http://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/api.php?action=feedcontributions&user=Mbengue&feedformat=atomwiki_fatick_inventaire - Contributions de l’utilisateur [fr]2024-03-28T16:08:12ZContributions de l’utilisateurMediaWiki 1.24.2http://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_156:_Kankourang,_le_masque_mythique&diff=4620IVRAF FO 156: Kankourang, le masque mythique2014-05-05T13:49:24Z<p>Mbengue : /* Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRF_FO_0156<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
19/11/2013<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
masque kankourang<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
<br />
''Kankurang'' (celui qui crie), ''Fambondi'' (celui que personne ne guide), ''Thior Mama'' (grand thior)<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Communauté Rurale===<br />
<br />
Toubacouta<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Toubacouta<br />
<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
'''''Latitude :''''' 13°46’58 Nord<br />
<br />
'''''Longitude :''''' 16°28’26 Ouest<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres Mandingues<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
XXe Siècle<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Le rituel du kankourang marque le temps fort de la vie culturelle mandingue. Ce masque aurait été introduit au Sénégal et en Gambie aux environs du XXe siècle.<br />
<br />
Son histoire est étroitement liée à celle des rites d’initiation en pays ''Sosé''. Il est associé le plus souvent à la circoncision, étape essentielle de la constitution de l'identité que tout garçon doit franchir, et qui s'accompagne de cérémonies complexes et variées. A chaque cérémonie de circoncision, il y avait des cas de décès inexpliqués. Alors, les Vieux, symboles de sagesse, se sont réunis pour trouver une explication et le cas échéant, apporter une solution. Chacun apporta son savoir et des prières furent faites. Mais, les décès persistèrent. Aussi une nouvelle réunion fut-elle tenue, regroupant toutes les sous-ethnies du Gabou. Les socés proposèrent le kankourang, qui est une tradition mandingue.<br />
<br />
A l’invocation des ancêtres mandingues, c’est le ''nganranko'' (le rugisseur) qui a répondu en premier. Le remous qui accompagna cette réponse fut tellement effrayant que les gens, même cachés sous les lits, étaient secoués. De cette agitation est né le fils du ''nganranko'' appelé ''kankourang''. Ce dernier étant moins étrange que le ngaranko, les populations ont cru pouvoir l’apprivoiser davantage ; ils en ont fait leur compagnon et leur protecteur. Jadis, avant chaque apparition, le nganranko se remuait pour annoncer la sortie du kankourang. Personne ne peut voir le nganranko, il n’est pas à la porté de l’humain.<br />
<br />
A chaque sortie du kankourang, toutes personnes aux pouvoirs maléfiques et esprits pernicieux avaient des réactions étranges et pouvaient ainsi être identifiés comme tel. Ils étaient, ensuite, neutralisés par le kankourang. Ce dernier identifie ceux qui troublent l’ordre social et leur inflige une punition.<br />
<br />
A l’occasion de ses sorties, lors de la cérémonie de clôture de la circoncision par exemple, le kankourang est escorté aux rythmes de sérouba, aux pas du ''jambadon'' (danse des feuilles). ¬ L'intervention du masque dans l'initiation des adolescents favorise une inscription sur leurs corps, réel ou symbolique, des codes et valeurs culturelles mandingues.<br />
<br />
Le kankourang se fait plus en Gambie et de moins en moins au Sénégal. A Toubacouta, il donne une dimension impressionnante à la cérémonie. Il agit comme un élément mobilisateur des forces. Le kankourang donnait une bonne leçon de préservation de l'environnement en facilitant la levée des populations lors des travaux publics qui rentraient dans le cadre de la lutte contre les calamités naturelles, la déforestation, l'exploitation anarchique des ressources halieutiques. Il assure la protection des récoltes par ses apparitions et surtout par ses interdits. Il veille, ainsi, à l'harmonie de la communauté et punit ceux qui apportent le désordre et l'insécurité. Il assure la pérennité de l'initiation et garantit la hiérarchie sociale.<br />
Le kankourang peut apparaître dans d’autres localités qu’à Toubacouta.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Il n’est pas donné à toutes les générations d’avoir un kankourang. La transmission du kankourang se fait de génération en génération. L’aspect et la pratique du kankourang sont fonction du lieu où il apparaît. La différence entre le kankourang de Toubacouta et celui de Mbour réside dans l’aspect physique mais pas dans le rituel.<br />
<br />
A chaque sortie, le Kankouran est guidé par une personne qui a des pouvoirs mystiques, pour le canaliser. Ce guide, est appelé dioboo kéba (grand encadreur ou encadreur en chef). Il peut être juge et organisateur de la cérémonie. Il est secondé par des dioboo (encadreurs assistants). Ces assistants sont des initiés ; ils secondent le guide mais n’interviennent pas à toutes les étapes de la cérémonie parce que cela relève d’un niveau supérieur, celui du guide en chef. Ce dernier prépare sa relève. <br />
<br />
L’aspect physique du kankourang est celle d’une personne déguisée avec des fibres de ''faaraa'' (arbre aux feuilles rougeâtres). Il est un masque entièrement couvert de fibres traitées à partir des écorces du chigommier ou du semmelier (Fara Jun). Les fibres sont découpées et établies sous forme de pagnes appelés « Kabantan » qui sont au nombre de trois (celui des pieds, des bras et du bassin). La tête du porteur est couverte par une sorte de masque heaume appelé « Kumbiting dan » entièrement composé de fibres. Le corps du masque est solidement attaché par des cordes du « dajulo » qui forme une multitude de nœuds visibles sur l'ensemble du déguisement. La succession des nœuds entraîne une accumulation des fibres. Le dessèchement progressif des fibres engendre la couleur rouge du masque. Le kankourang est armé de deux machettes de protection et il peut arriver que trois Kankourang apparaissent en même temps.<br />
<br />
A Toubacouta, le kankoukang peut sortir en diverses occasions. Lors des cérémonies de circoncision, de nettoyage, lors de la visite d’une autorité ou lors de la célébration de la fête de l’indépendance du Sénégal.<br />
<br />
A Toubacouta, lors des cérémonies de circoncision, le Kankuran en plus de la protection des initiés, accompagnait les parents au rythme de danse du Diambadon du lieu d’initiation jusqu’au village. Lorsqu’il apparait à l’occasion du nettoyage du village, tout le monde est obligé de prendre part aux activités sous peine de sanction. Ceux qui sont valablement empêchés versent une somme d’argent, des bonbons ou des biscuits en guise de contribution.. Lors de l’accueil d’une autorité ou de la célébration de la fête de l’indépendance, le Kankourang prend une dimension folklorique. Ainsi, aux rythmes du sérouba et du diambadon, il sillonne toutes les artères du village en charriant du monde sur son passage. <br />
<br />
Le point de départ du kankourang est secret et reste un mystère pour tous les habitants du village et à toutes ses sorties, il est accompagné d’une meute euphorique chantant et dansant le Jambadon au son du sérouba.<br />
<br />
D'un point de vue lucratif, le kankourang n’est pas rémunéré pour ses activités dans le village mais lorsqu'il est déplacé dans les villages environnants, la rémunération fait l’objet de pourparlers.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
<br />
'''Gaabu''' (Guinée Bissau), '''Wouli''' (Casamance), '''Combo, Niombata''' (Gambie), '''Niombato''' (Toubacouta) : parcours d’origine du kankourang <br />
<br />
'''Bani, Mbour, Gambie, Guinée, Casamance, Tambacounda''' : endroits où le Kankourang fait son apparition<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
<br />
'''Légende du juge''' : Il est déjà arrivé que le kankourang blesse quelqu’un. La personne a porté plainte croyant que le kankourang était une personne. Tous les villageois furent réunis pour recueillir leur témoignage ; ils ont dit que c’est le faara (autre appellation du Kankourang) qui a blessé la victime. Le juge a dit de prouver que le faara (les fibres de la plante du même nom) peut blesser à lui seule une personne à coups de machette. Avant qu’il n’ait terminé, le juge fut pris dans un tourbillon. Il essaya de se réfugier dans sa voiture mais il avait déjà subi les coups du kankourang. Depuis lors, il ne fait plus l’objet de poursuites judiciaires dans le village. '''(Arfang Moussa Sarr)'''<br />
<br />
'''Légende du ''Fambondi''''' : Pour faire sortir le kankourang, il fallait faire une offrande qu’il fallait déposer à la croisée de chemins. Ce kankourang est appelé fambondi (celui que personne ne guide). Le fambondi fait tout par lui-même, il n’a pas d’égal. La personne qui a imploré le fambondi est le premier à faire les frais de son apparition ; si la personne est un malfaiteur. Ce fambondi tape tout le monde, même les personnes cachées sous leur lit. Il charrie du monde sur son passage. '''(Arfang Moussa Sarr)'''<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
<br />
'''Anecdote de Mbour''' : Des échauffourées entre Selbés et populations ont tourné au vinaigre avec une scène de fusillade qui a fait deux blessés à Mbour. En effet, les Selbes (accompagnants du Kankourang) avaient demandé à une jeune fille assise devant chez elle de rentrer à l’intérieur au moment où le kankourang passait. Face au refus de la jeune fille, il s’en suivit une altercation au cours de laquelle un gendarme est intervenu en dégainant son fusil. C’est d’abord un coup en l’air, puis deux autres qui ont atteint deux jeunes Selbés. Une réunion de crise tenue après ces incidents a regroupé les autorités et la collectivité Mandingue. Ce qui a permis de tempérer les ardeurs pour éviter toutes représailles. '''(Arfang Moussa Sarr)'''<br />
<br />
'''Anecdote de Insa''' : « étant moi-même une personne dotée de pouvoirs mystiques pour porter le kankourang, je l’ai une fois défié. Le kankourang m’a, alors, donné un coup de machette au visage, je n’ai eu qu’une dent fêlée. Pour lui montrer l’étendu de mes pouvoirs, je l’ai rendu malade. Il est resté hospitalisé pendant des semaines sans rien diagnostiquer chez lui, alors sa famille est venue s’excuser et intercéder en sa faveur. Je l’ai guéri et depuis, le gars a quitté le village ». '''(Insa Diamé)'''<br />
<br />
On raconte que le masque porte la poisse à celui qui le porte. Le plus souvent, cela se répercute sur la famille du porteur. Ainsi, la fille du responsable actuel a des problèmes de vue ; les parents d’insa Diamé ont perdu plusieurs de leurs frères et sœurs. '''(Insa Diamé)'''<br />
<br />
Il a été sorti, lorsque le village a reçu, pour la première fois, la visite de M. Abdou DIOUF, Président de la République d’alors.<br />
<br />
En '''2002''', kafountine est attaqué par les rebelles casamançais. Ils pillent les maisons et les boutiques. Un peu plus loin dans la forêt, c’est la cérémonie d’initiation gardée par une dizaine de kankourangs. Fusils contre coupe-coupe…Les rebelles les déshabillent et leur font porter le butin…Déshonneur sur tout le village. Aujourd’hui encore, lors des veillées à Kafountine, on parle plus de cette humiliation que des dommages pécuniaires de cette attaque.<br />
<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
<br />
'''Fonction(s) Initiale(s)''' : Protection des initiés<br />
<br />
'''Fonctions actuelles''' : Mobilisation des forces, protection et folklore<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) de l’UNESCO (3e proclamation du 26 novembre 2005)<br />
<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : Les masques de Kankourang jouent un rôle essentiel dans le rétablissement de l’ordre social dans les villages mandings. Ils veillent à l’harmonie de la communauté et punissent ceux qui apportent le désordre et l’insécurité. Ils assurent la pérennité de l’initiation et garantissent la hiérarchie sociale. Le kankourang a acquis, en outre, une dimension folklorique. <br />
Il est qualifié d’expression culturelle originale par l’UNESCO.<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
C'est en 1904 que le Kouyan Mansa Baye Mady KOTE (né en 1853 à Mansa Mansidi dans le Kabou, en Guinée - Bissau) a introduit le Kankourang à Mbour.<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
SARR Arfang Moussa, Responsable du Kankourang, Toubacouta<br />
<br />
Diamé Insa, artiste-danseur, Toubakouta<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Lilyan Kesteloot, « Les Mandingues de Casamance : Kankourang, castes et kora », in François-George Barbier-Wiesser (dir.), ''Comprendre la Casamance : chronique d'une intégration contrastée'', Karthala, Paris, 1994, p. 97-117<br />
<br />
Geneviève N'Diaye-Corréard, Equipe du projet IFA, Les Mots du patrimoine : le Sénégal, Archives contemporaines, 2006<br />
<br />
Michel LERIS, l'Afrique Noire, la création plastique, 1967<br />
<br />
http://www.memoireonline.com/12/08/1702/m_le-kankourang-masque-dinitiation-des-mandingues-de-la-Senegambie1.html (consulté le 25/11/2013 à 17h40)<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Masque]]<br />
[[Catégorie:Danse folklorique]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_165:_Le_dragon_de_N%C3%A9ma-bah&diff=4607IVRAF FO 165: Le dragon de Néma-bah2014-03-26T17:28:28Z<p>Mbengue : /* Dessins/croquis */</p>
<hr />
<div> [[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
<br />
<br />
=='''''Références du dossier documentaire'''''<br />
<br />
===N° de dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_165<br />
<br />
===Date d’enquête===<br />
<br />
06/01/2014<br />
07/01/2014<br />
<br />
===Nom et prénom de l’enquêteur===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL<br />
<br />
=='''''Désignation'''''==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Animal<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Dragon<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique :===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Commune===<br />
'''Département''' : Foundiougne<br />
<br />
'''Communauté rurale''' : Toubacouta<br />
<br />
'''Village''' : Néma-baa <br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
''Section :.........N° parcelle(s) :.......''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
''Latitude :''<br />
<br />
''Longitude :''<br />
<br />
=='''''Historique et description :'''''== <br />
<br />
===Acteur(s) :=== <br />
<br />
Emile-Etienne MESTRE, Faaback MANE<br />
<br />
===Date/période de réalisation :===<br />
<br />
Avant 1960, époque coloniale. <br />
<br />
===Historique :=== <br />
<br />
L’histoire est assez saisissante. C’est un français du nom d’Emile-Etienne Mestre, un gendarme à la retraite venu passer des jours paisibles au Sénégal qui est au cœur de l’intrigue. Mestre avait pour principal hobby la chasse. Lors de ses excursions, il avait l’habitude de ramasser les œufs qu’ils trouvaient dans la forêt avec deux de ses employés, Lamine Diop, un ancien ami de Kaolack et un certain Faaback Mané, ancien combattant. Ensemble, ils entreposaient leur butin dans un magasin au domicile de Mestre. A l’éclosion, ce sont des lézards et des serpents qui sortaient des œufs. On raconte que ce sont des œufs de serpents ninkinanka (dragon).<br />
<br />
Il s’agissait de deux dragons : un male et une femelle. La femelle étant la plus dangereuse, Mestre entreprit de l’éliminer. C’est accompagné de son employé qu’il est allé affronter le monstre. Lorsqu’il a tiré sur la femelle, le male était si furieux qu’il en crachait des flammes. De peur de subir la vengeance de l’animal, Mestre a du se coucher sur l’herbe pour se cacher de l’animal. Une fois que l’animal est parti dans un nuage de poussière tel un tourbillon, Mestre est allé prévenir les villageois de ne pas fréquenter l’endroit pendant au moins une semaine le temps de l’agonie pour être sur que l’animal était bien mort. Le vendredi, c'est-à-dire, une semaine après, Mestre est revenu sur les lieux, l’animal avait commencé à décomposer. C’est alors qu’il lui coupa la tête et la conserva. Quelques années plus tard, le gouverneur de Kaolack est venu chercher le crane de la bête. Il a du l’attacher avec du fil de fer et l’emballa dans un sac de farine vide.<br />
<br />
Peu de temps après les faits, le villageois avec qui Mestre était parti à la rencontre de l’animal est tombé malade. Il a perdu la tête, dit-on, à cause de l’animal. Mestre, lui aussi, est tombé malade plus. Il est resté paralysé jusqu’à la fin de sa vie. <br />
L’arme avec lequel l’animal a été tué est un fusil fabriqué à Saint-Etienne. Mestre l’a revendu de peur qu’elle ne lui porte malheur.<br />
<br />
Il existe une seconde version de l’histoire d’après laquelle, Bakary Senghor, (dont le petit fils né en 1919 vit toujours au village) aurait vu en premier le serpent ninki nanka ; il l’aurait raconté à Mestre qui lui a demandé de lui montrer l’endroit. Il a refusé parce que c’était dangereux lui dit-il. C’est ainsi que Mestre aurait découvert un œuf géant qu’il ne pouvait porter tout seul et c’est à deux qu’ils ont du transporter l’œuf jusqu’à chez lui et l’y garda soigneusement. Un soir, une grande déflagration alerta tout le monde ; c’est l’œuf qui venait d’éclore faisant ressortir une centaine de serpents. A partir de ce jour, tous les soirs, une explosion se faisait entendre : en effet, ce sont les serpents qui se dévoraient entre eux jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un seul, qui serait devenu le géant dragon que Mestre a tué avec son acolyte. Le fait d’avoir éliminé l’animal les aurait rendu malades parce que le dragon serait un totem au Sénégal (et donc on ne doit pas y toucher) contrairement au Mali où il peut agrémenter les repas de fêtes sans répercussions sur son bourreau.<br />
<br />
===Description :=== <br />
<br />
L’animal avec un crane semblable à celui d’un cheval. Il était long d’une trentaine de mètres d’après la description qui en est faite. Certains racontent qu’il avait une longue crête, de couleur grise et avait la forme d’un serpent avec des pattes.<br />
<br />
Le pont séparant les deux rives est cassé en deux. Plusieurs fissures y sont apparentes. La plus grande marquerait le premier impact du dragon. L’animal quittaient les eaux douces pour rejoindre les eaux salées (le bolong), ne pouvant passer en dessous du pont, il le brisa. Le pont était fait uniquement de pierres et de coquillages cimentés, aucun fer ne le retenait. Complètement en ruines, Le pont est coupé en deux rendant Missirah inaccessible par ce chemin. La première moitié pourrait servir de passerelle mais ne permet pas de rejoindre l'autre rive. De l'autre moitié, il ne reste que des débris. Le pont porte bien son nom. En effet, Fanguid qualifierait ce qui est vieux en langue sérère.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant) :===<br />
<br />
De l’élément patrimonial et/ou de sa position dans son environnement. <br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, Bon, Passable, Mauvais''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :'' <br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique) :=== <br />
<br />
'''Touba-Bariah et Koular''' : villages où le dragon aurait été aperçu à l’époque. Il y aurait également à Koular, des baobabs où les blancs accrochèrent des miroirs pour capter l’animal ou pour l’attirer. (Éclaircissements à demander à Dieng)<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l’élément patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s) :=== <br />
<br />
A chaque fois que Mestre allumait la lumière dans le magasin où il entreposait les œufs qu’il récoltait lors de ses expéditions, la lumière s’éteignait aussitôt et, au même moment, on voyait une lueur des plus éclatantes à l’endroit où il les aurait trouvés. Et chaque jour, la lueur devenait de plus en plus lumineuse.<br />
<br />
Une nuit qu’il pleuvait des torrents, le dragon aurait tenté de traverser le pont Fanguid (petit pont qui reliait Néma-bah à Missirah, village voisin) pour rejoindre le bolong. Comme, il n’arrivait pas à passer à cause de sa taille, la bête fracassa le pont dans un vacarme des plus sonores, faisant trembler tout le village. Aucun villageois n’a osé pointer son nez dehors. Le pont, le premier de la zone, aurait été construit aux travaux forcés au 19e siècle. Il fallait toujours être accompagné pour le traverser de peur de croiser l’esprit du Dragon ou d’être victime du dragon lui-même. Le pont est fait uniquement de pierres et de coquillages cimentés, aucun fer ne le retenait.<br />
On raconte que le dragon habite toujours la mangrove, la partie sud-ouest du bolong que personne ne fréquente.<br />
On raconte aussi qu’en ces temps-là, chaque vendredi on entendait le dragon crier et qu’il se trouverait encore dans la forêt de Kawsara.<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s) sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Néant<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : produit touristique<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Statut''' : propriété publique<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : histoire que les anciens racontent aux plus jeunes<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
Mestre est mort à l’âge de 92 ans, et ce, depuis 27 ans. Gendarme retraité, il est venu s’installer au Sénégal. Il a d’abord habité Kaolack, au quartier Bongré avant de venir s’installer à Toubacouta et plus précisément à Néma-bah où il a acheté un terrain de 1km/1km, à l’endroit où il a tué le dragon. L’endroit a été racheté par un pharmacien blanc nommé Cadel.<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … <br />
<br />
Dans le cas d’un témoignage oral : NOM, Prénom et fonction de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré.''<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
Astou Mesté, ménagère, Toubacouta <br />
<br />
Ndiaye Adama, Chercheur & Président du Cadre de Concertation du Tourisme, Toubacouta<br />
<br />
Senghor Lamine, Eco-guide du Delta du Saloum, Toubacouta<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Revue Tourisme durable, Les grands projets du gouvernement, Avril 2013, page 24.<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Animal]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_164:_La_place_sacr%C3%A9e_de_Baria&diff=4606IVRAF FO 164: La place sacrée de Baria2014-03-26T17:26:35Z<p>Mbengue : /* Dessins/croquis */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
<br />
=='''''Références du dossier documentaire'''''==<br />
<br />
===N° de dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_164 <br />
<br />
===Date d’enquête===<br />
<br />
09/01/2014<br />
<br />
===Nom et prénom de l’enquêteur===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL <br />
<br />
=='''''Désignation'''''==<br />
<br />
==Dénomination(s) actuelle(s)==<br />
<br />
Forêt <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Place de prière, baobab sacré <br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique :===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
<br />
'''Arrondissement''' : Toubacouta <br />
<br />
'''Communauté rurale''' : Keur Saloum Diané<br />
<br />
'''Village''' : Baria<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :...........N° parcelle(s) :...........'' <br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
''Latitude :''<br />
<br />
''Longitude :''<br />
<br />
=='''''Historique et description :'''''== <br />
<br />
===Acteur(s) :=== <br />
<br />
Ancêtres mandings et toucouleurs<br />
<br />
===Date/période de réalisation :===<br />
<br />
XXe siècle <br />
<br />
===Historique :=== <br />
<br />
Il existe dans la plaine de Baria, entre le bolong et le centre du village, non loin de la tombe de Kéléfa Sané, un grand baobab sur une place défrichée, qui sert de lieux de prières. Contrairement aux babaobs qui servent de lieux de libations en pays sérères, à l’ombre de celui-ci, ne sont effectuées que des prières selon les rites coraniques.<br />
<br />
L’histoire derrière cette place n’est pas inédite. D’après les habitants, l’imam de leur village, Mama Sana Sour, recevait souvent la visite d’un éminent marabout toucouleur, Thierno Aliou Dème, qui venait de NdiayeKounda et l’imam Sana le raccompagnait à chaque fois. Un jour, sur le chemin du retour, Thierno Aliou Dème s’arrêta à hauteur de la place et dit à l’imam de faire des prières parce que l’endroit abriterait un Saint-Esprit très généreux qui exauce tous les vœux. Et depuis ce jour, les habitants y font des prières. D’après les dires des villageois, l’endroit était déjà un lieu de prière avant même que le baobab ne pousse là-bas.<br />
<br />
===Description :=== <br />
<br />
La place des prières se trouve au nord, à la sortie du village, à quelques encablures des habitations en empruntant le chemin qui mène au bolong. C’est une petite forêt, une savane arbustive peuplée à majorité de baobabs (Adansonia digitata). Le lieu de prière est aménagé au pied d’un majestueux baobab, au tronc important. De part et d’autre du baobab se trouve un ''Nguiguis'' (Piliostigma reticulatum).<br />
<br />
La personne qui veut des bénédictions s’en ouvre à quelqu’un au village (ce peut être le chef de village, l’imam ou n’importe qui d’autre), il s’agit juste de ne pas y aller tout seul. En principe, le service n’est pas rémunéré mais la personne devra, auparavant, s’acquitter d’un kilo symbolique de kolas ou sa valeur en argent. Il est alors, escorté par un petit comité de quelques chefs de famille afin de le guider et l’accompagner dans ses prières.<br />
<br />
Arrivé sur la place, tout le monde enlève ses chaussures pour ne pas souiller les lieux. Ensuite, il faut s’assoir en petit cercle. Les prières commencent par des incantations sur le prophète en langue arabe (salatou ala nabi), puis, la personne venue chercher les bénédictions formule silencieusement ses vœux. Enfin, le tout se termine par un amen général et tout le monde se serre la main.<br />
<br />
N’importe qui peut recueillir des prières indépendamment de tout critère ethnique, religieux ou d’âge. C’est ainsi que des gens viennent de loin, de la Gambie, de la Guinée ou des autres régions du Sénégal, des chrétiens pour chercher des bénédictions.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant) :===<br />
<br />
De l’élément patrimonial et/ou de sa position dans son environnement. <br />
<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
Passable<br />
<br />
===Valeur patrimoniale :===<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique) :=== <br />
<br />
'''Keur Birane Fanta''' : contrée d’origine des femmes qui avaient exécuté des prières sur la place sacrée sans autorisation. <br />
<br />
'''Ndiayecounda''' : lieu d’origine du marabout qui avait découvert la place sacrée. <br />
<br />
'''Peccala/Soukouta''' : place sacrée dans le même arrondissement,découverte dans les mêmes conditions que la place sacrée de Baria. <br />
<br />
'''Toubacouta''' : lieu d’origine de gens qui viennent y faire des prières.<br />
<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l’élément patrimonial'''''==<br />
<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s) :=== <br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s) sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
Beaucoup de personnes affirment avoir bénéficié des prières :<br />
La grande sœur du chef de village actuel était en mal avec la fécondité, les villageois ont formulé des prières pour elle à la place sacrée et elle a enfanté. De même que la sœur d’un autre notable du village. '''(KEBA SENE)'''<br />
<br />
Mamadou Dieng, éco-guide à Toubacouta, a fait le déplacement jusqu’à Baria pour ces bénédictions et ses affaires ont connu un envol cette année-là, il s’est même acheté un 4x4 qu’il s’est empressé d’aller montrer aux villageois et les remercier par la même occasion pour leurs prières. ('''Mamadou DIENG''')<br />
<br />
Trois femmes venues de Keur Birane Fanta, étaient parties chercher du Taba (Cola cordifolia) dans la forêt. Comme elles avaient déjà entendu parler de la place sacrée, elles ont profité pour y aller et faire des prières. A la fin de leurs vœux, elles ont fait la promesse de revenir à la place si leurs prières étaient exaucées. Et ce fut le cas mais elles ne sont pas revenues comme elles l’avaient promis. Un jour, la même nuit, les trois femmes qui n’habitaient pas la même concession ont fait, chacune, exactement le même rêve. Chacun s’est empressé d’aller le raconter à l’autre. C’est ainsi qu’elles décidèrent de revenir ensemble au village pour honorer leur promesse. '''(Ansoumana CISSE)'''<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''''Fonction initiale''''': forêt, champs pour la culture <br />
<br />
'''''Utilisation actuelle''''' : lieu den prière ; forêt <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Statut''' : propriété publique <br />
<br />
'''Signification actuelle''' : place sacrée pour les habitants qui en prennent soin <br />
<br />
===Informations complémentaires sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … <br />
<br />
Dans le cas d’un témoignage oral : NOM, Prénom et fonction de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré.<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
SENE Kéba, Chef de village, Baria<br />
<br />
DIOUF Lamine, Notable, Baria<br />
<br />
CISSE Ansoumana, Notable, Baria<br />
<br />
KAMARA Mamadou, Notable, Baria<br />
<br />
SENGHOR Kéba, Notable, Baria<br />
<br />
SOUR Lamine, Imam, Baria<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Plan Local de Développement (PLD) de Keur Saloum Diané, Septembre 2002 <br />
<br />
ETHIOPIQUE: revue socialiste de culture négro-africaine, Les traditions orales du Gabu: Actes du Colloque international sur les traditions orales du Gabu, organisé, à Dakar, du 19 au 24 mai 1980 par la Fondation Léopold Sédar Senghor, 223 p. 1981, NEA Dakar.<br />
<br />
DIRECTION DU PATRIMOINE CULTUREL, journée national du patrimoine : patrimoine immatériel et lieux de mémoire, du 16 au 18 juin 2006, Dakar.<br />
<br />
Rokhaya Fall/Sokhna, Histoire et références identitaires des populations du bas-saloum, p.351.<br />
<br />
'''Sitographie'''<br />
<br />
http://www.pepam.gouv.sn/PLHA/PLHA-CrKeurSaloumDiane-final.pdf<br />
<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Lieu de prière]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_163:_La_foret_class%C3%A9e_de_Sangako&diff=4605IVRAF FO 163: La foret classée de Sangako2014-03-26T17:24:32Z<p>Mbengue : /* Dessins/croquis */</p>
<hr />
<div>== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===N° de dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_163 <br />
<br />
===Date d’enquête===<br />
<br />
07/01/2013<br />
<br />
===Nom et prénom de l’enquêteur===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL <br />
<br />
=='''''Désignation'''''==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Forêt<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Forêt classée de Sangako<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel <br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
'''Arrondissement''' : Toubacouta<br />
<br />
'''Communauté rurale''' : Toubacouta<br />
<br />
'''Villages''' : Sangako, Soukouta, Toubacouta etc.<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
"Section" : ………… "N° parcelle(s") : ……...……….<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
''Latitude'' : 13°48'0" N.<br />
<br />
''Longitude'' : 16°27'0" W.<br />
<br />
=='''''Historique et description :'''''== <br />
<br />
===Acteur(s) :=== <br />
<br />
Ancêtres mandingues et sérères, colons français <br />
<br />
===Date/période de réalisation :===<br />
<br />
Avant 1960 <br />
<br />
===Historique :=== <br />
