterrait un griot, toute la contrée risquait de mourir de rhume ou encore, les terres seraient souillées et le village mourrait de sécheresse et de famine. Une telle croyance peut s’expliquer par la relation traditionnelle, presque sacrée, et syncrétique que le Sérère r, animiste de tradition, entretient avec l’esprit des ancêtres, ordonnateur de la vie individuelle et collective du lignage et de la famille. Aussi, ce n’est pas n’importe qui, qui fréquentait le baobab : il fallait une certaine force mystique. Cette pratique reflétait, en outre, la notion d'impureté que les nobles attachaient à la personne du griot. Dans certaines contrées du Sine par exemple, interdiction était faite aux griots de franchir le seuil de certaines maisons.<br />
<br />
Cette pratique funéraire qui est vieille de plusieurs siècles n’est, dans l’état actuel des connaissances, signalée que dans le centre ouest du Sénégal, chez les Sereer et on en retrouve un premier descriptif en 1594. Les habitants sérères de Ndiaffé appellent leur baobab sacré Baak no gaawul (baobab aux griots). Seuls y étaient enterrés les griots qui avaient leur origine à Ndiaffé, même si la mort survenait à l’étranger. En ces temps, les gens pouvaient marcher des jours et des jours pour venir enterrer leurs morts dans leur village natal. Ce phénomène donna son nom à un autre arbre mbam no xon (l’arbre aux morts) du fait que ces voyageurs, fatigués, se déchargeaient du cercueil et se reposaient à l’ombre de cet arbre.<br />
<br />
Le boabab de Ndiaffé n’est pas sacré seulement parce qu’il servait de sanctuaire aux griots. S’y tenaient, également, des cérémonies de libations et de sacrifices (ex : immolation de bœuf noir) en cas de sécheresse ou de calamités notamment à l’occasion d’invasion des champs par les criquets. Il servait en outre de lieu de transmission de messages par tam-tam à l’occasion de mariages, de baptêmes ou d’annonces de décès aux villages environnants. Ce rôle de crieur public était dévolu au saltigué qui n’est pas forcément de la caste des griots. A l’époque où cette pratique s’exerçait encore, c’était le vieux Mamadou Kor, père de l’actuel chef de village qui était le crieur public, rôle qu’il a hérité de son père. Lorsqu’un enterrement devait avoir lieu, il rassemblait les villageois à coups de tam-tam spécifiques, devant le ngel maak, place publique du village et les informait de l’évènement.<br />
<br />
Dans les temps, chaque village sérère avait son baobab-cimetière. Cette pratique a été abandonnée sous la houlette du feu président-poète Léopold Sédar Senghor. En effet, au lendemain des indépendances, ce dernier a fait comprendre à la communauté griotte que tous les citoyens sont égaux devant l’impôt et que s’ils s’ont assujettis au même titre que les non griots alors ils devraient pouvoir enterrer leurs morts dans les cimetières comme toutes les autres communautés du Sénégal. Cependant, la conversion à l’islam de beaucoup de païens et l’implication dans cette bataille d’un nombre important de chefs religieux notamment Serigne Ababacar SY ont amplement contribué à l’abandon de cette pratique qui est aux antipodes de tout respect de la dignité humaine. De plus, cette coutume posait de sérieux problèmes sanitaires du fait de la décomposition des corps et de l’odeur pestilente que cela dégageait.<br />
<br />
Outre leur caractère discriminatoire, beaucoup de ses baobabs-cimetières étaient ou transformés en lieux touristiques ouverts aux curieux ou souvent pillés et les ossements vendus à des touristes. Ce à quoi se refusent aujourd’hui, les héritiers de tous ces griots qui furent inhumés dans ces baobabs.<br />
<br />
Les baobabs-cimetières sont devenus un sujet tabou dans les villages sérères car renvoyant à une forme d’organisation sociale hiérarchisée et dans laquelle certaines castes ont plus de droits et de privilèges que d’autres. Mais, il faudrait toutefois reconnaitre qu’on ne saurait comprendre la culture et l’organisation sociale sérère sans avoir au préalable décrypté certains de ses rites notamment les baobabs-cimetières.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Subie ou acceptée, cette pratique des baobab-sépultures reste une tradition des griots sérères et témoigne du rang social des personnes appartenant à cette caste dans la société sérère ; même si nombre d’entre eux se sont, à un moment donné, insurgé contre. On y enterrait uniquement les griots qui avaient leur origine à Ndiaffé. En réalité, les corps n’étaient pas enterrés : ils étaient simplement glissés dans l’arbre, disposés dans la position verticale. Celui qui déposait le corps devait être de la caste des griots, les non-griots ne pouvaient qu’assister à la scène. <br />
<br />
La cérémonie funéraire était tout un cérémonial : beuveries, chants et danses étaient au menu comme il est toujours de coutume d’ailleurs, en pays sérère. En effet, dans la culture sérère, les funérailles, a mboy, sont particulièrement festives car étant la cérémonie la plus importante après les noces. Et les funérailles d’un griot, personnage souvent excentrique, se déroulaient toujours suivant un protocole bien défini, avec tambours et trompettes. En effet, ce n’est pas n’importe qui, qui pouvait procéder au dépôt de la dépouille dans le baobab. Il fallait avoir courage et force mystique. En effet, sur le tronc de l’arbre était planté un coupe-coupe. Celui qui n’avait pas les capacités mystiques nécessaires pour enlever l’arme ne pouvait y entrer. Parfois, c’était à l’issue d’âpres batailles qu’il revenait au vainqueur, en véritable héros, l’honneur de procéder à l’inhumation.<br />
<br />
Le baobab se trouve à 800m, l’ouest du village du village de Ndiaffé-Ndiaffé dans la commune de Sokone, gigantesque et majestueux au milieu des champs et d’une petite forêt d’arbustes. Il se distingue facilement au milieu de cette forêt par son tronc énorme qui est unique. Comme tous les baobabs, le tronc est fort et trapu, très souvent creux. Ses branches sont tortueuses et présentent plusieurs ramifications. Son écorce, lisse par endroit et rugueuse par d’autre, est tantôt grisâtre tantôt argentée suivant les reflets du soleil. <br />
<br />
Sur l’arbre, à l’instar des autres baobabs-sépulture du Sénégal, il y avait une ouverture, à l’époque protégée par une porte en zinc. C’est par cette cavité que les corps étaient déposés. Actuellement, un trou béant laisse entrevoir un intérieur humide et sombre avec quelques insectes qui y ont élu domicile.<br />
<br />
Les dimensions du baobab ne sont pas connues avec certitude mais selon nos estimations, la circonférence du tronc tourne autour de 10m pour une hauteur d’environ 25m. Et pourtant, il est loin d’être le baobab (Adansonia Digitata) le plus géant du Sénégal. <br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Bandia, Sindian, Nianing, Diorom Boumak (Toubacouta), Sanghaï (Niakhar), Kahone''' : entre autres localités ayant un baobab funéraire. <br />
<br />
'''Burkina Faso''' : autre pays où l’on nota la pratique des baobabs-sépultures.<br />
<br />
'''France, USA, Allemagne, Belgique etc'''. : lieux d’origine des touristes venant visiter ces arbres<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Mythe de l’origine de la pratique''' : « l’histoire des baobabs cimetières remonterait au temps de la royauté où la guerre faisait rage dans tout le sine. Un jour, alors qu’un village griot était en proie à une violente guerre, un habitant décide de se cacher dans le tronc creux d’un baobab pour échapper aux hostilités. Apeuré, il resta tellement longtemps dans le baobab qu’il finit par y rendre l’âme par manque de nourriture. Des mois après, un homme du même village entra par hasard dans le même baobab, y découvrit le corps du disparu et informa les autres habitants qui rallièrent aussitôt les lieux. Mais, à la surprise générale, le corps du défunt ne s’était pas décomposé. Ils se dirent ainsi qu’il y avait, dans les substances du baobab, quelque chose qui agissait sur le corps humain de sorte qu’il se momifie. Dès lors, les habitants découvrirent une nouvelle manière d’inhumation leurs défunts qu’ils perpétuèrent en raison de son caractère très pratique ». '''Badé Seck'''<br />
<br />
'''Mythe de l’origine 2''' : «Les griots morts étaient déposés dans les baobabs parce que, selon la tradition ancienne des Sérères, enterrer un griot serait synonyme de sécheresse ou de saisons des pluies moins abondantes». '''Moussa Waly Ciss'''<br />
<br />
'''Légende de la fécondité''' : les baobabs sacrés comme celui-ci ont la réputation de favoriser les naissances. « Une femme qui ne peut pas avoir d'enfants, peut venir faire des bains rituels pour pouvoir enfanter. Pour ce faire, elle devra quitter au crépuscule sa maison, en cachette, sans que personne ne sache où elle va. Dans une calebasse remplie d'eau de pluie, elle met des plantes médicinales et deux noix de colas avant de prendre son bain dans le baobab» '''Bou'''<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
«Celui qui doit déposer le corps dans le baobab devait arrêter de respirer pendant tout le temps qu’il se trouve à l’intérieur du baobab cimetière. Sinon un grand malheur aller s’abattre sur lui». '''Soulèye Diouf'''<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Enterrement des griots, protection contre la sécheresse ou certaines maladies.<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : Lieu touristique et visite pour autres curieux.<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : Ce baobab possède une énorme valeur culturelle, sociale et symbolique. Il est au cœur des rituels concernant la naissance ou la mort.<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : Le baobab possède une énorme valeur culturelle, sociale et symbolique. Il est au cœur des rituels concernant la naissance ou la mort. Mais aussi, vestige d’une certaine tradition d’inhumation, symbole de discrimination à l’égard de la communauté griotte.<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
Au Burkina Faso, dans la région de Daerekoro, on retrouve ce même mode de sépulture, exclusivement réservé aux lépreux et pratiqué par tous les Dogon de la plaine. Toutefois, ce sont les baobabs ayant une seule ouverture vers le haut qui étaient privilégiés ; les corps étaient alors descendus verticalement dans le creux. Ce mode de sépulture était provoqué par la crainte de cette maladie et le fait que si le cadavre était mis en pleine terre, la pluviométrie deviendrait insuffisante et que le sol, les céréales cultivées, les puits seraient souillés.<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
KOR Mamadou, Doyen du village de Ndiaffé<br />
<br />
KOR Mamadou (fils), Chef de Village de Ndiaffé<br />
<br />
KOR Ndig, Issa, Ibou et Daouda, Habitants du Village<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Raymond Mauny, « Baobabs-cimetières à griots », Notes africaines, 1955, no 67, p. 72-76<br />
<br />
Guy Thilmans, « Les baobabs à griots du Sénégal (1965) : carnet de fouilles », Senegalia. Études sur le patrimoine ouest-africain. Hommage à Guy Thilmans, Saint-Maur-des-Fossés, Éditions Sépia, p. 167-182<br />
<br />
SALL Ibrahima, «Gouye Guewel», témoin d’une tradition d’inhumation des griots sérères découverte baobab cimetière de Sindia, article paru dans le Populaire du 12/08/2013.<br />
<br />
GRAVRAND H., Visage africain de l'Eglise. Une expérience au Sénégal, Paris, Ed. de L’Orante, 1961, p. 26. <br />
<br />
GRAVRAND H., La civilisation sereer, Pangool, le génie religieux sereer, Tome 2, Ed. Les NEAS, 1990, p. 269.<br />
<br />
Aujas L., «Les Sérères du Sénégal (mœurs et coutumes de droit privé) », in, B.C.E.H.S.A.O.F. tome XIV, n°3, 1931, p. 5.<br />
<br />
===Sitographie===<br />
<br />
http://www.seneplus.com/article/%C2%ABgouye-guewel%C2%BB-temoin-d%E2%80%99une-tradition-d%E2%80%99inhumation-des-griots-sereres<br />
<br />
http://www.senegalvision.com/go-senegal/merveilles-du-senegal/1012-le-baobab-sacre-de-nianing-cimetiere-des-griots-devenu-source-de-vie consulté le 27/06/2014<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Arbre]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0193_:_Le_baobab_sacr%C3%A9_de_Ndiaff%C3%A9&diff=4949IVRAF FO 0193 : Le baobab sacré de Ndiaffé2014-09-19T11:56:45Z<p>Wade : /* Sources */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0193<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
11/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Arbre, sanctuaire <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
''baak no gawul, guy gewël'', baobab-sépulture, baobab-cimetière<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Communauté rurale===<br />
<br />
Diossong<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Ndiaffé-Ndiaffé<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres griots sérères de Ndiaffé-Ndiaffé <br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Aux alentours du XVIe siècle <br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
L’adansonia digitata, communément appelé baobab, est bien connu des africains et principalement des sénégalais du fait de ses nombreuses vertus. Il possède une énorme valeur sociale, culturelle et symbolique. C’est un arbre à usage multiple et à la longévité exceptionnelle (jusqu’à 1000 ans). Partout en Afrique, ses différentes parties (racines, écorces, feuilles, pulpe et graines) sont utilisées à des fins thérapeutiques, nutritionnelles, voire commerciales. Cependant, le baobab revêt un statut particulier dans les ethnies Sérères avant la période post indépendance. Dans plusieurs provinces sérères, ces arbres géants abritaient les tombeaux d'une certaine caste, notamment celle des griots. En effet, le griot occupe en pays sérère comme dans une bonne partie de l’Afrique noire, le bas de l’échelle sociale. Nonobstant son statut de dépositaire de la tradition orale, il est considéré comme un parasite dans la mentalité sérère saafi. Ainsi, redoutés et méprisés, ils n’étaient pas enterrés en pleine terre. Parce que, dit-on à Ndiaffé-Ndiaffé, si on enterrait un griot, toute la contrée risquait de mourir de rhume ou encore, les terres seraient souillées et le village mourrait de sécheresse et de famine. Une telle croyance peut s’expliquer par la relation traditionnelle, presque sacrée, et syncrétique que le Sérère r, animiste de tradition, entretient avec l’esprit des ancêtres, ordonnateur de la vie individuelle et collective du lignage et de la famille. Aussi, ce n’est pas n’importe qui, qui fréquentait le baobab : il fallait une certaine force mystique. Cette pratique reflétait, en outre, la notion d'impureté que les nobles attachaient à la personne du griot. Dans certaines contrées du Sine par exemple, interdiction était faite aux griots de franchir le seuil de certaines maisons.<br />
<br />
Cette pratique funéraire qui est vieille de plusieurs siècles n’est, dans l’état actuel des connaissances, signalée que dans le centre ouest du Sénégal, chez les Sereer et on en retrouve un premier descriptif en 1594. Les habitants sérères de Ndiaffé appellent leur baobab sacré Baak no gaawul (baobab aux griots). Seuls y étaient enterrés les griots qui avaient leur origine à Ndiaffé, même si la mort survenait à l’étranger. En ces temps, les gens pouvaient marcher des jours et des jours pour venir enterrer leurs morts dans leur village natal. Ce phénomène donna son nom à un autre arbre mbam no xon (l’arbre aux morts) du fait que ces voyageurs, fatigués, se déchargeaient du cercueil et se reposaient à l’ombre de cet arbre.<br />
<br />
Le boabab de Ndiaffé n’est pas sacré seulement parce qu’il servait de sanctuaire aux griots. S’y tenaient, également, des cérémonies de libations et de sacrifices (ex : immolation de bœuf noir) en cas de sécheresse ou de calamités notamment à l’occasion d’invasion des champs par les criquets. Il servait en outre de lieu de transmission de messages par tam-tam à l’occasion de mariages, de baptêmes ou d’annonces de décès aux villages environnants. Ce rôle de crieur public était dévolu au saltigué qui n’est pas forcément de la caste des griots. A l’époque où cette pratique s’exerçait encore, c’était le vieux Mamadou Kor, père de l’actuel chef de village qui était le crieur public, rôle qu’il a hérité de son père. Lorsqu’un enterrement devait avoir lieu, il rassemblait les villageois à coups de tam-tam spécifiques, devant le ngel maak, place publique du village et les informait de l’évènement.<br />
<br />
Dans les temps, chaque village sérère avait son baobab-cimetière. Cette pratique a été abandonnée sous la houlette du feu président-poète Léopold Sédar Senghor. En effet, au lendemain des indépendances, ce dernier a fait comprendre à la communauté griotte que tous les citoyens sont égaux devant l’impôt et que s’ils s’ont assujettis au même titre que les non griots alors ils devraient pouvoir enterrer leurs morts dans les cimetières comme toutes les autres communautés du Sénégal. Cependant, la conversion à l’islam de beaucoup de païens et l’implication dans cette bataille d’un nombre important de chefs religieux notamment Serigne Ababacar SY ont amplement contribué à l’abandon de cette pratique qui est aux antipodes de tout respect de la dignité humaine. De plus, cette coutume posait de sérieux problèmes sanitaires du fait de la décomposition des corps et de l’odeur pestilente que cela dégageait.<br />
