IVRAF FA 0037 : Thiour de Yayème (Rituel) : Différence entre versions
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+ | Finalement l’arbre était devenu intouchable et commençait à susciter l’attention des villageois. | ||
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+ | En effet, pour marquer le début de la cérémonie, un bœuf blanc est abattu au niveau de la place publique du village et des repas sont préparés en guise d’offrande. Mais si la cérémonie à pour but de prévenir les catastrophes naturelles c’est un bœuf noir qui est sacrifié. | ||
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Version du 23 novembre 2012 à 00:31
Sommaire
Références du dossier documentaire
Numéro du dossier
IVRF_FA_00037
Date d'enquête
18/10/2012
Nom et prénom de l'enquêteur
WADE Mame Coumba
Désignation
Dénomination(s) actuelle(s)
Rituel de libation
Appellations successives
Thiour de Yayème (libation de Yayème)
Type de patrimoine
immatériel
Thématique
Senghor
Localisation
Département : Fatick
Communauté Rurale : Fimela
Village : Yayème
Adresse
Références cadastrales (le cas échéant)
Section :.......... N° parcelle(s) :..........
Géolocalisation
Latitude : 14°07’22.57 Nord
Longitude : 16°40’56.42 Ouest
Historique et description
Acteur(s)
Les villageois
Date/période de réalisation
Historique
La cérémonie de libation du village de Yayème se tient autour d’un arbre appelé « Ngakh na ».Cet arbre local appelé Ngiguis en wolof (lange locale) était considéré par les sages comme étant l’arbre à palabre où ils buvaient et échangeaient. Ce site était en même temps un lieu de rassemblement et de règlement des conflits sociaux qui hantait le village. Cette vocation initiale avait valu à l’arbre le nom de « Ngol Né Yarang Khathia » durant près de quarante ans. Finalement l’arbre était devenu intouchable et commençait à susciter l’attention des villageois.
Suite à une succession d’événements mystérieux qui s’y produisait, les sages du village décidèrent de rebaptiser en le nommant l’ « arbre sacré » du village de Yayème.
Dès lors, les villageois sous la direction du Sathiour (responsable des libations) avaient commencé à faire des libations individuelles et collectives autour de cet arbre.
En effet, l’impact positif de ces libations sur les habitants de Yayème avait attiré l’attention du Président Léopold Sédar Senghor. Ce dernier envoyait une personne lui récupérer de temps en temps des libations, mais en face d’une situation critique, il se déplaçait personnellement jusqu'au village afin d’accomplir des libations au tour de l’arbre.
Cependant, ces cérémonies de libations inscrites dans l’agenda culturel du village ne sont plus organisées depuis un certains temps. Cette situation s’explique par le fait que la Sathiour a décidé d’abandonner cette pratique suite à des événements mystérieux qui ont entrainé la folie puis la disparition d’un de ses fils.
Description
Organisées au sud du village, les cérémonies de libations à Yayème se tenaient autour d’un arbre local plus connu en wolof (langue local) sous le nom de «Nguiguis » (Piliostigma reticulatum). Ainsi, sous la direction du Sathiour (responsable des libations du village), les libations autour de « Ngakh Na » étaient célébrées aussi bien collectivement qu’à titre individuel.
Les libations collectives étaient organisées en deux grande périodes : La première cérémonie à l’approche de la période pluvieuse (entre mai et juin) afin de promouvoir une bonne récolte et prévenir les calamités naturelles ; la seconde au début des récoltes et a pour vocation de prier pour une consommation saine et durable des produits agricoles.
Ces deux cérémonies étaient identiques du point de vue rituel et organisationnel et il appartient au «Sathiour » de définir à chaque fois le jour et l’heure des libations.
En effet, pour marquer le début de la cérémonie, un bœuf blanc est abattu au niveau de la place publique du village et des repas sont préparés en guise d’offrande. Mais si la cérémonie à pour but de prévenir les catastrophes naturelles c’est un bœuf noir qui est sacrifié.
A la suite de ce sacrifice, le Sathiour prépare un mélange appelé « O Gaf » (boules de mil mélangées avec du lait caillé et du sucre) en sérère (langue locale).
En récitant des incantations, elle verse le mélange sur «l’arbre sacré» en présence de toute la population villageoise.
Cependant, les libations individuelles s’avèrent être plus simples que les libations collectives. Elles étaient célébrées en dehors des dates de libations prévues dans le village. En effet, au lieu d’abattre un bœuf, le Sathiour, en compagnie de l’intéressé, se contentait seulement de verser le mélange sur l’arbre en récitant des incantations en faveur des vœux de ce dernier.
Croquis (le cas échéant) :
De l’élément patrimonial et/ou de sa position dans son environnement.
Croquis (le cas échéant)
De l’ensemble patrimonial et/ou de sa position dans son environnement
État sanitaire
Très bon, bon, passable, mauvais.
Valeur patrimoniale :
Lieux associés (autour de la même thématique)
Culture(s) orale(s) en lien avec l'ensemble patrimonial
Légende(s) et/ou mythe(s) associé(s)
Anecdote(s),discours,impression(s)sur l'ensemble patrimonial
Utilisation(s) actuelle(s)de l'ensemble patrimonial
Utilisation de l’espace, gestes associés
Statut et signification actuelle de l'ensemble patrimonial
Propriété publique, propriété privée, classé monument historique, à classer, représentation (lieu de mémoire ou non)
Informations complémentaires sur l'ensemble patrimonial
Sources
Bibliographie
Dans le cas d’une publication : NOM DE L’AUTEUR (Prénom de l’auteur), Titre de la référence, lieu d’édition/de conservation, éditeur/organisme de conservation, n° éventuel, année, pages ... à … Dans le cas d’un témoignage oral : NOM et Prénom de l’auteur, lieu, référence éventuelle à un témoignage enregistré
Tradition orale
Indiquer le vecteur de transmission (griot, historien…)
Sources écrites
Archives, édition de textes
Illustrations
Photographies actuelles
Sous plusieurs angles, si justifié
Documents anciens (photographies, peintures, gravures...)
Préciser le(s) lieu(x) de conservation, y compris dans le cas de collections personnelles