<br />
Le paysage sénégalais aurait drastiquement changé au fil des quarante dernières années avec le déplacement de près de 700 km de ressources forestières. Ce qui a probablement contribué au classement de certains espaces, alors, menacés tels que la forêt de Sangako. En effet, la forêt de Sangako fait partie des rares espaces boisées du bassin arachidier. Et son histoire est tout aussi intéressante. Elle porte le nom de Sangako qui est le patronyme du village le plus proche. De plus, Sangako servait de repère dans le temps et aussi, était le canton dont dépendait la forêt.<br />
<br />
Entre les années 1780 et 1930, donc avant les bombardements du Crocodile, la forêt consistait en des champs que les villageois alentours (Sangako, Madina-Sangako, Sandikoly, Toubacouta) exploitaient pour la culture arachidière et céréalière. C’est sous le joug du colonisateur que la forêt a été créée. Cependant, Les populations locales ont surexploité leurs ressources forestières, que ce soit pour récupérer du bois de chauffe ou disposer de faibles pâturages, au point que la régénération naturelle ne se fait plus. Ainsi, les sols sont devenus moins fertiles, l'érosion de plus en plus importante, installant le désert progressivement.<br />
C’est ainsi qu’en 1936, un décret de classement fut pris en vue de protéger la forêt. Créant de ce fait des conflits avec les populations riveraines qui ne sont, non seulement pas impliquées à l’époque dans la conservation mais qui n’ont pas perçu la valeur de leurs ressources naturelles hormis la destination à l’agriculture. Les habitants de Madina, de Sangako, de Sandikoli, de Toubacouta et de keur Aliou Guèye se sont soulevés contre le Colonisateur et certains ont du être emprisonnés. <br />
<br />
Le problème qui se posait aux populations était le suivant : le nord de ces villages est bordé par le bolong. Il ne leur reste, donc, que la partie sud, emplacement de la forêt, pour cultiver leurs champs. Or, si la forêt venait à être classée, ils seraient obligés de la traverser et de cultiver trois kilomètres plus loin. Ce qui est irréalisable en leur sens, dans la mesure où ils perdraient beaucoup de temps et d’énergie avant d’atteindre les terres cultivables. Les gens de Sangako étaient les plus lésés parce que leur village est limité de part et d’autre par le bolong et la forêt alors qu’aux autres il restait un peu de terres. C’est pour cette raison qu’une partie de la forêt leur a été cédée pour remédier à l’extension des habitations due au boum démographique. En outre, une partie des terres de Madina-Sangako leur a été prêtée pour l’agriculture.<br />
<br />
===Description :=== <br />
<br />
La forêt de Sangako est une véritable réserve de biosphère malgré l’exploitation humaine qui s’est réellement fait sentir : aujourd’hui, trois quarts des galeries forestières ont notamment disparu et la diversité des arbres a chuté de moitié. Toutefois, Avec ses 2140 hectares, elle regorge d’espèces animales et végétales qu’il faut préserver. <br />
Outre la colonie de babouins qui y a été introduite, on y trouve des singes verts, des patas et des galagos, mais aussi des colobes bais, une des espèces de primates les plus gravement menacées d’extinction. En raison de la proximité de zones de mangrove, l’avifaune (qui regroupe l’ensemble des espèces d’oiseaux d’un lieu) y est aussi particulièrement importante.<br />
Outre une réserve de faune, la forêt offre une diversité florale non négligeable. Des campagnes de reboisements chapeautés par l’ONG Nebeday y sont régulièrement organisées qui impliquent les habitants de quatorze villages voisins. Ces campagnes permettent la récupération des terres gagnées par l’érosion.<br />
Ainsi 5 000 anacardiers, arbres dont le fruit est la noix de cajou, ont déjà été plantés. On y compte, en outre, de venn (Pterocorpus erinaceus), le dimb (Cordylia pinnata), ratt (Combretum glutinosum), hay (Khaya senegalensis), acacia, baobab, ditax (detarium senegalensis), manguier, palétuviers, neem, moringa, soto (Ficus capensis), dank (Detarium microcarpum ), eucalyptus, palmier à huile, rônier, palmier.<br />
Aujourd’hui, les habitants peuvent ramasser du bois mort dans la forêt, des fruits, de l’herbe sèche pour le bétail et de la bouse de vache qui sert d’énergie combustible pour les ménages.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant) :===<br />
<br />
De l’élément patrimonial et/ou de sa position dans son environnement. <br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
Passable <br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique) :=== <br />
<br />
'''Sangako, Madina, Sandicoli, Toubacouta, Soukouta''': villages entourant la forêt et qui partagent une frontière avec elle.<br />
<br />
'''Keur Babou Diouf, Keur Sadio Sala''' : villages d’origine des gens qui pillent la forêt.<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l’élément patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s) :=== <br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s) sur l’élément patrimonial :===<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Fonction initiale''' : champs pour la culture céréalière, exploitation forestière <br />
<br />
'''Utilisations actuelles''' : ramassage du bois mort dans la forêt, des fruits, de l’herbe sèche pour le bétail et de la bouse de vache qui sert d’énergie combustible pour les ménages. <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Statut :''' forêt classée, propriété privée.<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : la forêt est un facteur de survie des populations riveraines qui l’exploitent et qui, aujourd’hui ont compris l’importance de la classification et luttent pour sa sauvegarde. <br />
<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
Les populations ont compris l’importance de la classification et des reboisements. Ils sont contrariés par le fait que les habitants de keur Babou Diouf et de keur Sadio Sala, attendent que les villageois riverains soient occupés dans les champs et que la forêt soit sans surveillance pour couper du bois pour faire du charbon.<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … <br />
<br />
Dans le cas d’un témoignage oral : NOM, Prénom et fonction de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré.<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
FALL GUEYE Omar, Chef de village, Madina-Sangako<br />
<br />
SANE Malamine, Responsable sous-secteur forestier de Sokone, Sokone<br />
<br />
SARR Ousmane, Responsable sous-secteur forestier de Karang, Toubacouta<br />
<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
DIRECTION DU PATRIMOINE CULTUREL, journée national du patrimoine : patrimoine immatériel et lieux de mémoire, du 16 au 18 juin 2006, Dakar<br />
<br />
Rokhaya Fall/Sokhna, Histoire et références identitaires des populations du Bas-Saloum, p.351.<br />
<br />
Jonathan Kingdon, David Happold, Thomas Butynski, Michael Hoffmann, Meredith Happold, Jan Kalina, Mammals of Africa, Volumes 1 à 6, A&amp; C Black, 23 mai 2013 - 3500 pages.<br />
<br />
Paul Pélissier, Bois et forêts des tropiques, in Les paysans du Sénégal, numéro 81 à 92, Ed. Paul Pélissier, 1966, 941p.<br />
<br />
Journal officiel du Sénégal et des dépendances, 1892, page 412<br />
<br />
'''Sitographie'''<br />
<br />
http://www.nebeday.org/p/sangako.html<br />
<br />
http://fr.getamap.net/cartes/senegal/fatick/_sangako_foretclasseede/<br />
<br />
http://www.developpementdurable.maisonsdumonde.com/fr/la-foret-de-sangako/<br />
<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Forêt]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_161:_Maisons_coloniales_de_Toubacouta&diff=4604IVRAF FO 161: Maisons coloniales de Toubacouta2014-03-26T17:23:12Z<p>Mbengue : /* Dessins/croquis */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRF_FO_161<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
2013<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Maisons<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Maisons coloniales<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
===Thématique===<br />
<br />
Colonialisme<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
Département: Foundiougne<br />
<br />
Communauté rurale: Toubacouta<br />
<br />
Village: Toubakouta<br />
<br />
Quartier: Escale<br />
<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°46’58 Nord <br />
<br />
Longitude : 16°28’26 Ouest <br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
compagnies commerciales<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
avant 1960<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
A l’instar des autres villages côtiers de la colonie du Sénégal, différentes compagnies françaises étaient présentes à Toubakouta. Il y avait, entre autres, la SCOA (Société Commerciale Ouest Africaine), keur Soukaye, CFAO (Compagnie Française de l’Afrique de l’Ouest, Chavanel, Vézia, Maurel et Frères, Maurel et Prom, NOSOCO (Nouvelle Société Commerciale), la Société de Prévoyance etc. Celles qui sont plus restées dans les souvenirs des populations sont les compagnies Maurel & frères, Nosoco et la Société de prévoyance. Certaines de ces compagnies ont subsisté après les indépendances. <br />
<br />
'''NOSOCO'''<br />
<br />
Présente avant la deuxième guerre mondiale dans divers endroits du pays (Gossas, Fatick, Foundiougne…), la compagnie NOSOCO s’occupait du commerce de tissu, de riz, transformait l’arachide en huile…Après son installation à Toubacouta, la compagnie fut gérée par un blanc qui vivait en parfaite harmonie avec tous les habitants. Ainsi, à coté de son magasin et de la boutique, il vivait avec sa famille.. Mais son épouse n’a pas duré longtemps sur le site. Le mari partait la rejoindre en France. Il vivait en parfaite harmonie avec la population locale et leur demandait des services. Le magasin et le logement était côte à côte.<br />
<br />
Après son départ, la compagnie recruta comme premier gérant un habitant de Foundiougne nommé Modou Mboup. Ce dernier, chargé de la traite de l’arachide et de la vente de produits divers du magasin, vivait avec sa femme dans la maison en parfaite harmonie avec les habitants du village. En plus des taches qui lui étaient confiées, Modou Mboup assurait l’intérim du Blanc qui venait lui rendre visite de temps en temps... Le bâtiment était construit uniquement sur un niveau. Au départ des Blancs, après les indépendances, c’est l’Etat qui a récupéré les locaux. Il se chargeait du régis pour le compte des propriétaires. La maison a, ensuite, été vendue. Dans les années 60, un dentiste français en avait fait son camp.<br />
<br />
<br />
<br />
'''La SP (Société de Prévoyance)'''<br />
<br />
La maison a été construite aux travaux forcés. Jacques de Saint-Seine, l’occupait. Il était peintre à ses heures perdues. Il cultivait le riz jusqu’à Santamba, Diernou et Touba Ndim (petit Touba). En sa qualité de désignataire, il gérait le secco qui se trouvait à coté de la SP. Il logeait sans famille avec ses employés qui étaient tous autochtones. La population voyait en lui un bienfaiteur parce qu’il avait aménagé chez lui, un dispensaire. La SP avait choisi ce site par simple stratégie. En effet, Soukouta était un fort commercial (transformation de l’huile de palme et des fruits du baobab), aussi, il n’était pas loin du bassin arachidier.<br />
Les affaires ne marchaient plus à cause de la sécheresse, il a quitté Toubacouta pour aller à Koundara, près de la frontière malienne, après la deuxième guerre mondiale.<br />
<br />
Avant 1975, un français, Jean Vaste, a occupé les locaux, avec sa copine Nicolette. L’Etat ayant récupéré les locaux, les a loués dans un premier temps à la coopération chinoise qui avait pour mission d’aider les agriculteurs et d’initier les femmes de la localité à la pêche aux fruits de mer. <br />
Entre 1974 et 1975, la mission chinoise a été déplacée vers ce qui fait office de village artisanal aujourd’hui. <br />
Moins de deux ans après, les locaux son rachetés par des particuliers qui en ont fait un hôtel.<br />
<br />
Entre 1962 et 1964, Senghor, Djibo Ka, Moustapha Niasse ou encore Doudou SARR s’en servaient comme maison de vacances et venaient y travailler pour les révisions à l’ENAM.<br />
<br />
<br />
Le bâtiment a été prêté aux douaniers, puis transféré au conseil rural après la mise en place de la décentralisation. Un décret de 1982 reversait tous les bâtiments coloniaux dans le domaine public de l’Etat. Ceux qui occupaient déjà certains locaux ont pu les conserver. Dans les années 2000, le logement a été donné en bail à des privés italiens. <br />
Logement de la SP au départ, le bâtiment est devenu un campement pour l’Etat avant de finir en hôtel privé.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
<br />
La plupart des maisons coloniales encore sur pieds sont en état de délabrement avancé à l’exception de l’ancienne SP et la NOSOCO, aujourd’hui avec l’ancienne Maurel & Frère. Elles abritent aujourd‘hui des hôtels et campements d’accueil touristique. . <br />
<br />
'''SP/Africa Strike''' : Le bâtiment n’a pas beaucoup changé. Le toit est toujours en tuile et le bâtiment construit avec des briques rouges. Ces briques sont aux dimensions de 20x40 cm ; il fallait être deux pour en porter une. Les tuiles sont de fabrication européenne (cinq usines du sud français). <br />
<br />
Les différentes pièces ont été modifiées. Pour ce qui est des chambres, les salles de bains ont été déplacées vers le côté arrière. Le magasin a été transformé en chambres pour le personnel et le couloir du coté droit transformé en cuisine. <br />
Le couloir opposé, par contre, a été mué en séjour/salle à manger.<br />
Le logement comptait trois chambres au début, aujourd’hui, il en compte six. Des tuyaux en plomb entre la dalle et les tuiles font supposer qu’il y avait des réserves d’eau intégrées dans la dalle. Cependant, il y avait deux puits dans la cour. Ils ont été bouchés. <br />
<br />
'''NOSOCO /Les Palétuviers''' : le bâtiment a subi certaines modifications. Les cloisons qui séparaient les différentes pièces (3 chambres et un magasin) ont été enlevées pour transformer le bâtiment en une seule et grande salle de conférence. Une terrasse a été aménagée sur le coté avant, en plus de l’ancienne qui se trouvait sur le coté droit.<br />
<br />
Portes et fenêtres ont été changées à cause de leur état de dégradation. De la peinture a été rajoutée sur le sol. Pour ce qui est de la toiture, les tuiles ne tenant plus, elles ont du être remplacées par des tôles. Les lieux ont été transformés en hôtel depuis les années soixante-dix, après avoir rattaché le terrain avec celui qui abritait Maurel & frères avec celui de NOSOCO. Dans les années 60, un dentiste français en avait fait son camp.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
Anecdote du riz : « Avec les chinois qui occupaient la maison, il y avait une abondance de riz ; à tel point qu’il était devenu une monnaie d’échange/ qu’on s’en servait comme monnaie/ il était devenu la monnaie locale ».Nom et prénom de l’auteur<br />
<br />
Anecdote de la machine : La machine qui servait à battre le riz était appelé « moto goutte-goutte » par la population à cause du bruit qu’il faisait faisait.<br />
<br />
Anecdote des films : Les chinois projetaient des films les soirs, sur un écran géant, quand ils recevaient un invité. <br />
<br />
Anecdote du Camélia: Les blancs cultivaient le camélia à Toubacouta, ce qui a fait que presque tout le monde fumait dans le village, à l’époque, y compris les vielles.<br />
<br />
Anecdote de l’agent secret : Un autre français, Wirth (ou Woerth) qui habitait un camping-car dans les alentours du logement, fut cueilli par les limiers, soupçonné d’être un agent secret.<br />
<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Maisons de commerce, siège de l’administration logement personnel<br />
<br />
'''Utilisation (s) actuelle(s)''': complexe hôtelier, campements, résidence, maison abandonnée <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
<br />
'''Statut''': propriété publique de l’Etat, propriété privé<br />
<br />
Signification actuelle<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
<br />
MANE Mamadou, chef de village de Soukouta <br />
<br />
NDIAYE Adama, membre du syndicat d’initiative du tourisme, gérant de campement et professeur d’université <br />
<br />
SENGHOR Ass, gérant de campement <br />
<br />
DIENE Mbenda, employée de l’hôtel Africa Strike, anciennement maison coloniale<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
<br />
Pierre Kipré, Leonhard Harding et Boubacar Barry, ''Commerce et commerçants en Afrique de l'Ouest : l'exemple du Sénégal et de la Côte d'Ivoire'', Paris, L'Harmattan.<br />
<br />
Pierre Félix Barthélemy David, ''Le Sénégal et les îles orientales d’Afrique sous le gouvernement de P. David''. 1729-1752, in P. Margry, Relations et mémoires inédits, etc., 1867, p. 355-376<br />
<br />
André Delcourt, ''La France et les établissements français au Sénégal entre 1713 et 1763'', ''tome 1 : La Compagnie des Indes et le Sénégal, tome 2 : La Guerre de la gomme'', Dakar-Cahors, Mémoires de l’Institut français d’Afrique noire, 1952, n° 17, 432 p.<br />
<br />
Yves-Jean Saint-Martin, ''Le Sénégal sous le Second Empire'', Karthala, 2000, 680 p.<br />
<br />
« Bordeaux et l'économie sénégalaise » in G. Wesley Johnson, ''Naissance du Sénégal contemporain : aux origines de la vie politique moderne'' : 1900-1920, Paris, Karthala, 1991, 297 p.<br />
<br />
V. Martin et C. Becker, ''Documents pour servir à l’histoire des îles du Saalum'', Bulletin de l’IFAN, Tome 41, Série B, n°4, octobre 1979, p.722-772<br />
<br />
« les Niominkas. Des origines à nos jours : dans les méandres des iles » (dossier de plusieurs articles réunis par Birame Diaw d’après les travaux d’Assane Niane et publiés dans le Quotidien le 22 août 2005)<br />
<br />
R. Van Chi Bonnardel, « Exemple de migrations multiformes intégrées : les migrations de Nyominka (îles du Bas-Saloum sénégalais) », ''Bulletin de l'IFAN,'' série B, 1977, vol. 39, n° 4, p. 837-889<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Ancien établissement public colonial]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_160:_Keur_Figu%C3%A9_(chez_Figuier)&diff=4603IVRAF FO 160: Keur Figué (chez Figuier)2014-03-26T17:20:29Z<p>Mbengue : /* Dessins/croquis */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRF_FO_160<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
2013<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Maison<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Keur Figué (chez Figuié)<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
===Thématique===<br />
<br />
Colonialisme<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
Département: Foundiougne<br />
<br />
Communauté rurale: Toubacouta<br />
<br />
Village: Toubakouta<br />
<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°47’05 Nord <br />
<br />
Longitude : 16°28’37 Ouest<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
jean Figuié<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
1926<br />
===Historique===<br />
<br />
Jean figuier, exilé politque et français d’origine habitait Toubacouta. Appelé Figué par la population, il vivait en parfaite harmonie avec elle. . C’est lui qui a introduit la culture du sisal, de la cire et de l’arachide. Il est en outre, le premier blanc (français) à avoir mis les pieds sur les terres fermes de Toubacouta. Il est arrivé dans le Delta du Saloum en 1926.Il était secondé par J. de Saint-Seine lequel disposait d’une huile et d’une scierie. Géomètre de formation, il a tracé les routes du Niombato, il était chef de port aussi. Il a, en outre, effectué des fouilles archéologiques, avec De Saint-Seine, sur les amas coquilliers de Diorom Boundaw et Diorom Boumack (Toubacouta) de 1951 à 1956.<br />
<br />
Après le décès de sa première épouse, il se remaria avec une femme divorcée qui avait déjà deux enfants. Environ trois ans après l’accession à l’indépendance, Figué quitta Toubacouta pour aller se soigner à Kaolack, suite à une longue maladie. C’est là bas qu’il mourut quelques années après. Son épouse, recrutée par le gouvernement, s’installa à Dakar. La maison fut récupérée par l’Etat et tombera en ruine pendant plus de dix avant d’être transformée en garage par l’hôtel Les Palétuviers (ancienne maison de commerce Nosoco).<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
<br />
Situé au niveau du quartier Escale de Toubacouta, le bâtiment complètement perdu son architecture d’avant.<br />
La maison, de construction coloniale était souvent réfectionnée. Il y avait une chambre au rez-de-chaussée et une pièce avoisinante qui servait de boutique pour vendre de l’arachide. Il y a avait une chambre en sous-sol, sa femme y tenait un atelier. Cet atelier servait aussi de bunker.<br />
La maison était construite en briques de ciment. Les briques rouges et les tuiles étaient fabriquées derrière Soukouta avec du matériel importé par un autre blanc, Martinet, lequel avait sa maison dans l’actuel camp militaire.<br />
<br />
Aujourd’hui, à part le garage qui est construit juste devant. Il ne reste que des décombres sur l’ancien emplacement de la maison. La pièce au sous-sol est bouché avec du gravas. On y voit encore les dalles en ciment du sol. L’endroit est plein d’arbres, d’herbes telle une petite forêt. En outre, on y trouve le baobab auquel Figuier attachait un tigre domestiqué.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
Kaolack : ville où est décédé Figuié après avoir quitté Toubacouta<br />
<br />
Dakar : ville où a servi la femme de Figuier après son décès<br />
<br />
France : Pays d’origine de Figuié<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
Anecdote du Vieux Socé ; Detarium senegalensis : nom de l’arbre dont le fruit est le ditakh. Figuier en détenait un dans la cour de sa maison ; il interdisait aux populations l’accès à cet arbre. Un jour, un vieux sosé est monté dessus, Figuier l’a surpris et lui a interdit d’en redescendre. Le Vieux sosé lui répondit que l’arbre ne lui appartenait pas et qu’il revenait aux villageois. Nom et prénom de l’auteur <br />
<br />
Anecdote 2 : Figuier détenait un tigre qu’il attachait au baobab<br />
<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction(s) initiale(s)''': lieu d’habitation<br />
<br />
'''Fonction(s) actuelle(s)''': garage mécanique<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''': Propriété privé de l’hôtel les palétuviers<br />
<br />
'''Signification actuelle''': Figuié est le Blanc qui a marqué le plus les gens de Toubacouta<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
MANE Mamadou, chef de village de Soukouta<br />
<br />
DIOUF Tahirou, auxiliaire de justice à la retraite<br />
<br />
FAYE Djiby, mécanicien garage palétuvier, Toubacouta <br />
<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
<br />
V. Martin et C. Becker, ''Documents pour servir à l’histoire des îles du Saalum'', Bulletin de l’IFAN, Tome 41, Série B, n°4, octobre 1979, p.722-772<br />
<br />
« les Niominkas. Des origines à nos jours : dans les méandres des iles » (dossier de plusieurs articles réunis par Birame Diaw d’après les travaux d’Assane Niane et publiés dans le Quotidien le 22 août 2005)<br />
<br />
R. Van Chi Bonnardel, « Exemple de migrations multiformes intégrées : les migrations de Nyominka (îles du Bas-Saloum sénégalais) », ''Bulletin de l'IFAN'', série B, 1977, vol. 39, n° 4, p. 837-889<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Maison]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_156:_Kankourang,_le_masque_mythique&diff=4602IVRAF FO 156: Kankourang, le masque mythique2014-03-26T17:18:55Z<p>Mbengue : /* Dessins/croquis */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRF_FO_0156<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
19/11/2013<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
masque kankourang<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
<br />
''Kankurang'' (celui qui crie), ''Fambondi'' (celui que personne ne guide), ''Thior Mama'' (grand thior)<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Communauté Rurale===<br />
<br />
Toubacouta<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Toubacouta<br />
<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
'''''Latitude :''''' 13°46’58 Nord<br />
<br />
'''''Longitude :''''' 16°28’26 Ouest<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres Mandingues<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
XXe Siècle<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Le rituel du kankourang marque le temps fort de la vie culturelle mandingue. Ce masque aurait été introduit au Sénégal et en Gambie aux environs du XXe siècle.<br />
<br />
Son histoire est étroitement liée à celle des rites d’initiation en pays ''Sosé''. Il est associé le plus souvent à la circoncision, étape essentielle de la constitution de l'identité que tout garçon doit franchir, et qui s'accompagne de cérémonies complexes et variées. A chaque cérémonie de circoncision, il y avait des cas de décès inexpliqués. Alors, les Vieux, symboles de sagesse, se sont réunis pour trouver une explication et le cas échéant, apporter une solution. Chacun apporta son savoir et des prières furent faites. Mais, les décès persistèrent. Aussi une nouvelle réunion fut-elle tenue, regroupant toutes les sous-ethnies du Gabou. Les socés proposèrent le kankourang, qui est une tradition mandingue.<br />
<br />
A l’invocation des ancêtres mandingues, c’est le ''nganranko'' (le rugisseur) qui a répondu en premier. Le remous qui accompagna cette réponse fut tellement effrayant que les gens, même cachés sous les lits, étaient secoués. De cette agitation est né le fils du ''nganranko'' appelé ''kankourang''. Ce dernier étant moins étrange que le ngaranko, les populations ont cru pouvoir l’apprivoiser davantage ; ils en ont fait leur compagnon et leur protecteur. Jadis, avant chaque apparition, le nganranko se remuait pour annoncer la sortie du kankourang. Personne ne peut voir le nganranko, il n’est pas à la porté de l’humain.<br />
<br />
A chaque sortie du kankourang, toutes personnes aux pouvoirs maléfiques et esprits pernicieux avaient des réactions étranges et pouvaient ainsi être identifiés comme tel. Ils étaient, ensuite, neutralisés par le kankourang. Ce dernier identifie ceux qui troublent l’ordre social et leur inflige une punition.<br />
<br />
A l’occasion de ses sorties, lors de la cérémonie de clôture de la circoncision par exemple, le kankourang est escorté aux rythmes de sérouba, aux pas du ''jambadon'' (danse des feuilles). ¬ L'intervention du masque dans l'initiation des adolescents favorise une inscription sur leurs corps, réel ou symbolique, des codes et valeurs culturelles mandingues.<br />
<br />
Le kankourang se fait plus en Gambie et de moins en moins au Sénégal. A Toubacouta, il donne une dimension impressionnante à la cérémonie. Il agit comme un élément mobilisateur des forces. Le kankourang donnait une bonne leçon de préservation de l'environnement en facilitant la levée des populations lors des travaux publics qui rentraient dans le cadre de la lutte contre les calamités naturelles, la déforestation, l'exploitation anarchique des ressources halieutiques. Il assure la protection des récoltes par ses apparitions et surtout par ses interdits. Il veille, ainsi, à l'harmonie de la communauté et punit ceux qui apportent le désordre et l'insécurité. Il assure la pérennité de l'initiation et garantit la hiérarchie sociale.<br />
Le kankourang peut apparaître dans d’autres localités qu’à Toubacouta.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Il n’est pas donné à toutes les générations d’avoir un kankourang. La transmission du kankourang se fait de génération en génération. L’aspect et la pratique du kankourang sont fonction du lieu où il apparaît. La différence entre le kankourang de Toubacouta et celui de Mbour réside dans l’aspect physique mais pas dans le rituel.<br />
<br />
A chaque sortie, le Kankouran est guidé par une personne qui a des pouvoirs mystiques, pour le canaliser. Ce guide, est appelé dioboo kéba (grand encadreur ou encadreur en chef). Il peut être juge et organisateur de la cérémonie. Il est secondé par des dioboo (encadreurs assistants). Ces assistants sont des initiés ; ils secondent le guide mais n’interviennent pas à toutes les étapes de la cérémonie parce que cela relève d’un niveau supérieur, celui du guide en chef. Ce dernier prépare sa relève. <br />
<br />
L’aspect physique du kankourang est celle d’une personne déguisée avec des fibres de ''faaraa'' (arbre aux feuilles rougeâtres). Il est un masque entièrement couvert de fibres traitées à partir des écorces du chigommier ou du semmelier (Fara Jun). Les fibres sont découpées et établies sous forme de pagnes appelés « Kabantan » qui sont au nombre de trois (celui des pieds, des bras et du bassin). La tête du porteur est couverte par une sorte de masque heaume appelé « Kumbiting dan » entièrement composé de fibres. Le corps du masque est solidement attaché par des cordes du « dajulo » qui forme une multitude de nœuds visibles sur l'ensemble du déguisement. La succession des nœuds entraîne une accumulation des fibres. Le dessèchement progressif des fibres engendre la couleur rouge du masque. Le kankourang est armé de deux machettes de protection et il peut arriver que trois Kankourang apparaissent en même temps.<br />
<br />
A Toubacouta, le kankoukang peut sortir en diverses occasions. Lors des cérémonies de circoncision, de nettoyage, lors de la visite d’une autorité ou lors de la célébration de la fête de l’indépendance du Sénégal.<br />
<br />
A Toubacouta, lors des cérémonies de circoncision, le Kankuran en plus de la protection des initiés, accompagnait les parents au rythme de danse du Diambadon du lieu d’initiation jusqu’au village. Lorsqu’il apparait à l’occasion du nettoyage du village, tout le monde est obligé de prendre part aux activités sous peine de sanction. Ceux qui sont valablement empêchés versent une somme d’argent, des bonbons ou des biscuits en guise de contribution.. Lors de l’accueil d’une autorité ou de la célébration de la fête de l’indépendance, le Kankourang prend une dimension folklorique. Ainsi, aux rythmes du sérouba et du diambadon, il sillonne toutes les artères du village en charriant du monde sur son passage. <br />
<br />
Le point de départ du kankourang est secret et reste un mystère pour tous les habitants du village et à toutes ses sorties, il est accompagné d’une meute euphorique chantant et dansant le Jambadon au son du sérouba.<br />
<br />
D'un point de vue lucratif, le kankourang n’est pas rémunéré pour ses activités dans le village mais lorsqu'il est déplacé dans les villages environnants, la rémunération fait l’objet de pourparlers.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
<br />
'''Gaabu''' (Guinée Bissau), '''Wouli''' (Casamance), '''Combo, Niombata''' (Gambie), '''Niombato''' (Toubacouta) : parcours d’origine du kankourang <br />
<br />
'''Bani, Mbour, Gambie, Guinée, Casamance, Tambacounda''' : endroits où le Kankourang fait son apparition<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
<br />
'''Légende du juge''' : Il est déjà arrivé que le kankourang blesse quelqu’un. La personne a porté plainte croyant que le kankourang était une personne. Tous les villageois furent réunis pour recueillir leur témoignage ; ils ont dit que c’est le faara (autre appellation du Kankourang) qui a blessé la victime. Le juge a dit de prouver que le faara (les fibres de la plante du même nom) peut blesser à lui seule une personne à coups de machette. Avant qu’il n’ait terminé, le juge fut pris dans un tourbillon. Il essaya de se réfugier dans sa voiture mais il avait déjà subi les coups du kankourang. Depuis lors, il ne fait plus l’objet de poursuites judiciaires dans le village. '''(Arfang Moussa Sarr)'''<br />
<br />