<br />
Outre leur caractère discriminatoire, beaucoup de ses baobabs-cimetières étaient ou transformés en lieux touristiques ouverts aux curieux ou souvent pillés et les ossements vendus à des touristes. Ce à quoi se refusent aujourd’hui, les héritiers de tous ces griots qui furent inhumés dans ces baobabs.<br />
<br />
Les baobabs-cimetières sont devenus un sujet tabou dans les villages sérères car renvoyant à une forme d’organisation sociale hiérarchisée et dans laquelle certaines castes ont plus de droits et de privilèges que d’autres. Mais, il faudrait toutefois reconnaitre qu’on ne saurait comprendre la culture et l’organisation sociale sérère sans avoir au préalable décrypté certains de ses rites notamment les baobabs-cimetières.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Subie ou acceptée, cette pratique des baobab-sépultures reste une tradition des griots sérères et témoigne du rang social des personnes appartenant à cette caste dans la société sérère ; même si nombre d’entre eux se sont, à un moment donné, insurgé contre. On y enterrait uniquement les griots qui avaient leur origine à Ndiaffé. En réalité, les corps n’étaient pas enterrés : ils étaient simplement glissés dans l’arbre, disposés dans la position verticale. Celui qui déposait le corps devait être de la caste des griots, les non-griots ne pouvaient qu’assister à la scène. <br />
<br />
La cérémonie funéraire était tout un cérémonial : beuveries, chants et danses étaient au menu comme il est toujours de coutume d’ailleurs, en pays sérère. En effet, dans la culture sérère, les funérailles, a mboy, sont particulièrement festives car étant la cérémonie la plus importante après les noces. Et les funérailles d’un griot, personnage souvent excentrique, se déroulaient toujours suivant un protocole bien défini, avec tambours et trompettes. En effet, ce n’est pas n’importe qui, qui pouvait procéder au dépôt de la dépouille dans le baobab. Il fallait avoir courage et force mystique. En effet, sur le tronc de l’arbre était planté un coupe-coupe. Celui qui n’avait pas les capacités mystiques nécessaires pour enlever l’arme ne pouvait y entrer. Parfois, c’était à l’issue d’âpres batailles qu’il revenait au vainqueur, en véritable héros, l’honneur de procéder à l’inhumation.<br />
<br />
Le baobab se trouve à 800m, l’ouest du village du village de Ndiaffé-Ndiaffé dans la commune de Sokone, gigantesque et majestueux au milieu des champs et d’une petite forêt d’arbustes. Il se distingue facilement au milieu de cette forêt par son tronc énorme qui est unique. Comme tous les baobabs, le tronc est fort et trapu, très souvent creux. Ses branches sont tortueuses et présentent plusieurs ramifications. Son écorce, lisse par endroit et rugueuse par d’autre, est tantôt grisâtre tantôt argentée suivant les reflets du soleil. <br />
<br />
Sur l’arbre, à l’instar des autres baobabs-sépulture du Sénégal, il y avait une ouverture, à l’époque protégée par une porte en zinc. C’est par cette cavité que les corps étaient déposés. Actuellement, un trou béant laisse entrevoir un intérieur humide et sombre avec quelques insectes qui y ont élu domicile.<br />
<br />
Les dimensions du baobab ne sont pas connues avec certitude mais selon nos estimations, la circonférence du tronc tourne autour de 10m pour une hauteur d’environ 25m. Et pourtant, il est loin d’être le baobab (Adansonia Digitata) le plus géant du Sénégal. <br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Bandia, Sindian, Nianing, Diorom Boumak (Toubacouta), Sanghaï (Niakhar), Kahone''' : entre autres localités ayant un baobab funéraire. <br />
<br />
'''Burkina Faso''' : autre pays où l’on nota la pratique des baobabs-sépultures.<br />
<br />
'''France, USA, Allemagne, Belgique etc'''. : lieux d’origine des touristes venant visiter ces arbres<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Mythe de l’origine de la pratique''' : « l’histoire des baobabs cimetières remonterait au temps de la royauté où la guerre faisait rage dans tout le sine. Un jour, alors qu’un village griot était en proie à une violente guerre, un habitant décide de se cacher dans le tronc creux d’un baobab pour échapper aux hostilités. Apeuré, il resta tellement longtemps dans le baobab qu’il finit par y rendre l’âme par manque de nourriture. Des mois après, un homme du même village entra par hasard dans le même baobab, y découvrit le corps du disparu et informa les autres habitants qui rallièrent aussitôt les lieux. Mais, à la surprise générale, le corps du défunt ne s’était pas décomposé. Ils se dirent ainsi qu’il y avait, dans les substances du baobab, quelque chose qui agissait sur le corps humain de sorte qu’il se momifie. Dès lors, les habitants découvrirent une nouvelle manière d’inhumation leurs défunts qu’ils perpétuèrent en raison de son caractère très pratique ». '''Badé Seck'''<br />
<br />
'''Mythe de l’origine 2''' : «Les griots morts étaient déposés dans les baobabs parce que, selon la tradition ancienne des Sérères, enterrer un griot serait synonyme de sécheresse ou de saisons des pluies moins abondantes». '''Moussa Waly Ciss'''<br />
<br />
'''Légende de la fécondité''' : les baobabs sacrés comme celui-ci ont la réputation de favoriser les naissances. « Une femme qui ne peut pas avoir d'enfants, peut venir faire des bains rituels pour pouvoir enfanter. Pour ce faire, elle devra quitter au crépuscule sa maison, en cachette, sans que personne ne sache où elle va. Dans une calebasse remplie d'eau de pluie, elle met des plantes médicinales et deux noix de colas avant de prendre son bain dans le baobab» '''Bou'''<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
«Celui qui doit déposer le corps dans le baobab devait arrêter de respirer pendant tout le temps qu’il se trouve à l’intérieur du baobab cimetière. Sinon un grand malheur aller s’abattre sur lui». '''Soulèye Diouf'''<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Enterrement des griots, protection contre la sécheresse ou certaines maladies.<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : Lieu touristique et visite pour autres curieux.<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : Ce baobab possède une énorme valeur culturelle, sociale et symbolique. Il est au cœur des rituels concernant la naissance ou la mort.<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : Le baobab possède une énorme valeur culturelle, sociale et symbolique. Il est au cœur des rituels concernant la naissance ou la mort. Mais aussi, vestige d’une certaine tradition d’inhumation, symbole de discrimination à l’égard de la communauté griotte.<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
Au Burkina Faso, dans la région de Daerekoro, on retrouve ce même mode de sépulture, exclusivement réservé aux lépreux et pratiqué par tous les Dogon de la plaine. Toutefois, ce sont les baobabs ayant une seule ouverture vers le haut qui étaient privilégiés ; les corps étaient alors descendus verticalement dans le creux. Ce mode de sépulture était provoqué par la crainte de cette maladie et le fait que si le cadavre était mis en pleine terre, la pluviométrie deviendrait insuffisante et que le sol, les céréales cultivées, les puits seraient souillés.<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
KOR Mamadou, Doyen du village de Ndiaffé<br />
<br />
KOR Mamadou (fils), Chef de Village de Ndiaffé<br />
<br />
KOR Ndig, Issa, Ibou et Daouda, Habitants du Village<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Raymond Mauny, « Baobabs-cimetières à griots », Notes africaines, 1955, no 67, p. 72-76<br />
<br />
Guy Thilmans, « Les baobabs à griots du Sénégal (1965) : carnet de fouilles », Senegalia. Études sur le patrimoine ouest-africain. Hommage à Guy Thilmans, Saint-Maur-des-Fossés, Éditions Sépia, p. 167-182<br />
<br />
SALL Ibrahima, «Gouye Guewel», témoin d’une tradition d’inhumation des griots sérères découverte baobab cimetière de Sindia, article paru dans le Populaire du 12/08/2013.<br />
<br />
GRAVRAND H., Visage africain de l'Eglise. Une expérience au Sénégal, Paris, Ed. de L’Orante, 1961, p. 26. <br />
<br />
GRAVRAND H., La civilisation sereer, Pangool, le génie religieux sereer, Tome 2, Ed. Les NEAS, 1990, p. 269.<br />
<br />
Aujas L., «Les Sérères du Sénégal (mœurs et coutumes de droit privé) », in, B.C.E.H.S.A.O.F. tome XIV, n°3, 1931, p. 5.<br />
<br />
===Sitographie===<br />
<br />
http://www.seneplus.com/article/%C2%ABgouye-guewel%C2%BB-temoin-d%E2%80%99une-tradition-d%E2%80%99inhumation-des-griots-sereres<br />
<br />
http://www.senegalvision.com/go-senegal/merveilles-du-senegal/1012-le-baobab-sacre-de-nianing-cimetiere-des-griots-devenu-source-de-vie consulté le 27/06/2014<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0193_:_Le_baobab_sacr%C3%A9_de_Ndiaff%C3%A9&diff=4948IVRAF FO 0193 : Le baobab sacré de Ndiaffé2014-09-19T11:53:59Z<p>Wade : /* Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0193<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
11/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Arbre, sanctuaire <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
''baak no gawul, guy gewël'', baobab-sépulture, baobab-cimetière<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Communauté rurale===<br />
<br />
Diossong<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Ndiaffé-Ndiaffé<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres griots sérères de Ndiaffé-Ndiaffé <br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Aux alentours du XVIe siècle <br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
L’adansonia digitata, communément appelé baobab, est bien connu des africains et principalement des sénégalais du fait de ses nombreuses vertus. Il possède une énorme valeur sociale, culturelle et symbolique. C’est un arbre à usage multiple et à la longévité exceptionnelle (jusqu’à 1000 ans). Partout en Afrique, ses différentes parties (racines, écorces, feuilles, pulpe et graines) sont utilisées à des fins thérapeutiques, nutritionnelles, voire commerciales. Cependant, le baobab revêt un statut particulier dans les ethnies Sérères avant la période post indépendance. Dans plusieurs provinces sérères, ces arbres géants abritaient les tombeaux d'une certaine caste, notamment celle des griots. En effet, le griot occupe en pays sérère comme dans une bonne partie de l’Afrique noire, le bas de l’échelle sociale. Nonobstant son statut de dépositaire de la tradition orale, il est considéré comme un parasite dans la mentalité sérère saafi. Ainsi, redoutés et méprisés, ils n’étaient pas enterrés en pleine terre. Parce que, dit-on à Ndiaffé-Ndiaffé, si on enterrait un griot, toute la contrée risquait de mourir de rhume ou encore, les terres seraient souillées et le village mourrait de sécheresse et de famine. Une telle croyance peut s’expliquer par la relation traditionnelle, presque sacrée, et syncrétique que le Sérère r, animiste de tradition, entretient avec l’esprit des ancêtres, ordonnateur de la vie individuelle et collective du lignage et de la famille. Aussi, ce n’est pas n’importe qui, qui fréquentait le baobab : il fallait une certaine force mystique. Cette pratique reflétait, en outre, la notion d'impureté que les nobles attachaient à la personne du griot. Dans certaines contrées du Sine par exemple, interdiction était faite aux griots de franchir le seuil de certaines maisons.<br />
<br />
Cette pratique funéraire qui est vieille de plusieurs siècles n’est, dans l’état actuel des connaissances, signalée que dans le centre ouest du Sénégal, chez les Sereer et on en retrouve un premier descriptif en 1594. Les habitants sérères de Ndiaffé appellent leur baobab sacré Baak no gaawul (baobab aux griots). Seuls y étaient enterrés les griots qui avaient leur origine à Ndiaffé, même si la mort survenait à l’étranger. En ces temps, les gens pouvaient marcher des jours et des jours pour venir enterrer leurs morts dans leur village natal. Ce phénomène donna son nom à un autre arbre mbam no xon (l’arbre aux morts) du fait que ces voyageurs, fatigués, se déchargeaient du cercueil et se reposaient à l’ombre de cet arbre.<br />
<br />
Le boabab de Ndiaffé n’est pas sacré seulement parce qu’il servait de sanctuaire aux griots. S’y tenaient, également, des cérémonies de libations et de sacrifices (ex : immolation de bœuf noir) en cas de sécheresse ou de calamités notamment à l’occasion d’invasion des champs par les criquets. Il servait en outre de lieu de transmission de messages par tam-tam à l’occasion de mariages, de baptêmes ou d’annonces de décès aux villages environnants. Ce rôle de crieur public était dévolu au saltigué qui n’est pas forcément de la caste des griots. A l’époque où cette pratique s’exerçait encore, c’était le vieux Mamadou Kor, père de l’actuel chef de village qui était le crieur public, rôle qu’il a hérité de son père. Lorsqu’un enterrement devait avoir lieu, il rassemblait les villageois à coups de tam-tam spécifiques, devant le ngel maak, place publique du village et les informait de l’évènement.<br />
<br />
Dans les temps, chaque village sérère avait son baobab-cimetière. Cette pratique a été abandonnée sous la houlette du feu président-poète Léopold Sédar Senghor. En effet, au lendemain des indépendances, ce dernier a fait comprendre à la communauté griotte que tous les citoyens sont égaux devant l’impôt et que s’ils s’ont assujettis au même titre que les non griots alors ils devraient pouvoir enterrer leurs morts dans les cimetières comme toutes les autres communautés du Sénégal. Cependant, la conversion à l’islam de beaucoup de païens et l’implication dans cette bataille d’un nombre important de chefs religieux notamment Serigne Ababacar SY ont amplement contribué à l’abandon de cette pratique qui est aux antipodes de tout respect de la dignité humaine. De plus, cette coutume posait de sérieux problèmes sanitaires du fait de la décomposition des corps et de l’odeur pestilente que cela dégageait.<br />
<br />
Outre leur caractère discriminatoire, beaucoup de ses baobabs-cimetières étaient ou transformés en lieux touristiques ouverts aux curieux ou souvent pillés et les ossements vendus à des touristes. Ce à quoi se refusent aujourd’hui, les héritiers de tous ces griots qui furent inhumés dans ces baobabs.<br />
<br />
Les baobabs-cimetières sont devenus un sujet tabou dans les villages sérères car renvoyant à une forme d’organisation sociale hiérarchisée et dans laquelle certaines castes ont plus de droits et de privilèges que d’autres. Mais, il faudrait toutefois reconnaitre qu’on ne saurait comprendre la culture et l’organisation sociale sérère sans avoir au préalable décrypté certains de ses rites notamment les baobabs-cimetières.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Subie ou acceptée, cette pratique des baobab-sépultures reste une tradition des griots sérères et témoigne du rang social des personnes appartenant à cette caste dans la société sérère ; même si nombre d’entre eux se sont, à un moment donné, insurgé contre. On y enterrait uniquement les griots qui avaient leur origine à Ndiaffé. En réalité, les corps n’étaient pas enterrés : ils étaient simplement glissés dans l’arbre, disposés dans la position verticale. Celui qui déposait le corps devait être de la caste des griots, les non-griots ne pouvaient qu’assister à la scène. <br />
<br />
La cérémonie funéraire était tout un cérémonial : beuveries, chants et danses étaient au menu comme il est toujours de coutume d’ailleurs, en pays sérère. En effet, dans la culture sérère, les funérailles, a mboy, sont particulièrement festives car étant la cérémonie la plus importante après les noces. Et les funérailles d’un griot, personnage souvent excentrique, se déroulaient toujours suivant un protocole bien défini, avec tambours et trompettes. En effet, ce n’est pas n’importe qui, qui pouvait procéder au dépôt de la dépouille dans le baobab. Il fallait avoir courage et force mystique. En effet, sur le tronc de l’arbre était planté un coupe-coupe. Celui qui n’avait pas les capacités mystiques nécessaires pour enlever l’arme ne pouvait y entrer. Parfois, c’était à l’issue d’âpres batailles qu’il revenait au vainqueur, en véritable héros, l’honneur de procéder à l’inhumation.<br />
<br />
Le baobab se trouve à 800m, l’ouest du village du village de Ndiaffé-Ndiaffé dans la commune de Sokone, gigantesque et majestueux au milieu des champs et d’une petite forêt d’arbustes. Il se distingue facilement au milieu de cette forêt par son tronc énorme qui est unique. Comme tous les baobabs, le tronc est fort et trapu, très souvent creux. Ses branches sont tortueuses et présentent plusieurs ramifications. Son écorce, lisse par endroit et rugueuse par d’autre, est tantôt grisâtre tantôt argentée suivant les reflets du soleil. <br />
<br />