'''Légende du ''Fambondi''''' : Pour faire sortir le kankourang, il fallait faire une offrande qu’il fallait déposer à la croisée de chemins. Ce kankourang est appelé fambondi (celui que personne ne guide). Le fambondi fait tout par lui-même, il n’a pas d’égal. La personne qui a imploré le fambondi est le premier à faire les frais de son apparition ; si la personne est un malfaiteur. Ce fambondi tape tout le monde, même les personnes cachées sous leur lit. Il charrie du monde sur son passage. '''(Arfang Moussa Sarr)'''<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
<br />
'''Anecdote de Mbour''' : Des échauffourées entre Selbés et populations ont tourné au vinaigre avec une scène de fusillade qui a fait deux blessés à Mbour. En effet, les Selbes (accompagnants du Kankourang) avaient demandé à une jeune fille assise devant chez elle de rentrer à l’intérieur au moment où le kankourang passait. Face au refus de la jeune fille, il s’en suivit une altercation au cours de laquelle un gendarme est intervenu en dégainant son fusil. C’est d’abord un coup en l’air, puis deux autres qui ont atteint deux jeunes Selbés. Une réunion de crise tenue après ces incidents a regroupé les autorités et la collectivité Mandingue. Ce qui a permis de tempérer les ardeurs pour éviter toutes représailles. '''(Arfang Moussa Sarr)'''<br />
<br />
'''Anecdote de Insa''' : « étant moi-même une personne dotée de pouvoirs mystiques pour porter le kankourang, je l’ai une fois défié. Le kankourang m’a, alors, donné un coup de machette au visage, je n’ai eu qu’une dent fêlée. Pour lui montrer l’étendu de mes pouvoirs, je l’ai rendu malade. Il est resté hospitalisé pendant des semaines sans rien diagnostiquer chez lui, alors sa famille est venue s’excuser et intercéder en sa faveur. Je l’ai guéri et depuis, le gars a quitté le village ». '''(Insa Diamé)'''<br />
<br />
On raconte que le masque porte la poisse à celui qui le porte. Le plus souvent, cela se répercute sur la famille du porteur. Ainsi, la fille du responsable actuel a des problèmes de vue ; les parents d’insa Diamé ont perdu plusieurs de leurs frères et sœurs. '''(Insa Diamé)'''<br />
<br />
Il a été sorti, lorsque le village a reçu, pour la première fois, la visite de M. Abdou DIOUF, Président de la République d’alors<br />
<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
<br />
'''Fonction(s) Initiale(s)''' : Protection des initiés<br />
<br />
'''Fonctions actuelles''' : Mobilisation des forces, protection et folklore<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) de l’UNESCO (3e proclamation du 26 novembre 2005)<br />
<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : Les masques de Kankourang jouent un rôle essentiel dans le rétablissement de l’ordre social dans les villages mandings. Ils veillent à l’harmonie de la communauté et punissent ceux qui apportent le désordre et l’insécurité. Ils assurent la pérennité de l’initiation et garantissent la hiérarchie sociale. Le kankourang a acquis, en outre, une dimension folklorique. <br />
Il est qualifié d’expression culturelle originale par l’UNESCO.<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
C'est en 1904 que le Kouyan Mansa Baye Mady KOTE (né en 1853 à Mansa Mansidi dans le Kabou, en Guinée - Bissau) a introduit le Kankourang à Mbour.<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
SARR Arfang Moussa, Responsable du Kankourang, Toubacouta<br />
<br />
Diamé Insa, artiste-danseur, Toubakouta<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Lilyan Kesteloot, « Les Mandingues de Casamance : Kankourang, castes et kora », in François-George Barbier-Wiesser (dir.), ''Comprendre la Casamance : chronique d'une intégration contrastée'', Karthala, Paris, 1994, p. 97-117<br />
<br />
Geneviève N'Diaye-Corréard, Equipe du projet IFA, Les Mots du patrimoine : le Sénégal, Archives contemporaines, 2006<br />
<br />
Michel LERIS, l'Afrique Noire, la création plastique, 1967<br />
<br />
http://www.memoireonline.com/12/08/1702/m_le-kankourang-masque-dinitiation-des-mandingues-de-la-Senegambie1.html (consulté le 25/11/2013 à 17h40)<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Masque]]<br />
[[Catégorie:Danse folklorique]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_157:_%22Toll%C3%A9_kaffo%22_les_folles_du_roi&diff=4601IVRAF FO 157: "Tollé kaffo" les folles du roi2014-03-26T17:17:00Z<p>Mbengue : /* Dessins/croquis */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRF_FO_0161<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
19/11/2013<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Regroupement folklorique de femmes âgées<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
''Bawo-naane'' des tollés<br />
<br />
« Tollés kaffos » (les folles en français)<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Communauté rurale===<br />
Toubacouta<br />
<br />
===Village===<br />
Toubacouta<br />
<br />
===Quartier===<br />
Doumassou<br />
<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°46’58 Nord <br />
<br />
Longitude : 16°28’26 Ouest<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Femmes de Toubakouta<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Indéterminée<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Les débuts de ces rites ''sosé'' ne peuvent être datés avec précision. Selon les personnes interrogées, cela remonte des ancêtres. La génération actuelle a trouvé la pratique sur place et a essayé de la perpétuer. Selon Dieynaba Gnima SARR, responsable des femmes ''« Tollés Kaffo »'' de Toubacouta, cela remonte à l’époque de ses grands-parents. L’expression de «Tollé Kaffo » regroupe deux vocables en wolof et en manding. « Tollé » (manding) en français signifie « folle » et « kaffo » (origine wolof) veut dire « plaisanter, s’amuser, rire ». A l’image du bouffon, fou du roi, elles sont des personnages comiques dont le but est de faire rire les gens. Les « folles », comme elles s’appellent, divertissent. Elles prennent la vie à la légère. Leur spectacle a pour but de faire supporter à la population les difficultés de la vie quotidienne.<br />
<br />
Par ailleurs, les femmes tollé ont un rôle didactique dans la société mandingue. Elles sensibilisent autour de valeurs qui ont noms humilité, solidarité, amour maternel, le tout dans une ambiance de fête, de gaieté et de danse comme savent le faire les Africaines. <br />
<br />
Même si l’accoutrement reste le même, « les folles » sont différentes des ''Kagnaleng'', associations de femmes en mal de fécondité ou en butte à la mortalité infantile. Les tollés interviennent lorsque le village reçoit un invité (accueil du président ou personnalité politique) ou lors des cérémonies familiales. En outre, elles interviennent par des rites de ''bawnaanes'' (invocations en vue de provoquer la pluie) lorsque les pluies tardent à venir. Les tranches d’âge varient entre quarante-cinq et soixante-seize ans. Elles ont la liberté du fou, ce qui leur permet de dire la vérité sans crainte d’être punies.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Leur accoutrement est à lui seul tout un spectacle. Elles se travestissent. Elles portent des haillons ou des sacs de riz déchirés, des chaussures et des chaussettes de couleurs différentes à chaque pied. Elles portent aussi des lampes cassées, des chapeaux déchirés, des perles de toutes les couleurs. Elles s’attachent des pots vides pour faire le maximum de boucan. Elles se mettent de la poudre sur le visage, le crispent pour se donner un air sérieux. Un vrai contraste avec le déguisement.<br />
<br />
Lors de chaque représentation, elles se regroupent chez leur guide, la plus âgée parmi elles, où elles dégustent repas, boissons, colas et bonbons. Ensuite, elles se déguisent pour, enfin, entamer le spectacle. La scène consiste en une parade agrémentée de chants et de danses propres aux « tollé kaffo ». ''koumba katio fé koumba miling ba, a fela fela, kouya fouti tollé'' (en français : nous sommes les folles, celles que rien n’affectent, celles qui répandent la bonne humeur…). <br />
<br />
Lorsqu’il s’agit de rites de bawonane, le spectacle est différent. Elles commencent tôt le matin. Dans leur accoutrement habituel, elles s’arment de bâton, elles prennent le chemin des villages voisins en longeant le bolong. Elles frappent tout ce qu’elles trouvent sur leur passage avec le bâton. Une fois dans la forêt, c’est là qu’elles font leurs prières pour que la pluie tombe, puis elles chantent et dansent. Le chemin du retour est le même que celui de l’aller. Le soir, elles se retrouvent autour d’un sérouba qui fait office de cérémonie de clôture.<br />
<br />
Les tollés kaffo ne sont pas rémunérées pour leurs spectacles et rites de bawnaan, il suffit de leur donner de quoi s’acheter de la Kola qu’elles se partagent entre elles. Lorsqu’une femme veut intégrer le groupe, elle achète du cola qu’elle donne à la responsable et lui fait part de son désir. Cette dernière l’introduit dans le groupe après en avoir informé tous les membres. <br />
<br />
Elles organisent des compétitions avec les femmes tollés kaffo des villages voisins.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
<br />
'''Bani, Bambako''' : villages environnants qui participent aux manifestations des Tollés kaffos<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
<br />
Anecdote de l’accueil : Elles se rappellent de la cérémonie d’accueil du président de Communauté Rurale, Dianko, le pactole fut colossal à tel point qu’elles ont eu chacune 1500f. C’est la plus grosse somme qu’elles aient obtenu jusqu’à maintenant.<br />
<br />
Anecdote du bawnaane : A chaque fois qu’elles pratiquent le rite de bawnaane, la pluie les rattrape sur le chemin du retour.<br />
<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
<br />
Fonction(s) initiale(s) : Animation, Regroupement folklorique de femmes d’âge mur dans le but d’égayer la population. <br />
<br />
Fonction(s) actuelle(s) : animation, folklore<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
<br />
Statut: reconnu par le Bureau Sénégalais des Droits d’Auteurs <br />
<br />
Signification actuelle : à enrichir. Les populations souhaitent que le folklore des tollés kaffo soit classé patrimoine culturel<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
Les populations souhaitent que le folklore de "Tollé Kaffo" soit classé Patrimoine culturel<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
SARR Dieynaba Gnima, responsable des femmes Tollé kaffo <br />
<br />
SARR Aissatou, membre des Tollés Kaffo<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
<br />
F. Lafont, « Le Gandoul et les Niominkas », ''Bulletin du Comité d'Études Historiques et Scientifiques de l'AOF'', 1938, tome XXI, n° 3, p. 385-450 <br />
<br />
R. Van Chi Bonnardel, « Exemple de migrations multiformes intégrées : les migrations de Nyominka (îles du Bas-Saloum sénégalais) », ''Bulletin de l'IFAN'', série B, 1977, vol. 39, n° 4, p. 837-889<br />
<br />
V. Martin et C. Becker, ''Documents pour servir à l’histoire des îles du Saalum'', Bulletin de l’IFAN, Tome 41, Série B, n°4, octobre 1979, p.722-772<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Danse folklorique]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_158:_S%C3%A9rouba_ou_sabar_en_pays_manding&diff=4600IVRAF FO 158: Sérouba ou sabar en pays manding2014-03-26T17:15:33Z<p>Mbengue : /* Dessins/croquis */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
<br />
IVRF_FO_0159<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
2013<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
<br />
Danse à trois tam-tams<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
<br />
Sérouba, seruba (sabar)<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Communauté Rurale===<br />
<br />
Toubacouta<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Toubacouta<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°46’58 Nord<br />
<br />
Longitude : 16°28’26 Ouest<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
<br />
ancêtres mandings<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Indéterminée<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
C’est une danse mandingue à trois tam-tams. Terme d’origine mandingue qui désigne à la fois un instrument de percussion, un style de musique, une forme de danse sensuelle et une cérémonie traditionnelle populaire partout au Sénégal où il y a une forte communauté ''sosé'', en Gambie et en Guinée.<br />
<br />
C’est une danse, unique danse mandingue, qui remontre à la création de la kora, instrument de musique manding inventé dans le Gabou (Gaabu) du temps des royaumes, lorsque les colons ont fait leur apparition. Sous les règnes de Samory Touré et de Maba Diakhou Ba, le sérouba accompagnait les guerriers qui allaient en guerre. Dans la culture manding, tout rythme obtenu avec trois tams-tams s’appelle sérouba. Le sérouba bat tous les rythmes que les autres tam-tams ne peuvent battre.<br />
Le premier batteur de sérouba à Toubacouta s’appelait Arfang Sarr. Il fut succédé par un diola venu de la casamance, Bassana Kadir, encore appelé Sana Sarr. Il appartenait à la famille de Marone kounda, une lignée de batteurs de tam-tam. Lorsque ce dernier quitta Toubacouta pour aller s’installer à Bani, village voisin, c’est son petit fils Kairaba Sarr qui reprit le flambeau. Kairaba passera le flambeau à son oncle Kérémo Sarr. Ce dernier passera le témoin à Landing Sarr, fils de Kairaba. C’est avec Idrissa Diatta, surnommé Badrissa, que s’éteint cette lignée de batteur de sérouba.<br />
<br />
Aujourd’hui, n’importe qui peut battre le sérouba. Le sérouba a acquit aujourd’hui une dimension commerciale et les gens en font un métier. Aucune famille n’en est le dépositaire.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Traditionnellement, les instruments du sérouba sont tannés de peau de chèvre sur du bois de veine. Aujourd’hui n’importe quel bois peut servir à la fabrication du sérouba. Des lanières en cuir pendent le long du tronc. Des perlent ornent souvent les instruments de façon à éloigner les mauvais esprits. <br />
<br />
Le sérouba ressemble au sabar mais le sabar est plus long et plus effilé. Le sérouba est plus petit à part le dilandjan, « celui qui parle » lequel est long, effilé et se bat debout. Les rythmes utilisent une combinaison de trois instruments. Kutirindin ou « kutiri ndingo », le plus petit, qui tient le rythme ; le « kutiriba », la basse, avec de nombreuses variations et le sabaroo ou dilandjan, qui improvise selon les pas du danseur. Pour battre le sérouba, on utilise la pointe du bâton alors que le sabar est joué avec le coté du bâton que l’on claque latéralement sur la peau.<br />
<br />
Les séroubas sont utilisés à l’occasion des fêtes de famille ou de quartier. Ces instruments escortent également le kankourang. Egalement, il se danse au diambadon. Le style de danse du sérouba reflète la connexion avec l’histoire et l’empire du Mali. Les danseurs plient leurs torses et marquent le rythme avec rapidité, tapant du pied dans un jeu de jambes et de pieds allongé. Le tout dans un grand cercle formé d’hommes et de femmes. Les mouvements des femmes sont énergétiques et sensuels.<br />
Il s’organise généralement après la prière de 17 heures ou plus tard dans la soirée. Joué dans les hôtels, il est mélangé avec du djembé pour donner une couleur locale.<br />
<br />
A Toubacouta, le sérouba s’est toujours joué de la même manière. Mais ailleurs, comme à Mbour, il faut six instruments.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
<br />
Gabou : patrie du sérouba <br />
<br />
Gambie, Guinée : pays où se pratique également le sérouba<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
<br />
Légende de Doua Bantang : dans les temps, il arrivait que les habitants du village entendent des sons de «seruba » provenant du Dua. Les habitants prenaient la direction des sons dans l’intention de prendre part à la fête. Ils se rencontrèrent tous au marigot sans y trouver de sérouba. On raconte que ce sont les Djinns (génies invisibles) qui battaient le tam-tam au « Dua Bantang » et qu’aucune personne humaine ne pouvait y pendre part. '''(Tahirou Diouf)'''<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
<br />
'''Anecdote du gendarme''' : un gendarme assistant à une des représentations de la troupe Allah Laké lors de la célébration de la fête de l’indépendance à Toubacouta fut impressionné par la manière dont une des filles de la troupe dansait le sérouba ; à tel point qu’il en tomba amoureux et épousa la fille. '''(NDIAYE Samba)'''<br />
<br />
'''Anecdote des vieilles femmes''' : elles ne ratent jamais une occasion de danser le sérouba surtout à l’occasion des mariages et baptêmes. Les rythmes du sérouba ne laissent personne indifférent. '''(Kéba Tahirou Diouf)'''<br />
<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale :''' cérémonie de danse avec trois tam tams<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : cérémonie de danse, folklore<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut''' : Patrimoine culturel de la communauté mandingue<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : lorsqu’ils battent ou dansent le sérouba, les gens de Soukouta ressentent une connexion avec leurs ancêtres et ont l’impression de vivifier la culture mandingue. Cela interpelle la fibre mandingue.<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
<br />
Kéba Tahirou DIOUF, auxiliaire de justice à la retraite, Toubacouta <br />
<br />
Insa Diamé, artiste-danseur Toubacouta<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
V. Martin et C. Becker, Documents pour servir à l’histoire des îles du Saalum, Bulletin de l’IFAN, Tome 41, Série B, n°4, octobre 1979, p.722-772<br />
<br />
« les Niominkas. Des origines à nos jours : dans les méandres des îles » (dossier de plusieurs articles réunis par Birame Diaw d’après les travaux d’Assane Niane et publiés dans le Quotidien le 22 août 2005)<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie: Danse traditionnelle]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_170:_Les_savoirs-faire_locaux_et_le_village_artisanal&diff=4599IVRAF FO 170: Les savoirs-faire locaux et le village artisanal2014-03-26T17:10:11Z<p>Mbengue : Page créée avec « ''Légende de l'image'' =='''''Références du dossier documentaire'''''== N° de dossier IVRAF_FO_170 ===Date d’enquê... »</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
<br />
=='''''Références du dossier documentaire'''''==<br />
<br />
N° de dossier<br />
<br />
IVRAF_FO_170 <br />
<br />
===Date d’enquête===<br />
<br />
08/01/2013<br />
<br />
===Nom et prénom de l’enquêteur===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL<br />
<br />
=='''''Désignation'''''==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Arts et cultures, métiers traditionnels, artisanat<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Sculpture, maroquinerie, bijoutier etc.<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique :===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
'''Département''' : Foundiougne<br />
<br />
'''Communauté rurale''' : Toubacouta <br />
===Lieux-dits===<br />
<br />
'''Quartier''' : Escale<br />
<br />
'''Village''' : Toubacouta<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :........N° parcelle(s) :........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
''Latitude : …………………………………………….''<br />
<br />
''Longitude : …………...…………………………….''<br />
<br />
=='''''Historique et description :'''''== <br />
<br />
===Acteur(s) :=== <br />
<br />
Artisans de Toubacouta<br />
<br />
===Date/période de réalisation :===<br />
<br />
Les années 90 à nos jours<br />
<br />
===Historique :=== <br />
<br />
Les savoirs locaux à Toubacouta comprennent les connaissances, savoir-faire et philosophies développés par les communautés qui y résident et qui ont une longue histoire d’interaction avec leur environnement naturel. Pour ces populations rurales, le savoir traditionnel est à la base des décisions prises sur des aspects fondamentaux de leur vie quotidienne. Ceci se vérifie au niveau de l’artisanat. Les artisans à Toubacouta, on les croise plus au quartier escale, aux abords des infrastructures hôtelières. Ils y sont présents depuis le début des années 90. Ce sont des habitants du village ou des étrangers qui essaient, tant bien que mal, de tirer profit des retombées du tourisme au travers de leur héritage culturel.<br />
<br />
Différents corps d’artisans sont présents à Toubacouta. Les forgerons, les tailleurs/couturiers, les tisserands, les coiffeuses, les sculpteurs, les transformateurs de produits locaux notamment la filière anacardière. Les sculpteurs sont de loin les plus nombreux et la plupart d’entre eux ont hérité leur art de leurs parents. En effet, traditionnellement au Sénégal, le travail du bois est réservé à la caste des Laobés selon la division sociale du travail. Or, à Toubacouta, il n’est pas rare de croiser un sculpteur n’appartenant pas à cette caste. Pour la plupart, l’histoire est la même : ayant abandonné très tôt l’école, il n’y avait d’autre alternative que l’art, la mécanique ou la menuiserie. Alors le métier s’apprend sur le tas. Ce commerce a connu son âge d’or mais la crise est passée par là. La concurrence est de plus en plus rude, le touriste se fait rare. De plus, à cause de la désertification et de la classification des forêts de la zone, il est de plus en plus difficile de trouver du bois. La coupe étant interdite, certains ramassent du bois mort dans la forêt, d’autres en achètent chez les Laobés.<br />
<br />
Pour, d’une part, remédier à ces problèmes et aider les artisans du village dans leur encadrement et d’autre part, pour permettre une liberté de circulation et éviter la fuite des touristes, un village artisanal a été construit à l’entrée du village qui a couté la modique somme de trois cent millions (300 000 000) financés par la coopération espagnole. Cependant, la construction n’a pas eu le succès escompté. D’abord, il a été construit sur un site qui n’arrange pas tous ces dépositaires d’un savoir-faire traditionnel car éloigné des zones de concentration des touristes. Ensuite, le site est trop petit pour l’ensemble des artisans. En effet, le centre artisanal est construit pour 52 villages pour 20 magasins répartis comme suit : 12 pour les sculpteurs, 2 pour les cordonniers, 2 pour les tailleurs/couturiers, 2 pour les bijoutiers. Or, rien que pour les sculpteurs, la totalité des cantines ne suffit. De plus ces dernières sont plus étroites que les emplacements actuels. Ceux qui ont accepté de rejoindre le nouveau site sont ceux-là qui ont les moyens de tenir deux magasins, un aux abords des hôtels plus fréquentés par les touristes, premiers clients, et un autre sur ledit site. Ce qui n’est pas le cas de la majorité. Un GIE avait proposé de prêter de l’argent pour aider les sculpteurs dans l’achat d’intrants mais le projet a été classé sans suite.<br />
<br />
===Description :=== <br />
<br />
Pour découvrir le savoir faire local à Toubacouta, c’est au quartier Escale qu’il faut aller. Il est constitué essentiellement d’hôtels et de campements touristiques. Les différentes allées sont bordées d’achoppes, occupées par les artisans. Ils proposent différents objets, réalisés avec des produits tels que le bois, les perles, le cuir ou d’autres matériaux d’origine locale. Les objets sculptés comptent parmi les pièces les plus nombreuses. Ils représentent souvent des scènes de la vie quotidienne et sont fabriqués à partir de matériaux locaux, tels que le bois d’ébène qui se fait de plus en plus rare et qui leur vient du Fouta ou de Tambacounda, de tek ou de manguier sauvage. D’autres utilisent le santang (Daniella olivieri) ou le ngouydiéry (Adenium obesum) ou encore du bois de fromager. <br />
Il ya ceux qui font tout par eux-mêmes, la coupe de bois et la sculpture. Et ceux qui sous-traitent une partie du travail notamment l’achat du bois déjà préparé et la sculpture et s’occupent de vendre le produit final à la clientèle. <br />
<br />
Cependant, les produits qui marchent le plus sont les bijoux à base de perles et la maroquinerie. C’est essentiellement à partir de peau de chèvre et de vache que les maroquiniers réalisent divers accessoires, tels que des sandales, des portefeuilles, des sacs, etc. Ils proposent différents modèles, formes et couleurs, mais savent également travailler sur mesure. On y rencontre, en outre, des fabricants de Djembé et des couturiers. Thioup malien, wax sénégalais, voile, nylon, coton, les couturiers travaillent différentes matières selon les demandes des clients. Qu’il s’agisse d’une tenue quotidienne avec boubou et pagne, ou de tenues de fête avec broderies et paillettes, chaque vêtement est travaillé sur mesure pour chaque client, suivant un modèle ou l’inspiration du tailleur. <br />
<br />
Les prix varient en fonction du client selon qu’il est autochtone ou touriste. Le produit le moins cher vendu est une petite pirogue pour servir des cacahuètes ou des bracelets en perles. Le plus cher vendu est une pièce de sculpture à 35000F. Il peut arriver, mais rarement, qu’un artisan vende un article à 70 000F. <br />
<br />
===Croquis (le cas échéant) :===<br />
<br />
De l’élément patrimonial et/ou de sa position dans son environnement. <br />
<br />
<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, Bon, Passable, Mauvais''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale : ……………….''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique) :===<br />
<br />
'''Village artisanal de Soumbédioune''' : premier village artisanal du Sénégal et qui connait aujourd’hui les mêmes difficultés que celui de Toubacouta.<br />
<br />
'''Tambacounda, Fouta''' : Lieu de provenance de certains bois utilisés par les artisans<br />
<br />
'''Belgique et Espagne''' : pays de la coopération ayant financé le centre d’interprétation devant accueillir certains artisans<br />
<br />
'''France, Belgique, USA, Allemagne''' : lieux d’origine de la plupart des clients d’artisan<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l’élément patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s) :=== <br />
<br />
'''Les Laobés et la coupe de bois''' : ………………………<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s) sur l’élément patrimonial :===<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial :===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Passion, métier, moyen de subsistance de la population<br />
<br />
'''Fonction actuelle''' : moyen de subsistance de la population, métier.<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l’élément patrimonial :===<br />
<br />
'''Statut actuel''' : patrimoine en voie de disparition à cause de l’émigration clandestine.<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : sauvegarde de la culture et mémoire des ancêtres car il ya une histoire derrière chaque pièce. <br />
<br />
===Informations complémentaires sur l’élément patrimonial :===<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … <br />
<br />
Dans le cas d’un témoignage oral : NOM, Prénom et fonction de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré.''<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
DIOP Abdou Khafor Mbakhane, sculpteur, Toubacouta <br />
<br />
SENGHOR Ass, Gérant campement, Toubacouta <br />
<br />
DIOUF Amadou Mahécor, Agent Ministère de la Culture, Toubacouta<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
N'Diaye Corréard, Geneviève (dir.), 2006. Les mots du patrimoine ; le Sénégal. Paris, Editions des Archives Contemporaines. 602 p.<br />
<br />
Sébire, Albert, 1899. Les Plantes utiles du Sénégal, plantes indigènes, plantes exotiques. Paris, J.-B. Baillière et fils. LXX-342 p., fig. et pl. en ligne sur Gallica.<br />
<br />
Diaw, A.A., 1981. Un vocabulaire wolof de la flore au Sénégal. Dakar, CLAD<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie: Arts premiers]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_169:_Les_rites_d%27initiation_%C3%A0_Toubacouta,la_circoncision&diff=4596IVRAF FO 169: Les rites d'initiation à Toubacouta,la circoncision2014-03-26T16:48:29Z<p>Mbengue : Page créée avec « ''Légende de l'image'' =='''''Références du dossier documentaire'''''== ===N° de dossier=== IVRAF_FO_169 ===Date d’... »</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
<br />
=='''''Références du dossier documentaire'''''==<br />
<br />
===N° de dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_169 <br />
<br />
===Date d’enquête===<br />
<br />
21/11/2013<br />
<br />
===Nom et prénom de l’enquêteur===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL<br />
<br />
=='''''Désignation'''''==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Rite, cérémonie, initiation<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Kassay boyo, Jujuboyo (Circoncision)<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique :===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
'''Département''' : Foundiougne<br />
<br />
'''Communauté rurale''' : Toubacouta<br />
<br />
===Lieux-dits===<br />
<br />
'''Village''' : Toubacouta<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......N° parcelle(s) :........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
''Latitude : …………………………………………….''<br />
<br />
''Longitude : …………...…………………………….''<br />
<br />
<br />
=='''''Historique et description :'''''== <br />
<br />
===Acteur(s) :=== <br />
<br />
Ancêtres mandings.<br />
<br />
===Date/période de réalisation :===<br />
<br />
Indéterminée. <br />
<br />
===Historique :=== <br />
<br />
La circoncision est une pratique dont l’origine se perd dans la nuit des temps : les Egyptiens y recouraient dès la plus haute Antiquité. Chez les mandings, il semble qu’elle soit devenue une pratique rituelle depuis des siècles déjà et se transmet de génération en génération. Dans presque toutes les communautés sénégalaises, elle est une étape décisive de la vie de l’homme (fille et garçon dans certaines ethnies). La communauté mandingue de Toubacouta ne déroge pas à cette règle. La circoncision, appelée ''Jujuboyo'' ou ''Kassayboyo'', y est une étape essentielle dans la constitution de l’identité que chaque homme doit franchir, et qui s’accompagne de cérémonies complexes et variées. (''kankourang'' et ''jambadong'' par exemple). C’est un rituel qui consiste à amener l’enfant à la case de l’homme. <br />
<br />
La finalité de ces cérémonies d’initiation, au delà de la perpétuation d’une tradition ancestrale, est de parfaire l’éducation des adolescents qui en bénéficiaient. On leur enseigne ce que les parents ne peuvent leur apprendre. En effet, la circoncision, en tant que rite initiatique, est une école de la vie. Elle a pour, entre autres, objectifs d’inculquer aux adolescents les valeurs de discipline, de respect (surtout envers les ainés), de discrétion et d’abstinence car, pour eux, le sexe ne devient organe de procréation qu’après la circoncision. Chez les Sose, le rite est associé à une émancipation sociale. En effet, le non-initié ne peut, par exemple, ni se marier, ni être enrôlé, moins encore participer aux prises de décision de sa communauté. C’est pour cette raison que l’initiation est un moment crucial très attendu par l’adolescent qui veut s’affirmer et participer activement à la société.<br />
<br />
===Description :=== <br />
<br />
Les rites autour de la circoncision débutent en générale pendant la saison sèche, entre le mois de février et le mois de juin, période à laquelle les hommes ne sont pas occupés dans les champs et aussi parce que cela nécessite une retraite dans la forêt pendant trois mois. La cérémonie suit un protocole bien défini. <br />
<br />
Dans les temps, la cérémonie se préparait pendant une dizaine d’années parce que tout dépendait de la possibilité financière des parents qui se partageaient les frais. Etaient concernés les garçons entre 5 et 12 ans. Tous les parents qui ont un enfant en âge d’entrer dans la case de l’homme étaient informés à l’avance de la date de la cérémonie. Le regroupement pouvait réunir jusqu’à cent ou plus, enfants ou adolescents.<br />