Sur l’arbre, à l’instar des autres baobabs-sépulture du Sénégal, il y avait une ouverture, à l’époque protégée par une porte en zinc. C’est par cette cavité que les corps étaient déposés. Actuellement, un trou béant laisse entrevoir un intérieur humide et sombre avec quelques insectes qui y ont élu domicile.<br />
<br />
Les dimensions du baobab ne sont pas connues avec certitude mais selon nos estimations, la circonférence du tronc tourne autour de 10m pour une hauteur d’environ 25m. Et pourtant, il est loin d’être le baobab (Adansonia Digitata) le plus géant du Sénégal. <br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Bandia, Sindian, Nianing, Diorom Boumak (Toubacouta), Sanghaï (Niakhar), Kahone''' : entre autres localités ayant un baobab funéraire. <br />
<br />
'''Burkina Faso''' : autre pays où l’on nota la pratique des baobabs-sépultures.<br />
<br />
'''France, USA, Allemagne, Belgique etc'''. : lieux d’origine des touristes venant visiter ces arbres<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Mythe de l’origine de la pratique''' : « l’histoire des baobabs cimetières remonterait au temps de la royauté où la guerre faisait rage dans tout le sine. Un jour, alors qu’un village griot était en proie à une violente guerre, un habitant décide de se cacher dans le tronc creux d’un baobab pour échapper aux hostilités. Apeuré, il resta tellement longtemps dans le baobab qu’il finit par y rendre l’âme par manque de nourriture. Des mois après, un homme du même village entra par hasard dans le même baobab, y découvrit le corps du disparu et informa les autres habitants qui rallièrent aussitôt les lieux. Mais, à la surprise générale, le corps du défunt ne s’était pas décomposé. Ils se dirent ainsi qu’il y avait, dans les substances du baobab, quelque chose qui agissait sur le corps humain de sorte qu’il se momifie. Dès lors, les habitants découvrirent une nouvelle manière d’inhumation leurs défunts qu’ils perpétuèrent en raison de son caractère très pratique ». '''Badé Seck'''<br />
<br />
'''Mythe de l’origine 2''' : «Les griots morts étaient déposés dans les baobabs parce que, selon la tradition ancienne des Sérères, enterrer un griot serait synonyme de sécheresse ou de saisons des pluies moins abondantes». '''Moussa Waly Ciss'''<br />
<br />
'''Légende de la fécondité''' : les baobabs sacrés comme celui-ci ont la réputation de favoriser les naissances. « Une femme qui ne peut pas avoir d'enfants, peut venir faire des bains rituels pour pouvoir enfanter. Pour ce faire, elle devra quitter au crépuscule sa maison, en cachette, sans que personne ne sache où elle va. Dans une calebasse remplie d'eau de pluie, elle met des plantes médicinales et deux noix de colas avant de prendre son bain dans le baobab» '''Bou'''<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
«Celui qui doit déposer le corps dans le baobab devait arrêter de respirer pendant tout le temps qu’il se trouve à l’intérieur du baobab cimetière. Sinon un grand malheur aller s’abattre sur lui». '''Soulèye Diouf'''<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Enterrement des griots, protection contre la sécheresse ou certaines maladies.<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : Lieu touristique et visite pour autres curieux.<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : Ce baobab possède une énorme valeur culturelle, sociale et symbolique. Il est au cœur des rituels concernant la naissance ou la mort.<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : Le baobab possède une énorme valeur culturelle, sociale et symbolique. Il est au cœur des rituels concernant la naissance ou la mort. Mais aussi, vestige d’une certaine tradition d’inhumation, symbole de discrimination à l’égard de la communauté griotte.<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
Au Burkina Faso, dans la région de Daerekoro, on retrouve ce même mode de sépulture, exclusivement réservé aux lépreux et pratiqué par tous les Dogon de la plaine. Toutefois, ce sont les baobabs ayant une seule ouverture vers le haut qui étaient privilégiés ; les corps étaient alors descendus verticalement dans le creux. Ce mode de sépulture était provoqué par la crainte de cette maladie et le fait que si le cadavre était mis en pleine terre, la pluviométrie deviendrait insuffisante et que le sol, les céréales cultivées, les puits seraient souillés.<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0193_:_Le_baobab_sacr%C3%A9_de_Ndiaff%C3%A9&diff=4947IVRAF FO 0193 : Le baobab sacré de Ndiaffé2014-09-19T11:46:34Z<p>Wade : /* Historique et description */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0193<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
11/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Arbre, sanctuaire <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
''baak no gawul, guy gewël'', baobab-sépulture, baobab-cimetière<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Communauté rurale===<br />
<br />
Diossong<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Ndiaffé-Ndiaffé<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres griots sérères de Ndiaffé-Ndiaffé <br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Aux alentours du XVIe siècle <br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
L’adansonia digitata, communément appelé baobab, est bien connu des africains et principalement des sénégalais du fait de ses nombreuses vertus. Il possède une énorme valeur sociale, culturelle et symbolique. C’est un arbre à usage multiple et à la longévité exceptionnelle (jusqu’à 1000 ans). Partout en Afrique, ses différentes parties (racines, écorces, feuilles, pulpe et graines) sont utilisées à des fins thérapeutiques, nutritionnelles, voire commerciales. Cependant, le baobab revêt un statut particulier dans les ethnies Sérères avant la période post indépendance. Dans plusieurs provinces sérères, ces arbres géants abritaient les tombeaux d'une certaine caste, notamment celle des griots. En effet, le griot occupe en pays sérère comme dans une bonne partie de l’Afrique noire, le bas de l’échelle sociale. Nonobstant son statut de dépositaire de la tradition orale, il est considéré comme un parasite dans la mentalité sérère saafi. Ainsi, redoutés et méprisés, ils n’étaient pas enterrés en pleine terre. Parce que, dit-on à Ndiaffé-Ndiaffé, si on enterrait un griot, toute la contrée risquait de mourir de rhume ou encore, les terres seraient souillées et le village mourrait de sécheresse et de famine. Une telle croyance peut s’expliquer par la relation traditionnelle, presque sacrée, et syncrétique que le Sérère r, animiste de tradition, entretient avec l’esprit des ancêtres, ordonnateur de la vie individuelle et collective du lignage et de la famille. Aussi, ce n’est pas n’importe qui, qui fréquentait le baobab : il fallait une certaine force mystique. Cette pratique reflétait, en outre, la notion d'impureté que les nobles attachaient à la personne du griot. Dans certaines contrées du Sine par exemple, interdiction était faite aux griots de franchir le seuil de certaines maisons.<br />
<br />
Cette pratique funéraire qui est vieille de plusieurs siècles n’est, dans l’état actuel des connaissances, signalée que dans le centre ouest du Sénégal, chez les Sereer et on en retrouve un premier descriptif en 1594. Les habitants sérères de Ndiaffé appellent leur baobab sacré Baak no gaawul (baobab aux griots). Seuls y étaient enterrés les griots qui avaient leur origine à Ndiaffé, même si la mort survenait à l’étranger. En ces temps, les gens pouvaient marcher des jours et des jours pour venir enterrer leurs morts dans leur village natal. Ce phénomène donna son nom à un autre arbre mbam no xon (l’arbre aux morts) du fait que ces voyageurs, fatigués, se déchargeaient du cercueil et se reposaient à l’ombre de cet arbre.<br />
<br />
Le boabab de Ndiaffé n’est pas sacré seulement parce qu’il servait de sanctuaire aux griots. S’y tenaient, également, des cérémonies de libations et de sacrifices (ex : immolation de bœuf noir) en cas de sécheresse ou de calamités notamment à l’occasion d’invasion des champs par les criquets. Il servait en outre de lieu de transmission de messages par tam-tam à l’occasion de mariages, de baptêmes ou d’annonces de décès aux villages environnants. Ce rôle de crieur public était dévolu au saltigué qui n’est pas forcément de la caste des griots. A l’époque où cette pratique s’exerçait encore, c’était le vieux Mamadou Kor, père de l’actuel chef de village qui était le crieur public, rôle qu’il a hérité de son père. Lorsqu’un enterrement devait avoir lieu, il rassemblait les villageois à coups de tam-tam spécifiques, devant le ngel maak, place publique du village et les informait de l’évènement.<br />
<br />
Dans les temps, chaque village sérère avait son baobab-cimetière. Cette pratique a été abandonnée sous la houlette du feu président-poète Léopold Sédar Senghor. En effet, au lendemain des indépendances, ce dernier a fait comprendre à la communauté griotte que tous les citoyens sont égaux devant l’impôt et que s’ils s’ont assujettis au même titre que les non griots alors ils devraient pouvoir enterrer leurs morts dans les cimetières comme toutes les autres communautés du Sénégal. Cependant, la conversion à l’islam de beaucoup de païens et l’implication dans cette bataille d’un nombre important de chefs religieux notamment Serigne Ababacar SY ont amplement contribué à l’abandon de cette pratique qui est aux antipodes de tout respect de la dignité humaine. De plus, cette coutume posait de sérieux problèmes sanitaires du fait de la décomposition des corps et de l’odeur pestilente que cela dégageait.<br />
<br />
Outre leur caractère discriminatoire, beaucoup de ses baobabs-cimetières étaient ou transformés en lieux touristiques ouverts aux curieux ou souvent pillés et les ossements vendus à des touristes. Ce à quoi se refusent aujourd’hui, les héritiers de tous ces griots qui furent inhumés dans ces baobabs.<br />
<br />
Les baobabs-cimetières sont devenus un sujet tabou dans les villages sérères car renvoyant à une forme d’organisation sociale hiérarchisée et dans laquelle certaines castes ont plus de droits et de privilèges que d’autres. Mais, il faudrait toutefois reconnaitre qu’on ne saurait comprendre la culture et l’organisation sociale sérère sans avoir au préalable décrypté certains de ses rites notamment les baobabs-cimetières.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Subie ou acceptée, cette pratique des baobab-sépultures reste une tradition des griots sérères et témoigne du rang social des personnes appartenant à cette caste dans la société sérère ; même si nombre d’entre eux se sont, à un moment donné, insurgé contre. On y enterrait uniquement les griots qui avaient leur origine à Ndiaffé. En réalité, les corps n’étaient pas enterrés : ils étaient simplement glissés dans l’arbre, disposés dans la position verticale. Celui qui déposait le corps devait être de la caste des griots, les non-griots ne pouvaient qu’assister à la scène. <br />
<br />
La cérémonie funéraire était tout un cérémonial : beuveries, chants et danses étaient au menu comme il est toujours de coutume d’ailleurs, en pays sérère. En effet, dans la culture sérère, les funérailles, a mboy, sont particulièrement festives car étant la cérémonie la plus importante après les noces. Et les funérailles d’un griot, personnage souvent excentrique, se déroulaient toujours suivant un protocole bien défini, avec tambours et trompettes. En effet, ce n’est pas n’importe qui, qui pouvait procéder au dépôt de la dépouille dans le baobab. Il fallait avoir courage et force mystique. En effet, sur le tronc de l’arbre était planté un coupe-coupe. Celui qui n’avait pas les capacités mystiques nécessaires pour enlever l’arme ne pouvait y entrer. Parfois, c’était à l’issue d’âpres batailles qu’il revenait au vainqueur, en véritable héros, l’honneur de procéder à l’inhumation.<br />
<br />
Le baobab se trouve à 800m, l’ouest du village du village de Ndiaffé-Ndiaffé dans la commune de Sokone, gigantesque et majestueux au milieu des champs et d’une petite forêt d’arbustes. Il se distingue facilement au milieu de cette forêt par son tronc énorme qui est unique. Comme tous les baobabs, le tronc est fort et trapu, très souvent creux. Ses branches sont tortueuses et présentent plusieurs ramifications. Son écorce, lisse par endroit et rugueuse par d’autre, est tantôt grisâtre tantôt argentée suivant les reflets du soleil. <br />
<br />
Sur l’arbre, à l’instar des autres baobabs-sépulture du Sénégal, il y avait une ouverture, à l’époque protégée par une porte en zinc. C’est par cette cavité que les corps étaient déposés. Actuellement, un trou béant laisse entrevoir un intérieur humide et sombre avec quelques insectes qui y ont élu domicile.<br />
<br />
Les dimensions du baobab ne sont pas connues avec certitude mais selon nos estimations, la circonférence du tronc tourne autour de 10m pour une hauteur d’environ 25m. Et pourtant, il est loin d’être le baobab (Adansonia Digitata) le plus géant du Sénégal. <br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Bandia, Sindian, Nianing, Diorom Boumak (Toubacouta), Sanghaï (Niakhar), Kahone''' : entre autres localités ayant un baobab funéraire. <br />
<br />
'''Burkina Faso''' : autre pays où l’on nota la pratique des baobabs-sépultures.<br />
<br />
'''France, USA, Allemagne, Belgique etc'''. : lieux d’origine des touristes venant visiter ces arbres<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0193_:_Le_baobab_sacr%C3%A9_de_Ndiaff%C3%A9&diff=4946IVRAF FO 0193 : Le baobab sacré de Ndiaffé2014-09-19T11:39:54Z<p>Wade : /* Localisation */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0193<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
11/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Arbre, sanctuaire <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
''baak no gawul, guy gewël'', baobab-sépulture, baobab-cimetière<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Communauté rurale===<br />
<br />
Diossong<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Ndiaffé-Ndiaffé<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0193_:_Le_baobab_sacr%C3%A9_de_Ndiaff%C3%A9&diff=4945IVRAF FO 0193 : Le baobab sacré de Ndiaffé2014-09-19T11:36:24Z<p>Wade : /* Désignation */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0193<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
11/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Arbre, sanctuaire <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
''baak no gawul, guy gewël'', baobab-sépulture, baobab-cimetière<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0193_:_Le_baobab_sacr%C3%A9_de_Ndiaff%C3%A9&diff=4944IVRAF FO 0193 : Le baobab sacré de Ndiaffé2014-09-19T11:34:25Z<p>Wade : /* Références du dossier documentaire */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0193<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
11/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
===Appellations successives===<br />
===Type de patrimoine===<br />
''Patrimoine matériel, immatériel ou autre''<br />
===Thématique===<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0193_:_Le_baobab_sacr%C3%A9_de_Ndiaff%C3%A9&diff=4943IVRAF FO 0193 : Le baobab sacré de Ndiaffé2014-09-19T11:31:42Z<p>Wade : Page créée avec « ''Légende de l'image'' == '''''Références du dossier documentaire''''' == ===Numéro du dossier=== ''numéroter chaque doss... »</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
''numéroter chaque dossier selon la règle adoptée (IVRF_GO ou FA ou FO_0001 à 9999)''<br />
=== Date d'enquête ===<br />
''année de l'enquête''<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
''Nom, prénom''<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
===Appellations successives===<br />
===Type de patrimoine===<br />
''Patrimoine matériel, immatériel ou autre''<br />
===Thématique===<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=Diossong&diff=4942Diossong2014-09-19T11:29:58Z<p>Wade : Page créée avec « IVRAF_FO_0193 : Le baobab sacré de Ndiaffé »</p>
<hr />
<div>[[IVRAF_FO_0193 : Le baobab sacré de Ndiaffé]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0186_:_Baak_o_mbetiane_(les_coins_myst%C3%A9rieux_de_Sokone)&diff=4941IVRAF FO 0186 : Baak o mbetiane (les coins mystérieux de Sokone)2014-09-18T17:24:43Z<p>Wade : /* Localisation */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0186<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Baobab, arbre <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
''Baak o mbecaan ou Baak o mbétiane'' (Baobab de la danse) <br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
Sokone<br />
<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
Sur la route de Bambougar<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0186_:_Baak_o_mbetiane_(les_coins_myst%C3%A9rieux_de_Sokone)&diff=4940IVRAF FO 0186 : Baak o mbetiane (les coins mystérieux de Sokone)2014-09-18T17:20:51Z<p>Wade : /* Désignation */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0186<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Baobab, arbre <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