Le jour-J, les candidats à la circoncision sont conduits avant l’aube, par leurs parents, à un endroit précis qui sert de lieu de regroupement qui peut être la maison du « forgeron » qui devra pratiquer l’acte médical où une veillée est organisée jusqu’à l’aube. Ensuite, le selbé en chef, ''Ngassim-bah'', secondé par ses assistants, ''Ngassim-diobo'', guident les candidats vers l’aire de circoncision appelée ''Jujuwa'' (prononcer Dioudiouwa). Lorsque les futurs circoncis sont rassemblés, ils sont rejoints par le « forgeron » qui les circoncira avec un couteau issu d’un haut-fourneau . A cet effet, le circoncis porte un pagne tissé à la main fourni par la mère, qu’il s’attache à la ceinture.<br />
Ensuite, accompagnés de chants traditionnels, les circoncis sont conduits dans la forêt où ils seront en retrait pendant trois mois. Cet endroit est un abri provisoire ou une case dont la toiture est faite de tige de mil et de lattes de faaraa, tout est fait de paille. C’est là que les enfants, futurs hommes vont apprendre tout de la vie, dans leurs relations avec leurs parents, avec leurs pairs. Ils y apprennent à chasser, le rôle de chef de famille, également, les rudiments de la vie sociale : l’apprentissage de la chasse, la pose de pièges, la pêche. Ils y apprenaient, enfin, à reconnaitre les plantes qui guérissent et la sauvegarde des rites et traditions de leur communauté. Le stade du savoir étant l’aboutissement de tous les processus initiatiques.<br />
<br />
Et lorsque le besoin se fait sentir, il peut être fait appel au ''fambondi'' ou au ''kankourang'', qui est un personnage mythique central qui a pour mission de protéger les initiés contre les mauvais esprits, mais aussi pour résoudre les problèmes qui surgissent entre les familles. L'intervention du masque dans l'initiation des adolescents favorise une inscription sur leurs corps réels ou symboliques des codes et des valeurs culturelles mandingues. <br />
<br />
Au terme de ce trimestre de reclus, les circoncis se préparent à quitter la forêt. Le retour se fait dans une ambiance de chants spécifiques tout au long du chemin. Avec leurs guides, ils prennent un détour au fleuve pour prendre un bain, mettent des habits propres. En se rapprochant du village, s’il y avait un mort pendant la retraite, on exhibait le pagne du défunt comme un étendard, accompagné d’un chant spécifique et c’est de cette manière que la mère éplorée apprenait la perte de son fils. Ensuite, chacun est accompagné chez lui. Ce jour, les parents qui en ont les moyens peuvent organiser une fête individuelle à la maison à l’occasion de laquelle une chèvre était sacrifiée le plus souvent. <br />
Ensuite, un jour est choisi pendant lequel les circoncis, habillés de pagne tissé traditionnel de la tête au pied, entrent dans les maisons chantant dansant. Des pièces d’argent, des biscuits ou encore des céréales leur sont offerts en guise d’offrande. Le soir, une grande fête, une veillée, est organisée à la pace du village. Durant cette veillée, les circoncis s’adonneront au ''Ngassing ndondo'' (danse du circoncis) qui est une sorte de danse de vérité et qui permet de savoir parmi les initiés ceux qui sont effectivement guéris et ceux qui sont encore en convalescence, ces derniers étant trahis par les pas de danse. Ainsi, ces nouveaux circoncis pouvaient désormais prendre part à toute activité dans le village ; ils intègrent le cercle des hommes.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant) :===<br />
<br />
De l’élément patrimonial et/ou de sa position dans son environnement. <br />
<br />
<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon Bon Passable Mauvais''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale : ……………….''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique) :=== <br />
<br />
'''Sédhiou, Ziguinchor''' : régions où se pratique encore la circoncision traditionnelle <br />
<br />
'''Mali, Guinée, Gambie''' : pays d’origine de la culture mandingue<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l’élément patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s) :=== <br />
<br />
'''Mythe''' : La circoncision et l'excision amènent l'enfant à fixer une âme en chassant l'autre, et à solidement récupérer son vrai sexe, homme ou femme, lui permettant ainsi de posséder une véritable identité sexuelle. '''Alhassane Chérif'''<br />
<br />
'''Le mythe de Sira''' : Leity Mbassor et Sira Mandingue s’aimaient. Leity était l’esclave du mari de Sira. Le mari découvrit l’infidélité de sa femme et mutila partiellement le phallus de Laity (origine de la circoncision). De l’union de Layti/Sira naquit Sara sira qui, à l’âge mûr, fut circoncis par son père. Sira découvrit l’enclos sacré des circoncis et fut mise à mort afin de garder le secret du mbar (enclos, abri des circoncis). Les différentes parties de son corps correspondent aux éléments de construction du mbar. '''Babacar Sédikh Diouf (1981'''). <br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s) sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Anecdote 1''': Les gens se réunissaient chez le forgeron et lui chantaient ses louanges « faire de la fille une jeune femme, le forgeron en est capable. Faire du garçon un homme, c’est le forgeron qui en est capable ». Alors le circonciseur s’excitait et s’il est détenteur de savoir occulte, séance tenante, il fait quelque chose d’extraordinaire : un serpent peut surgir devant tout le monde. Et là, c’est la magie. '''(Bala Kanté)'''<br />
<br />
'''Anecdote 2''' : Si de nos jours, nous continuons à circoncire nous-mêmes nos enfants, c’est parce que le circoncis par le docteur ne vit pas longtemps ou a des problèmes de maternité. Par contre, un enfant circoncis avec le couteau de fer du haut-fourneau aura les poils blancs et engendrera des enfants robustes et bien portants. '''(Bala Kanté)'''<br />
<br />
'''Anecdote 3''': Dans la région de Sédhiou et particulièrement dans le département de Goudomp, c’est au mois de septembre, à la veille de la rentrée des classes, que les parents décident de faire entrer les enfants dans le rituel traditionnel de la case de l’homme. Au cours de ce mois, au moins une séance de Kankurang et de Jambandong est organisée toutes les semaines et tout le monde se sent concerné par cet événement. '''(Doudou Mané)'''<br />
<br />
'''Anecdote 4''': Les enfants perdent de plus en plus leurs repères, ne se retrouvent plus. Il est important que les jeunes retournent à la case des hommes où ils sont imprégnés pendant un mois de la tradition, de certaines valeurs qui leur permettent d’intégrer le monde des grands hommes. '''(Doudou Mané)'''<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Fonctions initiales''' : perpétuation d’une tradition, école de la vie<br />
<br />
'''Utilisations actuelles''' : perpétuation d’une tradition ancestrale, hygiène charnelle <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Statut''' : patrimoine culturel à classer <br />
<br />
'''Signification actuelle''' : tradition en voie de disparition, vecteur de transmission de culture<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … <br />
<br />
Dans le cas d’un témoignage oral : NOM, Prénom et fonction de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré.<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
DIAME Insa, Artiste, Toubacouta<br />
<br />
DIOUF Keba, Auxiliaire de justice à la retraite, Toubacouta<br />
<br />
MANE Fatou, Reine, Sipo<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Rokhaya Fall/Sokhna, Histoire et références identitaires des populations du bas-saloum, p.351,<br />
<br />
ETHIOPIQUE: revue socialiste de culture négro-africaine, Les traditions orales du Gabu: Actes du Colloque international sur les traditions orales du Gabu, organisé, à Dakar, du 19 au 24 mai 1980 par la Fondation Léopold Sédar Senghor, 223 p. 1981, NEA Dakar <br />
<br />
DIRECTION DU PATRIMOINE CULTUREL, journée national du patrimoine : patrimoine immatériel et lieux de mémoire, du 16 au 18 juin 2006, Dakar.<br />
<br />
DIATO Seydi Alphousseyni, « Le Kankurang, masque d'initiation des mandingues de la Sénégambie », Mémoire de Master d'Arts plastiques, Ecole nationale des Arts du Sénégal, 2007.<br />
<br />
BECKER Charles et MARTIN Victor, Notes sur les traditions orales et les sources écrites concernant le royaume du Sine, in Bulletin de l’I.F.A.N n°4 1972, DAKAR.<br />
<br />
La circoncision et les cérémonies autour du Haut-fourneau, in Entretiens avec Bala Kanté : une chronique du Manding du XXe Siècle, BRILL, 2006, 154p. ; p45-47<br />
<br />
CHERIF Alhassane, L’importance de la parole chez les Mandings de Guinée : Paroles de vie, paroles de mort et rituels funéraires, Ed. L’Harmattan, 01 janv. 2006, 310p. (pp.80-81).<br />
<br />
'''Sitographie'''<br />
<br />
Patrimoine immatériel : Kankurang et Jambadong, témoins de la culture mandingue, 16 mars 2012, http://www.lesoleil.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=13084:patrimoine-immateriel-kankurang-et-jambadong-temoins-de-la-culture-mandingue&catid=78:a-la-une.<br />
<br />
http://www.blog.sami-aldeeb.com/2011/10/02/senegal-grande-circoncision-en-milieu-manding-le-conseil-regional-deblaie-le-chemin-du-retour-a-la-case-des-hommes/.<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Cérémonie d'initiation ]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_168:_Les_%C3%AEles_aux_coquillages&diff=4593IVRAF FO 168: Les îles aux coquillages2014-03-26T16:20:55Z<p>Mbengue : Page créée avec « ''Légende de l'image'' =='''''Références du dossier documentaire'''''== ===N° de dossier=== IVRAF_FO_168 ===Date d... »</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
<br />
<br />
=='''''Références du dossier documentaire'''''==<br />
<br />
===N° de dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_168 <br />
<br />
===Date d’enquête===<br />
<br />
08/01/2014<br />
<br />
===Nom et prénom de l’enquêteur===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
<br />
=='''''Désignation'''''==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Amas coquilliers, amas de coquilles, colline de coquillages ou køkkenmødding <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Diorom Boumack (Joron bu mak : grand Diorom), Diorom Bundaw (Joron bu ndao : petit Diorom), île aux coquillages <br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique :===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
'''Département''' : Foundiougne<br />
<br />
'''Communauté rurale''' : Toubacouta <br />
<br />
===Lieux-dits=== <br />
<br />
'''Village''' : Soukouta<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :........N° parcelle(s) :........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
''Latitude : …………………………………………….''<br />
<br />
''Longitude : …………...…………………………….''<br />
<br />
<br />
=='''''Historique et description :'''''== <br />
<br />
===Acteur(s) :=== <br />
<br />
Ancêtres sérères<br />
<br />
===Date/période de réalisation :===<br />
<br />
Entre le VIIe et le XIIIe Siècles av. J.C. <br />
<br />
===Historique :=== <br />
<br />
Il s’agit de deux petites îles inhabitées à une quinzaine de minutes en pirogue de Toubacouta. De loin, un panorama de baobabs signale la présence des amas coquilliers. La première île que l’on atteint est Diorom Boundaw, mais interdiction est faite de s’y accoster à cause d’une colonie de panthères qui y vit. Ensuite, c’est le beau paysage de Diorom Boumack qui s’offre à nous.<br />
<br />
L’île doit son nom à la couche de coquilles d’huitres et autres coques qui jonchent son sol. C’est une île artificielle d’une dizaine d’hectares édifiée entre le VIII et le XIII siècle de notre ère. En effet, soucieux de ne pas encombrer les terres arables et les bancs de sable qui les nourrissent ou supportent leurs habitations, les populations protohistoriques du delta du Saloum ont eu l’ingéniosité d’établir des lieux de décharges au milieu de la lagune, pour se débarrasser des coquilles d’arches, d’huitres et autres rebus….C’est ainsi que sont bâties, au fil des siècles, ces îles artificielles.<br />
<br />
Certains de ces amas coquilliers furent transformés en nécropoles ; ce qui valut au site d’importantes fouilles archéologiques. Les premières fouilles archéologiques à Diorom-Boundaw et Diorom Boumack ont été́ effectuées en 1939 par M. Yvetot, T. Monod, et j. de Saint-Seine. H. Bessac, R. Mauny, J. Figuié fouillent en 1951-1956 puis G. Thilmans et C. Descamps mènent des recherches complémentaires sur les mêmes sites en 1971-73. L’amas de Diorom Boumack a révélé des armes en fer, une perle cylindrique en or, plusieurs bracelets en fer et en cuivre, et une céramique facilement identifiable, des poteries et des squelettes datant de plusieurs siècles. Cet amas coquillier recèle de très anciens tumuli funéraires et aurait servi de tombeaux à près de 7000 corps entre le 7ème et le 13ème siècle. Aujourd’hui, l’île n’est plus que peuplée par de majestueux baobabs, parmi lesquels on trouve le « baobab sacré », au tronc imposant à l’intérieur duquel se déroulaient prières, sacrifices et autres cérémonies.<br />
<br />
Ce baobab-sacré est appelé « guy gewël » en wolof, ce qui veut dire « baobab des griots ». C’est un baobab-sépulture. En effet, le baobab-sépulture est une pratique funéraire qui n’est, dans l’état actuel des connaissances, signalé que dans le centre ouest du Sénégal, chez les Sereer et on en retrouve un premier descriptif en 1594. Cette pratique abandonnée au siècle dernier, consistait à enterrer les griots dans le creux de certains baobabs qui devenaient de véritables caveaux. En effet, selon les croyances sérères, si les griots venaient à être enterrés en pleine terre, le sol serait rendu stérile pour toujours. Lors du cérémonial funéraire, le griot revêtu de ses plus beaux vêtements, était porté jusqu'au baobab creux. Le baobab-sépulture de Diorom Boumack a été complètement pillé.<br />
<br />
===Description :=== <br />
<br />
Diorom Boumak, encore appelée, L’île aux coquillages est un tumulus funéraire sérère, une petite île longue de 400m du nord au sud et haute de 12 m d’environs à partir du niveau de la surface de l’eau. L’ile aux coquillages est située à la croisée des bolongs Diombos et Toubacouta. A son ouest, se trouve Diorom Bundaw.<br />
<br />
Quant à Diorom Bundaw, elle mesure 60m de diamètre pour 4m de hauteur, ce qui lui vaut son patronyme ; elle abriterait une douzaine de tumuli. Habitées dans des temps anciens, les deux îles de Diorom Boumak et Diorom Bundaw sont, aujourd’hui, vides de toute âme. Elles ne sont que des terres jonchées de coquillages à la flore garnie. En effet, le paysage des deux amas est marqué par la présence de baobabs à prédominante de coquilles d’arches, avec, comme pour Diorom Boumack particulièrement, des lentilles de grosses huîtres visibles dans la coupe orientale. <br />
<br />
Les coquillages marins qui constituent ces amas sont essentiellement des arca sensilis (arches), des ostrea edulis (huitres plates), des gryphea gafsar et des donax rugosus, espèces bien connues des populations riveraines qui les consomment encore aujourd’hui. A coté des accumulations artificielles, il ya des accumulations naturelles de coquillages qui sont plutôt associées aux fluctuations du niveau de l’eau et à des phénomènes bioclimatiques.<br />
<br />
Quant à la flore, elle offre plus de diversité que les coques. On y dénote quasiment toutes les espèces traditionnelles locales : une prédominance du baobab, l’Acacia ataxacantha, le Feretia apodanthera ou alome, le diospiros mespiliformis ou encore le ficus capensis ou soto. Et la liste n’est pas exhaustive.<br />
<br />
Pour ce qui est des tumuli, la configuration de la répartition des sépultures est remarquable. Elles sont plus ou moins équidistantes. Cependant, à Diorom Boumack, les tumuli sont d’une hauteur différente. Certains sont plus hauts que d’autres. Ceci s’explique par le fait que plusieurs corps pouvaient être superposés dans une même tombe avec le patrimoine du défunt dans le tombeau.<br />
On voit les traces de l’érosion qui menace les amas.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant) :===<br />
<br />
De l’élément patrimonial et/ou de sa position dans son environnement. <br />
<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, Bon, Passable, Mauvais:'' Passable<br />
<br />
''Valeur patrimoniale : ………………..…………………………………………………………………………………''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique) :=== <br />
<br />
'''Burkina Faso, Sindian, Réserve de Bandia''' : localités où l’on nota la pratique des baobabs-sépultures<br />
France, USA, Allemagne etc. :lieux d’origine des touristes fréquentant l'île..<br />
<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l’élément patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s) :=== <br />
<br />
Les griots ne sont pas enterrés parce qu’il y a derrière l’idée que s’ils l’étaient, la terre deviendrait stérile et les malheurs allaient s’abattre sur la communauté. '''Soulèye Faye'''<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s) sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
«Au temps, ce n’est pas n’importe qui, qui faisait entrer le défunt dans le trou du baobab. Il fallait être un mystique, armé de pouvoir surnaturel pour le faire, celui qui doit déposer le corps dans le baobab devait arrêter de respirer pendant tout le temps qu’il se trouve à l’intérieur du baobab cimetière. Sinon un grand malheur aller s’abattre sur lui ». '''Adama Diouf'''<br />
<br />
La conversion à la religion musulmane et les démarches auprès des chefs religieux comme Ababacar Sy ont été déterminantes dans la cessation de cette pratique, l’on nous signale aussi que les indépendances ont eu un effet considérable dans l’abandon de cette forme d’inhumation. Senghor a interdit cette pratique. '''Soulèye Faye'''<br />
<br />
Lors du cérémonial funéraire, le griot revêtu de ses plus beaux vêtements, était porté jusqu'au baobab creux. A l'arrivée devant le baobab, les jeunes gens se précipitaient pour entrer les premiers, en se livrant à une lutte armée acharnée. Le combat ne cessait que lorsqu'un deuxième combattant a vaincu le premier : tous deux faisaient alors entrer le griot dans l'arbre sous les applaudissements et les chants d'éloges des femmes. Les deux vainqueurs étaient considérés comme des héros par les jeunes filles, tandis que les autres jeunes hommes, vaincus au cours de cette lutte, avaient perdu leur honneur et avili leur famille : ils trouveront difficilement à se marier. '''Soulèye Faye'''<br />
<br />
Aujourd’hui, il arrive que des touristes viennent camper sur l’ile aux coquillages. Certains viendraient y sceller leurs fiançailles. '''Mamadou Dieng'''<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Fonctions initiales''' : décharges de coques, habitation, cimetière<br />
<br />
'''Utilisations actuelles''' : fouilles archéologiques, camping<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Statut :''' propriété publique, monument historique, patrimoine mondiale de l’humanité par l’Unesco depuis le 11 juillet 2011, Classement Réserve de Biosphère et de Man and Human Biosphere (MAB). <br />
<br />
'''Signification actuelle''' : lieu de mémoire, patrimoine touristique <br />
<br />
===Informations complémentaires sur l’élément patrimonial :===<br />
<br />
Au Burkina Faso, dans la région de Daerekoro, on retrouve ce même mode de sépulture, exclusivement réservé aux lépreux et pratiqué par tous les Dogon de la plaine. Toutefois, ce sont les baobabs ayant une seule ouverture vers le haut qui étaient privilégiés ; les corps étaient alors descendus verticalement dans le creux. Ce mode de sépulture était provoqué par la crainte de cette maladie et le fait que si le cadavre était mis en pleine terre, la pluviométrie deviendrait insuffisante et que le sol, les céréales cultivées, les puits seraient souillés.<br />
<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … <br />
<br />
Dans le cas d’un témoignage oral : NOM, Prénom et fonction de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré.<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
Dieng Mamadou, guide touristique, Toubacouta<br />
<br />
Ndiaye Adama, Chercheur, Toubacouta<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
DAPPER Olfert, « Description de l’Afrique », Archives de l’IFAN, Ed.1686, Dakar <br />
<br />
Delta du Saloum, Proposition d’inscription sur la liste du patrimoine mondiale, Résumé analytique, Janvier 2010.<br />
<br />
Revue Tourisme durable, Les grands projets du gouvernement, Avril 2013, page 24.<br />
<br />
Daha Chérif Ba, Rythmes d'eaux et de savanes ou les facettes culturelles des Peulhs de la Sénégambie (1512-1980), Editions L'Harmattan, 1 oct. 2013 - 334 pages<br />
<br />
BAOBAB CIMETIÈRE DE SINDIA «Gouye Guéwel», témoin d’une tradition d’inhumation des griots sérères, journal le Quotidien du 12 Aout 2013.<br />
<br />
N'Diaye Corréard, Geneviève (dir.), 2006. Les mots du patrimoine ; le Sénégal. Paris, Editions des Archives Contemporaines. 602 p. 45 € (français local)<br />
<br />
Sébire, Albert, 1899. Les Plantes utiles du Sénégal, plantes indigènes, plantes exotiques. Paris, J.-B. Baillière et fils. LXX-342 p., fig. et pl. en ligne sur Gallica.<br />
<br />
Diaw, A.A., 1981. Un vocabulaire wolof de la flore au Sénégal. Dakar, CLAD<br />
<br />
'''Sitographie'''<br />
<br />
http://whc.unesco.org/uploads/nominations/1359.pdf <br />
<br />
http://toubacouta.info/ <br />
<br />
http://oceaniumdakar.org/Le-Delta-du-Saloum-patrimoine.html?lang=<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie: île]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_167:_Le_village(l%E2%80%99%C3%AEle)de_Sipo&diff=4592IVRAF FO 167: Le village(l’île)de Sipo2014-03-26T13:35:28Z<p>Mbengue : Page créée avec « ''Légende de l'image'' =='''''Références du dossier documentaire'''''== ===N° de dossier=== IVRAF_FO_167 ===Date d’... »</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
<br />
=='''''Références du dossier documentaire'''''==<br />
<br />
===N° de dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_167 <br />
<br />
===Date d’enquête===<br />
<br />
06/01/2014<br />
<br />
===Nom et prénom de l’enquêteur===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL<br />
<br />
===Désignation===<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Île, village<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Île de Sipo, village de Sipo, Sipo Tendato, Sipo Moussa <br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique :===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
'''Département''' : Foundiougne<br />
<br />
'''Communauté rurale''' : Toubacouta <br />
<br />
===Lieux-dits===<br />
<br />
'''Village''' : Sipo<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :..... N° parcelle(s) :.......''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
''Latitude :''<br />
<br />
''Longitude :''<br />
<br />
=='''''Historique et description :'''''== <br />
<br />
===Acteur(s) :=== <br />
<br />
Ancêtres mandings et sérères<br />
<br />
===Date/période de réalisation :===<br />
<br />
Peu avant 1901. <br />
<br />
===Historique :===<br />
<br />
A quelques trente minutes de Toubacouta en pirogue se trouve le village de Sipo. Le nom du village signifie, en langue sérère, que c’est ici que « j’ai planté » ma maison (sip), ou alors escale en référence au bâton que les piroguiers plantaient en attendant la variation de la marée pour pouvoir naviguer ou encore une déformation de Sipow le bâton que tient le selbé (accompagnant des initiés) dans les rites d’initiation. Sipo servait déjà d’île d’attache et de repos aux pêcheurs sereer et nombreux paysans de la rive de Bani et de Sourou (deux villages Niominka, sous dominante mandingue et sérère) à la recherche de bois de charpente et de chaume pour leurs habitats).<br />
<br />
C’est une petite île d’à peine une centaine d’habitants, qui a la particularité d’abriter une reine. Fille unique, elle a hérité de la place de son père à sa mort. C’est une situation plutôt exceptionnelle pour un village que d’avoir une femme à sa tête. D’après elle, le village serait fondé par son grand-père Cheikh Aly Mané en 1901. Ce dernier est issu d’une fratrie de quatre (4) enfants. Comme il ne s’entendait pas avec ses frères, il a quitté le domicile familial à la recherche d’un endroit où il pourrait trouver la paix. C’est là qu’il arriva sur l’île de Sipo. Il y bâtit une case et retourna dans son village natal récupérer ses deux épouses. Après le décès de Cheikh Aly Mané, un de ses fils, Almamy Mané, qui serait le père de la reine actuelle, Fatoumata Mané, régna en maitre dans le village jusqu'à sa mort. Cette dernière, âgée à l’époque de 12 ans environs, occupe le fauteuil de reine de Sipo depuis près de 75 ans. Aujourd’hui âgée de 87 sans, Fatou Mané est une reine sans couronne, sans trône, sans sceptre ni cour mais qui jouait naguère le rôle de chef de village. Fatou Mané a donné naissance à six filles et un garçon. Ce dernier, Insa Touré, a pris sa relève. Il joue, en outre, un rôle d’intermédiaire et de facilitateur entre les villageois et autres étrangers ou visiteurs. Il perçoit, également, l’impôt pour le compte de la communauté rurale. <br />
<br />
Cependant, beaucoup de versions se disputent la fondation du village. Selon celle de Yankoba Kamara, le village de sipo aurait été fondé par Ljankadi Coor, un sose émigré de Missirah, peu avant 1900. Certains habitants du village seraient également originaires de Missirah, alors que les autres habitaient auparavant le village de Bani.<br />
<br />
===Description :=== <br />
<br />
Sipo a tout de l’image que l’on peut attendre d’un village sénégalais : un village traditionnel paisible, avec son arbre à palabre et ses cases aux toits de palmes en palissade de côtes de rôniers (ce sont de petites cases rondes en paille), ses bancs de sable ça et là, des amas de coquilles d’huitres vides par ci et par là. L’île est bien cachée par la mangrove qui borde le bolong Bamboung. <br />
L’île est située à l’est par le bolong qui le relie à Toubacouta, à l’ouest par Bossikang, au nord par le village de Diogoye et enfin, au sud par Amdalaye et les îles paradis. <br />
<br />
En outre, avec les 132 âmes qui y vivent (hors les saisonniers, recensement 2013), Sipo est un tout petit village cosmopolite, un carrefour de rencontre de différentes cultures. D’aucuns y sont venus pour trouver de la matière première pour la fabrication de la Chaux, d’autres, en fuite, viennent pour s’y exiler et d’autres encore, viennent pour chercher des fruits de mer ou du pain de singe. De ce fait, il est noté une cohabitation paisible entre une majorité de socés, de sérères et de bambaras et une minorité de Diolas, de Balantes et de Wolofs qui se regroupent dans 19 carrés.<br />
<br />
Les habitants étaient tous des musulmans lors de leur implantation à Sipo. Aujourd’hui, ils cohabitent avec quelques chrétiens. Un prêtre quitte Sokone pour leur faire la messe, trois fois dans l’année, sous un néflier (pommier de Cayor) qui fait office d’église pour l’occasion. Le village compte une mosquée et une école élémentaire de deux salles de classes multigrades.<br />
<br />
Les principales activités des populations se résument à la transformation des produits locaux, à la pêche aux fruits de mer notamment l’huitre, l’agriculture, surtout maraichère. En effet, le village dispose de deux jardins communautaires depuis 1997, offerts par l’ONG Wula Nafa chapeautée par une autre ONG italienne, PISA. D’autres fondations interviennent également dans le village à savoir CISV et Oceanium. L’ile de Sipo, à l’image de la plupart des villages du Delta du Saloum, essaie tant bien que mal de tirer profit des retombées du tourisme en général, du tourisme responsable (éco-tourisme) en particulier. De ce fait, l'île de Sipo fait partie des villages fondateurs de l’Aire Marine protégée de Bamboung qui abrite un campement écologique.<br />
<br />
Le seul point négatif réside dans le fait que le village n’est pas électrifié et n’est pas raccordé au réseau d’eau potable. Les populations utilisent l’eau de puits. L’île ne dispose pas non plus de poste de santé ; pour les accouchements, les femmes enceintes sont acheminées à Toubacouta sous l’escorte de la reine (qui a été matrone). Pour leurs déplacements hors du village, les habitants se sont vus offert une pirogue, actuellement en réfection, par CISV.<br />
<br />
Différentes associations animent le village : Association pour le Développement de Sipo (ADS), l’Association des Parents d’Elèves et le Comité de Gestion de l’école. Jadis, le village organisait des cérémonies de circoncision et d’excision. Ce qui, semble-t-il, ne se fait plus de nos jours. Les seules fêtes qui rythment la vie des habitants de l'île sont les grandes cérémonies religieuses (chrétiennes comme musulmanes).<br />
<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant) :===<br />
<br />
De l’élément patrimonial et/ou de sa position dans son environnement. <br />
<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, Bon, Passable, Mauvais'': passable<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique) :=== <br />
<br />
'''Bani et Sourou''' : villages d’origine de pêcheurs qui attachaient leur pirogue et se reposaient sur l'île. <br />
<br />
'''Mali''' : pays d’origine d’une partie des habitants qui ont peuplé le village <br />
<br />
'''Missirah''' : village d’origine du fondateur du village selon la seconde version <br />
<br />
'''Sokone''' : village d’origine du prêtre qui tient la messe sur l'île. <br />
<br />
'''Toubacouta''' : chef-lieu administratif de l'île, destination commerciale des habitants de l'île<br />
<br />
'''Europe, Amérique''' : origine des touristes qui fréquentent l'île.<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l’élément patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s) :===<br />
<br />
'''La légende du Baobab ''Karamba wulumban''''' : c’est un baobab-fétiche habité par un esprit. Un jeune du village voulait récolter du miel de son écorce, une fois qu’il alluma le feu, une belle femme sortit de l’arbre et lui sourit. Le jeune prit ses jambes à son cou. Un autre habitant de Sipo avait cueilli une feuille de cet arbre mystique, un homme sortît de nulle part et lui intima l’ordre de ne plus recommencer.<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s) sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
Insa, le fils ainé de la reine de sipo, était parti pêcher avec des amis sur le bolong. Après avoir jeté le filet, il s’est produit un éclair. Comme s’ils s’étaient passé le mot, ils prirent tous la poudre d’escampette.<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Escale de pêcheurs, lieu d’habitation et d’activités économiques.<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : lieu d’habitation, site touristique, lieu d’activités économiques.<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Statut''' : Village de la communauté rurale de Toubacouta<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : lieu de mémoire, patrimoine touristique<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … <br />
<br />
Dans le cas d’un témoignage oral : NOM, Prénom et fonction de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré.<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
Mané Fatoumata, Reine de Sipo, Sipo <br />
<br />
Touré Insa, Chef de village, Sipo<br />
<br />
Diop Saliou, Technicien touristique, Sipo<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
V. Martin & C. Becker, Documents pour servir à l’histoire des iles du Saloum, Bulletin de l’IFAN, Tome 41, Série B, n°4, Octobre 1979 ; p. 722-772 <br />
<br />
« Les Niominkas. Des origines à nos jours : Dans les méandres des iles » (Dossiers de plusieurs articles réunis par Birame Diaw d’après les travaux d’Assane Niane et publiés dans le Quotidien le 22 Aout 2005).<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie: île]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FA_0028_:_Katamague&diff=4590IVRAF FA 0028 : Katamague2014-03-26T13:02:56Z<p>Mbengue : /* Dessins/croquis */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:IVRF 2012FA00092NUCA P.JPG|right|600px|''Katamague'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FA_0028<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
11/10/2012<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
FAYE Selbé<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Ile <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Kaltaamaague, Katamague (derrière le fleuve ou la mer)<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel <br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
Senghor<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
<br />
===Département===<br />
<br />
Fatick <br />
<br />
===Communauté rurale===<br />
<br />
Fimela<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Djilor<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 17°07'08.30 Nord<br />
<br />
Longitude : 16°38'45.29 Ouest<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Non identifié<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Non déterminée<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
Katamague est cette île que Senghor ne cesse de citer dans ses poèmes, tel Ndessé : « Ton champion kor Sanou ! Tel le palmier de Katamague, il domine tous ses rivaux de sa tête au mouvant panache d’argent ». Comprenons dans ce vers que Senghor se compare aux palmiers de l’île pour rehausser sa beauté et son talent d’athlète. En fait, quand on lit Senghor on a l’impression que Katamague est un village… Pourtant le mot est une expression sérère qui signifie « derrière le fleuve ». Le site a bercé l’enfance de Senghor car il situé juste en face de sa maison paternelle à Djilor. <br />
<br />
Evidemment, le site a une portée historique très importante ; puisqu’au temps des rois, à tout moment les populations pouvaient se faire spolier. C’est ainsi que les gens de Djilor érigèrent secrètement l’île en une guérite. Chaque famille avait donc son emplacement sur l’île où il gardait son grenier et ses biens. Cette cachette convenait bien car, à l’époque, la cour royale ne se déplaçait qu’à cheval. Cet animal ne sachant pas nager, l’accès au site de Katamague était impossible. Les habitants de Djilor pouvaient alors vivre paisiblement de leurs récoltes.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Katamague est une île située à l’Est du village de Djilor. Depuis la maison « mbind jogoy », on aperçoit les palmiers de Katamague dont Senghor parle. C’est une île non habitée, une brousse formée de tanns (sols halomorphes ou étendues de terre salées). L’île est herbacée et on y trouve une végétation assez diversifiée. Selon la population de Djilor, l’île a son Fangool (génie religieux sérère) du nom de Ardo. Le lieu du Fangool où l’on effectue les libations est sous un gros prosopis. C’est une famille de Djilor, de la lignée maternelle kaagaaw qui préside aux rituels de libation du Fangool. <br />
<br />
D’autre part, le village de Djilor y organise une chasse annuelle avant l’hivernage. Un « cuur » (rituel de libation) précède la chasse afin que le Fangool Ardo protège les chasseurs et les spectateurs lors de l’évènement.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
Djilor (une famille de la lignée maternelle Kagao effectue les libations sur l'île)<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
« Certaines personnes peuvent, dit-on, voir Ardo, le Fangool de l’île, paître ses vaches. Si quelqu’un parvenait à attraper la corne d’une de ses vache, il aurait beaucoup de vaches et deviendrait riche ». Nicolas BASSE<br />
<br />
===Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
=== Fonction(s) initiale(s) et Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
Fonctions initiales : lieu de sureté et de sécurité, lieu d’inspiration des écrits de Senghor, lieu de libation<br />
<br />
Utilisations actuelles : lieu de chasse, lieu de libation, lieu de mémoire du poète-président Senghor <br />
<br />
===Signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
Signification actuelle : Katamague bénéficie d’une importante reconnaissance patrimoniale de la part des habitants de Djilor.<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
BASSE Nicolas, notable à Djilor, ancien PCR de Fimela<br />
<br />
FAYE Jean-Pierre, notable à Djilor<br />
<br />
SENGHOR Birame, agent de développement, Djilor<br />
<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
BASSE Pierre, ''Le Royaume d’Enfance dans la poésie de Léopold Sédar Senghor''<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
<br />
===Photographies actuelles===<br />
<br />
<gallery><br />
IVRF_2012FA00092NUCA_P.JPG|<br />
</gallery><br />
<br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
<br />
===Dessins/croquis===<br />
<br />
[[Catégorie: Île]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_166:_Le_reposoir_aux_oiseaux&diff=4589IVRAF FO 166: Le reposoir aux oiseaux2014-03-26T13:01:25Z<p>Mbengue : /* Dessins/croquis */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
<br />
=='''''Références du dossier documentaire'''''==<br />
<br />
===N° de dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_166 <br />
<br />
===Date d’enquête===<br />
<br />
08/01/2014<br />
<br />
===Nom et prénom de l’enquêteur===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL<br />
<br />
=='''''Désignation'''''==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Îlot de mangrove<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Reposoir aux oiseaux<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique :===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
'''Département''' : Foundiougne<br />
<br />
'''Communauté rurale''' : Toubacouta <br />
<br />
===Lieux-dits===<br />
<br />
'''Village''' : Soukouta <br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......N° parcelle(s) :.......''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
''Latitude :''<br />
<br />
''Longitude:''<br />
<br />
=='''''Historique et description :'''''== <br />
<br />
===Acteur(s) :=== <br />
<br />
oiseaux<br />
<br />
===Date/période de réalisation :===<br />
<br />
indéterminée <br />
<br />
===Historique :=== <br />
<br />
A une courte distance de l’Ile aux Coquillages, le Reposoir des Oiseaux est un véritable refuge ornithologique. A l’heure où le soleil se couche, des milliers d’oiseaux (cormorans, aigrettes, martins-pêcheurs, pélicans,…) rejoignent cette petite île de mangrove pour passer une nuit tranquille sur les branches de palétuviers, à l’abri des prédateurs de la brousse, avant de repartir au petit matin. Des scientifiques expliquent ces flux en termes de saisons migratoires selon la clémence des températures entre l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique noire.<br />
<br />
Le reposoir est à différencier de l’Ile aux oiseaux qui près des îles Bétenti et dernier ile qui sépare le Delta du Saloum de l’océan atlantique. Cette île est un lieu-relais où les oiseaux migrateurs venus d’Europe et d’ailleurs et un lieu de reproduction.<br />
<br />
===Description :=== <br />
<br />
A l’approche de cet îlot qui n’est habité que par les oiseaux, on est accueilli par un sonore festival ornithologique : mouettes à têtes prises, sternes royales et caspiennes, goélands, pélicans, hérons, aigrettes, ibis, flamants roses, cormorans, sarcelles, marabouts, calaos et autres, autant d’espèces qui fréquentent l’endroit, passent et repassent en tous sens, dans un piaillement continu rythmé d’envols incessants par colonies. Contrairement à l’ile aux oiseaux ou ces derniers sont présents à tout moment, il faut attendre aux alentours de 17h pour que les oiseaux viennent par vagues détendre leurs ailes et attendre patiemment que nuit se passe. Ces oiseaux perchés sur toutes les branches émergées donnent l’image d’une pyramide coiffée de cotonnades multicolores.<br />
<br />
Le reposoir est une mini forêt aquatique d’environ 300 m2 constituée essentiellement de mangroves lesquelles regroupent sept (07) espèces arborées que sont : Avicennia germinans et Avicenia schaueriana (Avicenniaceae), Rhizophoramangle, Rhizophoraracemosa et Rhizophoraharissonni (Rhizophoraceae), Laguncularia racemosa et Conocarpus erectus (Combretaceae). L’îlot se situe à la croisée des bolongs, de Toubacouta et de Baakoling à moins de 2 km du continent. <br />
<br />
===Croquis (le cas échéant) :===<br />
<br />
De l’élément patrimonial et/ou de sa position dans son environnement. <br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, Bon, Passable, Mauvais''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique) :=== <br />
<br />
'''L’île aux oiseaux''' : lieu relais où les oiseaux viennent se reproduire, nursery.<br />
<br />
'''L’île aux coquillages''' : île voisine où les oiseux élisent domicile, le jour, sur les baobabs. <br />
<br />
'''Europe-Méditerranée''' : lieux de provenance des oiseaux et des touristes.<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l’élément patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s) :=== <br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s) sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Fonction initiale''' : reposoir aux oiseaux <br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : reposoir aux oiseaux, excursion touristique <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Statut''' : réserve de biosphère, patrimoine mondiale de l’humanité par classification du Delta du Saloum.<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : réserve de biosphère et manne financière pour les compagnies touristiques.<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
=='''''Sources''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … <br />
<br />
Dans le cas d’un témoignage oral : NOM, Prénom et fonction de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré.<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
Dieng Mamadou, Guide touristique, Toubacouta<br />
<br />
Ndiaye Adama, Chercheur et Président du Cadre de Concertation du Tourisme, Soukouta, Toubacouta.<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
DAPPER Olfert, « Description de l’Afrique », Archives de l’IFAN, Ed.1686, Dakar <br />
<br />
Delta du Saloum, Proposition d’inscription sur la liste du patrimoine mondiale, Résumé analytique, Janvier 2010.<br />
<br />
Ndiaye Adama, Le Reposoir aux oiseaux, in Revue Tourisme durable, Les grands projets du gouvernement, Avril 2013, page 24. <br />
<br />
'''Sitographie'''<br />
<br />
http://whc.unesco.org/uploads/nominations/1359.pdf<br />
<br />
http://toubacouta.info/ <br />
<br />
http://oceaniumdakar.org/Le-Delta-du-Saloum-patrimoine.html?lang=<br />
<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie: île]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_166:_Le_reposoir_aux_oiseaux&diff=4588IVRAF FO 166: Le reposoir aux oiseaux2014-03-26T12:56:20Z<p>Mbengue : Page créée avec « ''Légende de l'image'' =='''''Références du dossier documentaire'''''== ===N° de dossier=== IVRAF_FO_166 ===Date d’... »</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
<br />
=='''''Références du dossier documentaire'''''==<br />
<br />
===N° de dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_166 <br />
<br />
===Date d’enquête===<br />
<br />
08/01/2014<br />
<br />
===Nom et prénom de l’enquêteur===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL<br />
<br />
=='''''Désignation'''''==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Îlot de mangrove<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Reposoir aux oiseaux<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique :===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
'''Département''' : Foundiougne<br />
<br />
'''Communauté rurale''' : Toubacouta <br />
<br />
===Lieux-dits===<br />
<br />
'''Village''' : Soukouta <br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :.......N° parcelle(s) :.......''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
''Latitude :''<br />
<br />
''Longitude:''<br />
<br />
=='''''Historique et description :'''''== <br />
<br />
===Acteur(s) :=== <br />
<br />
oiseaux<br />
<br />
===Date/période de réalisation :===<br />
<br />
indéterminée <br />
<br />
===Historique :=== <br />
<br />
A une courte distance de l’Ile aux Coquillages, le Reposoir des Oiseaux est un véritable refuge ornithologique. A l’heure où le soleil se couche, des milliers d’oiseaux (cormorans, aigrettes, martins-pêcheurs, pélicans,…) rejoignent cette petite île de mangrove pour passer une nuit tranquille sur les branches de palétuviers, à l’abri des prédateurs de la brousse, avant de repartir au petit matin. Des scientifiques expliquent ces flux en termes de saisons migratoires selon la clémence des températures entre l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique noire.<br />
<br />
Le reposoir est à différencier de l’Ile aux oiseaux qui près des îles Bétenti et dernier ile qui sépare le Delta du Saloum de l’océan atlantique. Cette île est un lieu-relais où les oiseaux migrateurs venus d’Europe et d’ailleurs et un lieu de reproduction.<br />
<br />
===Description :=== <br />
<br />
A l’approche de cet îlot qui n’est habité que par les oiseaux, on est accueilli par un sonore festival ornithologique : mouettes à têtes prises, sternes royales et caspiennes, goélands, pélicans, hérons, aigrettes, ibis, flamants roses, cormorans, sarcelles, marabouts, calaos et autres, autant d’espèces qui fréquentent l’endroit, passent et repassent en tous sens, dans un piaillement continu rythmé d’envols incessants par colonies. Contrairement à l’ile aux oiseaux ou ces derniers sont présents à tout moment, il faut attendre aux alentours de 17h pour que les oiseaux viennent par vagues détendre leurs ailes et attendre patiemment que nuit se passe. Ces oiseaux perchés sur toutes les branches émergées donnent l’image d’une pyramide coiffée de cotonnades multicolores.<br />
<br />
Le reposoir est une mini forêt aquatique d’environ 300 m2 constituée essentiellement de mangroves lesquelles regroupent sept (07) espèces arborées que sont : Avicennia germinans et Avicenia schaueriana (Avicenniaceae), Rhizophoramangle, Rhizophoraracemosa et Rhizophoraharissonni (Rhizophoraceae), Laguncularia racemosa et Conocarpus erectus (Combretaceae). L’îlot se situe à la croisée des bolongs, de Toubacouta et de Baakoling à moins de 2 km du continent. <br />
<br />
===Croquis (le cas échéant) :===<br />
<br />
De l’élément patrimonial et/ou de sa position dans son environnement. <br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, Bon, Passable, Mauvais''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique) :=== <br />
<br />
'''L’île aux oiseaux''' : lieu relais où les oiseaux viennent se reproduire, nursery.<br />
<br />
'''L’île aux coquillages''' : île voisine où les oiseux élisent domicile, le jour, sur les baobabs. <br />
<br />
'''Europe-Méditerranée''' : lieux de provenance des oiseaux et des touristes.<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l’élément patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s) :=== <br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s) sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Fonction initiale''' : reposoir aux oiseaux <br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : reposoir aux oiseaux, excursion touristique <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Statut''' : réserve de biosphère, patrimoine mondiale de l’humanité par classification du Delta du Saloum.<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : réserve de biosphère et manne financière pour les compagnies touristiques.<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
=='''''Sources''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … <br />
<br />
Dans le cas d’un témoignage oral : NOM, Prénom et fonction de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré.<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
Dieng Mamadou, Guide touristique, Toubacouta<br />
<br />
Ndiaye Adama, Chercheur et Président du Cadre de Concertation du Tourisme, Soukouta, Toubacouta.<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
DAPPER Olfert, « Description de l’Afrique », Archives de l’IFAN, Ed.1686, Dakar <br />
<br />
Delta du Saloum, Proposition d’inscription sur la liste du patrimoine mondiale, Résumé analytique, Janvier 2010.<br />
<br />
Ndiaye Adama, Le Reposoir aux oiseaux, in Revue Tourisme durable, Les grands projets du gouvernement, Avril 2013, page 24. <br />
<br />
'''Sitographie'''<br />
<br />
http://whc.unesco.org/uploads/nominations/1359.pdf<br />
<br />
http://toubacouta.info/ <br />
<br />
http://oceaniumdakar.org/Le-Delta-du-Saloum-patrimoine.html?lang=<br />
<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_165:_Le_dragon_de_N%C3%A9ma-bah&diff=4580IVRAF FO 165: Le dragon de Néma-bah2014-03-25T18:17:57Z<p>Mbengue : </p>
<hr />
<div> [[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
<br />
<br />
=='''''Références du dossier documentaire'''''<br />
<br />
===N° de dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_165<br />
<br />
===Date d’enquête===<br />
<br />
06/01/2014<br />
07/01/2014<br />
<br />
===Nom et prénom de l’enquêteur===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL<br />
<br />
=='''''Désignation'''''==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Animal<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Dragon<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique :===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Commune===<br />
'''Département''' : Foundiougne<br />
<br />
'''Communauté rurale''' : Toubacouta<br />
<br />
'''Village''' : Néma-baa <br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
''Section :.........N° parcelle(s) :.......''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
''Latitude :''<br />
<br />
''Longitude :''<br />
<br />
=='''''Historique et description :'''''== <br />
<br />
===Acteur(s) :=== <br />
<br />
Emile-Etienne MESTRE, Faaback MANE<br />
<br />
===Date/période de réalisation :===<br />
<br />
Avant 1960, époque coloniale. <br />
<br />
===Historique :=== <br />
<br />
L’histoire est assez saisissante. C’est un français du nom d’Emile-Etienne Mestre, un gendarme à la retraite venu passer des jours paisibles au Sénégal qui est au cœur de l’intrigue. Mestre avait pour principal hobby la chasse. Lors de ses excursions, il avait l’habitude de ramasser les œufs qu’ils trouvaient dans la forêt avec deux de ses employés, Lamine Diop, un ancien ami de Kaolack et un certain Faaback Mané, ancien combattant. Ensemble, ils entreposaient leur butin dans un magasin au domicile de Mestre. A l’éclosion, ce sont des lézards et des serpents qui sortaient des œufs. On raconte que ce sont des œufs de serpents ninkinanka (dragon).<br />
<br />
Il s’agissait de deux dragons : un male et une femelle. La femelle étant la plus dangereuse, Mestre entreprit de l’éliminer. C’est accompagné de son employé qu’il est allé affronter le monstre. Lorsqu’il a tiré sur la femelle, le male était si furieux qu’il en crachait des flammes. De peur de subir la vengeance de l’animal, Mestre a du se coucher sur l’herbe pour se cacher de l’animal. Une fois que l’animal est parti dans un nuage de poussière tel un tourbillon, Mestre est allé prévenir les villageois de ne pas fréquenter l’endroit pendant au moins une semaine le temps de l’agonie pour être sur que l’animal était bien mort. Le vendredi, c'est-à-dire, une semaine après, Mestre est revenu sur les lieux, l’animal avait commencé à décomposer. C’est alors qu’il lui coupa la tête et la conserva. Quelques années plus tard, le gouverneur de Kaolack est venu chercher le crane de la bête. Il a du l’attacher avec du fil de fer et l’emballa dans un sac de farine vide.<br />
<br />
Peu de temps après les faits, le villageois avec qui Mestre était parti à la rencontre de l’animal est tombé malade. Il a perdu la tête, dit-on, à cause de l’animal. Mestre, lui aussi, est tombé malade plus. Il est resté paralysé jusqu’à la fin de sa vie. <br />
L’arme avec lequel l’animal a été tué est un fusil fabriqué à Saint-Etienne. Mestre l’a revendu de peur qu’elle ne lui porte malheur.<br />
<br />
Il existe une seconde version de l’histoire d’après laquelle, Bakary Senghor, (dont le petit fils né en 1919 vit toujours au village) aurait vu en premier le serpent ninki nanka ; il l’aurait raconté à Mestre qui lui a demandé de lui montrer l’endroit. Il a refusé parce que c’était dangereux lui dit-il. C’est ainsi que Mestre aurait découvert un œuf géant qu’il ne pouvait porter tout seul et c’est à deux qu’ils ont du transporter l’œuf jusqu’à chez lui et l’y garda soigneusement. Un soir, une grande déflagration alerta tout le monde ; c’est l’œuf qui venait d’éclore faisant ressortir une centaine de serpents. A partir de ce jour, tous les soirs, une explosion se faisait entendre : en effet, ce sont les serpents qui se dévoraient entre eux jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un seul, qui serait devenu le géant dragon que Mestre a tué avec son acolyte. Le fait d’avoir éliminé l’animal les aurait rendu malades parce que le dragon serait un totem au Sénégal (et donc on ne doit pas y toucher) contrairement au Mali où il peut agrémenter les repas de fêtes sans répercussions sur son bourreau.<br />
<br />
===Description :=== <br />
<br />
L’animal avec un crane semblable à celui d’un cheval. Il était long d’une trentaine de mètres d’après la description qui en est faite. Certains racontent qu’il avait une longue crête, de couleur grise et avait la forme d’un serpent avec des pattes.<br />
<br />
Le pont séparant les deux rives est cassé en deux. Plusieurs fissures y sont apparentes. La plus grande marquerait le premier impact du dragon. L’animal quittaient les eaux douces pour rejoindre les eaux salées (le bolong), ne pouvant passer en dessous du pont, il le brisa. Le pont était fait uniquement de pierres et de coquillages cimentés, aucun fer ne le retenait. Complètement en ruines, Le pont est coupé en deux rendant Missirah inaccessible par ce chemin. La première moitié pourrait servir de passerelle mais ne permet pas de rejoindre l'autre rive. De l'autre moitié, il ne reste que des débris. Le pont porte bien son nom. En effet, Fanguid qualifierait ce qui est vieux en langue sérère.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant) :===<br />
<br />
De l’élément patrimonial et/ou de sa position dans son environnement. <br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, Bon, Passable, Mauvais''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :'' <br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique) :=== <br />
<br />
'''Touba-Bariah et Koular''' : villages où le dragon aurait été aperçu à l’époque. Il y aurait également à Koular, des baobabs où les blancs accrochèrent des miroirs pour capter l’animal ou pour l’attirer. (Éclaircissements à demander à Dieng)<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l’élément patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s) :=== <br />
<br />
A chaque fois que Mestre allumait la lumière dans le magasin où il entreposait les œufs qu’il récoltait lors de ses expéditions, la lumière s’éteignait aussitôt et, au même moment, on voyait une lueur des plus éclatantes à l’endroit où il les aurait trouvés. Et chaque jour, la lueur devenait de plus en plus lumineuse.<br />
<br />
Une nuit qu’il pleuvait des torrents, le dragon aurait tenté de traverser le pont Fanguid (petit pont qui reliait Néma-bah à Missirah, village voisin) pour rejoindre le bolong. Comme, il n’arrivait pas à passer à cause de sa taille, la bête fracassa le pont dans un vacarme des plus sonores, faisant trembler tout le village. Aucun villageois n’a osé pointer son nez dehors. Le pont, le premier de la zone, aurait été construit aux travaux forcés au 19e siècle. Il fallait toujours être accompagné pour le traverser de peur de croiser l’esprit du Dragon ou d’être victime du dragon lui-même. Le pont est fait uniquement de pierres et de coquillages cimentés, aucun fer ne le retenait.<br />
On raconte que le dragon habite toujours la mangrove, la partie sud-ouest du bolong que personne ne fréquente.<br />
On raconte aussi qu’en ces temps-là, chaque vendredi on entendait le dragon crier et qu’il se trouverait encore dans la forêt de Kawsara.<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s) sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Néant<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : produit touristique<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Statut''' : propriété publique<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : histoire que les anciens racontent aux plus jeunes<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
Mestre est mort à l’âge de 92 ans, et ce, depuis 27 ans. Gendarme retraité, il est venu s’installer au Sénégal. Il a d’abord habité Kaolack, au quartier Bongré avant de venir s’installer à Toubacouta et plus précisément à Néma-bah où il a acheté un terrain de 1km/1km, à l’endroit où il a tué le dragon. L’endroit a été racheté par un pharmacien blanc nommé Cadel.<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … <br />
<br />
Dans le cas d’un témoignage oral : NOM, Prénom et fonction de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré.''<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
Astou Mesté, ménagère, Toubacouta <br />
<br />
Ndiaye Adama, Chercheur & Président du Cadre de Concertation du Tourisme, Toubacouta<br />
<br />
Senghor Lamine, Eco-guide du Delta du Saloum, Toubacouta<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Revue Tourisme durable, Les grands projets du gouvernement, Avril 2013, page 24.<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_165:_Le_dragon_de_N%C3%A9ma-bah&diff=4579IVRAF FO 165: Le dragon de Néma-bah2014-03-25T18:16:19Z<p>Mbengue : Page créée avec « ''Légende de l'image'' =='''''Références du dossier documentaire''''' ===N° de dossier=== IVRAF_FO_165 ===Date d’enq... »</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
<br />
=='''''Références du dossier documentaire'''''<br />
<br />
===N° de dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_165<br />
<br />
===Date d’enquête===<br />
<br />
06/01/2014<br />
07/01/2014<br />
<br />
===Nom et prénom de l’enquêteur===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL<br />
<br />
=='''''Désignation'''''==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Animal<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Dragon<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine immatériel<br />
<br />
===Thématique :===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Commune===<br />
'''Département''' : Foundiougne<br />
<br />
'''Communauté rurale''' : Toubacouta<br />
<br />
'''Village''' : Néma-baa <br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
''Section :.........N° parcelle(s) :.......''<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
''Latitude :''<br />
<br />
''Longitude :''<br />
<br />
=='''''Historique et description :'''''== <br />
<br />
===Acteur(s) :=== <br />
<br />
Emile-Etienne MESTRE, Faaback MANE<br />
<br />
===Date/période de réalisation :===<br />
<br />
Avant 1960, époque coloniale. <br />
<br />
===Historique :=== <br />
<br />
L’histoire est assez saisissante. C’est un français du nom d’Emile-Etienne Mestre, un gendarme à la retraite venu passer des jours paisibles au Sénégal qui est au cœur de l’intrigue. Mestre avait pour principal hobby la chasse. Lors de ses excursions, il avait l’habitude de ramasser les œufs qu’ils trouvaient dans la forêt avec deux de ses employés, Lamine Diop, un ancien ami de Kaolack et un certain Faaback Mané, ancien combattant. Ensemble, ils entreposaient leur butin dans un magasin au domicile de Mestre. A l’éclosion, ce sont des lézards et des serpents qui sortaient des œufs. On raconte que ce sont des œufs de serpents ninkinanka (dragon).<br />
<br />
Il s’agissait de deux dragons : un male et une femelle. La femelle étant la plus dangereuse, Mestre entreprit de l’éliminer. C’est accompagné de son employé qu’il est allé affronter le monstre. Lorsqu’il a tiré sur la femelle, le male était si furieux qu’il en crachait des flammes. De peur de subir la vengeance de l’animal, Mestre a du se coucher sur l’herbe pour se cacher de l’animal. Une fois que l’animal est parti dans un nuage de poussière tel un tourbillon, Mestre est allé prévenir les villageois de ne pas fréquenter l’endroit pendant au moins une semaine le temps de l’agonie pour être sur que l’animal était bien mort. Le vendredi, c'est-à-dire, une semaine après, Mestre est revenu sur les lieux, l’animal avait commencé à décomposer. C’est alors qu’il lui coupa la tête et la conserva. Quelques années plus tard, le gouverneur de Kaolack est venu chercher le crane de la bête. Il a du l’attacher avec du fil de fer et l’emballa dans un sac de farine vide.<br />
<br />
Peu de temps après les faits, le villageois avec qui Mestre était parti à la rencontre de l’animal est tombé malade. Il a perdu la tête, dit-on, à cause de l’animal. Mestre, lui aussi, est tombé malade plus. Il est resté paralysé jusqu’à la fin de sa vie. <br />
L’arme avec lequel l’animal a été tué est un fusil fabriqué à Saint-Etienne. Mestre l’a revendu de peur qu’elle ne lui porte malheur.<br />
<br />
Il existe une seconde version de l’histoire d’après laquelle, Bakary Senghor, (dont le petit fils né en 1919 vit toujours au village) aurait vu en premier le serpent ninki nanka ; il l’aurait raconté à Mestre qui lui a demandé de lui montrer l’endroit. Il a refusé parce que c’était dangereux lui dit-il. C’est ainsi que Mestre aurait découvert un œuf géant qu’il ne pouvait porter tout seul et c’est à deux qu’ils ont du transporter l’œuf jusqu’à chez lui et l’y garda soigneusement. Un soir, une grande déflagration alerta tout le monde ; c’est l’œuf qui venait d’éclore faisant ressortir une centaine de serpents. A partir de ce jour, tous les soirs, une explosion se faisait entendre : en effet, ce sont les serpents qui se dévoraient entre eux jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un seul, qui serait devenu le géant dragon que Mestre a tué avec son acolyte. Le fait d’avoir éliminé l’animal les aurait rendu malades parce que le dragon serait un totem au Sénégal (et donc on ne doit pas y toucher) contrairement au Mali où il peut agrémenter les repas de fêtes sans répercussions sur son bourreau.<br />
<br />
===Description :=== <br />
<br />
L’animal avec un crane semblable à celui d’un cheval. Il était long d’une trentaine de mètres d’après la description qui en est faite. Certains racontent qu’il avait une longue crête, de couleur grise et avait la forme d’un serpent avec des pattes.<br />
<br />
Le pont séparant les deux rives est cassé en deux. Plusieurs fissures y sont apparentes. La plus grande marquerait le premier impact du dragon. L’animal quittaient les eaux douces pour rejoindre les eaux salées (le bolong), ne pouvant passer en dessous du pont, il le brisa. Le pont était fait uniquement de pierres et de coquillages cimentés, aucun fer ne le retenait. Complètement en ruines, Le pont est coupé en deux rendant Missirah inaccessible par ce chemin. La première moitié pourrait servir de passerelle mais ne permet pas de rejoindre l'autre rive. De l'autre moitié, il ne reste que des débris. Le pont porte bien son nom. En effet, Fanguid qualifierait ce qui est vieux en langue sérère.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant) :===<br />
<br />
De l’élément patrimonial et/ou de sa position dans son environnement. <br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