''Baak o mbecaan ou Baak o mbétiane'' (Baobab de la danse) <br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0186_:_Baak_o_mbetiane_(les_coins_myst%C3%A9rieux_de_Sokone)&diff=4939IVRAF FO 0186 : Baak o mbetiane (les coins mystérieux de Sokone)2014-09-18T17:18:23Z<p>Wade : /* Références du dossier documentaire */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0186<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/03/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
===Appellations successives===<br />
===Type de patrimoine===<br />
''Patrimoine matériel, immatériel ou autre''<br />
===Thématique===<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0186_:_Baak_o_mbetiane_(les_coins_myst%C3%A9rieux_de_Sokone)&diff=4938IVRAF FO 0186 : Baak o mbetiane (les coins mystérieux de Sokone)2014-09-18T17:16:12Z<p>Wade : Page créée avec « ''Légende de l'image'' == '''''Références du dossier documentaire''''' == ===Numéro du dossier=== ''numéroter chaque doss... »</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
''numéroter chaque dossier selon la règle adoptée (IVRF_GO ou FA ou FO_0001 à 9999)''<br />
=== Date d'enquête ===<br />
''année de l'enquête''<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
''Nom, prénom''<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
===Appellations successives===<br />
===Type de patrimoine===<br />
''Patrimoine matériel, immatériel ou autre''<br />
===Thématique===<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=Sokone&diff=4937Sokone2014-09-18T17:15:29Z<p>Wade : </p>
<hr />
<div>[[IVRAF FO 0176 : Forêt classée de Ndiaffé Ndiaffé]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0177 : Commune de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0178 : Le marché hebdomadaire de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0179 : Les journées culturelles de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0180 : La mosquée d'El Hadji Amadou Dème]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0181 : Le "Téré" d'El Hadji Amadou Dème]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0182 : La ziarra de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0183 : La place de prière de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0184 : Les puits sacrés de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0185 : Le Kumpo ou la danse des ethnies du sud]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0186 : Baak o mbetiane (les coins mystérieux de Sokone)]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0187 : Les sites sacrés de Ndiaffé Ndiaffé]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0188 : Le village de Ndiaffé Ndiaffé]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=Sokone&diff=4936Sokone2014-09-18T17:15:11Z<p>Wade : </p>
<hr />
<div>[[IVRAF FO 0176 : Forêt classée de Ndiaffé Ndiaffé]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0177 : Commune de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0178 : Le marché hebdomadaire de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0179 : Les journées culturelles de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0180 : La mosquée d'El Hadji Amadou Dème]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0181 : Le "Téré" d'El Hadji Amadou Dème]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0182 : La ziarra de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0183 : La place de prière de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0184 : Les puits sacrés de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0185 : Le Kumpo ou la danse des ethnies du sud]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0186 : Baak o mbetiane (les coins mystérieux de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0187 : Les sites sacrés de Ndiaffé Ndiaffé]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0188 : Le village de Ndiaffé Ndiaffé]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0185_:_Le_Kumpo_ou_la_danse_des_ethnies_du_sud&diff=4935IVRAF FO 0185 : Le Kumpo ou la danse des ethnies du sud2014-09-18T16:51:59Z<p>Wade : /* Dessins/croquis */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0185<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/02/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Masque<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Kumpo, komo<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
Sokone<br />
<br />
===Quartier===<br />
<br />
Médine<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°53’00<br />
<br />
Longitude : 16°21’59<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres Diolas, Baynuks et Mandings<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Indéterminée<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Le Kumpo est une figure traditionnelle mythologique des peuples Diola et Manding de la Casamance et de la Gambie dont il est difficile de dire l’origine exacte. Il est à la fois un masque et une danse du clair de lune pour faire appel à cet esprit qui sort alors de la forêt où il demeure. L’étymologie exacte du nom ne peut être donnée avec certitude : il serait une déformation du mot wolof Kumpa qui veut dire ce qui est secret parce qu’il suscite la curiosité ; ou alors ce qui est réservé à des initiés et donc qui ne peut être déchiffré par un profane. D’autres, encore, situent l’origine du Kumpo chez le Kommo qui serait un associé du pouvoir Manding. Ce culte du secret explique le fait que pour s’habiller, le kumpo doit se retirer en forêt accompagné d’hommes initiés et aucune femme ne doit assister à la scène. Tous ces aspects se retrouvent chez le kumpo, lui conférant une dimension fantasmagorique.<br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la cérémonie du kumpo s’explique par une volonté de l’association regroupant les ressortissants diola d’enraciner leurs enfants, nés loin de la Casamance, et leur permettre de découvrir cette facette importante de leur culture.<br />
<br />
A l’instar du Kankourang, les aspects mystique et didactique ne peuvent être détachés du kumpo. En effet, on ne connait jamais la vraie identité du porteur du masque, exorciste des esprits maléfiques. En plus d’être un masque protecteur des cérémonies d’initiation, il est garant de l’ordre et de la justice. Le kumpo est vecteur de certaines valeurs comme le respect des ainés et des anciens, la richesse et la puissance de la nature en pays Joola, les valeurs de partage, le sens de la responsabilité ou encore la vie en communauté…De plus, n’importe qui ne porte le masque : il faudrait posséder un certain pouvoir surnaturel et être préalablement initié aux pratiques ésotériques. En plus du mystère, le masque a une dimension esthétique de par la recherche de la beauté du geste et de par la dextérité dans les pas de danses.<br />
<br />
Le kumpo serait le chef d’une famille de cinq masques au total, qui l’accompagnent lors des fêtes dont le Samay et le Niasse qui lui servent d’escorte. Le Samay, sous l’apparence d’une panthère, joue le rôle de maitre de cérémonie avec charge de mettre de l’ordre. Pourtant, le Samay également appelé ekumba karamba signifierait « cochon sauvage ». Son identité est également inconnue. Mais le grand maitre reste le kumpo..<br />
<br />
Tous les villages n’ont pas de Kumpo. Il ya des localités réputées pour leur kumpo en pays Diola, Manding et Baynuk. Les gens vont jusqu’en Gambie pour assister à une danse du kumpo. Toutes ces localités sont informées à l’avance de la tenue de la cérémonie. Il peut y avoir même des compétitions entre kumpo de différents villages ou de différents quartiers.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Masque aux multiples facettes les unes plus intéressantes que les autres, le kumpo a une dimension à la fois festive et didactique. Même s’il est associé aux cérémonies d’initiation où il joue le même rôle de protection contre les sorciers que le kankourang. <br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la fête des ethnies du sud est bisannuelle et se tient habituellement au mois de mai. Lorsque la fête des ethnies du sud est organisée à Sokone, c’est toute une troupe qui se déplace avec toute la logistique que cela nécessite. Cela dure en général deux jours. Le premier consiste en une parade du masque et son cortège le long des artères de la ville pour présenter le kumpo aux populations. Le deuxième jour, le plus attendu, commence par l’installation des invités, accueillis par le kumpo en personne, dans ses habits d’apparat. <br />
<br />
Principale attraction du spectacle, il se présente comme une énorme masse feuillue. En effet, il est habillé de feuilles de rônier fraiches détachées en filaments puis tissées. Le costume enveloppe et dissimule complètement le danseur. L’habit descend jusqu’à terre pour garder le mystère. L’invisible porteur se recouvre la tête avec un couvre-chef tout de feuille fait et sur lequel est fixé un long bâton d’environ un mètre qui lui sert de troisième jambe. Le Samay qui l’accompagne, lui, est habillé en sac de sisal et un masque en bois noirci à deux cornes lui couvre le visage. Il a deux solides oreilles rouges et deux yeux saillants. Il sera le garant de l’ordre durant toute la cérémonie. En outre, il a des pas de danse particuliers qu’il ne manifeste que si le Kumpo est au repos. A l’entrée de ce dernier, il est sommé de quitter la scène par peur d’être corrigé par lui. En plus du Samay, il ya le Niasse qui revêt un habit fait de petites lianes noires tressées et recouvertes de poils, une longue queue termine son camouflage. En bon maitre de cérémonie et garde du corps, ce dernier organise l’entrée et la sortie du Kumpo. Il le protège des taquineries des jeunes en les pourchassant avec ses bâtons. Il est le seul habilité à communiquer avec le kumpo et à décrypter son langage, ses faits et gestes. Les deux ont des chants et des pas de danses différents et qui leurs sont propres.<br />
<br />
A l’entame du spectacle, toute la troupe, composée d’hommes et de femmes, de danseurs et de chanteurs se met soit en cercle soit derrière le kumpo. Ce dernier peut alors débuter sa représentation. Elle consiste en des danses et chants impénétrables qui lui sont propres, ce sont des sons émis à l’aide d’un mirliton qui rend les paroles déchiffrables uniquement par les initiés comme le Niasse ou le Samay qui sont ses interprètes face au public. Il saute, fait des acrobaties et toute sorte de pas artistiques, au rythme des tambours, cris et battements de mains des jeunes filles qui l’encouragent. Et dans sa danse endiablée, il lève et descend son bâton en le coulissant. Il réalise un exploit avec cette astuce qui lui fait changer de taille apparente, lentement ou brusquement, et arrive à fixer le bâton par terre sans s’agenouiller, c’est le clou du spectacle ! Moment le plus attendu, cette prouesse augmente l’enthousiasme des spectateurs qui se demandent comment il fait pour garder l’équilibre. Ensuite, il tourne sur lui-même, faisant des bonds de temps à autre. Tout une cérémonie finie par se transformer en fête avec au bout, parfois, quelques transes. La scène est agrémentée d’une série de démonstrations mystiques notamment lorsque le kumpo arrive à enlever et à remettre son chapeau sans utiliser ses mains. Ou alors, en jonglant et en crachant du feu, il arrive à recueillir, souffler ou aspirer la flamme sans prendre feu alors même que les étincelles sont visibles. Et pourtant, les feuilles de rônier qui composent son camouflage sont très inflammables. <br />
<br />
On raconte aussi, que dans son excitation, le kumpo peut s’envoler tout seul, se démultiplier et sortir d’autres petits kumpo qu’il peut faire disparaitre à tout moment. C’est une démonstration de capacités surnaturelles.<br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la fêtes des ethnies du sud est bisannuelle et se tient habituellement au mois de mai, mais pour des raisons financières, la cérémonie ne se tient plus. C’est une toute une troupe qui se déplace. Or, la prise en charge et la logistique coutent cher. Aussi la fête n’a pas été organisée à sokone depuis dix ans maintenant.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Gambie, Dialocoto (Tambacounda), Casamance''' : autres lieux où sont organisées des cérémonies de kumpo...<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Légende 1''' : le Kumpo, sans se servir de ses membres peut enlever et remettre le chapeau qu’il porte à la tête. '''Sambou Martin''' <br />
<br />
'''Légende 2''' : le Kumpo s’envole tout seul lorsqu’il est surexcité. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Légende 3''' : le Kumpo peut faire apparaitre d’autres êtres qui servent à l’éducation comme l’Ekumba Karamba, le cochon sauvage. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Légende 4''' : lors de la phase de jonglerie et de crachat de feu, le Kumpo arrive à recueillir, à souffler et à aspirer la flamme sans prendre feu malgré l’extrême inflammabilité de son masque. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Anecdote de la flamme''' : de la phase de jonglerie et de crachat de feu, le Kumpo arrive à recueillir, à souffler et à aspirer la flamme sans prendre feu malgré l’extrême inflammabilité de son masque. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Anecdotes des sorcières''' : Avec l’aide du Kumpo, Radio Bignona avait démasqué une sorcière qui faisait tomber en syncope ou transe des jeunes filles dans les écoles et dans les lycées. Depuis lors, les sorciers n’osent plus intervenir dans les cérémonies d’initiation. Autre révélation de Radio Bignona : un bus qui transportait des écoliers avait fait un accident sans aucun survivant. La radio a révélé que c’est une sorcière qui utilisait des jeunes filles pour capturer des âmes. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : vecteur de transmission de la culture et des valeurs diola. Il comble les moments non couverts par l’initiation.<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : vecteur de transmission de la culture et des valeurs diola. Divertissement, folklore et expression culturelle.<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : A classer patrimoine culturel immatériel, représentation du mystique dans la culture diola. Symbole. Cette cérémonie gagnerait à être prise en charge parce que c’est une « expression culturelle originale ».<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : Le kumpo a perdu de sa valeur ésotérique. Il est devenu un masque banal qui a plus une dimension folklorique qu’autre chose. Et n’importe qui porte le masque de nos jours. <br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
SAMBOU Martin, Principal au CEM de Missirah et Président du Comité d’organisation du Kumpo à Sokone<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Raymond Sémédo, Maladies et pratiques magiques au Sénégal, L'Harmattan, 1 oct. 2013 - 322 pages. PP 52-53<br />
Jean GIRARD, Genèse du Pouvoir charismatique en Basse Casamance, p. 150<br />
<br />
Constant Vanden Berghen, Adrien Manga, Une introduction à un voyage en Casamance: Enampor, un village de riziculteurs en Casamance, au Sénégal, Harmattan, 1 janv. 1999 - 292 pages<br />
<br />
===Sitographie===<br />
<br />
http://www.diasporabignona.net/Le%20kumpo.html<br />
<br />
http://books.google.sn/books?id=FxG2QcKLZ0QC&dq=le+kumpo&hl=fr&source=gbs_navlinks_s<br />
<br />
http://books.google.sn/books?id=Gc0eAQAAQBAJ&pg=PA53&lpg=PA53&dq=le+kumpo&source=bl&ots=5k4uMnYPwa&sig=BoHnkq2QncIGsratORXdkR_I7Ms&hl=fr&sa=X&ei=mc1DU9LpPOmW0AWGxYDQCQ&ved=0CGwQ6AEwCQ#v=onepage&q=le%20kumpo&f=false<br />
<br />
http://books.google.sn/books?id=bf-hAQAAQBAJ&pg=PA274&lpg=PA274&dq=le+kumpo&source=bl&ots=NsVgJlXOVe&sig=fBOdy54SDaJrBZZROwxcUr5kacc&hl=fr&sa=X&ei=mc1DU9LpPOmW0AWGxYDQCQ&ved=0CGcQ6AEwCA#v=onepage&q=le%20kumpo&f=false<br />
<br />
http://users.telenet.be/african-shop/le_kumpo.htm<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Danse, Initiation]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0185_:_Le_Kumpo_ou_la_danse_des_ethnies_du_sud&diff=4934IVRAF FO 0185 : Le Kumpo ou la danse des ethnies du sud2014-09-18T16:51:09Z<p>Wade : /* Sources */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0185<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/02/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Masque<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Kumpo, komo<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
Sokone<br />
<br />
===Quartier===<br />
<br />
Médine<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°53’00<br />
<br />