''Très bon, Bon, Passable, Mauvais''<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :'' <br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique) :=== <br />
<br />
'''Touba-Bariah et Koular''' : villages où le dragon aurait été aperçu à l’époque. Il y aurait également à Koular, des baobabs où les blancs accrochèrent des miroirs pour capter l’animal ou pour l’attirer. (Éclaircissements à demander à Dieng)<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l’élément patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s) :=== <br />
<br />
A chaque fois que Mestre allumait la lumière dans le magasin où il entreposait les œufs qu’il récoltait lors de ses expéditions, la lumière s’éteignait aussitôt et, au même moment, on voyait une lueur des plus éclatantes à l’endroit où il les aurait trouvés. Et chaque jour, la lueur devenait de plus en plus lumineuse.<br />
<br />
Une nuit qu’il pleuvait des torrents, le dragon aurait tenté de traverser le pont Fanguid (petit pont qui reliait Néma-bah à Missirah, village voisin) pour rejoindre le bolong. Comme, il n’arrivait pas à passer à cause de sa taille, la bête fracassa le pont dans un vacarme des plus sonores, faisant trembler tout le village. Aucun villageois n’a osé pointer son nez dehors. Le pont, le premier de la zone, aurait été construit aux travaux forcés au 19e siècle. Il fallait toujours être accompagné pour le traverser de peur de croiser l’esprit du Dragon ou d’être victime du dragon lui-même. Le pont est fait uniquement de pierres et de coquillages cimentés, aucun fer ne le retenait.<br />
On raconte que le dragon habite toujours la mangrove, la partie sud-ouest du bolong que personne ne fréquente.<br />
On raconte aussi qu’en ces temps-là, chaque vendredi on entendait le dragon crier et qu’il se trouverait encore dans la forêt de Kawsara.<br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s) sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Néant<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : produit touristique<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Statut''' : propriété publique<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : histoire que les anciens racontent aux plus jeunes<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
Mestre est mort à l’âge de 92 ans, et ce, depuis 27 ans. Gendarme retraité, il est venu s’installer au Sénégal. Il a d’abord habité Kaolack, au quartier Bongré avant de venir s’installer à Toubacouta et plus précisément à Néma-bah où il a acheté un terrain de 1km/1km, à l’endroit où il a tué le dragon. L’endroit a été racheté par un pharmacien blanc nommé Cadel.<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … <br />
<br />
Dans le cas d’un témoignage oral : NOM, Prénom et fonction de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré.''<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
Astou Mesté, ménagère, Toubacouta <br />
<br />
Ndiaye Adama, Chercheur & Président du Cadre de Concertation du Tourisme, Toubacouta<br />
<br />
Senghor Lamine, Eco-guide du Delta du Saloum, Toubacouta<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Revue Tourisme durable, Les grands projets du gouvernement, Avril 2013, page 24.<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_164:_La_place_sacr%C3%A9e_de_Baria&diff=4578IVRAF FO 164: La place sacrée de Baria2014-03-25T13:35:17Z<p>Mbengue : Page créée avec « ''Légende de l'image'' =='''''Références du dossier documentaire'''''== ===N° de dossier=== IVRAF_FO_164 ===Date d’... »</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
<br />
=='''''Références du dossier documentaire'''''==<br />
<br />
===N° de dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_164 <br />
<br />
===Date d’enquête===<br />
<br />
09/01/2014<br />
<br />
===Nom et prénom de l’enquêteur===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL <br />
<br />
=='''''Désignation'''''==<br />
<br />
==Dénomination(s) actuelle(s)==<br />
<br />
Forêt <br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Place de prière, baobab sacré <br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique :===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
<br />
'''Arrondissement''' : Toubacouta <br />
<br />
'''Communauté rurale''' : Keur Saloum Diané<br />
<br />
'''Village''' : Baria<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
''Section :...........N° parcelle(s) :...........'' <br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
''Latitude :''<br />
<br />
''Longitude :''<br />
<br />
=='''''Historique et description :'''''== <br />
<br />
===Acteur(s) :=== <br />
<br />
Ancêtres mandings et toucouleurs<br />
<br />
===Date/période de réalisation :===<br />
<br />
XXe siècle <br />
<br />
===Historique :=== <br />
<br />
Il existe dans la plaine de Baria, entre le bolong et le centre du village, non loin de la tombe de Kéléfa Sané, un grand baobab sur une place défrichée, qui sert de lieux de prières. Contrairement aux babaobs qui servent de lieux de libations en pays sérères, à l’ombre de celui-ci, ne sont effectuées que des prières selon les rites coraniques.<br />
<br />
L’histoire derrière cette place n’est pas inédite. D’après les habitants, l’imam de leur village, Mama Sana Sour, recevait souvent la visite d’un éminent marabout toucouleur, Thierno Aliou Dème, qui venait de NdiayeKounda et l’imam Sana le raccompagnait à chaque fois. Un jour, sur le chemin du retour, Thierno Aliou Dème s’arrêta à hauteur de la place et dit à l’imam de faire des prières parce que l’endroit abriterait un Saint-Esprit très généreux qui exauce tous les vœux. Et depuis ce jour, les habitants y font des prières. D’après les dires des villageois, l’endroit était déjà un lieu de prière avant même que le baobab ne pousse là-bas.<br />
<br />
===Description :=== <br />
<br />
La place des prières se trouve au nord, à la sortie du village, à quelques encablures des habitations en empruntant le chemin qui mène au bolong. C’est une petite forêt, une savane arbustive peuplée à majorité de baobabs (Adansonia digitata). Le lieu de prière est aménagé au pied d’un majestueux baobab, au tronc important. De part et d’autre du baobab se trouve un ''Nguiguis'' (Piliostigma reticulatum).<br />
<br />
La personne qui veut des bénédictions s’en ouvre à quelqu’un au village (ce peut être le chef de village, l’imam ou n’importe qui d’autre), il s’agit juste de ne pas y aller tout seul. En principe, le service n’est pas rémunéré mais la personne devra, auparavant, s’acquitter d’un kilo symbolique de kolas ou sa valeur en argent. Il est alors, escorté par un petit comité de quelques chefs de famille afin de le guider et l’accompagner dans ses prières.<br />
<br />
Arrivé sur la place, tout le monde enlève ses chaussures pour ne pas souiller les lieux. Ensuite, il faut s’assoir en petit cercle. Les prières commencent par des incantations sur le prophète en langue arabe (salatou ala nabi), puis, la personne venue chercher les bénédictions formule silencieusement ses vœux. Enfin, le tout se termine par un amen général et tout le monde se serre la main.<br />
<br />
N’importe qui peut recueillir des prières indépendamment de tout critère ethnique, religieux ou d’âge. C’est ainsi que des gens viennent de loin, de la Gambie, de la Guinée ou des autres régions du Sénégal, des chrétiens pour chercher des bénédictions.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant) :===<br />
<br />
De l’élément patrimonial et/ou de sa position dans son environnement. <br />
<br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
Passable<br />
<br />
===Valeur patrimoniale :===<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique) :=== <br />
<br />
'''Keur Birane Fanta''' : contrée d’origine des femmes qui avaient exécuté des prières sur la place sacrée sans autorisation. <br />
<br />
'''Ndiayecounda''' : lieu d’origine du marabout qui avait découvert la place sacrée. <br />
<br />
'''Peccala/Soukouta''' : place sacrée dans le même arrondissement,découverte dans les mêmes conditions que la place sacrée de Baria. <br />
<br />
'''Toubacouta''' : lieu d’origine de gens qui viennent y faire des prières.<br />
<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l’élément patrimonial'''''==<br />
<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s) :=== <br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s) sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
Beaucoup de personnes affirment avoir bénéficié des prières :<br />
La grande sœur du chef de village actuel était en mal avec la fécondité, les villageois ont formulé des prières pour elle à la place sacrée et elle a enfanté. De même que la sœur d’un autre notable du village. '''(KEBA SENE)'''<br />
<br />
Mamadou Dieng, éco-guide à Toubacouta, a fait le déplacement jusqu’à Baria pour ces bénédictions et ses affaires ont connu un envol cette année-là, il s’est même acheté un 4x4 qu’il s’est empressé d’aller montrer aux villageois et les remercier par la même occasion pour leurs prières. ('''Mamadou DIENG''')<br />
<br />
Trois femmes venues de Keur Birane Fanta, étaient parties chercher du Taba (Cola cordifolia) dans la forêt. Comme elles avaient déjà entendu parler de la place sacrée, elles ont profité pour y aller et faire des prières. A la fin de leurs vœux, elles ont fait la promesse de revenir à la place si leurs prières étaient exaucées. Et ce fut le cas mais elles ne sont pas revenues comme elles l’avaient promis. Un jour, la même nuit, les trois femmes qui n’habitaient pas la même concession ont fait, chacune, exactement le même rêve. Chacun s’est empressé d’aller le raconter à l’autre. C’est ainsi qu’elles décidèrent de revenir ensemble au village pour honorer leur promesse. '''(Ansoumana CISSE)'''<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''''Fonction initiale''''': forêt, champs pour la culture <br />
<br />
'''''Utilisation actuelle''''' : lieu den prière ; forêt <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Statut''' : propriété publique <br />
<br />
'''Signification actuelle''' : place sacrée pour les habitants qui en prennent soin <br />
<br />
===Informations complémentaires sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … <br />
<br />
Dans le cas d’un témoignage oral : NOM, Prénom et fonction de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré.<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
SENE Kéba, Chef de village, Baria<br />
<br />
DIOUF Lamine, Notable, Baria<br />
<br />
CISSE Ansoumana, Notable, Baria<br />
<br />
KAMARA Mamadou, Notable, Baria<br />
<br />
SENGHOR Kéba, Notable, Baria<br />
<br />
SOUR Lamine, Imam, Baria<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Plan Local de Développement (PLD) de Keur Saloum Diané, Septembre 2002 <br />
<br />
ETHIOPIQUE: revue socialiste de culture négro-africaine, Les traditions orales du Gabu: Actes du Colloque international sur les traditions orales du Gabu, organisé, à Dakar, du 19 au 24 mai 1980 par la Fondation Léopold Sédar Senghor, 223 p. 1981, NEA Dakar.<br />
<br />
DIRECTION DU PATRIMOINE CULTUREL, journée national du patrimoine : patrimoine immatériel et lieux de mémoire, du 16 au 18 juin 2006, Dakar.<br />
<br />
Rokhaya Fall/Sokhna, Histoire et références identitaires des populations du bas-saloum, p.351.<br />
<br />
'''Sitographie'''<br />
<br />
http://www.pepam.gouv.sn/PLHA/PLHA-CrKeurSaloumDiane-final.pdf<br />
<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_163:_La_foret_class%C3%A9e_de_Sangako&diff=4576IVRAF FO 163: La foret classée de Sangako2014-03-21T12:58:22Z<p>Mbengue : Page créée avec « == '''''Références du dossier documentaire''''' == ===N° de dossier=== IVRAF_FO_163 ===Date d’enquête=== 07/01/2013 ===Nom et prénom de l’enquêteur=== ... »</p>
<hr />
<div>== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
<br />
===N° de dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO_163 <br />
<br />
===Date d’enquête===<br />
<br />
07/01/2013<br />
<br />
===Nom et prénom de l’enquêteur===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL <br />
<br />
=='''''Désignation'''''==<br />
<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Forêt<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Forêt classée de Sangako<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel <br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
<br />
===Commune===<br />
<br />
'''Arrondissement''' : Toubacouta<br />
<br />
'''Communauté rurale''' : Toubacouta<br />
<br />
'''Villages''' : Sangako, Soukouta, Toubacouta etc.<br />
<br />
===Adresse===<br />
<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
<br />
"Section" : ………… "N° parcelle(s") : ……...……….<br />
<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
''Latitude'' : 13°48'0" N.<br />
<br />
''Longitude'' : 16°27'0" W.<br />
<br />
=='''''Historique et description :'''''== <br />
<br />
===Acteur(s) :=== <br />
<br />
Ancêtres mandingues et sérères, colons français <br />
<br />
===Date/période de réalisation :===<br />
<br />
Avant 1960 <br />
<br />
===Historique :=== <br />
<br />
Le paysage sénégalais aurait drastiquement changé au fil des quarante dernières années avec le déplacement de près de 700 km de ressources forestières. Ce qui a probablement contribué au classement de certains espaces, alors, menacés tels que la forêt de Sangako. En effet, la forêt de Sangako fait partie des rares espaces boisées du bassin arachidier. Et son histoire est tout aussi intéressante. Elle porte le nom de Sangako qui est le patronyme du village le plus proche. De plus, Sangako servait de repère dans le temps et aussi, était le canton dont dépendait la forêt.<br />
<br />
Entre les années 1780 et 1930, donc avant les bombardements du Crocodile, la forêt consistait en des champs que les villageois alentours (Sangako, Madina-Sangako, Sandikoly, Toubacouta) exploitaient pour la culture arachidière et céréalière. C’est sous le joug du colonisateur que la forêt a été créée. Cependant, Les populations locales ont surexploité leurs ressources forestières, que ce soit pour récupérer du bois de chauffe ou disposer de faibles pâturages, au point que la régénération naturelle ne se fait plus. Ainsi, les sols sont devenus moins fertiles, l'érosion de plus en plus importante, installant le désert progressivement.<br />
C’est ainsi qu’en 1936, un décret de classement fut pris en vue de protéger la forêt. Créant de ce fait des conflits avec les populations riveraines qui ne sont, non seulement pas impliquées à l’époque dans la conservation mais qui n’ont pas perçu la valeur de leurs ressources naturelles hormis la destination à l’agriculture. Les habitants de Madina, de Sangako, de Sandikoli, de Toubacouta et de keur Aliou Guèye se sont soulevés contre le Colonisateur et certains ont du être emprisonnés. <br />
<br />
Le problème qui se posait aux populations était le suivant : le nord de ces villages est bordé par le bolong. Il ne leur reste, donc, que la partie sud, emplacement de la forêt, pour cultiver leurs champs. Or, si la forêt venait à être classée, ils seraient obligés de la traverser et de cultiver trois kilomètres plus loin. Ce qui est irréalisable en leur sens, dans la mesure où ils perdraient beaucoup de temps et d’énergie avant d’atteindre les terres cultivables. Les gens de Sangako étaient les plus lésés parce que leur village est limité de part et d’autre par le bolong et la forêt alors qu’aux autres il restait un peu de terres. C’est pour cette raison qu’une partie de la forêt leur a été cédée pour remédier à l’extension des habitations due au boum démographique. En outre, une partie des terres de Madina-Sangako leur a été prêtée pour l’agriculture.<br />
<br />
===Description :=== <br />
<br />
La forêt de Sangako est une véritable réserve de biosphère malgré l’exploitation humaine qui s’est réellement fait sentir : aujourd’hui, trois quarts des galeries forestières ont notamment disparu et la diversité des arbres a chuté de moitié. Toutefois, Avec ses 2140 hectares, elle regorge d’espèces animales et végétales qu’il faut préserver. <br />
Outre la colonie de babouins qui y a été introduite, on y trouve des singes verts, des patas et des galagos, mais aussi des colobes bais, une des espèces de primates les plus gravement menacées d’extinction. En raison de la proximité de zones de mangrove, l’avifaune (qui regroupe l’ensemble des espèces d’oiseaux d’un lieu) y est aussi particulièrement importante.<br />
Outre une réserve de faune, la forêt offre une diversité florale non négligeable. Des campagnes de reboisements chapeautés par l’ONG Nebeday y sont régulièrement organisées qui impliquent les habitants de quatorze villages voisins. Ces campagnes permettent la récupération des terres gagnées par l’érosion.<br />
Ainsi 5 000 anacardiers, arbres dont le fruit est la noix de cajou, ont déjà été plantés. On y compte, en outre, de venn (Pterocorpus erinaceus), le dimb (Cordylia pinnata), ratt (Combretum glutinosum), hay (Khaya senegalensis), acacia, baobab, ditax (detarium senegalensis), manguier, palétuviers, neem, moringa, soto (Ficus capensis), dank (Detarium microcarpum ), eucalyptus, palmier à huile, rônier, palmier.<br />
Aujourd’hui, les habitants peuvent ramasser du bois mort dans la forêt, des fruits, de l’herbe sèche pour le bétail et de la bouse de vache qui sert d’énergie combustible pour les ménages.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant) :===<br />
<br />
De l’élément patrimonial et/ou de sa position dans son environnement. <br />
<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
Passable <br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique) :=== <br />
<br />
'''Sangako, Madina, Sandicoli, Toubacouta, Soukouta''': villages entourant la forêt et qui partagent une frontière avec elle.<br />
<br />
'''Keur Babou Diouf, Keur Sadio Sala''' : villages d’origine des gens qui pillent la forêt.<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l’élément patrimonial'''''==<br />
<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s) :=== <br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s) sur l’élément patrimonial :===<br />
<br />
===Fonction(s) initiale(s) et utilisation(s) actuelle(s) de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Fonction initiale''' : champs pour la culture céréalière, exploitation forestière <br />
<br />
'''Utilisations actuelles''' : ramassage du bois mort dans la forêt, des fruits, de l’herbe sèche pour le bétail et de la bouse de vache qui sert d’énergie combustible pour les ménages. <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
'''Statut :''' forêt classée, propriété privée.<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : la forêt est un facteur de survie des populations riveraines qui l’exploitent et qui, aujourd’hui ont compris l’importance de la classification et luttent pour sa sauvegarde. <br />
<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l’élément patrimonial :=== <br />
<br />
Les populations ont compris l’importance de la classification et des reboisements. Ils sont contrariés par le fait que les habitants de keur Babou Diouf et de keur Sadio Sala, attendent que les villageois riverains soient occupés dans les champs et que la forêt soit sans surveillance pour couper du bois pour faire du charbon.<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … <br />
<br />
Dans le cas d’un témoignage oral : NOM, Prénom et fonction de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré.<br />
<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
FALL GUEYE Omar, Chef de village, Madina-Sangako<br />
<br />
SANE Malamine, Responsable sous-secteur forestier de Sokone, Sokone<br />
<br />
SARR Ousmane, Responsable sous-secteur forestier de Karang, Toubacouta<br />
<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
DIRECTION DU PATRIMOINE CULTUREL, journée national du patrimoine : patrimoine immatériel et lieux de mémoire, du 16 au 18 juin 2006, Dakar<br />
<br />
Rokhaya Fall/Sokhna, Histoire et références identitaires des populations du Bas-Saloum, p.351.<br />
<br />
Jonathan Kingdon, David Happold, Thomas Butynski, Michael Hoffmann, Meredith Happold, Jan Kalina, Mammals of Africa, Volumes 1 à 6, A&amp; C Black, 23 mai 2013 - 3500 pages.<br />
<br />
Paul Pélissier, Bois et forêts des tropiques, in Les paysans du Sénégal, numéro 81 à 92, Ed. Paul Pélissier, 1966, 941p.<br />
<br />
Journal officiel du Sénégal et des dépendances, 1892, page 412<br />
<br />
'''Sitographie'''<br />
<br />
http://www.nebeday.org/p/sangako.html<br />
<br />
http://fr.getamap.net/cartes/senegal/fatick/_sangako_foretclasseede/<br />
<br />
http://www.developpementdurable.maisonsdumonde.com/fr/la-foret-de-sangako/<br />
<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_161:_Maisons_coloniales_de_Toubacouta&diff=4575IVRAF FO 161: Maisons coloniales de Toubacouta2014-03-21T12:12:42Z<p>Mbengue : /* Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRF_FO_161<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
2013<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Maisons<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Maisons coloniales<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
===Thématique===<br />
<br />
Colonialisme<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
Département: Foundiougne<br />
<br />
Communauté rurale: Toubacouta<br />
<br />
Village: Toubakouta<br />
<br />
Quartier: Escale<br />
<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°46’58 Nord <br />
<br />
Longitude : 16°28’26 Ouest <br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
compagnies commerciales<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
avant 1960<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
A l’instar des autres villages côtiers de la colonie du Sénégal, différentes compagnies françaises étaient présentes à Toubakouta. Il y avait, entre autres, la SCOA (Société Commerciale Ouest Africaine), keur Soukaye, CFAO (Compagnie Française de l’Afrique de l’Ouest, Chavanel, Vézia, Maurel et Frères, Maurel et Prom, NOSOCO (Nouvelle Société Commerciale), la Société de Prévoyance etc. Celles qui sont plus restées dans les souvenirs des populations sont les compagnies Maurel & frères, Nosoco et la Société de prévoyance. Certaines de ces compagnies ont subsisté après les indépendances. <br />
<br />
'''NOSOCO'''<br />
<br />
Présente avant la deuxième guerre mondiale dans divers endroits du pays (Gossas, Fatick, Foundiougne…), la compagnie NOSOCO s’occupait du commerce de tissu, de riz, transformait l’arachide en huile…Après son installation à Toubacouta, la compagnie fut gérée par un blanc qui vivait en parfaite harmonie avec tous les habitants. Ainsi, à coté de son magasin et de la boutique, il vivait avec sa famille.. Mais son épouse n’a pas duré longtemps sur le site. Le mari partait la rejoindre en France. Il vivait en parfaite harmonie avec la population locale et leur demandait des services. Le magasin et le logement était côte à côte.<br />
<br />
Après son départ, la compagnie recruta comme premier gérant un habitant de Foundiougne nommé Modou Mboup. Ce dernier, chargé de la traite de l’arachide et de la vente de produits divers du magasin, vivait avec sa femme dans la maison en parfaite harmonie avec les habitants du village. En plus des taches qui lui étaient confiées, Modou Mboup assurait l’intérim du Blanc qui venait lui rendre visite de temps en temps... Le bâtiment était construit uniquement sur un niveau. Au départ des Blancs, après les indépendances, c’est l’Etat qui a récupéré les locaux. Il se chargeait du régis pour le compte des propriétaires. La maison a, ensuite, été vendue. Dans les années 60, un dentiste français en avait fait son camp.<br />
<br />
<br />
<br />
'''La SP (Société de Prévoyance)'''<br />
<br />
La maison a été construite aux travaux forcés. Jacques de Saint-Seine, l’occupait. Il était peintre à ses heures perdues. Il cultivait le riz jusqu’à Santamba, Diernou et Touba Ndim (petit Touba). En sa qualité de désignataire, il gérait le secco qui se trouvait à coté de la SP. Il logeait sans famille avec ses employés qui étaient tous autochtones. La population voyait en lui un bienfaiteur parce qu’il avait aménagé chez lui, un dispensaire. La SP avait choisi ce site par simple stratégie. En effet, Soukouta était un fort commercial (transformation de l’huile de palme et des fruits du baobab), aussi, il n’était pas loin du bassin arachidier.<br />
Les affaires ne marchaient plus à cause de la sécheresse, il a quitté Toubacouta pour aller à Koundara, près de la frontière malienne, après la deuxième guerre mondiale.<br />
<br />
Avant 1975, un français, Jean Vaste, a occupé les locaux, avec sa copine Nicolette. L’Etat ayant récupéré les locaux, les a loués dans un premier temps à la coopération chinoise qui avait pour mission d’aider les agriculteurs et d’initier les femmes de la localité à la pêche aux fruits de mer. <br />
Entre 1974 et 1975, la mission chinoise a été déplacée vers ce qui fait office de village artisanal aujourd’hui. <br />
Moins de deux ans après, les locaux son rachetés par des particuliers qui en ont fait un hôtel.<br />
<br />
Entre 1962 et 1964, Senghor, Djibo Ka, Moustapha Niasse ou encore Doudou SARR s’en servaient comme maison de vacances et venaient y travailler pour les révisions à l’ENAM.<br />
<br />
<br />
Le bâtiment a été prêté aux douaniers, puis transféré au conseil rural après la mise en place de la décentralisation. Un décret de 1982 reversait tous les bâtiments coloniaux dans le domaine public de l’Etat. Ceux qui occupaient déjà certains locaux ont pu les conserver. Dans les années 2000, le logement a été donné en bail à des privés italiens. <br />
Logement de la SP au départ, le bâtiment est devenu un campement pour l’Etat avant de finir en hôtel privé.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
<br />
La plupart des maisons coloniales encore sur pieds sont en état de délabrement avancé à l’exception de l’ancienne SP et la NOSOCO, aujourd’hui avec l’ancienne Maurel & Frère. Elles abritent aujourd‘hui des hôtels et campements d’accueil touristique. . <br />
<br />
'''SP/Africa Strike''' : Le bâtiment n’a pas beaucoup changé. Le toit est toujours en tuile et le bâtiment construit avec des briques rouges. Ces briques sont aux dimensions de 20x40 cm ; il fallait être deux pour en porter une. Les tuiles sont de fabrication européenne (cinq usines du sud français). <br />
<br />
Les différentes pièces ont été modifiées. Pour ce qui est des chambres, les salles de bains ont été déplacées vers le côté arrière. Le magasin a été transformé en chambres pour le personnel et le couloir du coté droit transformé en cuisine. <br />
Le couloir opposé, par contre, a été mué en séjour/salle à manger.<br />
Le logement comptait trois chambres au début, aujourd’hui, il en compte six. Des tuyaux en plomb entre la dalle et les tuiles font supposer qu’il y avait des réserves d’eau intégrées dans la dalle. Cependant, il y avait deux puits dans la cour. Ils ont été bouchés. <br />
<br />
'''NOSOCO /Les Palétuviers''' : le bâtiment a subi certaines modifications. Les cloisons qui séparaient les différentes pièces (3 chambres et un magasin) ont été enlevées pour transformer le bâtiment en une seule et grande salle de conférence. Une terrasse a été aménagée sur le coté avant, en plus de l’ancienne qui se trouvait sur le coté droit.<br />
<br />
Portes et fenêtres ont été changées à cause de leur état de dégradation. De la peinture a été rajoutée sur le sol. Pour ce qui est de la toiture, les tuiles ne tenant plus, elles ont du être remplacées par des tôles. Les lieux ont été transformés en hôtel depuis les années soixante-dix, après avoir rattaché le terrain avec celui qui abritait Maurel & frères avec celui de NOSOCO. Dans les années 60, un dentiste français en avait fait son camp.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
Anecdote du riz : « Avec les chinois qui occupaient la maison, il y avait une abondance de riz ; à tel point qu’il était devenu une monnaie d’échange/ qu’on s’en servait comme monnaie/ il était devenu la monnaie locale ».Nom et prénom de l’auteur<br />
<br />
Anecdote de la machine : La machine qui servait à battre le riz était appelé « moto goutte-goutte » par la population à cause du bruit qu’il faisait faisait.<br />
<br />
Anecdote des films : Les chinois projetaient des films les soirs, sur un écran géant, quand ils recevaient un invité. <br />
<br />
Anecdote du Camélia: Les blancs cultivaient le camélia à Toubacouta, ce qui a fait que presque tout le monde fumait dans le village, à l’époque, y compris les vielles.<br />
<br />
Anecdote de l’agent secret : Un autre français, Wirth (ou Woerth) qui habitait un camping-car dans les alentours du logement, fut cueilli par les limiers, soupçonné d’être un agent secret.<br />
<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Maisons de commerce, siège de l’administration logement personnel<br />
<br />
'''Utilisation (s) actuelle(s)''': complexe hôtelier, campements, résidence, maison abandonnée <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
<br />
'''Statut''': propriété publique de l’Etat, propriété privé<br />
<br />
Signification actuelle<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
<br />
MANE Mamadou, chef de village de Soukouta <br />
<br />
NDIAYE Adama, membre du syndicat d’initiative du tourisme, gérant de campement et professeur d’université <br />
<br />
SENGHOR Ass, gérant de campement <br />
<br />
DIENE Mbenda, employée de l’hôtel Africa Strike, anciennement maison coloniale<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
<br />
Pierre Kipré, Leonhard Harding et Boubacar Barry, ''Commerce et commerçants en Afrique de l'Ouest : l'exemple du Sénégal et de la Côte d'Ivoire'', Paris, L'Harmattan.<br />
<br />
Pierre Félix Barthélemy David, ''Le Sénégal et les îles orientales d’Afrique sous le gouvernement de P. David''. 1729-1752, in P. Margry, Relations et mémoires inédits, etc., 1867, p. 355-376<br />
<br />
André Delcourt, ''La France et les établissements français au Sénégal entre 1713 et 1763'', ''tome 1 : La Compagnie des Indes et le Sénégal, tome 2 : La Guerre de la gomme'', Dakar-Cahors, Mémoires de l’Institut français d’Afrique noire, 1952, n° 17, 432 p.<br />
<br />
Yves-Jean Saint-Martin, ''Le Sénégal sous le Second Empire'', Karthala, 2000, 680 p.<br />
<br />
« Bordeaux et l'économie sénégalaise » in G. Wesley Johnson, ''Naissance du Sénégal contemporain : aux origines de la vie politique moderne'' : 1900-1920, Paris, Karthala, 1991, 297 p.<br />
<br />
V. Martin et C. Becker, ''Documents pour servir à l’histoire des îles du Saalum'', Bulletin de l’IFAN, Tome 41, Série B, n°4, octobre 1979, p.722-772<br />
<br />
« les Niominkas. Des origines à nos jours : dans les méandres des iles » (dossier de plusieurs articles réunis par Birame Diaw d’après les travaux d’Assane Niane et publiés dans le Quotidien le 22 août 2005)<br />
<br />
R. Van Chi Bonnardel, « Exemple de migrations multiformes intégrées : les migrations de Nyominka (îles du Bas-Saloum sénégalais) », ''Bulletin de l'IFAN,'' série B, 1977, vol. 39, n° 4, p. 837-889<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_161:_Maisons_coloniales_de_Toubacouta&diff=4574IVRAF FO 161: Maisons coloniales de Toubacouta2014-03-21T12:11:43Z<p>Mbengue : /* Description */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRF_FO_161<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
2013<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE Bodiel<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Maisons<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Maisons coloniales<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
===Thématique===<br />
<br />
Colonialisme<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
Département: Foundiougne<br />
<br />
Communauté rurale: Toubacouta<br />
<br />
Village: Toubakouta<br />
<br />
Quartier: Escale<br />
<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
<br />
Latitude : 13°46’58 Nord <br />
<br />
Longitude : 16°28’26 Ouest <br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
compagnies commerciales<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
avant 1960<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
A l’instar des autres villages côtiers de la colonie du Sénégal, différentes compagnies françaises étaient présentes à Toubakouta. Il y avait, entre autres, la SCOA (Société Commerciale Ouest Africaine), keur Soukaye, CFAO (Compagnie Française de l’Afrique de l’Ouest, Chavanel, Vézia, Maurel et Frères, Maurel et Prom, NOSOCO (Nouvelle Société Commerciale), la Société de Prévoyance etc. Celles qui sont plus restées dans les souvenirs des populations sont les compagnies Maurel & frères, Nosoco et la Société de prévoyance. Certaines de ces compagnies ont subsisté après les indépendances. <br />
<br />
'''NOSOCO'''<br />
<br />
Présente avant la deuxième guerre mondiale dans divers endroits du pays (Gossas, Fatick, Foundiougne…), la compagnie NOSOCO s’occupait du commerce de tissu, de riz, transformait l’arachide en huile…Après son installation à Toubacouta, la compagnie fut gérée par un blanc qui vivait en parfaite harmonie avec tous les habitants. Ainsi, à coté de son magasin et de la boutique, il vivait avec sa famille.. Mais son épouse n’a pas duré longtemps sur le site. Le mari partait la rejoindre en France. Il vivait en parfaite harmonie avec la population locale et leur demandait des services. Le magasin et le logement était côte à côte.<br />
<br />
Après son départ, la compagnie recruta comme premier gérant un habitant de Foundiougne nommé Modou Mboup. Ce dernier, chargé de la traite de l’arachide et de la vente de produits divers du magasin, vivait avec sa femme dans la maison en parfaite harmonie avec les habitants du village. En plus des taches qui lui étaient confiées, Modou Mboup assurait l’intérim du Blanc qui venait lui rendre visite de temps en temps... Le bâtiment était construit uniquement sur un niveau. Au départ des Blancs, après les indépendances, c’est l’Etat qui a récupéré les locaux. Il se chargeait du régis pour le compte des propriétaires. La maison a, ensuite, été vendue. Dans les années 60, un dentiste français en avait fait son camp.<br />
<br />
<br />
<br />
'''La SP (Société de Prévoyance)'''<br />
<br />
La maison a été construite aux travaux forcés. Jacques de Saint-Seine, l’occupait. Il était peintre à ses heures perdues. Il cultivait le riz jusqu’à Santamba, Diernou et Touba Ndim (petit Touba). En sa qualité de désignataire, il gérait le secco qui se trouvait à coté de la SP. Il logeait sans famille avec ses employés qui étaient tous autochtones. La population voyait en lui un bienfaiteur parce qu’il avait aménagé chez lui, un dispensaire. La SP avait choisi ce site par simple stratégie. En effet, Soukouta était un fort commercial (transformation de l’huile de palme et des fruits du baobab), aussi, il n’était pas loin du bassin arachidier.<br />
Les affaires ne marchaient plus à cause de la sécheresse, il a quitté Toubacouta pour aller à Koundara, près de la frontière malienne, après la deuxième guerre mondiale.<br />
<br />
Avant 1975, un français, Jean Vaste, a occupé les locaux, avec sa copine Nicolette. L’Etat ayant récupéré les locaux, les a loués dans un premier temps à la coopération chinoise qui avait pour mission d’aider les agriculteurs et d’initier les femmes de la localité à la pêche aux fruits de mer. <br />
Entre 1974 et 1975, la mission chinoise a été déplacée vers ce qui fait office de village artisanal aujourd’hui. <br />
Moins de deux ans après, les locaux son rachetés par des particuliers qui en ont fait un hôtel.<br />
<br />
Entre 1962 et 1964, Senghor, Djibo Ka, Moustapha Niasse ou encore Doudou SARR s’en servaient comme maison de vacances et venaient y travailler pour les révisions à l’ENAM.<br />
<br />
<br />
Le bâtiment a été prêté aux douaniers, puis transféré au conseil rural après la mise en place de la décentralisation. Un décret de 1982 reversait tous les bâtiments coloniaux dans le domaine public de l’Etat. Ceux qui occupaient déjà certains locaux ont pu les conserver. Dans les années 2000, le logement a été donné en bail à des privés italiens. <br />
Logement de la SP au départ, le bâtiment est devenu un campement pour l’Etat avant de finir en hôtel privé.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
<br />
La plupart des maisons coloniales encore sur pieds sont en état de délabrement avancé à l’exception de l’ancienne SP et la NOSOCO, aujourd’hui avec l’ancienne Maurel & Frère. Elles abritent aujourd‘hui des hôtels et campements d’accueil touristique. . <br />
<br />
'''SP/Africa Strike''' : Le bâtiment n’a pas beaucoup changé. Le toit est toujours en tuile et le bâtiment construit avec des briques rouges. Ces briques sont aux dimensions de 20x40 cm ; il fallait être deux pour en porter une. Les tuiles sont de fabrication européenne (cinq usines du sud français). <br />
<br />
Les différentes pièces ont été modifiées. Pour ce qui est des chambres, les salles de bains ont été déplacées vers le côté arrière. Le magasin a été transformé en chambres pour le personnel et le couloir du coté droit transformé en cuisine. <br />
Le couloir opposé, par contre, a été mué en séjour/salle à manger.<br />
Le logement comptait trois chambres au début, aujourd’hui, il en compte six. Des tuyaux en plomb entre la dalle et les tuiles font supposer qu’il y avait des réserves d’eau intégrées dans la dalle. Cependant, il y avait deux puits dans la cour. Ils ont été bouchés. <br />
<br />
'''NOSOCO /Les Palétuviers''' : le bâtiment a subi certaines modifications. Les cloisons qui séparaient les différentes pièces (3 chambres et un magasin) ont été enlevées pour transformer le bâtiment en une seule et grande salle de conférence. Une terrasse a été aménagée sur le coté avant, en plus de l’ancienne qui se trouvait sur le coté droit.<br />
<br />
Portes et fenêtres ont été changées à cause de leur état de dégradation. De la peinture a été rajoutée sur le sol. Pour ce qui est de la toiture, les tuiles ne tenant plus, elles ont du être remplacées par des tôles. Les lieux ont été transformés en hôtel depuis les années soixante-dix, après avoir rattaché le terrain avec celui qui abritait Maurel & frères avec celui de NOSOCO. Dans les années 60, un dentiste français en avait fait son camp.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
Anecdote du riz ; « Avec les chinois qui occupaient la maison, il y avait une abondance de riz ; à tel point qu’il était devenu une monnaie d’échange/ qu’on s’en servait comme monnaie/ il était devenu la monnaie locale ».Nom et prénom de l’auteur<br />
<br />
Anecdote de la machine : La machine qui servait à battre le riz était appelé « moto goutte-goutte » par la population à cause du bruit qu’il faisait faisait.<br />
<br />
Anecdote des films : Les chinois projetaient des films les soirs, sur un écran géant, quand ils recevaient un invité. <br />
<br />
Anecdote du Camélia: Les blancs cultivaient le camélia à Toubacouta, ce qui a fait que presque tout le monde fumait dans le village, à l’époque, y compris les vielles.<br />
<br />
Anecdote de l’agent secret : Un autre français, Wirth (ou Woeurth) qui habitait un camping-car dans les alentours du logement, fut cueilli par les limiers, soupçonné d’être un agent secret.<br />
<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : Maisons de commerce, siège de l’administration logement personnel<br />
<br />
'''Utilisation (s) actuelle(s)''': complexe hôtelier, campements, résidence, maison abandonnée <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
<br />
'''Statut''': propriété publique de l’Etat, propriété privé<br />
<br />
Signification actuelle<br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
<br />
MANE Mamadou, chef de village de Soukouta <br />
<br />
NDIAYE Adama, membre du syndicat d’initiative du tourisme, gérant de campement et professeur d’université <br />
<br />
SENGHOR Ass, gérant de campement <br />
<br />
DIENE Mbenda, employée de l’hôtel Africa Strike, anciennement maison coloniale<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
<br />
Pierre Kipré, Leonhard Harding et Boubacar Barry, ''Commerce et commerçants en Afrique de l'Ouest : l'exemple du Sénégal et de la Côte d'Ivoire'', Paris, L'Harmattan.<br />
<br />
Pierre Félix Barthélemy David, ''Le Sénégal et les îles orientales d’Afrique sous le gouvernement de P. David''. 1729-1752, in P. Margry, Relations et mémoires inédits, etc., 1867, p. 355-376<br />
<br />
André Delcourt, ''La France et les établissements français au Sénégal entre 1713 et 1763'', ''tome 1 : La Compagnie des Indes et le Sénégal, tome 2 : La Guerre de la gomme'', Dakar-Cahors, Mémoires de l’Institut français d’Afrique noire, 1952, n° 17, 432 p.<br />
<br />
Yves-Jean Saint-Martin, ''Le Sénégal sous le Second Empire'', Karthala, 2000, 680 p.<br />
<br />
« Bordeaux et l'économie sénégalaise » in G. Wesley Johnson, ''Naissance du Sénégal contemporain : aux origines de la vie politique moderne'' : 1900-1920, Paris, Karthala, 1991, 297 p.<br />
<br />
V. Martin et C. Becker, ''Documents pour servir à l’histoire des îles du Saalum'', Bulletin de l’IFAN, Tome 41, Série B, n°4, octobre 1979, p.722-772<br />
<br />
« les Niominkas. Des origines à nos jours : dans les méandres des iles » (dossier de plusieurs articles réunis par Birame Diaw d’après les travaux d’Assane Niane et publiés dans le Quotidien le 22 août 2005)<br />
<br />
R. Van Chi Bonnardel, « Exemple de migrations multiformes intégrées : les migrations de Nyominka (îles du Bas-Saloum sénégalais) », ''Bulletin de l'IFAN,'' série B, 1977, vol. 39, n° 4, p. 837-889<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=Toubacouta&diff=4573Toubacouta2014-03-21T12:10:27Z<p>Mbengue : </p>
<hr />
<div><br />
[[IVRAF FO 150: Rites de fécondité et folklore chez les Kagnaleng à Toubacouta]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 151: Ballet "Allah Laké" de Toubacouta]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 152: Péthiala de Soukouta]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 153: Le Diambadon ou danse des feuilles]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 154: Doua Bantang (marigot)]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 155: Village de Toubacouta]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 156: Kankourang, le masque mythique]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 157: "Tollé kaffo" les folles du roi]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 158: Sérouba ou sabar en pays manding]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 159: Soukouta, le refuge des déplacés]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 160: Keur Figué (chez Figuier)]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 161: Maisons coloniales de Toubacouta]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 163: La foret classée de Sangako]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 164: La place sacrée de Baria]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 165: Le dragon de Néma-bah]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 166: Le reposoir aux oiseaux]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 167: Le village(l’île)de Sipo]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 168: Les îles aux coquillages]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 169: Les rites d'initiation à Toubacouta,la circoncision]]<br />
<br />
[[IVRAF FO 170: Les savoirs-faire locaux et le village artisanal]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_142:_Baria,le_village_invaincu&diff=4572IVRAF FO 142: Baria,le village invaincu2014-03-21T11:19:40Z<p>Mbengue : /* Description */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO 0142<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
09/01/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
village<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
Baria, Baariah, <br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Département===<br />
Foundiougne<br />
===Communauté rurale===<br />
Keur Saloum Diané<br />
===Village===<br />
Baria<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
Ndiaga Diouf et Salifou Sène<br />
===Date/période de réalisation===<br />
Vers le IIIe siècle ap. J.C.<br />
===Historique===<br />
<br />
Le village de Baria serait vieux de 1900 ans. Il aurait été fondé par deux compagnons, Ndiaga Diouf et Salifou Sène, deux chasseurs qui faisaient la navette entre leur village natal et l’emplacement actuel du village de Baria. En ces temps, le bolong «Minimini-yan» reliant Koular à Baria était si petit qu’un tronc d’arbre suffisait pour rejoindre l’autre rive. <br />
Un jour, fatigués de faire la navette, les deux chasseurs demandèrent au roi de koular s’ils pouvaient élire domicile à l’endroit où ils chassaient habituellement, le roi leur répondit que cette partie des terres étaient sous la domination du roi de Bali (en Gambie actuelle). Ndiaga alla à la rencontre du roi de Bali pour lui demander l’autoriser d’occuper les terres, ce dernier lui répondit que puisqu’il s’agissait d’une forêt, qu’il pouvait s’y installer comme bon lui semblait. Il demanda, en outre, au roi, de désigner quelqu’un pour lui tenir compagnie et le roi lui répondit qu’il lui trouverait un compagnon. Avant qu’il ne lui propose quelqu’un, il fut rejoint par son ami Salifou Sène originaire du Sine. C’est ainsi que Ndiaga vécut avec Salifou Sène dans le village. Mais comme lui bougeait tout le temps, il demanda à Salifou Sène de rester sur place pour recueillir les instructions du roi. Et c’est de là que vient le fait que les chefs de village à Baria portent, tous, le patronyme de Sène.<br />
<br />
Cependant, une seconde version veut que les deux compagnons, Ndiaga et Salifou Sène se disputent la fondation du village. En effet, d’après cette version, les deux chasseurs avaient deux chiens qui les accompagnaient. Un jour qu’ils se reposaient sous un arbre, un soto (ficus capensis), après la chasse, Salifou qui comprenait le langage des chiens aurait entendu l’un des canidés dire à l’autre que leur maitre devrait élire domicile à cet emplacement parce que, là-bas, aucune bataille ne pourrait l’y déloger. A l’autre de répondre « dis-le tout bas, parce qu’il ne faudrait pas que le maitre t’entende, je veux rentrer chez nous ». Sur ce, Salifou s’empressa d’aller raconter ce qu’il avait entendu à son compagnon et tous les deux se battirent et le vainqueur fut désigné comme fondateur à savoir Salif Sène. Et c’est de là que viendrait, en réalité, que les chefs de village se nomment Sène.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Baria, qui veut dire « entretenir la parenté » en langue Sose, est un charmant village paisible du département de Foundiougne, précisément dans la communauté rurale de Keur Saloum Diané. A 4km environs de la frontière gambienne, le village est situé à l’est par Keur Mame Ségnane, à l’ouest par Kountanto, au nord par le bolong «Minimini-yan» (fleuve Gambie) et enfin au sud, par Touba-Baria,<br />
<br />
La végétation est composée d’une vaste savane arborée peuplée de différentes espèces. Avec une prédominance de ''Guuy'' (adansonia digitata) et de ''lengé'' (Borassus aéthopium), on y d’autres espèces telles que le ''Nguiguis'' (piliostigma reticulatum) le ''tabas'' (Cola cordifolia), le ''kadd'' (Acacia albida). Aujourd'hui, certaines espèces très prisées comme, le ''venn'' (Pterocorpus erinaceus), le ''dimb'' (Cordyla pinata) et le ''Yiir'' (Prosopis Africana) se raréfient de plus en plus. A coté de cette strate arborée, On y note aussi une strate arbustive composée essentiellement de ''Ratt'' (Combretum glutinosum) et de ''Nguer'' (Guiera senegalensis) dispersées un peu partout dans la localité. Le village dispose d’une forêt classée qui s’étend sur une superficie de 7200ha.<br />
<br />
Par ailleurs, avec une population d’environ 4400 âmes, toutes musulmanes, le village n’est pas lotissé et les habitations sont concentrées sur une petite portion des terres. Par conséquent, il n’y a pas de quartiers et les noms de famille servent de repères. L’habitat conserve son architecture traditionnelle : les concessions se composent en cases tantôt de banco faites tantôt faites de ciment, aux toitures en paille brunie par l’impact du temps. Les clôtures sont toutes en paille également. , Ses habitants, malgré leur dénuement, font preuve d’une rare hospitalité et générosité.<br />
<br />
Les principales activités de ces familles sont, à l’instar de la plupart des villages du Niombato, l’agriculture surtout céréalière, la pêche artisanale et un peu d’artisanat. Les ethnies qui y vivent sont les mandings, les sérères, des turkas (venus du Burkina Faso), des toucouleurs, des peulhs issus de la Guinée et du Mali et enfin des diolas.<br />
<br />
Le village n’est pas électrifié. Il ne dispose ni d’un poste de santé, encore moins d’un centre. On y compte une école primaire ; un abri provisoire fait office de collège jusqu’à la classe de cinquième seulement. Le village peut, néanmoins, s’enorgueillir de ses deux mosquées (une grande et une petite) et des associations qui l’animent notamment celles des femmes qui s’activent dans le maraichage et l’ASC des jeunes dirigée par Kéba Sour. La célébration du Maouloud, le 1er juin de chaque année, prend une ampleur particulière à Baria et les séances de lutte y sont légendaires, des célébrités comme Djélibah Kouyaté quittent la Gambie pour y assister.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
passable, mauvais<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Gambie''' : pays d’origine des mandings qui ont peuplé le village <br />
<br />
'''Sine, Kulaar''' : royaumes d’origine des fondateurs du village<br />
<br />
'''Bali''' : le village était sous le contrôle du roi du Bali<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Le mythe des abeilles-fétiches''' : Les grands-parents racontent que du temps des royaumes, il y aurait, dans la forêt, un grand arbre, un taba, qui protégeait le village. A chaque fois qu’il y avait une bataille, les fruits de l’imposant arbre se transformaient en abeilles et par nuées, mordaient toutes les personnes qui étaient étrangères au village. L’arbre, s’est aujourd’hui, affaissé mais les abeilles vivent toujours dans l’écorce.<br />
<br />
'''Le Dragon de Touba-Baria''' : deux villageois qui voulaient traverser Baria pour rejoindre Touba-Baria auraient vu un dragon dans la forêt. La bête a mis une trentaine de minute environ à traverser avant que les deux villageois ne le perdent de vue, tellement il était long. L’un des deux témoins qui habitait Koular est décédé le lendemain après avoir raconté l’histoire. Le second, par contre, un habitant de Baria, est toujours en vie mais ne veut rien dire de peur de mourir à son tour. <br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Légende de la place maudite''' : il ya dans la partie sud de Baria qui est bordée par le bolong, une place habitée par un esprit, personne n’ose y prélever ne serait-ce qu’une brindille. Qui s’aventure dans les parages en subit les conséquences. En effet, selon le frère du chef de village, deux villageois, membres de sa famille, en ont fait les frais. Le premier tenait une plantation de patate douce sur les lieux, mais ce qu’il y a vu l’a tellement terrifié qu’il n’est même pas revenu récolter les fruits de son travail. On y voit accroché le boubou qu’il portait et qu’il n’a pas voulu récupérer. L’autre téméraire était parti y chercher de la paille pour couvrir sa case, avant même qu’il ne termine son œuvre, le toit de sa maison prît feu et lui, est tombé malade depuis. Lamine Sène<br />
<br />
'''Le tann de Baria''' : dans le tann de Baria appelé Korolé, il ya aurait une pierre moue qui se détend lorsqu’on y pose le pied. On y trouverait encore les traces des premiers hommes. Ansoumana Cissé<br />
<br />
'''Le dragon de koular''' : un dragon aurait fait son apparition à Koular. Les personnes qui l’ont vu l’ayant raconté à des touristes, ces derniers ont décidé d’accrocher des miroirs aux baobabs où l’animal a été localisé pour éventuellement le capturer. Mamadou Kamara<br />
<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : lieu d’habitation<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : lieu d’habitation <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut actuel''' : Village de la Communauté Rurale de Keur Saloum Diané<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : lieu de mémoire pour la population parce que dans l’histoire des royaumes, ce village n’a jamais été conquis et c’est dans ce village que fût enterré le grand chef de guerre Manding, Kéléfa Sané. <br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
Le village mériterait d’être assaini. Les habitants souffrent de l’isolement à cause de l’absence de route praticable. Aussi le manque d’électricité et d’eau potable est un vrai calvaire. Par ailleurs, il serait bien de construire un vrai collège à la place de l’abri provisoire qu’ils ont actuellement et enfin, une case de santé ne leur ferait pas de mal.<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
SENE Kéba, Chef de village, Baria<br />
<br />
DIOUF Lamine, Notable, Baria<br />
<br />
CISSE Ansoumana, Notable, Baria<br />
<br />
KAMARA Mamadou, Notable, Baria<br />
<br />
SENGHOR Kéba, Notable, Baria<br />
<br />
SOUR Lamine, Imam, Baria<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Plan Local de Développement (PLD) de Keur Saloum Diané, Septembre 2002<br />
<br />
Plan Local d’Hydraulique et d’Assainissement (PLHA) de la CR Keur Saloum Diané<br />
<br />
ETHIOPIQUE: revue socialiste de culture négro-africaine, Les traditions orales du Gaabu: Actes du Colloque international sur les traditions orales du Gaabu, organisé, à Dakar, du 19 au 24 mai 1980 par la Fondation Léopold Sédar Senghor, 223 p. 1981, NEA Dakar.<br />
<br />
DIRECTION DU PATRIMOINE CULTUREL, journée national du patrimoine : patrimoine immatériel et lieux de mémoire, du 16 au 18 juin 2006, Dakar.<br />
<br />
Rokhaya Fall/Sokhna, Histoire et références identitaires des populations du Bas-Saloum, p.351.<br />
<br />
Journal officiel du Sénégal et des dépendances, 1892, Université de Princeton, page 412.<br />
<br />
Paul Pélissier, Bois et forêts des tropiques, in Les paysans du Sénégal, numéro 81 à 92, Ed. Paul Pélissier, 1966, 941p.<br />
<br />
<br />
'''Sitographie'''<br />
<br />
http://www.pepam.gouv.sn/PLHA/PLHA-CrKeurSaloumDiane-final.pdf<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_142:_Baria,le_village_invaincu&diff=4571IVRAF FO 142: Baria,le village invaincu2014-03-21T11:04:50Z<p>Mbengue : /* Sources */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO 0142<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
09/01/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
village<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
Baria, Baariah, <br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Département===<br />
Foundiougne<br />
===Communauté rurale===<br />
Keur Saloum Diané<br />
===Village===<br />
Baria<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
Ndiaga Diouf et Salifou Sène<br />
===Date/période de réalisation===<br />
Vers le IIIe siècle ap. J.C.<br />
===Historique===<br />
<br />
Le village de Baria serait vieux de 1900 ans. Il aurait été fondé par deux compagnons, Ndiaga Diouf et Salifou Sène, deux chasseurs qui faisaient la navette entre leur village natal et l’emplacement actuel du village de Baria. En ces temps, le bolong «Minimini-yan» reliant Koular à Baria était si petit qu’un tronc d’arbre suffisait pour rejoindre l’autre rive. <br />
Un jour, fatigués de faire la navette, les deux chasseurs demandèrent au roi de koular s’ils pouvaient élire domicile à l’endroit où ils chassaient habituellement, le roi leur répondit que cette partie des terres étaient sous la domination du roi de Bali (en Gambie actuelle). Ndiaga alla à la rencontre du roi de Bali pour lui demander l’autoriser d’occuper les terres, ce dernier lui répondit que puisqu’il s’agissait d’une forêt, qu’il pouvait s’y installer comme bon lui semblait. Il demanda, en outre, au roi, de désigner quelqu’un pour lui tenir compagnie et le roi lui répondit qu’il lui trouverait un compagnon. Avant qu’il ne lui propose quelqu’un, il fut rejoint par son ami Salifou Sène originaire du Sine. C’est ainsi que Ndiaga vécut avec Salifou Sène dans le village. Mais comme lui bougeait tout le temps, il demanda à Salifou Sène de rester sur place pour recueillir les instructions du roi. Et c’est de là que vient le fait que les chefs de village à Baria portent, tous, le patronyme de Sène.<br />
<br />
Cependant, une seconde version veut que les deux compagnons, Ndiaga et Salifou Sène se disputent la fondation du village. En effet, d’après cette version, les deux chasseurs avaient deux chiens qui les accompagnaient. Un jour qu’ils se reposaient sous un arbre, un soto (ficus capensis), après la chasse, Salifou qui comprenait le langage des chiens aurait entendu l’un des canidés dire à l’autre que leur maitre devrait élire domicile à cet emplacement parce que, là-bas, aucune bataille ne pourrait l’y déloger. A l’autre de répondre « dis-le tout bas, parce qu’il ne faudrait pas que le maitre t’entende, je veux rentrer chez nous ». Sur ce, Salifou s’empressa d’aller raconter ce qu’il avait entendu à son compagnon et tous les deux se battirent et le vainqueur fut désigné comme fondateur à savoir Salif Sène. Et c’est de là que viendrait, en réalité, que les chefs de village se nomment Sène.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Baria, qui veut dire « entretenir la parenté » en langue Sose, est un charmant village paisible du département de Foundiougne, précisément dans la communauté rurale de Keur Saloum Diané. A 4km environs de la frontière gambienne, le village est situé à l’est par Keur Mame Ségnane, à l’ouest par Kountanto, au nord par le bolong «Minimini-yan» (fleuve Gambie) et enfin au sud, par Touba-Baria,<br />
<br />
La végétation est composée d’une vaste savane arborée peuplée de différentes espèces. Avec une prédominance de Guuy (adansonia digitata) et de lengé (Borassus aéthopium), on y d’autres espèces telles que le Nguiguis (piliostigma reticulatum) le tabas (Cola cordifolia), le kadd (Acacia albida). Aujourd'hui, certaines espèces très prisées comme, le venn (Pterocorpus erinaceus), le dimb (Cordyla pinata) et le Yiir (Prosopis Africana) se raréfient de plus en plus. A coté de cette strate arborée, On y note aussi une strate arbustive composée essentiellement de Ratt (Combretum glutinosum) et de Nguer (Guiera senegalensis) dispersées un peu partout dans la localité. Le village dispose d’une forêt classée qui s’étend sur une superficie de 7200ha.<br />
<br />
Par ailleurs, avec une population d’environ 4400 âmes, toutes musulmanes, le village n’est pas lotissé et les habitations sont concentrées sur une petite portion des terres. Par conséquent, il n’y a pas de quartiers et les noms de famille servent de repères. L’habitat conserve son architecture traditionnelle : les concessions se composent en cases tantôt de banco faites tantôt faites de ciment, aux toitures en paille brunie par l’impact du temps. Les clôtures sont toutes en paille également. , Ses habitants, malgré leur dénuement, font preuve d’une rare hospitalité et générosité.<br />
<br />
Les principales activités de ces familles sont, à l’instar de la plupart des villages du Niombato, l’agriculture surtout céréalière, la pêche artisanale et un peu d’artisanat. Les ethnies qui y vivent sont les mandings, les sérères, des turkas (venus du Burkina Faso), des toucouleurs, des peulhs issus de la Guinée et du Mali et enfin des diolas.<br />
<br />
Le village n’est pas électrifié. Il ne dispose ni d’un poste de santé, encore moins d’un centre. On y compte une école primaire ; un abri provisoire fait office de collège jusqu’à la classe de cinquième seulement. Le village peut, néanmoins, s’enorgueillir de ses deux mosquées (une grande et une petite) et des associations qui l’animent notamment celles des femmes qui s’activent dans le maraichage et l’ASC des jeunes dirigée par Kéba Sour. La célébration du Maouloud, le 1er juin de chaque année, prend une ampleur particulière à Baria et les séances de lutte y sont légendaires, des célébrités comme Djélibah Kouyaté quittent la Gambie pour y assister.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
passable, mauvais<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Gambie''' : pays d’origine des mandings qui ont peuplé le village <br />
<br />
'''Sine, Kulaar''' : royaumes d’origine des fondateurs du village<br />
<br />
'''Bali''' : le village était sous le contrôle du roi du Bali<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Le mythe des abeilles-fétiches''' : Les grands-parents racontent que du temps des royaumes, il y aurait, dans la forêt, un grand arbre, un taba, qui protégeait le village. A chaque fois qu’il y avait une bataille, les fruits de l’imposant arbre se transformaient en abeilles et par nuées, mordaient toutes les personnes qui étaient étrangères au village. L’arbre, s’est aujourd’hui, affaissé mais les abeilles vivent toujours dans l’écorce.<br />
<br />
'''Le Dragon de Touba-Baria''' : deux villageois qui voulaient traverser Baria pour rejoindre Touba-Baria auraient vu un dragon dans la forêt. La bête a mis une trentaine de minute environ à traverser avant que les deux villageois ne le perdent de vue, tellement il était long. L’un des deux témoins qui habitait Koular est décédé le lendemain après avoir raconté l’histoire. Le second, par contre, un habitant de Baria, est toujours en vie mais ne veut rien dire de peur de mourir à son tour. <br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Légende de la place maudite''' : il ya dans la partie sud de Baria qui est bordée par le bolong, une place habitée par un esprit, personne n’ose y prélever ne serait-ce qu’une brindille. Qui s’aventure dans les parages en subit les conséquences. En effet, selon le frère du chef de village, deux villageois, membres de sa famille, en ont fait les frais. Le premier tenait une plantation de patate douce sur les lieux, mais ce qu’il y a vu l’a tellement terrifié qu’il n’est même pas revenu récolter les fruits de son travail. On y voit accroché le boubou qu’il portait et qu’il n’a pas voulu récupérer. L’autre téméraire était parti y chercher de la paille pour couvrir sa case, avant même qu’il ne termine son œuvre, le toit de sa maison prît feu et lui, est tombé malade depuis. Lamine Sène<br />
<br />
'''Le tann de Baria''' : dans le tann de Baria appelé Korolé, il ya aurait une pierre moue qui se détend lorsqu’on y pose le pied. On y trouverait encore les traces des premiers hommes. Ansoumana Cissé<br />
<br />
'''Le dragon de koular''' : un dragon aurait fait son apparition à Koular. Les personnes qui l’ont vu l’ayant raconté à des touristes, ces derniers ont décidé d’accrocher des miroirs aux baobabs où l’animal a été localisé pour éventuellement le capturer. Mamadou Kamara<br />
<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : lieu d’habitation<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : lieu d’habitation <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut actuel''' : Village de la Communauté Rurale de Keur Saloum Diané<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : lieu de mémoire pour la population parce que dans l’histoire des royaumes, ce village n’a jamais été conquis et c’est dans ce village que fût enterré le grand chef de guerre Manding, Kéléfa Sané. <br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