Longitude : 16°21’59<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres Diolas, Baynuks et Mandings<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Indéterminée<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Le Kumpo est une figure traditionnelle mythologique des peuples Diola et Manding de la Casamance et de la Gambie dont il est difficile de dire l’origine exacte. Il est à la fois un masque et une danse du clair de lune pour faire appel à cet esprit qui sort alors de la forêt où il demeure. L’étymologie exacte du nom ne peut être donnée avec certitude : il serait une déformation du mot wolof Kumpa qui veut dire ce qui est secret parce qu’il suscite la curiosité ; ou alors ce qui est réservé à des initiés et donc qui ne peut être déchiffré par un profane. D’autres, encore, situent l’origine du Kumpo chez le Kommo qui serait un associé du pouvoir Manding. Ce culte du secret explique le fait que pour s’habiller, le kumpo doit se retirer en forêt accompagné d’hommes initiés et aucune femme ne doit assister à la scène. Tous ces aspects se retrouvent chez le kumpo, lui conférant une dimension fantasmagorique.<br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la cérémonie du kumpo s’explique par une volonté de l’association regroupant les ressortissants diola d’enraciner leurs enfants, nés loin de la Casamance, et leur permettre de découvrir cette facette importante de leur culture.<br />
<br />
A l’instar du Kankourang, les aspects mystique et didactique ne peuvent être détachés du kumpo. En effet, on ne connait jamais la vraie identité du porteur du masque, exorciste des esprits maléfiques. En plus d’être un masque protecteur des cérémonies d’initiation, il est garant de l’ordre et de la justice. Le kumpo est vecteur de certaines valeurs comme le respect des ainés et des anciens, la richesse et la puissance de la nature en pays Joola, les valeurs de partage, le sens de la responsabilité ou encore la vie en communauté…De plus, n’importe qui ne porte le masque : il faudrait posséder un certain pouvoir surnaturel et être préalablement initié aux pratiques ésotériques. En plus du mystère, le masque a une dimension esthétique de par la recherche de la beauté du geste et de par la dextérité dans les pas de danses.<br />
<br />
Le kumpo serait le chef d’une famille de cinq masques au total, qui l’accompagnent lors des fêtes dont le Samay et le Niasse qui lui servent d’escorte. Le Samay, sous l’apparence d’une panthère, joue le rôle de maitre de cérémonie avec charge de mettre de l’ordre. Pourtant, le Samay également appelé ekumba karamba signifierait « cochon sauvage ». Son identité est également inconnue. Mais le grand maitre reste le kumpo..<br />
<br />
Tous les villages n’ont pas de Kumpo. Il ya des localités réputées pour leur kumpo en pays Diola, Manding et Baynuk. Les gens vont jusqu’en Gambie pour assister à une danse du kumpo. Toutes ces localités sont informées à l’avance de la tenue de la cérémonie. Il peut y avoir même des compétitions entre kumpo de différents villages ou de différents quartiers.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Masque aux multiples facettes les unes plus intéressantes que les autres, le kumpo a une dimension à la fois festive et didactique. Même s’il est associé aux cérémonies d’initiation où il joue le même rôle de protection contre les sorciers que le kankourang. <br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la fête des ethnies du sud est bisannuelle et se tient habituellement au mois de mai. Lorsque la fête des ethnies du sud est organisée à Sokone, c’est toute une troupe qui se déplace avec toute la logistique que cela nécessite. Cela dure en général deux jours. Le premier consiste en une parade du masque et son cortège le long des artères de la ville pour présenter le kumpo aux populations. Le deuxième jour, le plus attendu, commence par l’installation des invités, accueillis par le kumpo en personne, dans ses habits d’apparat. <br />
<br />
Principale attraction du spectacle, il se présente comme une énorme masse feuillue. En effet, il est habillé de feuilles de rônier fraiches détachées en filaments puis tissées. Le costume enveloppe et dissimule complètement le danseur. L’habit descend jusqu’à terre pour garder le mystère. L’invisible porteur se recouvre la tête avec un couvre-chef tout de feuille fait et sur lequel est fixé un long bâton d’environ un mètre qui lui sert de troisième jambe. Le Samay qui l’accompagne, lui, est habillé en sac de sisal et un masque en bois noirci à deux cornes lui couvre le visage. Il a deux solides oreilles rouges et deux yeux saillants. Il sera le garant de l’ordre durant toute la cérémonie. En outre, il a des pas de danse particuliers qu’il ne manifeste que si le Kumpo est au repos. A l’entrée de ce dernier, il est sommé de quitter la scène par peur d’être corrigé par lui. En plus du Samay, il ya le Niasse qui revêt un habit fait de petites lianes noires tressées et recouvertes de poils, une longue queue termine son camouflage. En bon maitre de cérémonie et garde du corps, ce dernier organise l’entrée et la sortie du Kumpo. Il le protège des taquineries des jeunes en les pourchassant avec ses bâtons. Il est le seul habilité à communiquer avec le kumpo et à décrypter son langage, ses faits et gestes. Les deux ont des chants et des pas de danses différents et qui leurs sont propres.<br />
<br />
A l’entame du spectacle, toute la troupe, composée d’hommes et de femmes, de danseurs et de chanteurs se met soit en cercle soit derrière le kumpo. Ce dernier peut alors débuter sa représentation. Elle consiste en des danses et chants impénétrables qui lui sont propres, ce sont des sons émis à l’aide d’un mirliton qui rend les paroles déchiffrables uniquement par les initiés comme le Niasse ou le Samay qui sont ses interprètes face au public. Il saute, fait des acrobaties et toute sorte de pas artistiques, au rythme des tambours, cris et battements de mains des jeunes filles qui l’encouragent. Et dans sa danse endiablée, il lève et descend son bâton en le coulissant. Il réalise un exploit avec cette astuce qui lui fait changer de taille apparente, lentement ou brusquement, et arrive à fixer le bâton par terre sans s’agenouiller, c’est le clou du spectacle ! Moment le plus attendu, cette prouesse augmente l’enthousiasme des spectateurs qui se demandent comment il fait pour garder l’équilibre. Ensuite, il tourne sur lui-même, faisant des bonds de temps à autre. Tout une cérémonie finie par se transformer en fête avec au bout, parfois, quelques transes. La scène est agrémentée d’une série de démonstrations mystiques notamment lorsque le kumpo arrive à enlever et à remettre son chapeau sans utiliser ses mains. Ou alors, en jonglant et en crachant du feu, il arrive à recueillir, souffler ou aspirer la flamme sans prendre feu alors même que les étincelles sont visibles. Et pourtant, les feuilles de rônier qui composent son camouflage sont très inflammables. <br />
<br />
On raconte aussi, que dans son excitation, le kumpo peut s’envoler tout seul, se démultiplier et sortir d’autres petits kumpo qu’il peut faire disparaitre à tout moment. C’est une démonstration de capacités surnaturelles.<br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la fêtes des ethnies du sud est bisannuelle et se tient habituellement au mois de mai, mais pour des raisons financières, la cérémonie ne se tient plus. C’est une toute une troupe qui se déplace. Or, la prise en charge et la logistique coutent cher. Aussi la fête n’a pas été organisée à sokone depuis dix ans maintenant.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Gambie, Dialocoto (Tambacounda), Casamance''' : autres lieux où sont organisées des cérémonies de kumpo...<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Légende 1''' : le Kumpo, sans se servir de ses membres peut enlever et remettre le chapeau qu’il porte à la tête. '''Sambou Martin''' <br />
<br />
'''Légende 2''' : le Kumpo s’envole tout seul lorsqu’il est surexcité. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Légende 3''' : le Kumpo peut faire apparaitre d’autres êtres qui servent à l’éducation comme l’Ekumba Karamba, le cochon sauvage. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Légende 4''' : lors de la phase de jonglerie et de crachat de feu, le Kumpo arrive à recueillir, à souffler et à aspirer la flamme sans prendre feu malgré l’extrême inflammabilité de son masque. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Anecdote de la flamme''' : de la phase de jonglerie et de crachat de feu, le Kumpo arrive à recueillir, à souffler et à aspirer la flamme sans prendre feu malgré l’extrême inflammabilité de son masque. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Anecdotes des sorcières''' : Avec l’aide du Kumpo, Radio Bignona avait démasqué une sorcière qui faisait tomber en syncope ou transe des jeunes filles dans les écoles et dans les lycées. Depuis lors, les sorciers n’osent plus intervenir dans les cérémonies d’initiation. Autre révélation de Radio Bignona : un bus qui transportait des écoliers avait fait un accident sans aucun survivant. La radio a révélé que c’est une sorcière qui utilisait des jeunes filles pour capturer des âmes. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : vecteur de transmission de la culture et des valeurs diola. Il comble les moments non couverts par l’initiation.<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : vecteur de transmission de la culture et des valeurs diola. Divertissement, folklore et expression culturelle.<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : A classer patrimoine culturel immatériel, représentation du mystique dans la culture diola. Symbole. Cette cérémonie gagnerait à être prise en charge parce que c’est une « expression culturelle originale ».<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : Le kumpo a perdu de sa valeur ésotérique. Il est devenu un masque banal qui a plus une dimension folklorique qu’autre chose. Et n’importe qui porte le masque de nos jours. <br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
SAMBOU Martin, Principal au CEM de Missirah et Président du Comité d’organisation du Kumpo à Sokone<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Raymond Sémédo, Maladies et pratiques magiques au Sénégal, L'Harmattan, 1 oct. 2013 - 322 pages. PP 52-53<br />
Jean GIRARD, Genèse du Pouvoir charismatique en Basse Casamance, p. 150<br />
<br />
Constant Vanden Berghen, Adrien Manga, Une introduction à un voyage en Casamance: Enampor, un village de riziculteurs en Casamance, au Sénégal, Harmattan, 1 janv. 1999 - 292 pages<br />
<br />
===Sitographie===<br />
<br />
http://www.diasporabignona.net/Le%20kumpo.html<br />
<br />
http://books.google.sn/books?id=FxG2QcKLZ0QC&dq=le+kumpo&hl=fr&source=gbs_navlinks_s<br />
<br />
http://books.google.sn/books?id=Gc0eAQAAQBAJ&pg=PA53&lpg=PA53&dq=le+kumpo&source=bl&ots=5k4uMnYPwa&sig=BoHnkq2QncIGsratORXdkR_I7Ms&hl=fr&sa=X&ei=mc1DU9LpPOmW0AWGxYDQCQ&ved=0CGwQ6AEwCQ#v=onepage&q=le%20kumpo&f=false<br />
<br />
http://books.google.sn/books?id=bf-hAQAAQBAJ&pg=PA274&lpg=PA274&dq=le+kumpo&source=bl&ots=NsVgJlXOVe&sig=fBOdy54SDaJrBZZROwxcUr5kacc&hl=fr&sa=X&ei=mc1DU9LpPOmW0AWGxYDQCQ&ved=0CGcQ6AEwCA#v=onepage&q=le%20kumpo&f=false<br />
<br />
http://users.telenet.be/african-shop/le_kumpo.htm<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0185_:_Le_Kumpo_ou_la_danse_des_ethnies_du_sud&diff=4933IVRAF FO 0185 : Le Kumpo ou la danse des ethnies du sud2014-09-18T16:46:36Z<p>Wade : /* Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0185<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/02/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Masque<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Kumpo, komo<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
Sokone<br />
<br />
===Quartier===<br />
<br />
Médine<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°53’00<br />
<br />
Longitude : 16°21’59<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres Diolas, Baynuks et Mandings<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Indéterminée<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Le Kumpo est une figure traditionnelle mythologique des peuples Diola et Manding de la Casamance et de la Gambie dont il est difficile de dire l’origine exacte. Il est à la fois un masque et une danse du clair de lune pour faire appel à cet esprit qui sort alors de la forêt où il demeure. L’étymologie exacte du nom ne peut être donnée avec certitude : il serait une déformation du mot wolof Kumpa qui veut dire ce qui est secret parce qu’il suscite la curiosité ; ou alors ce qui est réservé à des initiés et donc qui ne peut être déchiffré par un profane. D’autres, encore, situent l’origine du Kumpo chez le Kommo qui serait un associé du pouvoir Manding. Ce culte du secret explique le fait que pour s’habiller, le kumpo doit se retirer en forêt accompagné d’hommes initiés et aucune femme ne doit assister à la scène. Tous ces aspects se retrouvent chez le kumpo, lui conférant une dimension fantasmagorique.<br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la cérémonie du kumpo s’explique par une volonté de l’association regroupant les ressortissants diola d’enraciner leurs enfants, nés loin de la Casamance, et leur permettre de découvrir cette facette importante de leur culture.<br />
<br />
A l’instar du Kankourang, les aspects mystique et didactique ne peuvent être détachés du kumpo. En effet, on ne connait jamais la vraie identité du porteur du masque, exorciste des esprits maléfiques. En plus d’être un masque protecteur des cérémonies d’initiation, il est garant de l’ordre et de la justice. Le kumpo est vecteur de certaines valeurs comme le respect des ainés et des anciens, la richesse et la puissance de la nature en pays Joola, les valeurs de partage, le sens de la responsabilité ou encore la vie en communauté…De plus, n’importe qui ne porte le masque : il faudrait posséder un certain pouvoir surnaturel et être préalablement initié aux pratiques ésotériques. En plus du mystère, le masque a une dimension esthétique de par la recherche de la beauté du geste et de par la dextérité dans les pas de danses.<br />
<br />
Le kumpo serait le chef d’une famille de cinq masques au total, qui l’accompagnent lors des fêtes dont le Samay et le Niasse qui lui servent d’escorte. Le Samay, sous l’apparence d’une panthère, joue le rôle de maitre de cérémonie avec charge de mettre de l’ordre. Pourtant, le Samay également appelé ekumba karamba signifierait « cochon sauvage ». Son identité est également inconnue. Mais le grand maitre reste le kumpo..<br />
<br />
Tous les villages n’ont pas de Kumpo. Il ya des localités réputées pour leur kumpo en pays Diola, Manding et Baynuk. Les gens vont jusqu’en Gambie pour assister à une danse du kumpo. Toutes ces localités sont informées à l’avance de la tenue de la cérémonie. Il peut y avoir même des compétitions entre kumpo de différents villages ou de différents quartiers.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Masque aux multiples facettes les unes plus intéressantes que les autres, le kumpo a une dimension à la fois festive et didactique. Même s’il est associé aux cérémonies d’initiation où il joue le même rôle de protection contre les sorciers que le kankourang. <br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la fête des ethnies du sud est bisannuelle et se tient habituellement au mois de mai. Lorsque la fête des ethnies du sud est organisée à Sokone, c’est toute une troupe qui se déplace avec toute la logistique que cela nécessite. Cela dure en général deux jours. Le premier consiste en une parade du masque et son cortège le long des artères de la ville pour présenter le kumpo aux populations. Le deuxième jour, le plus attendu, commence par l’installation des invités, accueillis par le kumpo en personne, dans ses habits d’apparat. <br />
<br />
Principale attraction du spectacle, il se présente comme une énorme masse feuillue. En effet, il est habillé de feuilles de rônier fraiches détachées en filaments puis tissées. Le costume enveloppe et dissimule complètement le danseur. L’habit descend jusqu’à terre pour garder le mystère. L’invisible porteur se recouvre la tête avec un couvre-chef tout de feuille fait et sur lequel est fixé un long bâton d’environ un mètre qui lui sert de troisième jambe. Le Samay qui l’accompagne, lui, est habillé en sac de sisal et un masque en bois noirci à deux cornes lui couvre le visage. Il a deux solides oreilles rouges et deux yeux saillants. Il sera le garant de l’ordre durant toute la cérémonie. En outre, il a des pas de danse particuliers qu’il ne manifeste que si le Kumpo est au repos. A l’entrée de ce dernier, il est sommé de quitter la scène par peur d’être corrigé par lui. En plus du Samay, il ya le Niasse qui revêt un habit fait de petites lianes noires tressées et recouvertes de poils, une longue queue termine son camouflage. En bon maitre de cérémonie et garde du corps, ce dernier organise l’entrée et la sortie du Kumpo. Il le protège des taquineries des jeunes en les pourchassant avec ses bâtons. Il est le seul habilité à communiquer avec le kumpo et à décrypter son langage, ses faits et gestes. Les deux ont des chants et des pas de danses différents et qui leurs sont propres.<br />
<br />
A l’entame du spectacle, toute la troupe, composée d’hommes et de femmes, de danseurs et de chanteurs se met soit en cercle soit derrière le kumpo. Ce dernier peut alors débuter sa représentation. Elle consiste en des danses et chants impénétrables qui lui sont propres, ce sont des sons émis à l’aide d’un mirliton qui rend les paroles déchiffrables uniquement par les initiés comme le Niasse ou le Samay qui sont ses interprètes face au public. Il saute, fait des acrobaties et toute sorte de pas artistiques, au rythme des tambours, cris et battements de mains des jeunes filles qui l’encouragent. Et dans sa danse endiablée, il lève et descend son bâton en le coulissant. Il réalise un exploit avec cette astuce qui lui fait changer de taille apparente, lentement ou brusquement, et arrive à fixer le bâton par terre sans s’agenouiller, c’est le clou du spectacle ! Moment le plus attendu, cette prouesse augmente l’enthousiasme des spectateurs qui se demandent comment il fait pour garder l’équilibre. Ensuite, il tourne sur lui-même, faisant des bonds de temps à autre. Tout une cérémonie finie par se transformer en fête avec au bout, parfois, quelques transes. La scène est agrémentée d’une série de démonstrations mystiques notamment lorsque le kumpo arrive à enlever et à remettre son chapeau sans utiliser ses mains. Ou alors, en jonglant et en crachant du feu, il arrive à recueillir, souffler ou aspirer la flamme sans prendre feu alors même que les étincelles sont visibles. Et pourtant, les feuilles de rônier qui composent son camouflage sont très inflammables. <br />
<br />
On raconte aussi, que dans son excitation, le kumpo peut s’envoler tout seul, se démultiplier et sortir d’autres petits kumpo qu’il peut faire disparaitre à tout moment. C’est une démonstration de capacités surnaturelles.<br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la fêtes des ethnies du sud est bisannuelle et se tient habituellement au mois de mai, mais pour des raisons financières, la cérémonie ne se tient plus. C’est une toute une troupe qui se déplace. Or, la prise en charge et la logistique coutent cher. Aussi la fête n’a pas été organisée à sokone depuis dix ans maintenant.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Gambie, Dialocoto (Tambacounda), Casamance''' : autres lieux où sont organisées des cérémonies de kumpo...<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Légende 1''' : le Kumpo, sans se servir de ses membres peut enlever et remettre le chapeau qu’il porte à la tête. '''Sambou Martin''' <br />
<br />
'''Légende 2''' : le Kumpo s’envole tout seul lorsqu’il est surexcité. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Légende 3''' : le Kumpo peut faire apparaitre d’autres êtres qui servent à l’éducation comme l’Ekumba Karamba, le cochon sauvage. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Légende 4''' : lors de la phase de jonglerie et de crachat de feu, le Kumpo arrive à recueillir, à souffler et à aspirer la flamme sans prendre feu malgré l’extrême inflammabilité de son masque. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Anecdote de la flamme''' : de la phase de jonglerie et de crachat de feu, le Kumpo arrive à recueillir, à souffler et à aspirer la flamme sans prendre feu malgré l’extrême inflammabilité de son masque. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Anecdotes des sorcières''' : Avec l’aide du Kumpo, Radio Bignona avait démasqué une sorcière qui faisait tomber en syncope ou transe des jeunes filles dans les écoles et dans les lycées. Depuis lors, les sorciers n’osent plus intervenir dans les cérémonies d’initiation. Autre révélation de Radio Bignona : un bus qui transportait des écoliers avait fait un accident sans aucun survivant. La radio a révélé que c’est une sorcière qui utilisait des jeunes filles pour capturer des âmes. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : vecteur de transmission de la culture et des valeurs diola. Il comble les moments non couverts par l’initiation.<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : vecteur de transmission de la culture et des valeurs diola. Divertissement, folklore et expression culturelle.<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : A classer patrimoine culturel immatériel, représentation du mystique dans la culture diola. Symbole. Cette cérémonie gagnerait à être prise en charge parce que c’est une « expression culturelle originale ».<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : Le kumpo a perdu de sa valeur ésotérique. Il est devenu un masque banal qui a plus une dimension folklorique qu’autre chose. Et n’importe qui porte le masque de nos jours. <br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0185_:_Le_Kumpo_ou_la_danse_des_ethnies_du_sud&diff=4932IVRAF FO 0185 : Le Kumpo ou la danse des ethnies du sud2014-09-18T12:03:17Z<p>Wade : /* Historique et description */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0185<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/02/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Masque<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Kumpo, komo<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
Sokone<br />
<br />
===Quartier===<br />
<br />
Médine<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°53’00<br />
<br />
Longitude : 16°21’59<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres Diolas, Baynuks et Mandings<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Indéterminée<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Le Kumpo est une figure traditionnelle mythologique des peuples Diola et Manding de la Casamance et de la Gambie dont il est difficile de dire l’origine exacte. Il est à la fois un masque et une danse du clair de lune pour faire appel à cet esprit qui sort alors de la forêt où il demeure. L’étymologie exacte du nom ne peut être donnée avec certitude : il serait une déformation du mot wolof Kumpa qui veut dire ce qui est secret parce qu’il suscite la curiosité ; ou alors ce qui est réservé à des initiés et donc qui ne peut être déchiffré par un profane. D’autres, encore, situent l’origine du Kumpo chez le Kommo qui serait un associé du pouvoir Manding. Ce culte du secret explique le fait que pour s’habiller, le kumpo doit se retirer en forêt accompagné d’hommes initiés et aucune femme ne doit assister à la scène. Tous ces aspects se retrouvent chez le kumpo, lui conférant une dimension fantasmagorique.<br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la cérémonie du kumpo s’explique par une volonté de l’association regroupant les ressortissants diola d’enraciner leurs enfants, nés loin de la Casamance, et leur permettre de découvrir cette facette importante de leur culture.<br />
<br />
A l’instar du Kankourang, les aspects mystique et didactique ne peuvent être détachés du kumpo. En effet, on ne connait jamais la vraie identité du porteur du masque, exorciste des esprits maléfiques. En plus d’être un masque protecteur des cérémonies d’initiation, il est garant de l’ordre et de la justice. Le kumpo est vecteur de certaines valeurs comme le respect des ainés et des anciens, la richesse et la puissance de la nature en pays Joola, les valeurs de partage, le sens de la responsabilité ou encore la vie en communauté…De plus, n’importe qui ne porte le masque : il faudrait posséder un certain pouvoir surnaturel et être préalablement initié aux pratiques ésotériques. En plus du mystère, le masque a une dimension esthétique de par la recherche de la beauté du geste et de par la dextérité dans les pas de danses.<br />
<br />
Le kumpo serait le chef d’une famille de cinq masques au total, qui l’accompagnent lors des fêtes dont le Samay et le Niasse qui lui servent d’escorte. Le Samay, sous l’apparence d’une panthère, joue le rôle de maitre de cérémonie avec charge de mettre de l’ordre. Pourtant, le Samay également appelé ekumba karamba signifierait « cochon sauvage ». Son identité est également inconnue. Mais le grand maitre reste le kumpo..<br />
<br />
Tous les villages n’ont pas de Kumpo. Il ya des localités réputées pour leur kumpo en pays Diola, Manding et Baynuk. Les gens vont jusqu’en Gambie pour assister à une danse du kumpo. Toutes ces localités sont informées à l’avance de la tenue de la cérémonie. Il peut y avoir même des compétitions entre kumpo de différents villages ou de différents quartiers.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Masque aux multiples facettes les unes plus intéressantes que les autres, le kumpo a une dimension à la fois festive et didactique. Même s’il est associé aux cérémonies d’initiation où il joue le même rôle de protection contre les sorciers que le kankourang. <br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la fête des ethnies du sud est bisannuelle et se tient habituellement au mois de mai. Lorsque la fête des ethnies du sud est organisée à Sokone, c’est toute une troupe qui se déplace avec toute la logistique que cela nécessite. Cela dure en général deux jours. Le premier consiste en une parade du masque et son cortège le long des artères de la ville pour présenter le kumpo aux populations. Le deuxième jour, le plus attendu, commence par l’installation des invités, accueillis par le kumpo en personne, dans ses habits d’apparat. <br />
<br />
Principale attraction du spectacle, il se présente comme une énorme masse feuillue. En effet, il est habillé de feuilles de rônier fraiches détachées en filaments puis tissées. Le costume enveloppe et dissimule complètement le danseur. L’habit descend jusqu’à terre pour garder le mystère. L’invisible porteur se recouvre la tête avec un couvre-chef tout de feuille fait et sur lequel est fixé un long bâton d’environ un mètre qui lui sert de troisième jambe. Le Samay qui l’accompagne, lui, est habillé en sac de sisal et un masque en bois noirci à deux cornes lui couvre le visage. Il a deux solides oreilles rouges et deux yeux saillants. Il sera le garant de l’ordre durant toute la cérémonie. En outre, il a des pas de danse particuliers qu’il ne manifeste que si le Kumpo est au repos. A l’entrée de ce dernier, il est sommé de quitter la scène par peur d’être corrigé par lui. En plus du Samay, il ya le Niasse qui revêt un habit fait de petites lianes noires tressées et recouvertes de poils, une longue queue termine son camouflage. En bon maitre de cérémonie et garde du corps, ce dernier organise l’entrée et la sortie du Kumpo. Il le protège des taquineries des jeunes en les pourchassant avec ses bâtons. Il est le seul habilité à communiquer avec le kumpo et à décrypter son langage, ses faits et gestes. Les deux ont des chants et des pas de danses différents et qui leurs sont propres.<br />
<br />
A l’entame du spectacle, toute la troupe, composée d’hommes et de femmes, de danseurs et de chanteurs se met soit en cercle soit derrière le kumpo. Ce dernier peut alors débuter sa représentation. Elle consiste en des danses et chants impénétrables qui lui sont propres, ce sont des sons émis à l’aide d’un mirliton qui rend les paroles déchiffrables uniquement par les initiés comme le Niasse ou le Samay qui sont ses interprètes face au public. Il saute, fait des acrobaties et toute sorte de pas artistiques, au rythme des tambours, cris et battements de mains des jeunes filles qui l’encouragent. Et dans sa danse endiablée, il lève et descend son bâton en le coulissant. Il réalise un exploit avec cette astuce qui lui fait changer de taille apparente, lentement ou brusquement, et arrive à fixer le bâton par terre sans s’agenouiller, c’est le clou du spectacle ! Moment le plus attendu, cette prouesse augmente l’enthousiasme des spectateurs qui se demandent comment il fait pour garder l’équilibre. Ensuite, il tourne sur lui-même, faisant des bonds de temps à autre. Tout une cérémonie finie par se transformer en fête avec au bout, parfois, quelques transes. La scène est agrémentée d’une série de démonstrations mystiques notamment lorsque le kumpo arrive à enlever et à remettre son chapeau sans utiliser ses mains. Ou alors, en jonglant et en crachant du feu, il arrive à recueillir, souffler ou aspirer la flamme sans prendre feu alors même que les étincelles sont visibles. Et pourtant, les feuilles de rônier qui composent son camouflage sont très inflammables. <br />
<br />
On raconte aussi, que dans son excitation, le kumpo peut s’envoler tout seul, se démultiplier et sortir d’autres petits kumpo qu’il peut faire disparaitre à tout moment. C’est une démonstration de capacités surnaturelles.<br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la fêtes des ethnies du sud est bisannuelle et se tient habituellement au mois de mai, mais pour des raisons financières, la cérémonie ne se tient plus. C’est une toute une troupe qui se déplace. Or, la prise en charge et la logistique coutent cher. Aussi la fête n’a pas été organisée à sokone depuis dix ans maintenant.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Gambie, Dialocoto (Tambacounda), Casamance''' : autres lieux où sont organisées des cérémonies de kumpo...<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0185_:_Le_Kumpo_ou_la_danse_des_ethnies_du_sud&diff=4931IVRAF FO 0185 : Le Kumpo ou la danse des ethnies du sud2014-09-18T11:58:24Z<p>Wade : /* Localisation */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0185<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/02/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Masque<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Kumpo, komo<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
Sokone<br />
<br />
===Quartier===<br />
<br />
Médine<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°53’00<br />
<br />
Longitude : 16°21’59<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0185_:_Le_Kumpo_ou_la_danse_des_ethnies_du_sud&diff=4930IVRAF FO 0185 : Le Kumpo ou la danse des ethnies du sud2014-09-18T11:55:42Z<p>Wade : /* Désignation */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0185<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/02/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Masque<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Kumpo, komo<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0185_:_Le_Kumpo_ou_la_danse_des_ethnies_du_sud&diff=4929IVRAF FO 0185 : Le Kumpo ou la danse des ethnies du sud2014-09-18T11:53:51Z<p>Wade : /* Références du dossier documentaire */</p>
<hr />
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[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0185<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/02/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
===Appellations successives===<br />
===Type de patrimoine===<br />
''Patrimoine matériel, immatériel ou autre''<br />
===Thématique===<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0185_:_Le_Kumpo_ou_la_danse_des_ethnies_du_sud&diff=4928IVRAF FO 0185 : Le Kumpo ou la danse des ethnies du sud2014-09-18T11:52:02Z<p>Wade : Page créée avec « ''Légende de l'image'' == '''''Références du dossier documentaire''''' == ===Numéro du dossier=== ''numéroter chaque doss... »</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
''numéroter chaque dossier selon la règle adoptée (IVRF_GO ou FA ou FO_0001 à 9999)''<br />
=== Date d'enquête ===<br />
''année de l'enquête''<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
''Nom, prénom''<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
===Appellations successives===<br />
===Type de patrimoine===<br />
''Patrimoine matériel, immatériel ou autre''<br />
===Thématique===<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=Sokone&diff=4927Sokone2014-09-18T11:51:10Z<p>Wade : </p>
<hr />
<div>[[IVRAF FO 0176 : Forêt classée de Ndiaffé Ndiaffé]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0177 : Commune de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0178 : Le marché hebdomadaire de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0179 : Les journées culturelles de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0180 : La mosquée d'El Hadji Amadou Dème]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0181 : Le "Téré" d'El Hadji Amadou Dème]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0182 : La ziarra de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0183 : La place de prière de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0184 : Les puits sacrés de Sokone]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0185 : Le Kumpo ou la danse des ethnies du sud]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0186 : ]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0187 : Les sites sacrés de Ndiaffé Ndiaffé]]<br />
<br />
[[IVRAF_FO_0188 : Le village de Ndiaffé Ndiaffé]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0185_:&diff=4926IVRAF FO 0185 :2014-09-18T11:05:53Z<p>Wade : /* Dessins/croquis */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0185<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/02/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Masque<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Kumpo, komo<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
Sokone<br />
<br />
===Quartier===<br />
<br />
Médine<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°53’00<br />