Le village mériterait d’être assaini. Les habitants souffrent de l’isolement à cause de l’absence de route praticable. Aussi le manque d’électricité et d’eau potable est un vrai calvaire. Par ailleurs, il serait bien de construire un vrai collège à la place de l’abri provisoire qu’ils ont actuellement et enfin, une case de santé ne leur ferait pas de mal.<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
SENE Kéba, Chef de village, Baria<br />
<br />
DIOUF Lamine, Notable, Baria<br />
<br />
CISSE Ansoumana, Notable, Baria<br />
<br />
KAMARA Mamadou, Notable, Baria<br />
<br />
SENGHOR Kéba, Notable, Baria<br />
<br />
SOUR Lamine, Imam, Baria<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Plan Local de Développement (PLD) de Keur Saloum Diané, Septembre 2002<br />
<br />
Plan Local d’Hydraulique et d’Assainissement (PLHA) de la CR Keur Saloum Diané<br />
<br />
ETHIOPIQUE: revue socialiste de culture négro-africaine, Les traditions orales du Gaabu: Actes du Colloque international sur les traditions orales du Gaabu, organisé, à Dakar, du 19 au 24 mai 1980 par la Fondation Léopold Sédar Senghor, 223 p. 1981, NEA Dakar.<br />
<br />
DIRECTION DU PATRIMOINE CULTUREL, journée national du patrimoine : patrimoine immatériel et lieux de mémoire, du 16 au 18 juin 2006, Dakar.<br />
<br />
Rokhaya Fall/Sokhna, Histoire et références identitaires des populations du Bas-Saloum, p.351.<br />
<br />
Journal officiel du Sénégal et des dépendances, 1892, Université de Princeton, page 412.<br />
<br />
Paul Pélissier, Bois et forêts des tropiques, in Les paysans du Sénégal, numéro 81 à 92, Ed. Paul Pélissier, 1966, 941p.<br />
<br />
<br />
'''Sitographie'''<br />
<br />
http://www.pepam.gouv.sn/PLHA/PLHA-CrKeurSaloumDiane-final.pdf<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_142:_Baria,le_village_invaincu&diff=4570IVRAF FO 142: Baria,le village invaincu2014-03-21T11:01:29Z<p>Mbengue : /* Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO 0142<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
09/01/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
village<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
Baria, Baariah, <br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Département===<br />
Foundiougne<br />
===Communauté rurale===<br />
Keur Saloum Diané<br />
===Village===<br />
Baria<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
Ndiaga Diouf et Salifou Sène<br />
===Date/période de réalisation===<br />
Vers le IIIe siècle ap. J.C.<br />
===Historique===<br />
<br />
Le village de Baria serait vieux de 1900 ans. Il aurait été fondé par deux compagnons, Ndiaga Diouf et Salifou Sène, deux chasseurs qui faisaient la navette entre leur village natal et l’emplacement actuel du village de Baria. En ces temps, le bolong «Minimini-yan» reliant Koular à Baria était si petit qu’un tronc d’arbre suffisait pour rejoindre l’autre rive. <br />
Un jour, fatigués de faire la navette, les deux chasseurs demandèrent au roi de koular s’ils pouvaient élire domicile à l’endroit où ils chassaient habituellement, le roi leur répondit que cette partie des terres étaient sous la domination du roi de Bali (en Gambie actuelle). Ndiaga alla à la rencontre du roi de Bali pour lui demander l’autoriser d’occuper les terres, ce dernier lui répondit que puisqu’il s’agissait d’une forêt, qu’il pouvait s’y installer comme bon lui semblait. Il demanda, en outre, au roi, de désigner quelqu’un pour lui tenir compagnie et le roi lui répondit qu’il lui trouverait un compagnon. Avant qu’il ne lui propose quelqu’un, il fut rejoint par son ami Salifou Sène originaire du Sine. C’est ainsi que Ndiaga vécut avec Salifou Sène dans le village. Mais comme lui bougeait tout le temps, il demanda à Salifou Sène de rester sur place pour recueillir les instructions du roi. Et c’est de là que vient le fait que les chefs de village à Baria portent, tous, le patronyme de Sène.<br />
<br />
Cependant, une seconde version veut que les deux compagnons, Ndiaga et Salifou Sène se disputent la fondation du village. En effet, d’après cette version, les deux chasseurs avaient deux chiens qui les accompagnaient. Un jour qu’ils se reposaient sous un arbre, un soto (ficus capensis), après la chasse, Salifou qui comprenait le langage des chiens aurait entendu l’un des canidés dire à l’autre que leur maitre devrait élire domicile à cet emplacement parce que, là-bas, aucune bataille ne pourrait l’y déloger. A l’autre de répondre « dis-le tout bas, parce qu’il ne faudrait pas que le maitre t’entende, je veux rentrer chez nous ». Sur ce, Salifou s’empressa d’aller raconter ce qu’il avait entendu à son compagnon et tous les deux se battirent et le vainqueur fut désigné comme fondateur à savoir Salif Sène. Et c’est de là que viendrait, en réalité, que les chefs de village se nomment Sène.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Baria, qui veut dire « entretenir la parenté » en langue Sose, est un charmant village paisible du département de Foundiougne, précisément dans la communauté rurale de Keur Saloum Diané. A 4km environs de la frontière gambienne, le village est situé à l’est par Keur Mame Ségnane, à l’ouest par Kountanto, au nord par le bolong «Minimini-yan» (fleuve Gambie) et enfin au sud, par Touba-Baria,<br />
<br />
La végétation est composée d’une vaste savane arborée peuplée de différentes espèces. Avec une prédominance de Guuy (adansonia digitata) et de lengé (Borassus aéthopium), on y d’autres espèces telles que le Nguiguis (piliostigma reticulatum) le tabas (Cola cordifolia), le kadd (Acacia albida). Aujourd'hui, certaines espèces très prisées comme, le venn (Pterocorpus erinaceus), le dimb (Cordyla pinata) et le Yiir (Prosopis Africana) se raréfient de plus en plus. A coté de cette strate arborée, On y note aussi une strate arbustive composée essentiellement de Ratt (Combretum glutinosum) et de Nguer (Guiera senegalensis) dispersées un peu partout dans la localité. Le village dispose d’une forêt classée qui s’étend sur une superficie de 7200ha.<br />
<br />
Par ailleurs, avec une population d’environ 4400 âmes, toutes musulmanes, le village n’est pas lotissé et les habitations sont concentrées sur une petite portion des terres. Par conséquent, il n’y a pas de quartiers et les noms de famille servent de repères. L’habitat conserve son architecture traditionnelle : les concessions se composent en cases tantôt de banco faites tantôt faites de ciment, aux toitures en paille brunie par l’impact du temps. Les clôtures sont toutes en paille également. , Ses habitants, malgré leur dénuement, font preuve d’une rare hospitalité et générosité.<br />
<br />
Les principales activités de ces familles sont, à l’instar de la plupart des villages du Niombato, l’agriculture surtout céréalière, la pêche artisanale et un peu d’artisanat. Les ethnies qui y vivent sont les mandings, les sérères, des turkas (venus du Burkina Faso), des toucouleurs, des peulhs issus de la Guinée et du Mali et enfin des diolas.<br />
<br />
Le village n’est pas électrifié. Il ne dispose ni d’un poste de santé, encore moins d’un centre. On y compte une école primaire ; un abri provisoire fait office de collège jusqu’à la classe de cinquième seulement. Le village peut, néanmoins, s’enorgueillir de ses deux mosquées (une grande et une petite) et des associations qui l’animent notamment celles des femmes qui s’activent dans le maraichage et l’ASC des jeunes dirigée par Kéba Sour. La célébration du Maouloud, le 1er juin de chaque année, prend une ampleur particulière à Baria et les séances de lutte y sont légendaires, des célébrités comme Djélibah Kouyaté quittent la Gambie pour y assister.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
passable, mauvais<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Gambie''' : pays d’origine des mandings qui ont peuplé le village <br />
<br />
'''Sine, Kulaar''' : royaumes d’origine des fondateurs du village<br />
<br />
'''Bali''' : le village était sous le contrôle du roi du Bali<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
<br />
'''Le mythe des abeilles-fétiches''' : Les grands-parents racontent que du temps des royaumes, il y aurait, dans la forêt, un grand arbre, un taba, qui protégeait le village. A chaque fois qu’il y avait une bataille, les fruits de l’imposant arbre se transformaient en abeilles et par nuées, mordaient toutes les personnes qui étaient étrangères au village. L’arbre, s’est aujourd’hui, affaissé mais les abeilles vivent toujours dans l’écorce.<br />
<br />
'''Le Dragon de Touba-Baria''' : deux villageois qui voulaient traverser Baria pour rejoindre Touba-Baria auraient vu un dragon dans la forêt. La bête a mis une trentaine de minute environ à traverser avant que les deux villageois ne le perdent de vue, tellement il était long. L’un des deux témoins qui habitait Koular est décédé le lendemain après avoir raconté l’histoire. Le second, par contre, un habitant de Baria, est toujours en vie mais ne veut rien dire de peur de mourir à son tour. <br />
<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Légende de la place maudite''' : il ya dans la partie sud de Baria qui est bordée par le bolong, une place habitée par un esprit, personne n’ose y prélever ne serait-ce qu’une brindille. Qui s’aventure dans les parages en subit les conséquences. En effet, selon le frère du chef de village, deux villageois, membres de sa famille, en ont fait les frais. Le premier tenait une plantation de patate douce sur les lieux, mais ce qu’il y a vu l’a tellement terrifié qu’il n’est même pas revenu récolter les fruits de son travail. On y voit accroché le boubou qu’il portait et qu’il n’a pas voulu récupérer. L’autre téméraire était parti y chercher de la paille pour couvrir sa case, avant même qu’il ne termine son œuvre, le toit de sa maison prît feu et lui, est tombé malade depuis. Lamine Sène<br />
<br />
'''Le tann de Baria''' : dans le tann de Baria appelé Korolé, il ya aurait une pierre moue qui se détend lorsqu’on y pose le pied. On y trouverait encore les traces des premiers hommes. Ansoumana Cissé<br />
<br />
'''Le dragon de koular''' : un dragon aurait fait son apparition à Koular. Les personnes qui l’ont vu l’ayant raconté à des touristes, ces derniers ont décidé d’accrocher des miroirs aux baobabs où l’animal a été localisé pour éventuellement le capturer. Mamadou Kamara<br />
<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Fonction initiale''' : lieu d’habitation<br />
<br />
'''Utilisation actuelle''' : lieu d’habitation <br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
'''Statut actuel''' : Village de la Communauté Rurale de Keur Saloum Diané<br />
<br />
'''Signification actuelle''' : lieu de mémoire pour la population parce que dans l’histoire des royaumes, ce village n’a jamais été conquis et c’est dans ce village que fût enterré le grand chef de guerre Manding, Kéléfa Sané. <br />
<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
Le village mériterait d’être assaini. Les habitants souffrent de l’isolement à cause de l’absence de route praticable. Aussi le manque d’électricité et d’eau potable est un vrai calvaire. Par ailleurs, il serait bien de construire un vrai collège à la place de l’abri provisoire qu’ils ont actuellement et enfin, une case de santé ne leur ferait pas de mal.<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_142:_Baria,le_village_invaincu&diff=4569IVRAF FO 142: Baria,le village invaincu2014-03-21T10:55:11Z<p>Mbengue : /* Historique et description */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO 0142<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
09/01/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
village<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
Baria, Baariah, <br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Département===<br />
Foundiougne<br />
===Communauté rurale===<br />
Keur Saloum Diané<br />
===Village===<br />
Baria<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
Ndiaga Diouf et Salifou Sène<br />
===Date/période de réalisation===<br />
Vers le IIIe siècle ap. J.C.<br />
===Historique===<br />
<br />
Le village de Baria serait vieux de 1900 ans. Il aurait été fondé par deux compagnons, Ndiaga Diouf et Salifou Sène, deux chasseurs qui faisaient la navette entre leur village natal et l’emplacement actuel du village de Baria. En ces temps, le bolong «Minimini-yan» reliant Koular à Baria était si petit qu’un tronc d’arbre suffisait pour rejoindre l’autre rive. <br />
Un jour, fatigués de faire la navette, les deux chasseurs demandèrent au roi de koular s’ils pouvaient élire domicile à l’endroit où ils chassaient habituellement, le roi leur répondit que cette partie des terres étaient sous la domination du roi de Bali (en Gambie actuelle). Ndiaga alla à la rencontre du roi de Bali pour lui demander l’autoriser d’occuper les terres, ce dernier lui répondit que puisqu’il s’agissait d’une forêt, qu’il pouvait s’y installer comme bon lui semblait. Il demanda, en outre, au roi, de désigner quelqu’un pour lui tenir compagnie et le roi lui répondit qu’il lui trouverait un compagnon. Avant qu’il ne lui propose quelqu’un, il fut rejoint par son ami Salifou Sène originaire du Sine. C’est ainsi que Ndiaga vécut avec Salifou Sène dans le village. Mais comme lui bougeait tout le temps, il demanda à Salifou Sène de rester sur place pour recueillir les instructions du roi. Et c’est de là que vient le fait que les chefs de village à Baria portent, tous, le patronyme de Sène.<br />
<br />
Cependant, une seconde version veut que les deux compagnons, Ndiaga et Salifou Sène se disputent la fondation du village. En effet, d’après cette version, les deux chasseurs avaient deux chiens qui les accompagnaient. Un jour qu’ils se reposaient sous un arbre, un soto (ficus capensis), après la chasse, Salifou qui comprenait le langage des chiens aurait entendu l’un des canidés dire à l’autre que leur maitre devrait élire domicile à cet emplacement parce que, là-bas, aucune bataille ne pourrait l’y déloger. A l’autre de répondre « dis-le tout bas, parce qu’il ne faudrait pas que le maitre t’entende, je veux rentrer chez nous ». Sur ce, Salifou s’empressa d’aller raconter ce qu’il avait entendu à son compagnon et tous les deux se battirent et le vainqueur fut désigné comme fondateur à savoir Salif Sène. Et c’est de là que viendrait, en réalité, que les chefs de village se nomment Sène.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
Baria, qui veut dire « entretenir la parenté » en langue Sose, est un charmant village paisible du département de Foundiougne, précisément dans la communauté rurale de Keur Saloum Diané. A 4km environs de la frontière gambienne, le village est situé à l’est par Keur Mame Ségnane, à l’ouest par Kountanto, au nord par le bolong «Minimini-yan» (fleuve Gambie) et enfin au sud, par Touba-Baria,<br />
<br />
La végétation est composée d’une vaste savane arborée peuplée de différentes espèces. Avec une prédominance de Guuy (adansonia digitata) et de lengé (Borassus aéthopium), on y d’autres espèces telles que le Nguiguis (piliostigma reticulatum) le tabas (Cola cordifolia), le kadd (Acacia albida). Aujourd'hui, certaines espèces très prisées comme, le venn (Pterocorpus erinaceus), le dimb (Cordyla pinata) et le Yiir (Prosopis Africana) se raréfient de plus en plus. A coté de cette strate arborée, On y note aussi une strate arbustive composée essentiellement de Ratt (Combretum glutinosum) et de Nguer (Guiera senegalensis) dispersées un peu partout dans la localité. Le village dispose d’une forêt classée qui s’étend sur une superficie de 7200ha.<br />
<br />
Par ailleurs, avec une population d’environ 4400 âmes, toutes musulmanes, le village n’est pas lotissé et les habitations sont concentrées sur une petite portion des terres. Par conséquent, il n’y a pas de quartiers et les noms de famille servent de repères. L’habitat conserve son architecture traditionnelle : les concessions se composent en cases tantôt de banco faites tantôt faites de ciment, aux toitures en paille brunie par l’impact du temps. Les clôtures sont toutes en paille également. , Ses habitants, malgré leur dénuement, font preuve d’une rare hospitalité et générosité.<br />
<br />
Les principales activités de ces familles sont, à l’instar de la plupart des villages du Niombato, l’agriculture surtout céréalière, la pêche artisanale et un peu d’artisanat. Les ethnies qui y vivent sont les mandings, les sérères, des turkas (venus du Burkina Faso), des toucouleurs, des peulhs issus de la Guinée et du Mali et enfin des diolas.<br />
<br />
Le village n’est pas électrifié. Il ne dispose ni d’un poste de santé, encore moins d’un centre. On y compte une école primaire ; un abri provisoire fait office de collège jusqu’à la classe de cinquième seulement. Le village peut, néanmoins, s’enorgueillir de ses deux mosquées (une grande et une petite) et des associations qui l’animent notamment celles des femmes qui s’activent dans le maraichage et l’ASC des jeunes dirigée par Kéba Sour. La célébration du Maouloud, le 1er juin de chaque année, prend une ampleur particulière à Baria et les séances de lutte y sont légendaires, des célébrités comme Djélibah Kouyaté quittent la Gambie pour y assister.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
<br />
passable, mauvais<br />
<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
<br />
'''Gambie''' : pays d’origine des mandings qui ont peuplé le village <br />
<br />
'''Sine, Kulaar''' : royaumes d’origine des fondateurs du village<br />
<br />
'''Bali''' : le village était sous le contrôle du roi du Bali<br />
<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_142:_Baria,le_village_invaincu&diff=4568IVRAF FO 142: Baria,le village invaincu2014-03-21T10:47:04Z<p>Mbengue : /* Localisation */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO 0142<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
09/01/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
village<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
Baria, Baariah, <br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Département===<br />
Foundiougne<br />
===Communauté rurale===<br />
Keur Saloum Diané<br />
===Village===<br />
Baria<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_142:_Baria,le_village_invaincu&diff=4567IVRAF FO 142: Baria,le village invaincu2014-03-21T10:43:27Z<p>Mbengue : /* Désignation */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO 0142<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
09/01/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
village<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
Baria, Baariah, <br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_142:_Baria,le_village_invaincu&diff=4566IVRAF FO 142: Baria,le village invaincu2014-03-21T10:40:53Z<p>Mbengue : /* Nom et prénom de l'enquêteur */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO 0142<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
09/01/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
MBENGUE BODIEL<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
===Appellations successives===<br />
===Type de patrimoine===<br />
''Patrimoine matériel, immatériel ou autre''<br />
===Thématique===<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_142:_Baria,le_village_invaincu&diff=4565IVRAF FO 142: Baria,le village invaincu2014-03-21T10:39:53Z<p>Mbengue : /* Date d'enquête */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO 0142<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
09/01/2014<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
''Nom, prénom''<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
===Appellations successives===<br />
===Type de patrimoine===<br />
''Patrimoine matériel, immatériel ou autre''<br />
===Thématique===<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FO_142:_Baria,le_village_invaincu&diff=4564IVRAF FO 142: Baria,le village invaincu2014-03-21T09:50:00Z<p>Mbengue : /* Numéro du dossier */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FO 0142<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
''année de l'enquête''<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
''Nom, prénom''<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
===Appellations successives===<br />
===Type de patrimoine===<br />
''Patrimoine matériel, immatériel ou autre''<br />
===Thématique===<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Commune===<br />
===Lieu-dit/quartier/autre===<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
''Exemple : architecte''<br />
===Date/période de réalisation===<br />
''Date portée, inscription, tradition orale, autre''<br />
===Historique===<br />
''Texte libre. Relever les « Sources » (page 4) à chaque fois que cela est possible (études antérieures, tradition orale, autre)''<br />
===Description===<br />
''Texte libre''<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
''Utilisation de l’espace, gestes associés''<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
''Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)''<br />
===Sources écrites===<br />
''Archives, édition de textes''<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Mbenguehttp://inventairefatick.cr-poitou-charentes.fr/index.php?title=IVRAF_FA_0162_:_Les_baobabs_cimeti%C3%A8res_dans_la_culture_S%C3%A9r%C3%A8re&diff=4563IVRAF FA 0162 : Les baobabs cimetières dans la culture Sérère2014-03-05T11:47:08Z<p>Mbengue : /* Numéro du dossier */</p>
<hr />
<div>[[Fichier:Nom de l'image.JPG|right|600px|''Légende de l'image'']]<br />
== '''''Références du dossier documentaire''''' ==<br />
===Numéro du dossier===<br />
<br />
IVRAF_FA_0162<br />
<br />
=== Date d'enquête ===<br />
<br />
Le 02/09/2013<br />
<br />
=== Nom et prénom de l'enquêteur ===<br />
<br />
Badé SECK<br />
<br />
== '''''Désignation''''' ==<br />
===Dénomination(s) actuelle(s)===<br />
<br />
Ancien nécropole<br />
<br />
===Appellations successives===<br />
<br />
Bak ngaoul (baobab cimetière)<br />
<br />
===Type de patrimoine===<br />
<br />
Patrimoine matériel<br />
<br />
===Thématique===<br />
=='''''Localisation'''''==<br />
===Communauté Rurale===<br />
<br />
Niakhar<br />
<br />
===Village===<br />
<br />
Sanghaie<br />
<br />
===Adresse===<br />
===Références cadastrales (le cas échéant)===<br />
''Section :.......... N° parcelle(s) :..........''<br />
===Géolocalisation===<br />
''Latitude :''<br />
''Longitude :''<br />
=='''''Historique et description'''''==<br />
===Acteur(s)===<br />
<br />
Ancêtres des sérères<br />
<br />
===Date/période de réalisation===<br />
<br />
Non déterminée<br />
<br />
===Historique===<br />
<br />
De son nom scientifique « Adansonia digitata », le baobab est un arbre fortement attaché à la culture sérère eu égards à ses nombreuses facettes. En effet, en plus des vertus nutritionnelles et thérapeutiques de ses fruits et feuilles, le baobab a aussi une valeur mystique extrêmement profonde chez les sérères. Le sérère entretient des rapports étroits avec le baobab et bon nombre des pratiques et rites traditionnels se font sous le baobab. L’une des matérialisations les plus parfaites de ces rapports est sans doute les « baobabs cimetières » communément dénommés « bak ngaoul » (baobab des griots). Le baobab cimetière, comme son nom l’indique, est un baobab dans lequel étaient inhumés les griots sérères. En effet, dans la société sérère traditionnelle, les griots n’enterraient pas leurs morts ; ils les inhumaient plutôt dans les trous des baobabs. Ainsi, chaque village avait son baobab qui faisait office de sépulture. <br />
<br />
Mais, d’où vient une telle pratique ? Deux versions principales se sont dégagées pour expliquer l’origine historique de la pratique des baobabs cimetières. <br />
<br />
D’abord, une version majoritaire selon laquelle, l’origine des baobabs cimetières serait liée à une forme de superstition. En effet, dans la société sérère, on a toujours considéré qu’enterrer un griot serait synonyme de sécheresse. Autrement dit, selon une vielle croyance païenne, inhumer un griot sous terre entrainerait de mauvaises récoltes consécutives à une baisse considérable de la pluviométrie. <br />
<br />
S’agissant de la seconde version, elle serait liée à une légende. En effet, dans le village de Senghor où cette version nous a été contée, l’on raconte que l’histoire des baobabs cimetières remonterait au temps de la royauté où la guerre faisait rage dans tout le sine. Un jour, alors qu’un village griot était en proie à une violente guerre, un habitant décide de se cacher dans le tronc creux d’un baobab pour échapper aux hostilités. Apeuré, il resta tellement longtemps dans le baobab qu’il finit par y rendre l’âme par manque de nourriture. Des mois après, un homme du même village entra par hasard dans le même baobab, y découvrit le corps du disparu et informa les autres habitants qui rallièrent aussitôt les lieux. Mais, à la surprise générale, le corps du défunt ne s’était pas décomposé. Ils se dirent ainsi qu’il y avait, dans les substances du baobab, quelque chose qui agissait sur le corps humain de sorte qu’il se momifie. Dès lors, les habitants découvrirent une nouvelle manière d’inhumation de leurs défunts qu’ils perpétuèrent en raison de son caractère très pratique.<br />
<br />
Toutefois, quelle que soit la version historique, ce qu’il faudrait juste retenir c’est que la pratique des baobabs cimetières est devenue, au fil du temps, une partie intégrante de la culture sérère. <br />
<br />
Aujourd’hui, la pratique est unanimement abandonnée dans le sine pour diverses raisons. Si pour certains c’est pour des raisons religieuses qu’ils ont abandonné la pratique, pour d’autres comme au village de Sanghaïe l’abandon des baobabs cimetières est plutôt lié à des préoccupations sanitaires. En effet, pour le chef de village de Sanghaïe, l’inhumation dans les baobabs comportait d’importants risques sanitaires auxquels tout le monde était devenu conscient. Selon lui, « le fait de s’introduire dans un endroit aussi empesté, sans se munir d’un masque et y rester des minutes pour inhumer un mort, était suicidaire ». Mais, parvenir à bannir une pratique fortement ancrée dans les réflexes de la population locale n’a pas était facile pour le chef de village de Sanghaïe. Pour cela, il a dû recourir au commandant de subdivision de l’époque (l’interdiction date du temps de Senghor). Ce dernier, convaincu par le plaidoyer du chef de village a, par un arrêté, interdit l’inhumation dans les baobabs aux habitants de Sanghaïe.<br />
C’est ainsi que progressivement l’inhumation dans les baobabs a été abandonnée par les sérères.<br />
<br />
===Description===<br />
<br />
A Sanghaïe, Senghor et partout dans le sine, le baobab cimetière a les mêmes caractéristiques. Il s’agit généralement d’un grand baobab isolé quelque part dans la forêt du village. Le baobab cimetière se caractérise par son large tronc creux. Et c’est à l’intérieur de ce tronc que les morts sont déposés sur un espace bien aménagé. <br />
<br />
Particulière de par sa forme, l’inhumation dans les baobabs l’était aussi de par les pratiques rituelles et mystiques qui rythmaient les funérailles. En effet, avant d’inhumer dans un baobab, les griots sérères avaient coutume d’observer un certain nombre de rituels qu’on ne voyait pas dans les enterrements normaux. Cette particularité de l’inhumation dans les baobabs se manifeste à plusieurs niveaux :<br />
<br />
D’abord l’annonce de la mort d’un griot se faisait par le battement d’un tambour spécifique dont le son rassemblait l’ensemble des griots de la contrée. Une fois dans la maison du défunt, c’est par des chants et battements de tambour qu’ils manifestaient leur chagrin contrairement aux autres castes chez qui, un silence total accompagnait les cérémonies funèbres. Ainsi, c’est avec le rythme des tambours qu’ils préparaient le corps, l’enveloppaient dans un linceul avant de l’accompagner à sa dernière demeure, le baobab cimetière. Si le défunt était un devin, la cérémonie était agrémentée par d’étonnants faits mystiques. En effet, selon le chef de village de Sanghaïe, à la mort d’un devin, des abeilles quittaient le baobab et envahissaient la maison mortuaire. Ces abeilles ne partaient de la maison qu’après l’inhumation. <br />
<br />
Ensuite, l’inhumation en tant que telle faisait l’objet d’une vive altercation et parfois de violents combats entre les griots. En effet, inhumer le corps était une preuve de bravoure qui plaçait l’auteur dans une posture honorable. Ainsi, après de vives altercations et de chaudes empoignades, le corps du défunt était déposé dans le tronc creux par le plus courageux des hommes. <br />
Enfin, après avoir déposé le corps dans le baobab, la foule, sous le son des tambours et tam-tams retourne chez le domicile du défunt pour manifester sa compassion à la famille éplorée.<br />
<br />
===Croquis (le cas échéant)===<br />
''De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement''<br />
===État sanitaire===<br />
''Très bon, bon, passable, mauvais.''<br />
''Valeur patrimoniale :''<br />
===Lieux associés (autour de la même thématique)===<br />
=='''''Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial'''''==<br />
===Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)===<br />
===Anecdote(s), discours, impression(s)sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
« Le baobab cimetière du village de Senghor faisait souvent l’objet de profanation. Certaines personnes entraient dans le baobab cimetière quand ils voulaient pour y effectuer des pratiques mystiques. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui nous ont encouragées à abandonner l’inhumation dans les baobabs. » '''Latyr Maak SENE <br />
'''<br />
<br />
« Lorsque j’ai autorisé pour la première fois l’enterrement des griots sous terre, tous les non griots du village se sont soulevés contre moi. En raison de leur superstition pathologique, ils pensaient que l’enterrement d’un griot sous terre baisserait la pluviométrie et rendrait infertile nos terres. Mais, plus tard ils se sont rendu compte que leur stéréotype n’était pas fondé car l’enterrement des griots n’a affecté en rien la pluviométrie et la fertilité de nos terres. » '''Boucar DIOUF'''<br />
<br />
===Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
<br />
Lieu de mémoire et de recueillement<br />
<br />
===Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial===<br />
''Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)''<br />
===Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial===<br />
<br />
Les baobabs cimetières sont devenus un sujet tabou dans les villages sérères car renvoyant à une forme d’organisation sociale hiérarchisée et dans laquelle certaines castes ont plus de droits et de privilèges que les autres. Mais, il faudrait toutefois reconnaitre qu’on ne saurait comprendre la culture et l’organisation sociale sérère sans avoir au préalable décrypté certains de ses rites notamment les baobabs cimetières.<br />
<br />
=='''''Sources'''''==<br />
===Bibliographie===<br />
''Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de <br />
conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré''<br />
===Tradition orale===<br />
<br />
'''DIOUF''' Boucar, chef du village de Sanghaïe <br />
<br />
'''NDIAYE''' Niowi, chef des griots du village de Sanghaïe<br />
<br />
'''SENE''' Latyr Maak dit Lamaak, chef des griots du village de Senghor<br />
<br />
'''SENE''' Kory, membre de la famille des griots de Senghor<br />
<br />
'''SENE''' Latyr, numéro deux des griots du village de Senghor<br />
<br />
===Sources écrites===<br />
<br />
Journal le populaire, ''« gouye guéweul », témoin d’une tradition d’inhumation des griots sérères, Sénégal'', Lundi 12 août 2013<br />
<br />
=='''''Illustrations'''''==<br />
===Photographies actuelles===<br />
''Sous plusieurs angles, si justifié''<br />
<gallery><br />
Fichier:Nom de l'image.JPG|<br />
</gallery><br />
===Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)===<br />
'' Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles''<br />
===Dessins/croquis===<br />
[[Catégorie:Modèle_dossier]]</div>Mbengue