<br />
Longitude : 16°21’59<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres Diolas, Baynuks et Mandings<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Indéterminée<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Le Kumpo est une figure traditionnelle mythologique des peuples Diola et Manding de la Casamance et de la Gambie dont il est difficile de dire l’origine exacte. Il est à la fois un masque et une danse du clair de lune pour faire appel à cet esprit qui sort alors de la forêt où il demeure. L’étymologie exacte du nom ne peut être donnée avec certitude : il serait une déformation du mot wolof Kumpa qui veut dire ce qui est secret parce qu’il suscite la curiosité ; ou alors ce qui est réservé à des initiés et donc qui ne peut être déchiffré par un profane. D’autres, encore, situent l’origine du Kumpo chez le Kommo qui serait un associé du pouvoir Manding. Ce culte du secret explique le fait que pour s’habiller, le kumpo doit se retirer en forêt accompagné d’hommes initiés et aucune femme ne doit assister à la scène. Tous ces aspects se retrouvent chez le kumpo, lui conférant une dimension fantasmagorique.<br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la cérémonie du kumpo s’explique par une volonté de l’association regroupant les ressortissants diola d’enraciner leurs enfants, nés loin de la Casamance, et leur permettre de découvrir cette facette importante de leur culture.<br />
<br />
A l’instar du Kankourang, les aspects mystique et didactique ne peuvent être détachés du kumpo. En effet, on ne connait jamais la vraie identité du porteur du masque, exorciste des esprits maléfiques. En plus d’être un masque protecteur des cérémonies d’initiation, il est garant de l’ordre et de la justice. Le kumpo est vecteur de certaines valeurs comme le respect des ainés et des anciens, la richesse et la puissance de la nature en pays Joola, les valeurs de partage, le sens de la responsabilité ou encore la vie en communauté…De plus, n’importe qui ne porte le masque : il faudrait posséder un certain pouvoir surnaturel et être préalablement initié aux pratiques ésotériques. En plus du mystère, le masque a une dimension esthétique de par la recherche de la beauté du geste et de par la dextérité dans les pas de danses.<br />
<br />
Le kumpo serait le chef d’une famille de cinq masques au total, qui l’accompagnent lors des fêtes dont le Samay et le Niasse qui lui servent d’escorte. Le Samay, sous l’apparence d’une panthère, joue le rôle de maitre de cérémonie avec charge de mettre de l’ordre. Pourtant, le Samay également appelé ekumba karamba signifierait « cochon sauvage ». Son identité est également inconnue. Mais le grand maitre reste le kumpo..<br />
<br />
Tous les villages n’ont pas de Kumpo. Il ya des localités réputées pour leur kumpo en pays Diola, Manding et Baynuk. Les gens vont jusqu’en Gambie pour assister à une danse du kumpo. Toutes ces localités sont informées à l’avance de la tenue de la cérémonie. Il peut y avoir même des compétitions entre kumpo de différents villages ou de différents quartiers<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Masque aux multiples facettes les unes plus intéressantes que les autres, le kumpo a une dimension à la fois festive et didactique. Même s’il est associé aux cérémonies d’initiation où il joue le même rôle de protection contre les sorciers que le kankourang. <br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la fête des ethnies du sud est bisannuelle et se tient habituellement au mois de mai. Lorsque la fête des ethnies du sud est organisée à Sokone, c’est toute une troupe qui se déplace avec toute la logistique que cela nécessite. Cela dure en général deux jours. Le premier consiste en une parade du masque et son cortège le long des artères de la ville pour présenter le kumpo aux populations. Le deuxième jour, le plus attendu, commence par l’installation des invités, accueillis par le kumpo en personne, dans ses habits d’apparat. <br />
<br />
Principale attraction du spectacle, il se présente comme une énorme masse feuillue. En effet, il est habillé de feuilles de rônier fraiches détachées en filaments puis tissées. Le costume enveloppe et dissimule complètement le danseur. L’habit descend jusqu’à terre pour garder le mystère. L’invisible porteur se recouvre la tête avec un couvre-chef tout de feuille fait et sur lequel est fixé un long bâton d’environ un mètre qui lui sert de troisième jambe. Le Samay qui l’accompagne, lui, est habillé en sac de sisal et un masque en bois noirci à deux cornes lui couvre le visage. Il a deux solides oreilles rouges et deux yeux saillants. Il sera le garant de l’ordre durant toute la cérémonie. En outre, il a des pas de danse particuliers qu’il ne manifeste que si le Kumpo est au repos. A l’entrée de ce dernier, il est sommé de quitter la scène par peur d’être corrigé par lui. En plus du Samay, il ya le Niasse qui revêt un habit fait de petites lianes noires tressées et recouvertes de poils, une longue queue termine son camouflage. En bon maitre de cérémonie et garde du corps, ce dernier organise l’entrée et la sortie du Kumpo. Il le protège des taquineries des jeunes en les pourchassant avec ses bâtons. Il est le seul habilité à communiquer avec le kumpo et à décrypter son langage, ses faits et gestes. Les deux ont des chants et des pas de danses différents et qui leurs sont propres.<br />
<br />
A l’entame du spectacle, toute la troupe, composée d’hommes et de femmes, de danseurs et de chanteurs se met soit en cercle soit derrière le kumpo. Ce dernier peut alors débuter sa représentation. Elle consiste en des danses et chants impénétrables qui lui sont propres, ce sont des sons émis à l’aide d’un mirliton qui rend les paroles déchiffrables uniquement par les initiés comme le Niasse ou le Samay qui sont ses interprètes face au public. Il saute, fait des acrobaties et toute sorte de pas artistiques, au rythme des tambours, cris et battements de mains des jeunes filles qui l’encouragent. Et dans sa danse endiablée, il lève et descend son bâton en le coulissant. Il réalise un exploit avec cette astuce qui lui fait changer de taille apparente, lentement ou brusquement, et arrive à fixer le bâton par terre sans s’agenouiller, c’est le clou du spectacle ! Moment le plus attendu, cette prouesse augmente l’enthousiasme des spectateurs qui se demandent comment il fait pour garder l’équilibre. Ensuite, il tourne sur lui-même, faisant des bonds de temps à autre. Tout une cérémonie finie par se transformer en fête avec au bout, parfois, quelques transes. La scène est agrémentée d’une série de démonstrations mystiques notamment lorsque le kumpo arrive à enlever et à remettre son chapeau sans utiliser ses mains. Ou alors, en jonglant et en crachant du feu, il arrive à recueillir, souffler ou aspirer la flamme sans prendre feu alors même que les étincelles sont visibles. Et pourtant, les feuilles de rônier qui composent son camouflage sont très inflammables. <br />
<br />
On raconte aussi, que dans son excitation, le kumpo peut s’envoler tout seul, se démultiplier et sortir d’autres petits kumpo qu’il peut faire disparaitre à tout moment. C’est une démonstration de capacités surnaturelles.<br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la fêtes des ethnies du sud est bisannuelle et se tient habituellement au mois de mai, mais pour des raisons financières, la cérémonie ne se tient plus. C’est une toute une troupe qui se déplace. Or, la prise en charge et la logistique coutent cher. Aussi la fête n’a pas été organisée à sokone depuis dix ans maintenant.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Gambie, Dialocoto (Tambacounda), Casamance''' : autres lieux où sont organisées des cérémonies de kumpo...<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Légende 1''' : Le Kumpo, sans se servir de ses membres peut enlever et remettre le chapeau qu’il porte à la tête.'''Sambou Martin''' <br />
<br />
'''Légende 2''' : Le Kumpo s’envole tout seul lorsqu’il est surexcité. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Légende 3''' : Le Kumpo peut faire apparaitre d’autres êtres qui servent à l’éducation comme l’Ekumba Karamba, le cochon sauvage. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Légende 4''' : Lors de la phase de jonglerie et de crachat de feu, le Kumpo arrive à recueillir, à souffler et à aspirer la flamme sans prendre feu malgré l’extrême inflammabilité de son masque. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Anecdote de la flamme''' : de la phase de jonglerie et de crachat de feu, le Kumpo arrive à recueillir, à souffler et à aspirer la flamme sans prendre feu malgré l’extrême inflammabilité de son masque. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Anecdotes des sorcières''' : Avec l’aide du Kumpo, Radio Bignona avait démasqué une sorcière qui faisait tomber en syncope ou transe des jeunes filles dans les écoles et dans les lycées. Depuis lors, les sorciers n’osent plus intervenir dans les cérémonies d’initiation. Autre révélation de Radio Bignona : un bus qui transportait des écoliers avait fait un accident sans aucun survivant. La radio a révélé que c’est une sorcière qui utilisait des jeunes filles pour capturer des âmes. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Vecteur de transmission de la culture et des valeurs diola. Il comble les moments non couverts par l’initiation.<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : Vecteur de transmission de la culture et des valeurs diola. Divertissement, folklore et expression culturelle.<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : A classer patrimoine culturel immatériel, représentation du mystique dans la culture diola. Symbole. Cette cérémonie gagnerait à être prise en charge parce que c’est une "expression culturelle originale".<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : le kumpo a perdu de sa valeur ésotérique. Il est devenu un masque banal qui a plus une dimension folklorique qu’autre chose. Et n’importe qui porte le masque de nos jours.<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
SAMBOU Martin, Principal au CEM de Missirah et Président du Comité d’organisation du Kumpo à Sokone<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Raymond Sémédo, Maladies et pratiques magiques au Sénégal, L'Harmattan, 1 oct. 2013 - 322 pages. PP 52-53<br />
Jean GIRARD, Genèse du Pouvoir charismatique en Basse Casamance, p. 150<br />
<br />
Constant Vanden Berghen, Adrien Manga, Une introduction à un voyage en Casamance: Enampor, un village de riziculteurs en Casamance, au Sénégal, Harmattan, 1 janv. 1999 - 292 pages<br />
<br />
===Sitographie===<br />
<br />
http://www.diasporabignona.net/Le%20kumpo.html<br />
<br />
http://books.google.sn/books?id=FxG2QcKLZ0QC&dq=le+kumpo&hl=fr&source=gbs_navlinks_s<br />
<br />
http://books.google.sn/books?id=Gc0eAQAAQBAJ&pg=PA53&lpg=PA53&dq=le+kumpo&source=bl&ots=5k4uMnYPwa&sig=BoHnkq2QncIGsratORXdkR_I7Ms&hl=fr&sa=X&ei=mc1DU9LpPOmW0AWGxYDQCQ&ved=0CGwQ6AEwCQ#v=onepage&q=le%20kumpo&f=false<br />
<br />
http://books.google.sn/books?id=bf-hAQAAQBAJ&pg=PA274&lpg=PA274&dq=le+kumpo&source=bl&ots=NsVgJlXOVe&sig=fBOdy54SDaJrBZZROwxcUr5kacc&hl=fr&sa=X&ei=mc1DU9LpPOmW0AWGxYDQCQ&ved=0CGcQ6AEwCA#v=onepage&q=le%20kumpo&f=false<br />
<br />
http://users.telenet.be/african-shop/le_kumpo.htm<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Danse, initiation]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0185_:&diff=4925IVRAF FO 0185 :2014-09-18T11:03:55Z<p>Wade : /* Sources */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0185<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/02/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Masque<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Kumpo, komo<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
Sokone<br />
<br />
===Quartier===<br />
<br />
Médine<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°53’00<br />
<br />
Longitude : 16°21’59<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres Diolas, Baynuks et Mandings<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Indéterminée<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Le Kumpo est une figure traditionnelle mythologique des peuples Diola et Manding de la Casamance et de la Gambie dont il est difficile de dire l’origine exacte. Il est à la fois un masque et une danse du clair de lune pour faire appel à cet esprit qui sort alors de la forêt où il demeure. L’étymologie exacte du nom ne peut être donnée avec certitude : il serait une déformation du mot wolof Kumpa qui veut dire ce qui est secret parce qu’il suscite la curiosité ; ou alors ce qui est réservé à des initiés et donc qui ne peut être déchiffré par un profane. D’autres, encore, situent l’origine du Kumpo chez le Kommo qui serait un associé du pouvoir Manding. Ce culte du secret explique le fait que pour s’habiller, le kumpo doit se retirer en forêt accompagné d’hommes initiés et aucune femme ne doit assister à la scène. Tous ces aspects se retrouvent chez le kumpo, lui conférant une dimension fantasmagorique.<br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la cérémonie du kumpo s’explique par une volonté de l’association regroupant les ressortissants diola d’enraciner leurs enfants, nés loin de la Casamance, et leur permettre de découvrir cette facette importante de leur culture.<br />
<br />
A l’instar du Kankourang, les aspects mystique et didactique ne peuvent être détachés du kumpo. En effet, on ne connait jamais la vraie identité du porteur du masque, exorciste des esprits maléfiques. En plus d’être un masque protecteur des cérémonies d’initiation, il est garant de l’ordre et de la justice. Le kumpo est vecteur de certaines valeurs comme le respect des ainés et des anciens, la richesse et la puissance de la nature en pays Joola, les valeurs de partage, le sens de la responsabilité ou encore la vie en communauté…De plus, n’importe qui ne porte le masque : il faudrait posséder un certain pouvoir surnaturel et être préalablement initié aux pratiques ésotériques. En plus du mystère, le masque a une dimension esthétique de par la recherche de la beauté du geste et de par la dextérité dans les pas de danses.<br />
<br />
Le kumpo serait le chef d’une famille de cinq masques au total, qui l’accompagnent lors des fêtes dont le Samay et le Niasse qui lui servent d’escorte. Le Samay, sous l’apparence d’une panthère, joue le rôle de maitre de cérémonie avec charge de mettre de l’ordre. Pourtant, le Samay également appelé ekumba karamba signifierait « cochon sauvage ». Son identité est également inconnue. Mais le grand maitre reste le kumpo..<br />
<br />
Tous les villages n’ont pas de Kumpo. Il ya des localités réputées pour leur kumpo en pays Diola, Manding et Baynuk. Les gens vont jusqu’en Gambie pour assister à une danse du kumpo. Toutes ces localités sont informées à l’avance de la tenue de la cérémonie. Il peut y avoir même des compétitions entre kumpo de différents villages ou de différents quartiers<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Masque aux multiples facettes les unes plus intéressantes que les autres, le kumpo a une dimension à la fois festive et didactique. Même s’il est associé aux cérémonies d’initiation où il joue le même rôle de protection contre les sorciers que le kankourang. <br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la fête des ethnies du sud est bisannuelle et se tient habituellement au mois de mai. Lorsque la fête des ethnies du sud est organisée à Sokone, c’est toute une troupe qui se déplace avec toute la logistique que cela nécessite. Cela dure en général deux jours. Le premier consiste en une parade du masque et son cortège le long des artères de la ville pour présenter le kumpo aux populations. Le deuxième jour, le plus attendu, commence par l’installation des invités, accueillis par le kumpo en personne, dans ses habits d’apparat. <br />
<br />
Principale attraction du spectacle, il se présente comme une énorme masse feuillue. En effet, il est habillé de feuilles de rônier fraiches détachées en filaments puis tissées. Le costume enveloppe et dissimule complètement le danseur. L’habit descend jusqu’à terre pour garder le mystère. L’invisible porteur se recouvre la tête avec un couvre-chef tout de feuille fait et sur lequel est fixé un long bâton d’environ un mètre qui lui sert de troisième jambe. Le Samay qui l’accompagne, lui, est habillé en sac de sisal et un masque en bois noirci à deux cornes lui couvre le visage. Il a deux solides oreilles rouges et deux yeux saillants. Il sera le garant de l’ordre durant toute la cérémonie. En outre, il a des pas de danse particuliers qu’il ne manifeste que si le Kumpo est au repos. A l’entrée de ce dernier, il est sommé de quitter la scène par peur d’être corrigé par lui. En plus du Samay, il ya le Niasse qui revêt un habit fait de petites lianes noires tressées et recouvertes de poils, une longue queue termine son camouflage. En bon maitre de cérémonie et garde du corps, ce dernier organise l’entrée et la sortie du Kumpo. Il le protège des taquineries des jeunes en les pourchassant avec ses bâtons. Il est le seul habilité à communiquer avec le kumpo et à décrypter son langage, ses faits et gestes. Les deux ont des chants et des pas de danses différents et qui leurs sont propres.<br />
<br />
A l’entame du spectacle, toute la troupe, composée d’hommes et de femmes, de danseurs et de chanteurs se met soit en cercle soit derrière le kumpo. Ce dernier peut alors débuter sa représentation. Elle consiste en des danses et chants impénétrables qui lui sont propres, ce sont des sons émis à l’aide d’un mirliton qui rend les paroles déchiffrables uniquement par les initiés comme le Niasse ou le Samay qui sont ses interprètes face au public. Il saute, fait des acrobaties et toute sorte de pas artistiques, au rythme des tambours, cris et battements de mains des jeunes filles qui l’encouragent. Et dans sa danse endiablée, il lève et descend son bâton en le coulissant. Il réalise un exploit avec cette astuce qui lui fait changer de taille apparente, lentement ou brusquement, et arrive à fixer le bâton par terre sans s’agenouiller, c’est le clou du spectacle ! Moment le plus attendu, cette prouesse augmente l’enthousiasme des spectateurs qui se demandent comment il fait pour garder l’équilibre. Ensuite, il tourne sur lui-même, faisant des bonds de temps à autre. Tout une cérémonie finie par se transformer en fête avec au bout, parfois, quelques transes. La scène est agrémentée d’une série de démonstrations mystiques notamment lorsque le kumpo arrive à enlever et à remettre son chapeau sans utiliser ses mains. Ou alors, en jonglant et en crachant du feu, il arrive à recueillir, souffler ou aspirer la flamme sans prendre feu alors même que les étincelles sont visibles. Et pourtant, les feuilles de rônier qui composent son camouflage sont très inflammables. <br />
<br />
On raconte aussi, que dans son excitation, le kumpo peut s’envoler tout seul, se démultiplier et sortir d’autres petits kumpo qu’il peut faire disparaitre à tout moment. C’est une démonstration de capacités surnaturelles.<br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la fêtes des ethnies du sud est bisannuelle et se tient habituellement au mois de mai, mais pour des raisons financières, la cérémonie ne se tient plus. C’est une toute une troupe qui se déplace. Or, la prise en charge et la logistique coutent cher. Aussi la fête n’a pas été organisée à sokone depuis dix ans maintenant.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Gambie, Dialocoto (Tambacounda), Casamance''' : autres lieux où sont organisées des cérémonies de kumpo...<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Légende 1''' : Le Kumpo, sans se servir de ses membres peut enlever et remettre le chapeau qu’il porte à la tête.'''Sambou Martin''' <br />
<br />
'''Légende 2''' : Le Kumpo s’envole tout seul lorsqu’il est surexcité. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Légende 3''' : Le Kumpo peut faire apparaitre d’autres êtres qui servent à l’éducation comme l’Ekumba Karamba, le cochon sauvage. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Légende 4''' : Lors de la phase de jonglerie et de crachat de feu, le Kumpo arrive à recueillir, à souffler et à aspirer la flamme sans prendre feu malgré l’extrême inflammabilité de son masque. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Anecdote de la flamme''' : de la phase de jonglerie et de crachat de feu, le Kumpo arrive à recueillir, à souffler et à aspirer la flamme sans prendre feu malgré l’extrême inflammabilité de son masque. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Anecdotes des sorcières''' : Avec l’aide du Kumpo, Radio Bignona avait démasqué une sorcière qui faisait tomber en syncope ou transe des jeunes filles dans les écoles et dans les lycées. Depuis lors, les sorciers n’osent plus intervenir dans les cérémonies d’initiation. Autre révélation de Radio Bignona : un bus qui transportait des écoliers avait fait un accident sans aucun survivant. La radio a révélé que c’est une sorcière qui utilisait des jeunes filles pour capturer des âmes. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Vecteur de transmission de la culture et des valeurs diola. Il comble les moments non couverts par l’initiation.<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : Vecteur de transmission de la culture et des valeurs diola. Divertissement, folklore et expression culturelle.<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : A classer patrimoine culturel immatériel, représentation du mystique dans la culture diola. Symbole. Cette cérémonie gagnerait à être prise en charge parce que c’est une "expression culturelle originale".<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : le kumpo a perdu de sa valeur ésotérique. Il est devenu un masque banal qui a plus une dimension folklorique qu’autre chose. Et n’importe qui porte le masque de nos jours.<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
SAMBOU Martin, Principal au CEM de Missirah et Président du Comité d’organisation du Kumpo à Sokone<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Raymond Sémédo, Maladies et pratiques magiques au Sénégal, L'Harmattan, 1 oct. 2013 - 322 pages. PP 52-53<br />
Jean GIRARD, Genèse du Pouvoir charismatique en Basse Casamance, p. 150<br />
<br />
Constant Vanden Berghen, Adrien Manga, Une introduction à un voyage en Casamance: Enampor, un village de riziculteurs en Casamance, au Sénégal, Harmattan, 1 janv. 1999 - 292 pages<br />
<br />
===Sitographie===<br />
<br />
http://www.diasporabignona.net/Le%20kumpo.html<br />
<br />
http://books.google.sn/books?id=FxG2QcKLZ0QC&dq=le+kumpo&hl=fr&source=gbs_navlinks_s<br />
<br />
http://books.google.sn/books?id=Gc0eAQAAQBAJ&pg=PA53&lpg=PA53&dq=le+kumpo&source=bl&ots=5k4uMnYPwa&sig=BoHnkq2QncIGsratORXdkR_I7Ms&hl=fr&sa=X&ei=mc1DU9LpPOmW0AWGxYDQCQ&ved=0CGwQ6AEwCQ#v=onepage&q=le%20kumpo&f=false<br />
<br />
http://books.google.sn/books?id=bf-hAQAAQBAJ&pg=PA274&lpg=PA274&dq=le+kumpo&source=bl&ots=NsVgJlXOVe&sig=fBOdy54SDaJrBZZROwxcUr5kacc&hl=fr&sa=X&ei=mc1DU9LpPOmW0AWGxYDQCQ&ved=0CGcQ6AEwCA#v=onepage&q=le%20kumpo&f=false<br />
<br />
http://users.telenet.be/african-shop/le_kumpo.htm<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wadehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_0185_:&diff=4924IVRAF FO 0185 :2014-09-18T11:00:23Z<p>Wade : /* Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial */</p>
<hr />
<div><br />
[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_0185<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
13/02/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Masque<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Kumpo, komo<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Foundiougne<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
Sokone<br />
<br />
===Quartier===<br />
<br />
Médine<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°53’00<br />
<br />
Longitude : 16°21’59<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres Diolas, Baynuks et Mandings<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Indéterminée<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Le Kumpo est une figure traditionnelle mythologique des peuples Diola et Manding de la Casamance et de la Gambie dont il est difficile de dire l’origine exacte. Il est à la fois un masque et une danse du clair de lune pour faire appel à cet esprit qui sort alors de la forêt où il demeure. L’étymologie exacte du nom ne peut être donnée avec certitude : il serait une déformation du mot wolof Kumpa qui veut dire ce qui est secret parce qu’il suscite la curiosité ; ou alors ce qui est réservé à des initiés et donc qui ne peut être déchiffré par un profane. D’autres, encore, situent l’origine du Kumpo chez le Kommo qui serait un associé du pouvoir Manding. Ce culte du secret explique le fait que pour s’habiller, le kumpo doit se retirer en forêt accompagné d’hommes initiés et aucune femme ne doit assister à la scène. Tous ces aspects se retrouvent chez le kumpo, lui conférant une dimension fantasmagorique.<br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la cérémonie du kumpo s’explique par une volonté de l’association regroupant les ressortissants diola d’enraciner leurs enfants, nés loin de la Casamance, et leur permettre de découvrir cette facette importante de leur culture.<br />
<br />
A l’instar du Kankourang, les aspects mystique et didactique ne peuvent être détachés du kumpo. En effet, on ne connait jamais la vraie identité du porteur du masque, exorciste des esprits maléfiques. En plus d’être un masque protecteur des cérémonies d’initiation, il est garant de l’ordre et de la justice. Le kumpo est vecteur de certaines valeurs comme le respect des ainés et des anciens, la richesse et la puissance de la nature en pays Joola, les valeurs de partage, le sens de la responsabilité ou encore la vie en communauté…De plus, n’importe qui ne porte le masque : il faudrait posséder un certain pouvoir surnaturel et être préalablement initié aux pratiques ésotériques. En plus du mystère, le masque a une dimension esthétique de par la recherche de la beauté du geste et de par la dextérité dans les pas de danses.<br />
<br />
Le kumpo serait le chef d’une famille de cinq masques au total, qui l’accompagnent lors des fêtes dont le Samay et le Niasse qui lui servent d’escorte. Le Samay, sous l’apparence d’une panthère, joue le rôle de maitre de cérémonie avec charge de mettre de l’ordre. Pourtant, le Samay également appelé ekumba karamba signifierait « cochon sauvage ». Son identité est également inconnue. Mais le grand maitre reste le kumpo..<br />
<br />
Tous les villages n’ont pas de Kumpo. Il ya des localités réputées pour leur kumpo en pays Diola, Manding et Baynuk. Les gens vont jusqu’en Gambie pour assister à une danse du kumpo. Toutes ces localités sont informées à l’avance de la tenue de la cérémonie. Il peut y avoir même des compétitions entre kumpo de différents villages ou de différents quartiers<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Masque aux multiples facettes les unes plus intéressantes que les autres, le kumpo a une dimension à la fois festive et didactique. Même s’il est associé aux cérémonies d’initiation où il joue le même rôle de protection contre les sorciers que le kankourang. <br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la fête des ethnies du sud est bisannuelle et se tient habituellement au mois de mai. Lorsque la fête des ethnies du sud est organisée à Sokone, c’est toute une troupe qui se déplace avec toute la logistique que cela nécessite. Cela dure en général deux jours. Le premier consiste en une parade du masque et son cortège le long des artères de la ville pour présenter le kumpo aux populations. Le deuxième jour, le plus attendu, commence par l’installation des invités, accueillis par le kumpo en personne, dans ses habits d’apparat. <br />
<br />
Principale attraction du spectacle, il se présente comme une énorme masse feuillue. En effet, il est habillé de feuilles de rônier fraiches détachées en filaments puis tissées. Le costume enveloppe et dissimule complètement le danseur. L’habit descend jusqu’à terre pour garder le mystère. L’invisible porteur se recouvre la tête avec un couvre-chef tout de feuille fait et sur lequel est fixé un long bâton d’environ un mètre qui lui sert de troisième jambe. Le Samay qui l’accompagne, lui, est habillé en sac de sisal et un masque en bois noirci à deux cornes lui couvre le visage. Il a deux solides oreilles rouges et deux yeux saillants. Il sera le garant de l’ordre durant toute la cérémonie. En outre, il a des pas de danse particuliers qu’il ne manifeste que si le Kumpo est au repos. A l’entrée de ce dernier, il est sommé de quitter la scène par peur d’être corrigé par lui. En plus du Samay, il ya le Niasse qui revêt un habit fait de petites lianes noires tressées et recouvertes de poils, une longue queue termine son camouflage. En bon maitre de cérémonie et garde du corps, ce dernier organise l’entrée et la sortie du Kumpo. Il le protège des taquineries des jeunes en les pourchassant avec ses bâtons. Il est le seul habilité à communiquer avec le kumpo et à décrypter son langage, ses faits et gestes. Les deux ont des chants et des pas de danses différents et qui leurs sont propres.<br />
<br />
A l’entame du spectacle, toute la troupe, composée d’hommes et de femmes, de danseurs et de chanteurs se met soit en cercle soit derrière le kumpo. Ce dernier peut alors débuter sa représentation. Elle consiste en des danses et chants impénétrables qui lui sont propres, ce sont des sons émis à l’aide d’un mirliton qui rend les paroles déchiffrables uniquement par les initiés comme le Niasse ou le Samay qui sont ses interprètes face au public. Il saute, fait des acrobaties et toute sorte de pas artistiques, au rythme des tambours, cris et battements de mains des jeunes filles qui l’encouragent. Et dans sa danse endiablée, il lève et descend son bâton en le coulissant. Il réalise un exploit avec cette astuce qui lui fait changer de taille apparente, lentement ou brusquement, et arrive à fixer le bâton par terre sans s’agenouiller, c’est le clou du spectacle ! Moment le plus attendu, cette prouesse augmente l’enthousiasme des spectateurs qui se demandent comment il fait pour garder l’équilibre. Ensuite, il tourne sur lui-même, faisant des bonds de temps à autre. Tout une cérémonie finie par se transformer en fête avec au bout, parfois, quelques transes. La scène est agrémentée d’une série de démonstrations mystiques notamment lorsque le kumpo arrive à enlever et à remettre son chapeau sans utiliser ses mains. Ou alors, en jonglant et en crachant du feu, il arrive à recueillir, souffler ou aspirer la flamme sans prendre feu alors même que les étincelles sont visibles. Et pourtant, les feuilles de rônier qui composent son camouflage sont très inflammables. <br />
<br />
On raconte aussi, que dans son excitation, le kumpo peut s’envoler tout seul, se démultiplier et sortir d’autres petits kumpo qu’il peut faire disparaitre à tout moment. C’est une démonstration de capacités surnaturelles.<br />
<br />
A Sokone, l’organisation de la fêtes des ethnies du sud est bisannuelle et se tient habituellement au mois de mai, mais pour des raisons financières, la cérémonie ne se tient plus. C’est une toute une troupe qui se déplace. Or, la prise en charge et la logistique coutent cher. Aussi la fête n’a pas été organisée à sokone depuis dix ans maintenant.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Gambie, Dialocoto (Tambacounda), Casamance''' : autres lieux où sont organisées des cérémonies de kumpo...<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Légende 1''' : Le Kumpo, sans se servir de ses membres peut enlever et remettre le chapeau qu’il porte à la tête.'''Sambou Martin''' <br />
<br />
'''Légende 2''' : Le Kumpo s’envole tout seul lorsqu’il est surexcité. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Légende 3''' : Le Kumpo peut faire apparaitre d’autres êtres qui servent à l’éducation comme l’Ekumba Karamba, le cochon sauvage. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Légende 4''' : Lors de la phase de jonglerie et de crachat de feu, le Kumpo arrive à recueillir, à souffler et à aspirer la flamme sans prendre feu malgré l’extrême inflammabilité de son masque. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Anecdote de la flamme''' : de la phase de jonglerie et de crachat de feu, le Kumpo arrive à recueillir, à souffler et à aspirer la flamme sans prendre feu malgré l’extrême inflammabilité de son masque. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
'''Anecdotes des sorcières''' : Avec l’aide du Kumpo, Radio Bignona avait démasqué une sorcière qui faisait tomber en syncope ou transe des jeunes filles dans les écoles et dans les lycées. Depuis lors, les sorciers n’osent plus intervenir dans les cérémonies d’initiation. Autre révélation de Radio Bignona : un bus qui transportait des écoliers avait fait un accident sans aucun survivant. La radio a révélé que c’est une sorcière qui utilisait des jeunes filles pour capturer des âmes. '''Sambou Martin'''<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Vecteur de transmission de la culture et des valeurs diola. Il comble les moments non couverts par l’initiation.<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : Vecteur de transmission de la culture et des valeurs diola. Divertissement, folklore et expression culturelle.<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : A classer patrimoine culturel immatériel, représentation du mystique dans la culture diola. Symbole. Cette cérémonie gagnerait à être prise en charge parce que c’est une "expression culturelle originale".<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : le kumpo a perdu de sa valeur ésotérique. Il est devenu un masque banal qui a plus une dimension folklorique qu’autre chose. Et n’importe qui porte le masque de nos jours.<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Wade